NOM : invar.
AGE : trois ans.
SEXE : mâle.
MEUTE : solitaire
RANG : //
AUTRES INFORMATIONS : demi-chien, ce qui explique d'une part ses yeux gris et de l'autre sa condition plus petite et plus fine que celle d'un loup lambda.

JAUGES :
Force → 5
Agilité → 9
Endurance → 6


CARACTÈRE : (5 lignes minimum.)
Il ne suffit que d'un regard pour comprendre que les humains avec celui-là ont bien réussi leur coup. Dehors? La vie est impossible. Seuls les idiots y vivent encore. Chez les hommes? Il obéit, il bouffe. Il n'est pas libre mais sa survie est bien plus assurée que sans ses chaînes. Tuer ne lui fait rien. Qu'est-ce que ça lui ferai, de toute façon? Il est un prédateur, oui ou non? Un prédateur tue pour vivre. C'est ce qu'il fait, non? Il tue pour satisfaire les humains. Mais il ne tue pas des proies, oh que non. Il tue des loups, parce qu'il n'est pas loup. Il n'est pas loup, il n'est pas chien. Il n'a aucun remord à tuer l'un ou l'autre.
Vivre c'est déjà survivre. Inversement, également. Survivre, c'est se battre. Se battre pour tuer la nourriture et la défendre, se battre pour défendre sa propre vie face à ses prédateurs, se battre continuellement. Les pacifiques sont ceux qui crèvent les premiers. Se battre c'est l'unique moyen de survie. Agressif. Bestial, cruel dans le sens primitif. Ne sont-ils pas loups? Ne sont-ils pas des bêtes sauvages? Ce n'est sûrement pas lui, bâtard d'une race taillée pour tuée et d'une autre taillée pour cette bestialité qui va le démentir. Tout congénère est un ennemi. Tout autre vie est à détruire. Tous veulent sa peau mais ils ne l'auront pas. Non, ils ne l'auront pas, car il le sait, il le sait que tous lui mentent, tous ne désirent que sa mort!
Survivre, c'est bouffer. Surtout bouffer. La nourriture le rend fou. Toutes les menaces du monde, toutes les meutes, tous les humains et tous les loups ne peuvent l'en dissuader. Sa bouffe est à lui et la bouffe des autres le sera. Voleur. Il n'hésite plus à prendre ce qui n'est pas à lui pour le défendre aussi sec comme s'il s'agissait de sa propre vie. N'est-ce pas sa vie, après tout? Qu'est-il sans nourriture? Une carcasse affaiblie, maigre comme un squelette, qui ne fera qu'un jour que s'effondrer en haletant de plus en plus court. Pour mourir, dans la longue souffrance de la faim. Possessif. Spontané.
Les loups sont des survivants. Il le sera aussi. Mais blablater d'alliances, aider la veuve et l'orphelin, en quoi ça l'aidera? Conclure marchés, dettes à droite et à gauche, où en est l'utilité? La vraie survie, la vraie bataille constante c'est celle de l'animal. De la sauvagerie. Terre à terre. Il avance face à ceux qui reculent, pour dominer. Le moindre signe de faiblesse est une faille où il peut s'engager. Mais lui, il recule face à ceux qui avancent. Ne pas montrer ses faiblesses, ou fuir. Fuir, il ne fait que ça. Une course-poursuite permanente où aucun instant de répit n'est permis. Impulsif. Immédiat. L'avenir n'existe pas, le passé n'est qu'oubli lointain. Seul compte le présent. Le présent, l'instant qu'on vit, et cet instant ne dure que pour continuer sa traque. Sa fuite.
Pour chaque proie que vous donnez, c'est une proie que vous, vous perdez. La compassion est le domaine des naïfs. Lui n'est pas naïf. Il sait, lui! Il sait que derrière la compassion, ce sera quelqu'un qui profitera d'une dette envers vous, qui veut vous faire baisser votre garde! Il le sait, ils ne l'auront pas! Pour chaque être qu'il rencontre, c'est l'occasion de hurler la vérité à leurs tympans, de hurler sa souffrance et son désespoir. Pour chaque être qu'il rencontre, c'est un nouveau danger qui ne cherche qu'à l'éliminer. Méfiant. Paranoïaque. Egoïste.
Faible. Il est faible. Pourquoi est-il faible? Parce qu'il n'est pas comme eux. Il n'est pas comme eux et ils ne veulent pas de lui. Eux vivent ensemble, pour faire tomber les plus grands animaux. Lui vit avec une meute d'humains, lui vit seul. Sans rien. Car vivre en meute, c'est s'affaiblir. C'est se traîner des bouches et des bouches inutiles derrière lui. Pourtant, eux, ils ont le sang pur et fort, ils peuvent se le permettre. Mais pourquoi s'encombrer de solitaires plus faméliques que des squelettes et anciens serviteurs des hommes? Pourquoi quand chaque être ne sert qu'à ce but supérieur qu'ils disent "le bien des leurs"? De toute façon il n'est pas des leurs. Il en est heureux. Lui au moins, il peut voir. Voir qu'il ne s'agit que d'une bande d'hypocrites avares et insatisfaits au possible. Des jeux d'alliance, de politique, de trahisons.
Sans honneur. Au désespoir. Inhumain, incapable de ces sentiments bons qui ont caractérisé nombre de loups pourtant. Vit dans le présent, sans passé et sans avenir. Invar, Invar l'instable, Invar l'hybride.

PHYSIQUE : Invar a pris de sa génétique. Museau du loup, yeux du chien. Taille du chien, maigreur du chien, carrure du loup, sens du loup. D'une hauteur au garrot dérisoire, ce n'est pas l'adversaire qu'on aurai le plus de mal à combattre, et il est certain qu'il n'est ni particulièrement agile ni endurant. Fourrure noire, noire-grise, comme indécise de couleur. Mais il a une particularité. Une particularité non négligeable. Des sens, des sens bien développés. Toutes ces années, ils les a passée à traquer, traquer les loups. Leur odeur et leurs bruits, il les connaît par coeur. Ses prunelles grises - mutation venue de ses ancêtres canins - les suivent avec l'avarice de la récompense du travail accompli, bien que sa vue soit bien moins bonne que la moyenne de sa race, ou de ses races, plutôt.
Tout est dans la tête. Tout est dans son esprit dérangé, corrompu jusqu'à la moelle.

HISTOIRE : D'où vient un chien-loup des hommes, parfaitement brisé et dressé par eux? D'où vient le compagnon du démon en masque à gaz sinon de chez eux tout directement? Sa mère, louve, fut arrachée à la vie sauvage pour être engrossée par les molosses des hommes. Son père, bâtard au sang de malamute, avait depuis longtemps compris qu'obéir signifiait omission des coups et nourriture, et il ne se fit pas prier pour obéir aux ordres qui lui furent donnés. Ainsi naquit Invar. Invar, ça veut dire alliage. Alliage de fer et de nickel, très exactement. C'était ce qu'il était; un mélange, un hybride, une créature double. On soude ensemble deux métaux pour n'en produire un plus puissant encore. Sur ce point-là, la réussite fut moindre. Il était loin d'avoir pris du meilleur des deux races.
Pourtant, très vite, il s'avéra un excellent pantin tordu et agité par les ordres de ses hommes. Un parfait petit toutou obéissant qui montra de très bonnes aptitudes pour traquer les lupins. C'est pour ça qu'on le garda - pour ses sens. Mais pour combien de temps? Pour combien de temps alors que sa disparition ne faisait que le rendre plus instable au fil des jours, obsédé par l'idée de vengeance du coupable qui avait pris la fuite? Qui l'avait trahi?

MON PARRAIN / MA MARRAINE : tc ghost