01/01/2016 Force :17 - Agilité :21 - Endurance :15

D'ici quelques lunes, cela fera un total de deux mois que j'aurai rejoins la meute des brasiers blancs et surtout un total de un mois ou j'avais pu voyager en dehors des frontières en compagnie de mon mentor, Réaïlys. Grâce à elle je me sentais tellement plus sur de moi! De même depuis mes premières chasses avec Eira! J'étais persuadé que j'étais prêt à retourner sur le lieu de mon enfance car je savais me nourrir, et je savais surtout retrouver mon chemin. De même que mon entrainement avec Hige et mes cousins ne m'avait que aider à ce jour spécial d'indépendance. Pour moi même, je voulais ramener une proie extérieure aux Sekmet et je voulais me montrer capable d'y arriver. C'est donc très tôt le matin, en cachette, que je sortis de l'épave ou plusieurs loups dormaient, dont ma maitresse noirâtre. J'avais pris soin de m’éclipser à ce moment pour ne pas que ma maitresse m'empêche d'atteindre mon objectif seul. Certains savaient bien que à peu prêt à chaque heure de la journée j'avais tel cours et surement que des lèves tôt devaient se demander ce que je pouvais bien faire à partir, mais malgrè tout, je partais bel et bien. Il me semble même que sur le chemin je crus reconnaitre Alkaïne, mais comme j'avais appris à l'ignorer, cette pensée s’échappa bien vite de mon esprit!

Après quelques heures de marche, j'arrivai enfin là ou tout avait commencé. A chaque pas et je devenais plus sensible à la situation. Je cherchais ou gisait le corps de ma mère et l'image que j'aurai d'elle à présent, comment pouvait être son corps? Serait-ce douloureux? Malheureusement pour moi, je réalisai avoir dépassé depuis un certain temps le lieu de sa mort. Était-elle sous les épaisses couches de neige là quelque part? Devrais-je attendre la fonte? Je parti donc au cœur de la ville en ruine mais sur mon passage, j'entendais des bruits de ruminants vers le nord, vers ce qui devait être la plaine. J'escaladais plusieurs murets jusqu'à avoir une belle vue panoramique. J'oubliais ma cabane en bois pour... Une drôle de proie bien loin de ses propriétaires: les Hommes. Le mot défis sonnait en moi et après m'être léché les babines, je ne pu m'empêcher d'y aller!

Je sautai de rocher en rocher jusqu'à regagner le sol. La proie était suffisamment loin des hommes pour que je puisse me risquer ainsi à la tuer. Néanmoins il faudrait que je marche à vive allure avant qu'ils ne se rendent compte que la bête n'était plus à leurs côtés. Il n'y avait qu'un homme debout, mais il surveillait à l'opposé ou la bestiole était, les autres devaient probablement dormir. Plus j'avançais et plus j'avais de détails. Ce que je ne savais pas encore être une chèvre, avait autour de son cou un tissu cassé, trainant derrière elle parterre. L'animal cherchait à brouter apparemment. Une tentative de chasse allait avoir lieu, j'étais totalement à découvert, mais en me roulant dans la neige, et en faisant preuve de statut de marbre, j'arriverai forcément à mes fins! Au pire je l'écraserai de sous mon poids!

Mes crocs se refermèrent sur le cou du ruminant qui par étonnement ne poussa même pas un seul cri. Je fus déçu de ne pas pouvoir savourer une si belle agonie mais à la fois souriant par le fait que les Humains n'aient pu rien entendre. Je m'étonnai d'avoir réussi un si beau coup avec un tout nouveau trophée! Mais cette bête là dans un sens n'était pas spécialement difficile à abattre. Pourtant au loin quelques unes semblent se donner des coups de cornes, c'est qu'elles doivent en général savoir être attaquante! Après m'être à nouveau lécher les babines je décidai de partir vers la cabane pour y cacher ma proie et faire ce que je voulais faire à la base, retrouver mes origines, le temps d'un instant, réfléchir. J'attrapai ma proie par la peau du cou et j'entamai le retour mais après quelques minutes de trajet un long hurlement retenti, vers là ou je me dirigeai. Mes yeux s'écarquillaient, pourquoi ça?! Alkaïne, ici?! Pas le temps de fulminer, j'entends de derrière moi un homme qui s'agite vers ma direction, et d'autres entrain de se réveiller! Je tente alors de courir avec la bestiole lourde mais je sens bien qu'elle me ralentit.

Un coup de feu retentit, le troupeau est en alerte et je sens quelque chose de rapide détruire une partie du sol proche d'une de mes pattes arrières. Qu'est-ce que s'était? Était-ce eux? Mes crocs scient tellement l'animal que la moitié de sa tête ne tient qu'à un bout de chair, le stress m'envahit, l’adrénaline me fait accélérer. Je m'entête à garder ma proie, après un bref coup d’œil derrière moi et l'homme qui a cessé de tirer me rattrape. Ses alliés au loin sont debout, bâton étrange entre leurs mains. Je me rapproche de la louve et je ne peux m'empêcher de lui crier avec difficulté ses quelques mots:

Chale traite!

Je balance la proie à ses pattes et me retient de lui arracher la gueule. Je grogne comme jamais, enragé par ce qu'elle a fait! J'avance droit sur la louve et je lui claque ma mâchoire devant le bout de sa truffe.

Donne moi une seule bonne raison de ne pas te punir sur le champs?!

Un autre coup de tir retentit pas loin, contre les rochers. Le bruit est strident et m'oblige à m’accroupir un instant. D'autres hommes arrivent presque à rattraper le premier il faut fuir!

Bouge toi ou crève!

J'attrape la bête et en grimpant difficilement les murets, je finis par abandonner ma proie dans une crevasse, me disant qu'après la tempête je la retrouverai peut être. Je ne me préoccupe pas de la femelle qui a délibérément voulu me tuer, et je finis par la dépasser courant pour sauver ma peau. J'étais de loin d'avoir capté que la femelle avait un lourd handicap physique...

(Je me permets de faire avancer le jeu, si cela te gène hésite pas à me dire j'éditerai)

Détalant comme jamais, j'avais cette nette impression d'être bien loin de là ou j'avais laissé ma proie. Les voix paraissaient loin et je ne tardai pas à regagner la cabane ou je pu me cacher derrière celle ci et récupérer mon énergie. Quand je me sentis apte à reprendre la route, ou à regarder de derrière moi ce qui pouvait se passer là bas, j'entendis de nouveaux coups de feu. Je me permis de me mettre à découvert pour essayer de voir ou en était la traite, c'est là que je la vis très proche d'un regroupement d'hommes. Un des trois semblait pointer son bâton face à elle. Les autres au loin ne faisaient que réunir leur troupeau et ranger leurs affaires comme pour partir du lieu. Je reportai mon regard sur le bâton en question, de là ou j'étais je ne pouvais voir qu'il était entrain d'appuyer pour envoyer un nouveau coup de feu mais que rien n'en sortit. Je ne savais plus quoi faire, entre la laisser face à sa bêtise ou interagir.

J'essayai de me rappeler les dire d'Opium et d'Eira lors de ma dernière dispute avec cette jeune louve. Je devais être plus malin qu'elle et l'ignorer. Qu'un jour ou l'autre, elle arrêterait de me chercher. Devais-je donc fermer les yeux et en être enfin débarrasser ou devais-je lui montrer vraiment qu'à travers ses gamineries, je resterai propre à moi même? Je finis par arrêter de rester prostré là et je m'avançais vers ce que j'avais tenté de fuir... Plus je revins sur mes pas et plus la scène me permettait d'obtenir plus d'informations. Les hommes remplient de colère criaient, faisaient des gestes des mains et des pieds, ils frappaient le vent proche de la louve. Un coup de bâton eut lieu, je ne sais s'il blessa Alkaïne mais ça commençait à me heurter au point que je ne pouvais plus la laisser à son triste sort, je la sentais coincé et je la voyais bouger sur le côté comme si ça allait changer quelque chose. Puis deux des trois repartirent vers leur campement je n'y compris pas pourquoi et la blanche finit par arrêter de marcher, et l'homme aussi.

Intérieurement je me dis que seule elle ne pourrait pas s'en sortir que si l'humain restait là c'est qu'il avait une idée derrière la tête et que à lui tout seul il se sentait plus fort face à elle. Je me mis donc à courir pour les rattraper, et faire fuir l'homme afin qu'Alkaîne soit sauve. Mais le temps que j'arrive, qu'allait-il se passer?

(Aucun problème, par contre pense à prendre en compte que ce n'est pas un fusil que tient l'homme qui attaque Alka, mais un couteau ^^ )

Duel.
Un beau duel allait commencer alors que Toxic devait être bien loin maintenant.
L'homme n'avait pas jugé bon d'appeler ses camarades, ce qui était un très gros bon point pour moi.
Je regardais autour de moi, sans pour autant lâcher l'homme de vue, pour chercher la moindre issue qui me permettrait de repousser ce duel inévitable. Mais décidément, la malchance s'était abattue sur moi. Je lâchai un grognement alors que ma queue frôlait la paroi de ce qui devait être autrefois une tanière de ces bipèdes là. Il écartait ses bras pour paraître plus grand on dirait. Mais probablement aussi pour m'empêcher de faire un écart sur le côté et m'enfuir, ce qui serait probablement pire. Dans ce cas là il pourrait très bien appeler les autres et ramener comme ça la chose qui fait probablement très mal, mais qui fait énormément de bruit, avec. Je fixais son arme tranchante tout en exécutant de nombreux petits mouvements, je pu ainsi me dégager d'un coup de cet emprisonnement qui me rendait nerveuse, mais je ne tournai pas pour autant le dos à mon agresseur, après tout je m'étais coincée dans mon propre piège, derrière moi il n'y avait encore qu'un terrain impraticable. La seule sortie était maintenant derrière l'homme et il ne semblait pas vouloir me laisser la joindre. Je soupirai, j'y été à la sortie, mais sous la panique j'avais pris une mauvaise décision.

L'homme se rapprocha dangereusement. Je n'avais plus le choix, je devais tenter de sortir une bonne fois pour toute, et si je finissais blessée, ce qui serait forcément le cas, ce sera clairement ma faute. J'avais voulu jouer au diable, à présent je payais le prix.

Je bondis sur l'homme, le poussant, le faisant basculer de tout mon poids. Il aurait pu paraître sans émotions, mais il semblait surpris de mon choix stupide. Cependant il ne rata pas son nouveau coup de cisaille qui se planta au niveau de mon dos, ça ne touchait rien de grave, ou du moins ça en avait pas l'air, j'avais juste mal à l'endroit en question, mais seuls mes prochains mouvements pourront me dire ce qu'il en est. Il retira son arme me laissant pousser un couinement alors que j'enserrai mes crocs autour de sa gorge comme Athos et d'autres me l'avaient appris. J'arrachai ce que je pouvais et son sang gicla d'un coup sur mon pelage. Mais il se mit à crier, je ne sais comment, prévenant les autres hommes qui accourraient vers moi; Je lâchais un grognement en exécutant un pas, bon, au moins je pouvais tenir debout, la blessure ne devait pas être si mauvaise de ça, bien que je saignais sans pouvoir l'arrêter. Je boitillai en rejoignant, à mon rythme la cabane. Les hommes à ma poursuite. Et face à moi une silhouette familière. Comme quoi il devait m'apprécier un temps soit peu pour venir me chercher. Je finis par m'effondrer entre des broussailles, bien mal cachée. Les hommes me verront forcément. Ils me tueront probablement avec leur bois qui cisaille les oreilles. Et finalement Toxic fera demi-tour, fier d'avoir perdu sa plus grande rivale. Ouais. Ou alors je pouvais continuer. Ce que je fis. Mais les hommes arrivèrent sur moi en même temps que Toxic. Je restai debout, grognant, peut-être bien sur les hommes et sur Toxic. Mais je ne m'écroulai pas. Non, soit je mourrai en donnant tout ce que je peux, même en me vidant de mon sang, soit je vivrai avec une nouvelle victoire. L'adrénaline avait envahis mon corps. C'était tout ou rien à présent.

(Comme dit par mp, mon rp suit sans soucis l'homme au couteau^^)

Mon poils se mit à se hérisser instinctivement quand je vis la jeune louve se jeter sur l'homme. Décidément cette petite ne faisait pas semblant d'avoir un sacré caractère! Cela l'amenait même à avoir du répondant face à de gros ennemis et donc le potentiel de s'en sortir, même si son attaque exprimait l'appel à la chance. Sur ce j’accélérai le mouvement, surtout que j'avais une plus nette aperçue de la scène! L'homme à terre avait enfoncé quelque chose dans la chair de la femelle et mes babines se retroussèrent, prêt à mordre quiconque oserait recommencer un tel geste sur elle. Mais je m'arrêtai dans ma course quand je la vis tuer cet homme comme si elle tuait un vulgaire lapin. Le sang qui giclait à terre et sur son pelage me fait réaliser à tel point j'aimais vraiment sa personnalité de dur à cuir. S'était de loin une froussarde dans des situations si extrêmes!

J'analysais alors à nouveau la situation: la chieuse qui malgré tout me plaisait soudainement, était à nouveau plus ou moins en sécurité pour quelques instants, car au loin les deux hommes qui s'étaient éloignés revinrent vers nous. Je croisai alors son regard et je vis seulement maintenant l'étendue de sa blessure. Elle se laissa tomber à terre tandis que les hommes étaient proches d'elle. Un avait toujours son bâton et l'autre avait récupéré l'arme de celui sans vie. Il n'y avait plus de temps à perdre, il fallait que je l'aide à fuir. Sans un mot alors que je la vis se relever, j'espérais qu'elle en profite pour se sauver réellement et moi je fonçai sur celui qui me semblait être le plus menaçant en m'attaquant directement au bras tenant l'objet dangereux. De toute mes forces j'avais essayé de le renverser, et de lui arracher son arme.

De nouveaux cris eurent lieu, et de derrière moi, je sentais l'autre homme prêt à s'agiter sur moi. Des frappes douloureuses de plus en plus forte vinrent un peu partout sur mon dos, de mon bassin à mon crâne tandis que l'homme ciblé d'une main, cherchait à me repousser de lui, les doigts plongeant vers mon œil. La peur et les coups me poussèrent à aller jusqu'à entendre un craquement. Je venais de faire lâcher l'arme, mais de lui arracher le bras également et j'étais à mon tour recouvert de sang. Un autre coup de bâton heurta mon dos qui me fit cette fois-ci tomber à terre sur l'homme qui se vidait de son sang. J'avais que faire qu'il souffre mais le fait qu'il gigote et me tienne toujours m'obliger à lui ôter la vie. Au final peut être que la femelle s'en était allée, si le deuxième homme à temps de faciliter à me condamner et puis se n'était pas plus mal, ça montrait vraiment qui était qui. Et au fond, j'étais contente qu'elle survive, cette sale traite de chieuse qui à son âge a plus de couilles que certains mâles!!

Oui ^^

Idiot.
C'était le premier mot qui me venait en tête alors qu'il était revenu et qu'il venait d'attaquer l'un des deux hommes. J'aurais pu partir, comme une traître, après tout les deux hommes étaient focalisé sur lui. Et c'est ce que je fis. Je m'en allai au loin en boitillant le plus rapidement possible. Après tout ça me ferait un rival de moi, il ne me restait plus que les deux petits d'Hige puis ça serait finis, je serais légitime de la place d'alpha. Bon, comme quoi mes efforts n'avaient pas été vain. J'allais enfin pouvoir récupérer cette place de princesse. Je pourrai ensuite diriger la meute. Après tout je fais tout mieux que tout le monde. Et puis même quoi, il ne faut pas être débile pour savoir que je suis parfaite pour ce rôle d'Alpha, bon faut encore que je grandisse et m'entraîne pour surpasser tout les autres, le tout sans être tuée, mais j'arriverai. Après tout il me suffisait de dire qu'il avait essayé de me sauvé et qu'il avait succombé. Ouais, c'était une bonne idée ça, au moins il serait mort en héros et l'on le gardera longtemps dans nos mémoire.

Mais lorsque j'entendis le cri et sentis l'odeur du sang plus forte, une prise de panique et d'adrénaline me prit alors que je courrai, ignorant mes blessures, en retournant sur mes pas. Je savais que ce n'était pas la voix de Toxic, mais si les hommes hurlait ça pouvait très bien être par joie. Et ce sang.. Je regagnai rapidement le lieu de bataille et vit juste à temps Toxic tomber. Oh non, impossible! Il était réellement mort!? Puis je vis le bras déchiré de l'humain et les vis taper Toxic, s'il était mort ils auraient cessé de le frapper. Je grognai alors sauvagement avant de me jeter sur le deuxième homme avec rage. C'était seulement moi qui pouvait le martyriser Toxic, personne d'autre! Je tombai brutalement avec l'homme en lâchant un couinement puis je tentai mordis à nouveau sa jugulaire. Enfin, là c'était plutôt son bras qu'il avait mis pour se protéger. Les veines gonflés, le visage déformé, les poils hérissés, tout ça c'était à cause de la colère que je déchainai. Energiquement je secouai le bras de l'homme jusqu'à sentir ces os craquer sous sa chair, mais je continuai de tirer, les yeux floutés par la haine. Je ne voyais pas grand chose d'autres que le sang qui continuait de se mélanger aux mien. Je lâchais alors son bras pour passer dans l'ouverture qu'il m'avait donné et croquer dans ce goût si amer qu'est la chaire de son cou. Une fois ne bougeant plus, je reculai pour me retourner vers Toxic qui avait, semble-t-il, achevé l'autre homme. Je le regardai et allai voir s'il était blessé, prise par un élan d'affection, je me frottai durant un bref moment contre son pelage, en quelque sorte heureuse qu'il soit sain et sauf, avant de reculer et de le regarder avec une quelconque haine et d'articuler.

- T'es qu'un idiot.

Même lors des moments fort, j'étais capable de lancer des insultes à cet imbécile. Je lui en voulais d'avoir bêtement risqué sa vie pour me sauver, enfin si c'était réellement le cas. Mais bon, nous étions vivant. Un sourire fendit ma mâchoire ensanglantée alors que je lâchai un grognement de douleur avant de regarder l'endroit ouvert en question. Bon bah, plus qu'à aller voir Manîthil en rentrant. Je fis une drôle de grimace puis me retournai en marchant. Je me retournai au bout de quelques pas lançant.

- Tu viens?

Quelque part, j'avais développé une sorte de respect à son égard, il n'était pas totalement idiot celui là, juste un peu au début, mais quand on apprend à le connaître, c'est un brave loup. Je l'avais peut-être bien jugé trop vite. Je me mise alors à remarcher en direction de là où il avait caché sa proie, alors que moi j'aurai pu ramener un homme, j'en avais pas envie. En quelque sorte, pour moi, ramener de telles bêtes sur nos terres, les ramener eux reviendrait à détruire ce que Toxic et moi avions traversé, on avait pas besoin de preuve. Je n'avais pas besoin de les ramener, surtout que c'est moi qui les avait cherché, mais bon, il faudra probablement prévenir la meute comme quoi ici il y avait des moutons sans surveillance. Ouais non, je n'ai pas envie de me la péter. En quelque sorte, je culpabilisai d'avoir pu penser laisser Toxic là bas, je culpabilisai aussi d'avoir été aussi débile que d'avertir les hommes de notre présence.

Une fois Toxic ayant repris sa proie, je repris le chemin de la maison lentement, mes muscles commençaient à devenir douloureux tandis que la perte de sang me faisait vaciller, j'avais cette sensation désagréable de vertige.

(Laisse Eira s'incruster dans notre rp^^)

Au moment ou je pus me retourner, ayant trouvé une nouvelle force dans mes membres, je réalisai qu'un autre loup s'était occupé du deuxième homme et s'était surement pour ça que j'avais la sensation de reprendre mes esprits. Alkaïne était finalement revenue pour me donner un coup de patte et encore une fois, elle avait su démontrer sa hargne de vaincre. Je n'ai pas su quoi dire et je restai là devant ce si beau spectacle rouge sang, sang que je voyais dégouliner le long du pelage et des babines de la jeune louve. Tout en détournant mon regard d'elle je ne pus m'empêcher de me lêcher mon propre museau, comme excité par le fait que je n'étais pas le seul à aimer faire ça ou du moins... Non ce n'était pas vraiment ça. J'aimais ça, mais je n'osais pas me défouler, car entre autre Eira n'aimait pas cet aspect de moi, de me voir prendre plaisir mais la femelle elle, ne se souciait pas de qui pouvait la surprendre sur le fait! Elle s'est déchainée à un point ou j'ai voulu être à sa place, mais peut être qu'au fond ce n'est que la haine qui l'y a conduit et non le désir?

Mon cœur se stoppa subitement, suivit de tout mon corps qui s'immobilisa. Je ne comprenais plus ce qui venait de se passer, ce que je venais de vivre à l'instant, à travers un geste de la part de la gamine. Tout avait été passé si vite alors que j'étais dans mes pensées, je l'avais vu s'approcher pour zieuter si j'étais blessé mais à peine j'eus le temps de finir mes songes qu'elle s'était collée à mon pelage pour m’étreindre un bref instant. Depuis quelques louves j'avais appris à accepter ce genre d'attitude qui était alors réservée qu'à ma mère mais là cela me fit encore plus bizarre que d'habitude comme si pour la première fois je ne disais pas non à que ça recommence, et à ses sangs mêlés qui s'étalaient, mais aussi que cela me troublait de passer du mépris à l'affection. D'ailleurs elle redevint bien vite ce qu'elle a toujours été, mais cette fois-ci je ne le pris pas si mal. Sans doute car j'étais encore sous le choc, et je ne faisais que la regarder d'un air...idiot.

La beige avait reprit la marche et tout ce que j'avais fait s'était de rester immobile à la regarder partir. Elle s'était retournée pour m'interpeller et seulement là je crus revenir à la réalité, reprendre possession de mon corps. J'avançais de quelques pas puis me retournais vers les morts, un flash me vit, comme si j'avais envie d'arracher leur peau mais je chassai cette idée de ma tête et me contentai de rattraper la femelle qui se dirigeait en faite vers la proie que j'avais laissé tomber à travers les rochers. Un sourire me parvint, heureux, étrangement j'étais content de ce nouveau lien avec cette chieuse. En passant prêt d'elle, j'appréciais le peu d'écart entre nous mais je m'aperçus bien vite l'étendue de ses blessures et se n'était pas très beau à voir. Je n'avais rien à part des douleurs intérieures... J’accélérai alors le pas pour m'occuper de ma proie, et ne pas la faire souffrir d'avantage. Après quelques minutes de bagarre avec ma propre souplesse et ma force de mâchoire, je sus retirer l'animal du fond des rochers mais il me fallait alors un dernier coup de patte!

(Attention les filles, le mouton ne fait pas partie de la famille des chèvres et à la base je ne parlai que d'un troupeau de chèvres^^')

Fort heureusement qu'au loin les Hommes continuaient de plier bagage pour retourner vers le centre de leur habitation. Ils comprenaient qu'enfin les plaines m'appartenaient, ou du moins nous appartenaient, nous les loups. Les lieux étaient idéaux pour chasser et ils l'avaient appris à leur dépend. Mais si la femelle n'avait pas hurlait, peut être que j'aurai pu le choper sans me faire repérer et qu'une autre fois j'aurai pu encore, et encore en profiter. Mais tout chamboula et malgré tout je ne regrettai pas car dans la peur, la souffrance, et la haine, je sentis que la jeune louve avait elle aussi changer son regard sur moi. Nous arrivons presque à retirer la proie de la faille quand la femelle vint me donner un coup de coude. Ne comprenant pas en amont je la regardai puis suivi son regard jusqu'à m'apercevoir qu'au loin une blanchâtre courait vers nous. Je continuai néanmoins de tirer sur la chèvre qui devait être rempli de trou de crocs à présent, et je levai enfin la tête pour réaliser de qui il s'agissait.

Elle criait, s'inquiétait, paraissait nerveuse et à la fois remplis de colère. Il était certains que nous allons en prendre pour notre grade, enfin surtout la gamine à cause de ce qu'elle m'avait fait. Quand je sentis que nous allions devoir nous expliquer, Alkaîne prit la parole pour nous deux. Je compris quelques secondes avant, dans son regard, qu'elle voulait camoufler une partie de l'histoire mais je n'en avais pas tellement envie. Elle devait assumer jusqu'au bout sa faute, et non la dissimuler! Mais je repensais peu à peu à son changement de caractère, à cet instant ou elle se frotta à moi un court instant, je la sentais sincère, elle ne faisait pas style pour être sure que je ne dise rien. Je la trouvai différente, et je ne savais plus vraiment ce que je devais alors faire, entre dire la vérité ou omettre certains détails. Après tout, je pouvais lui laisser sa chance, s'était soit elle ou moi qu'Eira pourrait croire, et vers qui son choix irait-il? Cela ne servirait à rien, à moins de détruire une complicité d'un de nous deux. Alors voilà ce que j'allais faire, s'était sa ultime chance, si elle me faisait un nouveau coup bas, je dirai tout à père en personne.

Euh non, tu as tout dit.

Dis-je en la regardant, puis en appuyant mon regard dans celui de Eira afin d'être sur qu'elle croit à notre moitié de charabia. Quant à mon égo intérieur il venait d'en prendre un sacré gout et positivement bien entendu! Alkaïne a admit devant nous que j'avais été courageux et en insinuant une nouvelle fois que je l'avais sauvé la vie. J'étais assez content et fier de moi. Même si dans un sens, il était logique qu'elle l'avoue, vu qu'après tout elle m'avait mis dans une sacré merde, et que même si elle en avait payé le prix plus cher, et qu'elle s'était faite pardonné à demi en me sauvant la vie à son tour. Je ne sais si j'aurai la facilité de lui parler de tout ça, de tout ce que nous avions vécu seule à seule, sans mensonge, en toute sincérité. Les regards et le rapprochement entre nous deux étaient déjà source de grande nouveauté que j'avais peur de tout briser.

Mani qui? Mais non je ne crois pas que j'ai besoin tant que ça de me faire soigner... Quoique vaut mieux être prudent, rien qu'à y penser je commence à avoir un maux de tête.

Je rêve ou la femelle m'avait proposé de l'accompagner à aller se faire soigner par la ou le guérisseur du coin? Je n'avais encore jamais été voir le soigneur et je ne savais pas comment il était, ni son âge, si son nom, ni même s'il s'agissait d'un mâle. Mais vu sa question je compris qu'elle parlait de soigner nos douleurs. Et peut être était-ce aussi une ruse pour qu'on s'extirpe des pattes d'Eira. Mais il ne fallait pas oublier la proie que j'avais chasser.

Cette proie est pour le garde manger, j'y vais.

C'est fou comme j'avais la sensation de m'entre contre fiche de l'apparition d'Eira. Je ne sais si elle le ressentait, mais il est clair que je ne cachai pas que sa présence me gênait. Je voulais simplement qu'elle disparaisse comme elle venait d'arriver. Egoistement, je voulais être à nouveau seul avec Alkaïne et voir jusqu’où irait notre rapprochement soudain. J'avais d'ailleurs pris ma proie en gueule pour préparer mon retour vers l'épave, regardant du coin de l’œil la jeune, en espérant qu'elle me suive. Mais je ne pensais pas du tout si mon attitude était acceptable, respectable ou pas envers la louve adulte inquiète.

Je m'arrêtai de marcher suite à la remarque de la louve qui me fit comprendre de retourner vers elle afin de conclure la discussion et visiblement pas quand moi je l'avais décidé. Je soupirai sans le cacher et roulai des yeux en l'air tout en zieutant la réaction de la jeune, puis je me fis bien face à la blanchâtre pour qu'elle puisse donc terminer ce qu'elle avait à dire. En entendant ses paroles à mon égard je lâchais ma proie et lança quelques mots exaspérés à son égard.

C'est faux! Je maitrisais la situation totalement!

Mon poils se hérissa automatiquement suite à la remarque blessante qu'elle venait de me dire, et ce devant quelqu'un d'autre. Je n'aimais vraiment pas qu'on me rabaisse à un idiot alors que j'étais bien loin d'être irréfléchi. Mais si je n’éprouvai rien pour cette femelle, je me serai surement déjà jeté sur elle, comme l'impulsif susceptible que je pouvais être! Mais j’avais appris depuis à avoir un certain contrôle vis à vis de toute pulsion bagarreuse, mais quant-aux restes, je restai moi même! J'eus même envie de balancer la vérité sur le pourquoi du comment, mais je me retins en bouillonnant de colère, sinon se serait la princesse qui m'en aurait voulu. Néanmoins cette dernière me laissai un instant sur les fesses quand je la vis prendre ma défense avec autant de rage que j'essayai d'apaiser. Elle était simplement entrain de se vendre et je ne savais plus vraiment quoi dire ou quoi faire. Mais j'ai pu comprendre comme quoi elle avait eu une histoire avec une solitaire, j'étais curieux de savoir quand ou. Je finis par réagir quand elle se tue enfin dans son discours. Je plaçais alors un pas juste devant la gamine qui n'en était plus vraiment une et je lâchais une parole dans le vent, mon regard vers elle, compatissant.

Tu n'aurais pas du dire ça...

Je ne me rendais pas compte que mon allure pouvait paraitre protectrice, j'étais juste moi, voulant éviter les conflits, mais qui lui même pouvait en approfondir un. Je reportai alors mon regard sur Eira, la fixant sans aucune gène, comme si je la défiai, ma voix était plus dure et pourtant je faisais comme si je m'adressai toujours à Alkaïne. Je ne sais pas si c'est l’adrénaline sur le moment d'avoir tuer des hommes, et d'avoir survécu, en ayant ce trip avec tout ce sang, mais je me sentais invincible et je ne supportai aucune remarque extérieure au duo de choc que nous avions été.

Je sais ce que je vaux, et ce n'est pas 'elle' qui m'empêchera de vivre comme je l'entends.

Puis soudainement je compris l'ampleur de mes phrases, froides, perçantes. De la simple méchanceté gratuite qu'elle se prenait. Mon regard défaillit un instant, vers la proie, elle et la proie...

Moi j'en ai fini avec cette discussion, tu n'es personne, même plus ma mentor. Alka' doit être soigné avant que ça s'infecte, on se bouge avec ou sans toi.

Je m'en voulais de rajouter ça encore une fois, mais je me suis dis que de la scotcher était le meilleur moyen pour moi d'avoir enfin la paix. Et puis peut être qu'au fond, j'avais encore du mal a accepter le fait qu'elle m'ait abandonné alors que j'avais besoin d'elle pour m'intégrer à la meute. Même si depuis on avait comblé ce manque par un apprentissage sympa et drôle, je réalisai que je lui en voulais encore, ou alors je tentai de me le convaincre, pour m'excuser de ses phrases piquantes. Je pris alors ma proie en gueule, et je repris ma route. Je savais que j'avais dépasser les bornes mais s'était plus fort que moi. Je l'aimais bien mais je ne voulais pas d'une autre mère et j'avais l'impression de devoir lui obéir, mais elle n'était rien pour moi, à part celle qui m'avait amené à père et pour ça je dois me soumettre à toutes ses exigences? Non!

Tandis que tout mon aspect physique montrait un loup sur de lui, un poil colérique et agacé de par mon visage; l'intérieur de tout mon être venait de se glacer jusqu'à même que je ne puisse plus parler et fort heureusement que j'avais repris ma proie en gueule. Cette dernière était assez lourde et dérangeante mais je le prenais pour moi comme une sorte d'autopunition et si je paraissais vraiment agressif, la chèvre pouvait peut être en paraitre la cause. Je relevais un moment donné la tête assez haute afin de soulever la grosse part de viande trainant sur le sol faisant lever au passage quelques traces de poussière. Je me rappelle de la réponse de la femelle blanchâtre suite à mes paroles dures qui avaient mouche. Le pelage de la jeune écrémée vint à nouveau au contact de ma peau et fit calmer mes esprits pour un temps. J'oubliais alors peu à peu l'ampleur de ce qui venait de se passer pour me concentrer sur les faits et gestes d'Alkaïne, sa voix, ses mots et ce qui pourrait arriver entre nous le temps du voyage.

(A suivre...-->)