Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 something is off ▽ prio Nietzsche puis libre

Odyssée
Éternel Espoir
Éternel Espoir

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Odyssée
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Lun 28 Déc - 2:45

unbearable pain
If I run if I run away, I'll never know. What you want and if you go then I'll never grow. I'm undone let me slip let me slide. If you run, i'll be sure to let you fly △ The neighbourhood.

F : 14 | A : 13 | E : 14

Du blanc partout. A perte de vue. Toutes les imperfections du sols se trouvaient masquées par cet épais manteau de neige. Sur le sol il ne subsistait que cette masse immaculée d'une perfection indescriptible. Elle scintille légèrement sous les rayons du soleil matinal. Celui-ci brille, plus blanc que jamais. Sa lumière fait mal aux yeux, surtout quand elle se reflète sur la neige dans un éclat aveuglant. Le silence ici était prenant. Presque brutal. Rien ne venait le briser, si ce n'est le chant du vent lorsqu'il soufflait plus fort. Même le ciel était d'une blancheur étonnante, rempli de nuages onctueux.

Odyssée se sentait happée par le paysage. Comme une astronaute flottant dans l'espace. Le haut et le bas lui semblaient des notions floues. Tous ses repères se trouvaient brouillés. Ça lui donnait la nausée. Mais elle ne pouvait esquisser un seul geste, son corps figé par le froid. Elle était transie jusqu'aux os. Elle pouvait sentir son sang geler dans ses veines, ses membres devenant insensibles. Elle ne ressentait même plus la morsure du froid. Seulement une brûlure dû à celui-ci. Et elle ne pouvait toujours pas bouger. Elle aurait pu s'angoisser mais elle n'en fit rien. A la place, elle laissa courir ses prunelles orangées sur la plaine enneigée. Elle ne se souvenait plus de comment elle avait atterri ici, mais avec le blizzard il était fort probable qu'elle se soit perdue. Et cette fois elle n'avait pas trouvé d'abri.

Recouverte de neige, la louve était à peine visible. Elle ne ressemblait à rien d'autre qu'une bosse sur la surface lisse de la neige. Rien de plus.

Sa tête était aussi vide que le paysage. Elle se sentit soudain fatiguée, plus fatiguée que jamais. Son corps commençait à s'engourdir lentement. Était-ce donc ça la mort ? Ce calme qui vous berce et vous emmène sans qu'on ne s'en rende compte ?

Une voix. Quelque chose vint briser la sérénité qui enveloppait la louve dans ses bras rassurant. Un chuchotement, rien de plus. Mais il résonna lourdement en elle, se répercuta dans tout son être. « Non ! » ça disait. Non quoi ? Elle ne voulait plus lutter, elle voulait avoir la paix. Des larmes inondèrent ses yeux sans avertir. Et son cœur lui fit mal. C'était comme un coup de poignard. Ou pire. Comme si on le trempait dans de l'acide corrosif. « NON ! » La voix s'amplifiait, la douleur refaisait surface. Elle pu sentir à nouveau. Son corps mourant. C'était son âme qui ne voulait pas la quitter. Odyssée ferma les yeux, des larmes chaudes roulant sur ses joues. Un cri lui échappa, strident. Déchirant le silence violemment. La douleur s'intensifiait, heurtant son corps par vagues. Jusqu'à atteindre le seuil du tolérable. « NOOOON ! » Mais tais-toi ! Pourquoi ne pas la laisser partir ? Pourquoi la retenir ? Alors que tout ce qu'elle pouvait trouver ici n'était que peine et solitude. Mais ça ne la lâchait pas. Sa respiration se fit haletante. L'air froid lui embrasa les poumons. Tout son corps brûlait, son cœur brisé hurlant à l'unisson avec elle. C'était intolérable. Ses membres s'agitèrent et un autre cri s’aheurta à l'air gelé.

Et bientôt elle sentit une présence à ses côtés. Elle tenta de se retenir de gémir telle une âme en peine, mais elle craquait tout simplement. Pourquoi était-ci si lent ? Pourquoi le froid ne l'emportait-il pas simplement sans faire de bruit ? Et si... Et si c'était un ange, à ses côtés ? Ses yeux s'ouvrirent brusquement. Elle regarda dans sa direction, sans distinguer autre chose qu'une forme floue.

« Es-tu.. Es-tu venu me chercher ? »

Sa voix rauque et basse était à peine audible.
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Mar 29 Déc - 16:07




FORCE 14 AGILITÉ 13 ENDURANCE 15




Le premier réflexe du loup fut de s'allonger sur le corps presque sans vie de la jeune louve, sans pour autant écraser. Elle semblait tel un flocon de neige qui s'étalait parmi les siens, beauté de l'hiver qui ne dure qu'un temps, si fragile. Nietzsche ne répondit pas à la question de la blanche, pure invention de la folie du froid qui l'imprégnait. Inconsciente grogna-t-il entre ses dents, dans un murmure à peine audible.

Nietzsche avait cette chance de moins craindre le froid que les lupins de ces terres -du moins c'est ce qu'il en déduisait. En effet, grâce aux merveilles de la sélection naturelle, les loups de sa contrée étaient équipés pour ce genre de froid qui y était monnaie courante. Son pelage tel celui d'un ours polaire, conservait une partie de la chaleur créée par son propre corps. L'inconnue avait eu de la chance qu'un loup passe par là avec ce blizzard frigorifique.

Le gris se rendit bien vite compte que le froid avait contaminé la louve bien plus qu'il ne le pensait ; elle devait être dehors depuis un moment. Il se mit alors à frotter sa tête sous le ventre de l'inconnu, sur son dos, et sur sa tête. Le gris avait beau faire, beau la maintenir au chaud, il ne pourrait pas grand-chose si elle restait ici, à se languir dans un tapis de neige glacé. Mais les pattes de la louve devaient être impossible à bouger, avec des articulations hantées par le geler. Le mâle tout en gardant lover la blanche contre lui, observait les alentours. Soudain, parmi le brouillard, il aperçut ce qui devait être une carcasse de tank. Il n'avait qu'une seule solution, porter l'inconsciente et priée pour que le débris ne soit pas trop troué, afin de leur procurer un coin chaud. Nietzsche jeta un oeil à Blanche Neige qui semblait bien trop hagard pour dire la moindre chose ou réagir. L'étranger soupira. Il se glissa sour le corps, qui bougeait à peine, puis se releva pour la trouver sur son dos. Il n'osait prendre dans sa gueule une patte de la blanche pour la tenir, car il savait que pour un membre glacé, le moindre mouvement pouvait être telle une brûlure. De ce fait, il marcha très lentement, exposant la louve à son meurtrier : le blizzard. Malheureusement pour lui, il n'avait pas vraiment le choix et espérer que ce trajet ne finirait pas par l'achever. Ce serait con d'avoir fait tout ça pour rien.

Après s'être faufilé par une fine ouverture, il y déposa l'inerte au sol. Le gris fut soulagé de voir que l'engin était assez isolant. Il n'avait plus qu'à entendre que l'endroit se réchauffe à l'aide de leur chaleur corporelle. Le mâle trottina partout dans ce maigre espace, essayant d'accélérer le processus. Puis quand il jugea que la température fut correcte, il s'essaya devant l'ouverture pour qu'aucun froid ne rentre. Il avait le cul gelé mais notre pauvre loup n'était pas assez intelligent pour savoir qu'il aurait suffi d'y tasser de la neige.
Il attendait le réveil de l'inconnue. Si elle se réveillait. Sinon, il partirait.

Odyssée
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Odyssée
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Dim 3 Jan - 16:47

a tormented past
We suffer everyday, what is it for ? These crimes of illusion, are fooling us all. And now I am weary and I feel like I do △ Portishead.

La silhouette commençait à se brouiller de plus en plus. Comme une tâche sombre sur une aquarelle qui dégouline avant de s'estomper complètement. Les contours devenaient indécis, formant un halo sombre autour de l'être à ses côtés. Des tâches noires apparaissaient sur le coin de sa vision. Puis, plus rien. Le noir absolu. Le néant. Odyssée se trouva brutalement coupée du monde extérieur. Un voile sombre s'apposa sur son existence, toutes ses sensations lui devinrent inaccessibles. A présent, même la brûlure de son corps qui luttait contre le froid, les goûtes de sueurs qui coulaient le long de son échine se faisaient lointaines. Le claquement de ses dents qui s'entrechoquaient entre elles, le sifflement du blizzard, tout s'estompait. Ce n'était plus qu'un vague souvenir, une vieille photographie où on peinait à se reconnaître. Une bobine qui prenait la poussière sur l'étagère.

La peur. Elle se retrouvait face à elle même comme elle ne l'avait jamais été de sa vie. Fini, de se voiler la face. Ses sentiments étaient les derniers à rester. Ceux-ci qu'elle avait toujours prit le soin précautionneux de tenir au loin. Pour ne pas qu'ils fassent trop de mal. Des souvenirs. Les périodes sombres comme les plus joyeuses. Tout se mélangeait dans un bordel sans nom, sans dessus dessous. Elle aurait voulu hurler pour déverser le trop plein qui l'inondait par vagues. L'attaquant de tous les côtés. C'était sans issue, maintenant. Ses fonctions motrices ne répondaient plus. Ça se répandait comme un poison virulent dans sa tête. Elle pouvait presque les entendre rire, les fantômes de son passé. Ça devait faire longtemps qu'ils voulaient se faire une place sans se faire refouler... Ils caressèrent ses neurones de leurs longs doigts glacés, un sourire mauvais accolé sur leurs faces monstrueuses. Puis ils montèrent sur la scène de son écran intime, les rideaux se levant avec lenteur. Odyssée se fit saluer comme une vieille amie, chapeau bas. Mais elle ne ressentait pas la moindre once de sympathie pour ce passé tourmenté qui voulait l’emmener dans les tréfonds de son esprit.

« Il est temps de venir faire une petite ballade, Odyssée. »

Coincée. Immobile. Impuissante. Cette voix la paralysait plus que tout. C'était celle de sa mère dans ses mauvais jours. Lorsqu'elle pouvait à peine supporter la vision de l'être chétif qu'elle était à l'époque. Lorsque ses regards étaient noirs à en tuer. Lorsqu'au moindre son de la part de la gamine, elle fonçait dessus comme un rapace. Pour la rouer de coups, encore et encore. Jusqu'à ce que ses cris se perdent la nuit, jusqu'à ce que son sang éclabousse la mousse de la tanière. Son moi intérieur se rétracta à ce souvenir. Elle tenta de fuir ces images qui lui agressaient le cerveau. Mais impossible.

Son cœur résonnait sourdement dans son être. Son rythme ralentissait au fur et à mesure que le délire prenait de l'ampleur. Il était le tambour qui cadençait la farce. Menaçant, prenant son temps.

Le flot de souvenirs et de sentiments était impossible à endiguer. Il l'emporta sans lui laisser la moindre chance. Tout y passa dans un défilé grotesque. La première fois où elle avait posé la patte hors de la tanière familiale, lorsqu'un monde plein de promesses s'était ouvert à elle. Ses crises de colères dans les bois, ses cris sans réponses. La peine et la douleur infligée par sa génitrice. Mais plus encore, la désillusion face aux individus de son espèce qu'elle avait pu rencontrer. Tous ces gens qui lui avaient maintenu la tête dans la merde, qui l'avaient piétiné sans égard pour son innocence et ses rêves. Ces loups qui s'étaient amusés à saisir ses espoirs dans leurs griffes sales pour leurs arracher les ailes, les laissant tomber, à l'agonie, ensuite. C'était ça qu'elle fuyait le plus ; les abus de confiance. Ils étaient nombreux lorsqu'on avait son caractère. Cet air enfantin et inoffensif. Et pire encore lorsqu'elle avait grandi. Lorsqu'elle avait éveillé autre chose qu'une vague intention de la brusquer un peu. Lorsqu'elle avait paru intéressante sur un autre point. Un point qu'elle aurait préféré ignorer. Là, on lui avait montré de l'attention. On avait été charmant, des paroles mielleuses tout plein. Dégoulinant lentement dans ses oreilles pour mieux la duper. Ce monde était sans pitié aucune.

« Ma chérie ? Je t'aime. »

Elle croyait avoir pardonné. Être passée à autre chose. Mais maintenant tout lui revenait en pleine gueule sans prévenir. C'était ça. Ça qui lui rongeait le cœur, qui le faisait trembler de douleur. Elle ne pouvait plus se rappeler des noms. Et c'était tant mieux. Tant mieux. Il ne lui restait que des flash de ces vils compliments, de ces mensonges, de ces tentatives de contacts, ces sourires mutins. Cette lueur lubrique et malsaine dans le regard. Si jamais il existait, le prince charmant l'avait fuit depuis le début. On ne lui avait laissé que les connards du coin. Des sales petits fils de chiens de rien du tout. Ils ne lui arrivaient pas à la cheville. Nada. Et toutes ces cicatrices qui la faisaient sombrer, elle s'en remettrait. Même si c'était mal foutu.

Le fantôme eu un air étonné. Avait-elle du pouvoir sur lui ? Peut-être que si elle le lui demandait il partirait ?

«  Casse toi du con ! J'ai pas peur de toi. Je te crache à la gueule ! »

L'ectoplasme eu un imperceptible tremblement. Ça marchait.

OUTSIDE

La température commençait lentement à monter. Le corps de la louve était resté de longues et inquiétantes minutes immobile. Seuls les légers soubresauts de ses membres laissaient entrevoir son combat intérieur. Sa lutte pour la vie. Sa respiration se faisait laborieuse, ses côtes se soulevant par à-coups, irrégulièrement. Le fil qui la rattachait n'avait jamais semblé autant sur le point de se briser. L'abri de fortune trouvé par le loup gris était à peine assez grand pour les contenir tout deux, ce qui se révélait un avantage certain car ainsi la chaleur se propageait plus rapidement. Il faisait sombre là dedans, le seule lumière provenant des trous laissés dans la carcasse au combat. Le silence était encore plus prenant ici, puisque le blizzard se trouvait atténué.

Seules leurs respirations résonnaient, entêtantes. L'air devenait plus moite, créant une drôle d'atmosphère. Comme un cocon. Instinctivement, la corps de la solitaire s'était mis en position fœtale. Les membres et la queue le plus rapproché possible du corps pour tenter de grappiller quelques degrés supplémentaires.

Et puis, brutalement, ses yeux s'ouvrirent. Sa vision était encore un peu floue, et son corps tout entier la faisait souffrir. Elle ne ressentait que maintenant les dégâts que le froid avait causé. Une fine pellicule de glace s'était accroché à ses poils sous son ventre, engluant des touffes de poils ensemble. Sa tête se mit à tourner, elle referma un instant les yeux. Son cauchemar lui embrouillait encore l'esprit, le laissant brumeux. Et des questions commençaient déjà à affluer, intensifiant son mal de crâne. Comment s'était-elle retrouvée là ? C'était quoi ce bordel ?

Enfin, son regard se trouve attiré par la silhouette qu'elle avait d'abord prit pour un ange. Si ce n'en était pas un, il l'avait quand même sauvée. Odyssée se sentit honteuse et confuse. Voilà qu'elle avait de nouveau une dette envers quelqu'un. Quand est-ce qu'elle arrêterait ses conneries, de mettre sa vie en danger inutilement ? Un soupir s'échappa de ses lèvres satinées.

« Désolée. » Elle leva les yeux vers lui, les oreilles baissées. « J'ai du me perdre dans le blizzard... Comme vous vous en doutez. »

Sa voix était toujours incertaine, le timbre doux toutefois. Elle ne se méfiait même pas. A quoi bon de toute façon ? S'il lui avait sauvé la vie ce n'était sûrement pas pour la lui reprendre aussitôt. La blanche se mit à tenter de se redresser, en vain. Sa tête lui faisait trop mal et son corps se retrouvait plus faible que jamais.

« J'ai un dette envers vous. » Elle laissa planer un court silence gêné. « Je m'appelle Odyssée, si jamais vous auriez besoin de moi. »

Elle reposa sa tête sur le sol gelé. Il faudrait peut-être qu'elle arrête de jouer les demoiselles en détresse, ça devenait usant. De la vapeur monta dans l'air froid lorsqu'elle soupira encore.

« J’ai bien cru y passer. Merci. »
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Lun 4 Jan - 20:56




FORCE 14 AGILITÉ 13 ENDURANCE 15




L'endormi se tortillait sur elle même, semblant tomber dans un terrible cauchemar car on pouvait sentir d'ici son angoisse. Des murmures imperceptibles sortirent de sa gueule tel des appels au secours, mais le mâle l'a laissé dans sa torpeur, signe d'un quelconque signe de vie. Il l'a fixé tandis que des spasmes parcouraient son corps, tel un venin s'éparpillant jusqu'aux extrémités de tout ses membres. Nietzsche y était impassible. Pourtant, cette manière de dormir, de s'allonger, lui était particulièrement familière. Il n'y avait pas que sur ces terres où les maladies sont terribles. Il en avait vu mourir des loups de cette manière, agonisant devant leur meute, incapable de la moindre chose. Priaient-ils ? Je ne le saurais, mais leur cœur battait de perdre un membre... ou peut-être par cette peur rationnel d'être le prochain atteint.

Enfin la fleur ouvrit ses pétales, encore hébété par la lumière du jour, manquant de brûler sa délicate végétation. Enfin la plante mit à mouver ses lèvres, durcit par le froid de l'hiver. Il lui fit difficile d'articuler les mots. Mais le prédateur écouta la fleur de Lys, si fragile. Mais il grogna. Le gris grogna à la première phrase de celle qui avait une voix tellement douce qu'on pouvait la confondre avec une fleur de coton.

« Inconsciente. » répéta-il à voix haute, fixant celle qui semblait être une solitaire par son parfum.

Une dette ? Nietzsche haussa les sourcils.

« Je n'ai pas besoin de votre dette. Je sais me débrouiller tout seul. » et il replongea ses yeux terres dans ceux ambres de la blanche. « Contrairement à d'autres. »

Le gris était rarement quelqu'un de dure, du moins pas avec les siens. Malgré qu'il soit méfiant envers les loups de ces terres, il était vexé par le comportement de la louve.
Vexé. Mourir dans le blizzard c'était trop facile.
Il avait vu des loups se battre jusqu'au bout, pour des causes nobles, ou même des missions importantes. Mais était-ce de l'arrogance car lui même faisait partie de cette dernière catégorie ? Il ne se l'avouerait pas à lui si c'était le cas.

Mais le mâle souffla, il avait été trop autoritaire envers l'inconnue. Après tout, elle avait survécu et on ne peux pas être un héro tout les jours.

« Vous avez eue de la chance de vous en sortir. Odyssée. » Sa voix se voulait plus calme et moins amer, ne réagissant même pas au remerciement de la belle de glace. « La prochaine fois, évitez de vous enfoncez trop dans les plaines par cette hiver. C'est dangereux. »

Bien évidemment ça dernière affirmation était évidente, mais pas suffisamment pour l'éternel fleur de Lys que semblait être devenue Odyssée aux yeux de l'étranger.



Odyssée
Éternel Espoir
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Lun 11 Jan - 2:45

chitchat between two strangers
les dingues et les paumés s'arrachent leur placenta & se greffent un pavé à la place du cerveau Puis s'offrent des mygales au bout d'un bazooka en se faisant danser jusqu'au dernier mambo △ HUBERT-FELIX THIEFAINE.

Son corps était encore légèrement engourdi. Il lui paraissait lourd, broyé par le poids de la fatigue. Il était au bord de la rupture, son crâne et ses membres hurlant le lui rappelaient bien. Mais Odyssée pouvait dealer avec ça, du moins pour le moment. Tant qu'elle gardait la tête tranquillement posée sur le sol, ça ne devait pas poser trop de problèmes.

Allongée sur le sol gelé, elle avait tout le temps d'observer son sauveur. Sa fourrure grise était hirsute, maltraitée par les assauts du vent et les flocons qui s'incrustaient dans celle-ci bien qu'elle demeure courte. La couleur était d'un gris perle uniforme, sans nuance. Il avait la carrure de quelqu'un qui en avait vécu, au contraire d'elle qui ne venait que de débuter son chemin et qui se trouvait frêle. Ses épaules fortes, ses membres musclés. Il semblait sans âge. Mais ce qui l’intéressait le plus, c'était ce regard terreux, contrastant avec tout le reste. La vague lueur indifférente qui y brillait s'était brusquement durcie lorsque sa voix incertaine avait résonné dans l'abri.

« Inconsciente. »

La sentence claqua comme un fouet dans l'air glacial. Il devait sans doute la condamner, elle et sa stupidité juvénile. Mais la blanche n’eut pour seule réponse qu'un rire désabusé. Combien de fois avait-elle entendu cette phrase ? Chaque loup qu'elle avait croisé jusqu'ici s'était étonné de son comportement frôlant le suicidaire. C'était pas qu'elle le faisait exprès pourtant, c'est juste qu'elle était comme ça. Odyssée jouait avec sa vie comme elle l'aurait fait avec un objet sans valeur. Elle valsait et riait aux éclats alors que l'adversité la plaquait à terre, jusqu'à ce qu'elle se relève pour un nouveau round. Un sourire se mit à poindre sur son visage aux traits fins, ses yeux orangés pétillants malgré la fatigue.

« Vous n'avez pas idée. »

Et pourtant ce constat était sans joie. Elle ne voulait pas lui manquer de respect, comme elle le faisait avec d'autres. Bizarrement le gris semblait différent. Elle n'aurait pas su dire pourquoi toutefois. C'était juste ainsi. Odyssée s'était rarement sentie gênée en présence d'inconnu, au contraire de son comportement premier lorsqu'elle s'était réveillée. Mais là ça changeait. Allez savoir pourquoi, si elle savait comment elle même fonctionnait elle n'en serait sans doute pas là. Puis, continuant dans la logique de droiture qu'il semblait suivre depuis le début, l'étranger déclina son offre. La louve haussa un sourcil interrogateur. Le ton dédaigneux qu'il avait employé lui laissa échapper un second rire, mais à moitié étouffé cette fois. Elle était sans doute plus étonnée qu'elle aurait dû.

« Ah bah tient. On dirait que je suis tombée sur le seul gentleman qui existe. » L'amusement perçait dans sa voix faussement sérieuse. « Je sais que j'ai déconné avec le blizzard et ce risque d'hypothermie blabla. Mais je ne suis pas inutile pour autant, et par les temps qui courent on a jamais assez d'un coup de patte supplémentaire. Je vous suis reconnaissante, je maintiens l'offre quoi que vous en disiez. » Mais le sérieux l'avait regagné. « Promis je le dirai à personne, si vous avez peur que votre honneur n'en soit touché. » Sourire en coin. Ok, sérieuse à moitié.

Elle commençait à avoir des crampes à force de lever la tête pour le regarder. Il était vraiment trop grand. Surtout qu'avec le mal de crâne lancinant qui ne semblait pas vouloir la lâcher, ça rendait l'effort deux fois pire. Elle soupira légèrement et remua sur le sol, cherchant une position plus confortable. Sa tête finit par se poser contre la paroi dure du tank et ça la reposa un peu plus comme ça. Ce moment d'inattention suffit pour que son esprit lui renvoie un flash de son cauchemar. Douloureux. Le regard perçant de sa mère qui s'apprêtait à faire couler le sang. Un tic nerveux lui agita l'oreille et ses paupières se soulevèrent à nouveau vers la seule source de distraction dans le coin.

Le gris semblait se rappeler qu'il n'était pas son père ou quelque chose du genre, son ton en baissa un peu. L'indifférence globale du début refaisait surface. Odyssée quant à elle restait plongée dans cet état semi comateux, vaguement animée par cet amusement qui la distrayait de ce à quoi elle voulait échapper. Il lui retapa encore une fois son imprudence à la gueule sans prévenir et son corps se contracta un peu. Elle n'aimait guère avoir tort et là c'est vrai qu'elle avait fait une belle bourde. Surtout que si elle avait eu l'intention de mourir dans cette tempête, elle s'était deux fois plus foiré encore.

« Mea culpa. » Articula-t-elle avec lassitude. « Je me suis déjà excusée. Promis, je ferai plus la conne. »

Ses oreilles se collèrent contre son petit crâne immaculé un instant, boudeuse. Son côté gamin plus que jamais visible. Elle fit la moue, secouant la tête. La promesse était sans doute en l'air d'ailleurs. Aller enquiquiner la faucheuse était un de ses passe temps favori, dommage. Ses yeux le quittèrent un instant, se perdant dans la contemplation de l'abri auquel jusque là elle n'avait pas prêté attention. L'obscurité qui y régnait ne la gênait nullement, hormis que ça lui donnait une affreuse envie de plonger dans le sommeil tout de suite. Mais hors de question. Ce qui se tramait à l'intérieur la faisait trop flipper. Alors elle changea de sujet.

« Bon, assez parlé de moi. Semblerait qu'on soit coincé ici un moment, vu le temps de merde qu'il fait dehors. A moins que vous n'ayez une solution miracle pour se retrouver dans la tempête, je propose... Bah. Que vous vous présentiez tient ! »

Oui il l'intriguait. Elle eu du mal à cacher sa curiosité dévorante alors que ses prunelles ambrées le fixèrent avec intensité. Presque comme si elle tentait de lire dans ses pensées.

« Vous avez un nom ? Vous êtes d'ici ? »

Sans doute que ça tombait dans le banal après tout. Mais si on avait même plus le droit de connaître l'identité de son sauveur, où allait le monde !
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Mar 19 Jan - 19:40




FORCE 14 AGILITÉ 13 ENDURANCE 15




« Nietzsche. Mon nom est Nietzsche. » répéta-t-il deux fois car il savait son nom étranger de ceux de ces terres.

Il venait de se rappeler que c'était la deuxième fois qu’Odyssée lui demandait son identité, mais il ne prit pas le temps de s'excuser. Tournant son regard vers l'extérieur qui se fondait en une page blanche, il comprit vite qu'il serait coincé ici pour un moment. Il regretta alors quelques instant le secours qu'il avait apporté à la louve. Il était sur une piste et l'avait perdue. Mais au même instant la proposition de dette resurgit dans sa tête. Un sourire malicieux grimaça son visage lorsqu'il fixa Blanche Neige.

« Je ne suis pas d'ici. Je viens de loin. Vraiment très loin. »


Le gris se mit à tourner dans leur nouvelle prison. Le mâle ne tenait pas en place. Ses pattes marchaient avant même que son cerveau ne dicte ses pas. Après la louve plongeait dans des cauchemars endormis, voilà que le marcheur en faisait des éveillés.

« Vous aviez l'air d'être plonger dans un horrible cauchemar. » dit-il essayant de se distraire lui même.

Nietzsche n'avait pas pensé en y entrant que le lieu le perturberait autant. Faible se dit-il à lui même dans un grognement. Dans une promenade sans fin le mâle tournait, la respiration forte. Son comportement était devenue nerveux. Il détestait être ainsi mais il était incontrôlable.

Il le voyait. Ce loup au pelage presque or. Son regard était noire comme les enfers. Pourtant il était la gentillesse, l’honnête et l'amabilité, son Alpha. Dans un de ces tanks, en larme il l'avait vue et depuis, il n'avait plus jamais revu les siens, ni même le regard de sa bien aimée. Ses enfants dont un déjà perdue à cause de ces pourritures d'humain. Sa meute. Son monde. Mais qu'est-ce qu'il foutait ici alors que son sang l'appelait dehors, criant au secours chaque seconde qui passe ? Une étrange noirceur surgit de ses yeux, tandis qu'il s'arrêta, debout, arrêtant son cercle incessant.

« Il faut que je sorte d'ici. »

Pourtant sa voix était calme. Presque normal. Seul ses prunelles trahissaient sa colère, sa peur ? Puis il posa un regard espiègle dans ceux de la blanche et dans un sourire tout aussi aimable que terrifiant il ajouta :

« Tu n'aurais pas pus tomber plus bas en ce qui concerne les dettes. »

Mais son visage était redevenue serein. Ses souvenirs qui l'avait angoissé se tarir en lui.

« Désolé pour il y a quelques instants. Vous inquiétez pas, je suis juste préoccupé. » dit-il pour raison.

Il pouvait comprendre que voir un inconnu tourné autour de vous et avec un tel regard pouvait ne pas inspirer la confiance.

« Je ne suis pas comme ça d'habitude. » Petit sourire. « Et vous, vous venez d'où ? »

Le gris espérait ne pas avoir effrayer la blanche. Ça serait dommage de passer un moment ennoyant alors qu'il devait attendre la tomber du blizzard.

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Odyssée
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Mer 10 Fév - 0:04

don't let them win
Close your eyes and lose the feeling that's been sinking Close your eyes and count to three Close your eyes rewind, I know just what you're thinking Close your eyes and think of me △ GROOVE ARMADA.

Un bourdonnement désagréable retentissait dans son crâne, pulsant dans ses tempes. Sa tête commençait vraiment à la faire souffrir et elle plissa les yeux à moitié, fixant toujours le loup gris non loin. Il semblait avoir abandonné son air moralisateur, ce qui lui arracha un léger soupir de soulagement. Tant mieux, elle payait déjà assez cher son imprudence, pas la peine d'en rajouter encore une couche. En fait, c'était comme si son cauchemar avorté se débattait encore dans son crâne, renversant tout ce qu'il trouvait. Ça lui faisait tourner la tête, encore et encore. Le tournis emportant toutes ses pensées dans son sillage, laissant ses démons hurler à l'intérieur. Son estomac se souleva presque. Pas question de bouger, la blanche resta tranquillement affalée contre la surface métallique du tank, se gelant par la même occasion toute la moitié de la face. Ses prunelles orangées guettant le moindre geste du loup gris, d'un air tellement attentif que son désespoir aurait été perceptible par un œil avisé.

Son sauveur, anonyme jusque là, lui céda enfin son identité. Nietzsche. En effet elle n'avait aucun mal à deviner qu'il venait de loin, comme il le confirma quelques secondes plus tard. Le regard terreux de Nietzsche se perdit dans le lointain, semblant scruter les limites insondables de la Plaine de Cendres. Le constat était toujours le même, impossible de se déplacer avant que le blizzard ne retombe au moins un peu. Et en cet hiver polaire dieu savait que les tempêtes pouvaient durer longtemps. Ils étaient coincés au moins pour un moment. Personnellement, ça ne dérangeait pas la blanche. Vu son état, elle se serait difficilement plainte de toute façon. En cet instant, la solitude lui faisait plus peur que jamais. Si il décidait de partir, cela laissait la porte grande ouverte aux fantômes de son passé. Ils piaffaient d'impatience, attendant que la fatigue ne l'emporte dans un sommeil fiévreux, agités de ses souvenirs les plus sombres. Et tant que le loup gris restait là, ça pouvait lui éviter de sombrer dans ce repos mortel. Ses paupières étaient si lourdes... 

Mais le solitaire cendré ne la laissait pas tomber. Malgré lui, il se mit à s'agiter, ses griffes cliquetant contre le sol gelé. Bruit caractéristique audible entre les sifflements des bourrasques. Odyssée se concentra sur les pattes grises du mâle, les suivant dans leur marche tourmentée. Une vague inquiétude monta en elle, mais dans sa faiblesse elle ne tilta pas ce qui se tramait vraiment. Une tension se mit à flotter dans l'abri rythmé par les tic tic tic régulier de sa démarche. Hypnotisée par leur mouvement frénétique, Odyssée n'entendit qu'à peine la phrase prononcée du gris, qui se perdit à travers les profondeurs blanches qui les entouraient. Maintenant qu'il s'était relevé, l'atmosphère se refroidissait légèrement, le vent s'engouffrant par l'entrée que Nietzsche avait couvert le temps de son inconscience. Frissonnant légèrement, la blanche se contenta d'acquiescer. Oui, elle avait fait un terrible cauchemar. Mais il ne semblait guère mieux, à faire les cent pas dans cet abri exigu. Il avait à peine la place pour faire de brefs allers retours, mais cela ne semblait pas le déranger outre mesure. Sa nervosité était-elle si grande ? Pourquoi ?

« Ça va ? » Lâcha la blanche, voix faiblarde à moitié étouffée par sa torpeur et sa migraine.

Il déclara vouloir sortir d'ici, mais c'était bel et bien impossible. Odyssée releva la tête, délaissant la danse fébrile de ses pattes sur le verglas pour fixer ses yeux terreux emplis de tourments. Elle prit un air désolée, sa manière à elle de lui faire comprendre qu'il ne pouvait pas sortir comme il le voulait. Elle ne pouvait de toute façon rien faire. Et même si elle avait pu, pas sûr qu'elle aurait vraiment voulu rester seule. Elle avait besoin de quelqu'un là, maintenant. Nietzsche était sa bouée de sauvetage, son point d'ancrage dans cette réalité qu'elle avait manqué de quitter. 

Puis finalement, un sourire énigamtique s'esquissa sur ses traits, semblant couper court à son angoisse. Étrange ce type. Il se passait des choses curieuses dans le blizzard. Comme si les démons du passé puisaient leur force dans ce froid givrant qui régnait dehors, les enveloppant dans une immensité blanche et lumineuse. Agressive pour les prunelles, tant c'était vif. Nietzsche devait lui aussi posséder ses moments sombres à combattre. Mais bizarrement, ça semblait s'être tassé. 

« Tu n'aurais pas pus tomber plus bas en ce qui concerne les dettes. » 

Les sourcils de la blanche se froncèrent. Qu'est ce qu'il entendait donc par là ? Elle qui croyait qu'il avait refusé son offre, apparemment non. Peut-être qu'elle n'aurait pas du insister tout compte fait. Mais ça avait été trop tentant de le moquer sur sa soit disant galanterie. Ou droiture. Dans ces temps apocalyptiques, c'étaient des valeurs tellement rares qu'Odyssée s'était étonnée de vraiment croiser un type qui les possédait. Et visiblement, elle avait eu raison de douter. Il avait besoin d'elle, tout compte fait. La blanche ne dit rien sur le moment, perdue dans ses pensées. Mille questions se bousculaient dans son petit crâne déjà au bord de la rupture. Qu'allait-il demander ? Qu'est ce qui l'avait fait changer d'avis ? Puis, c'était quoi ce sourire flippant ?

Enfin il s'excusa. La blanche continua cependant de le regarder avec cet air mi-méfiant, mi-intrigué. Mais elle était contente qu'il se soit calmé. Après tout, si ils se mettaient tous les deux à être tourmenté comment feraient-ils ? Odyssée avait besoin de quelqu'un pour la rassurer, quelqu'un de posé. Elle aimait bien quand il était calme, un peu taquin sur les bords. 

« Vous en faites pas. Il semblerait que ce rude hiver nous joue sur les nerfs, pas vrai ? Ça doit y être pour quelque chose, tout ce blanc aveuglant dehors. Puis le manque de bouffe. Je me demande si ça provoque des hallucinations tient ça, comme quand on a soif dans le désert ? ... » Questionnement métaphysique, voilà qu'elle s'y perdait. « Enfin on s'en moque. Je ne viens pas d'aussi loin que vous, je dois être née quelque part sur les terres libres sans doute. C'est là que je passe les trois quarts de mon temps en tout cas. »

Un léger sourire vint éclairer ses traits tirés par la fatigue. Sa migraine ne la lâchait pas, continuant de la faire souffrir. Mais elle se forçait à faire des efforts. Après tout, c'était dans sa nature de socialiser avec les gens. Peu importe qui.

« Nietzsche. » Elle apprécia cette sonorité peu commune rouler sur sa langue. « Vous comptez me demander un service, tout compte fait ? Et quoi donc ? » Son sourire s'élargit un peu, devenant. « Pas de secrets entre nous, après tout je dois pouvoir être au courant de l'affaire si je dois vous aider. Comme je l'ai déjà dit, je fais serment de silence si il faut. » Petit clin d’œil discret. Vas-y mon vieux, c'est dans la poche !

C'était marrant en fait de vouvoyer les gens, elle qui ne le faisait jamais... Surtout lorsque le loup qui vous faisait face avait un air d'aristocrate perdu dans ce corps de loup étrange. Ce qui était le cas. Dans la tête d'Odyssée, Nietzsche faisait figure de dandy. Un genre de loup un peu excentrique, mais qu'elle commençait à apprécier. Après tout, elle ne s'ennuyait pas avec lui. Même si par moment il semblait vouloir l'abandonner dans sa merde, elle ne lui en voulait pas. Après tout, ils venaient juste de se rencontrer. Mais qui sait, cela pourrait peut-être déboucher sur un partenariat ? Tout dépendrait du service dont il avait besoin, en fait.
© GASMASK


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