11/16/16
On pense toujours connaitre le monde qui nous entoure, tout nous est si familier et pourtant aujourd'hui tout allait basculer pendant l'espace d'un instant, un instant qui lui avait parut-être une éternité. Il ouvrait les yeux, ses membres étaient endolories et un horrible mal de crâne était là. Que lui était-il arrivé ? Etait-il seulement encore en vie ? Oui, il devait l'être autrement la douleur ne serait pas là. Soufflant il observait les alentours, tout était si... Différent. En effet l'épais manteau blanc avait été remplacé par du sable, il n'y avait que ça du sable partout. Il tentait alors de se redresser mais cela lui semblait-être impossible car à chaque essaie il s'enfonçait un peu plus dans ce sol qui ne connaissait véritablement plus aucunes lois physiques. Ne bougeant plus il tentait de retrouver ses esprits, tout ceci ne pouvait-être réel... Mais pourtant cela semblait l'être. Le revoilà, ce vide, ce noir qui revenait à grand pas, il perdait à nouveau conscience de la réalité, il se perdait lui...
Ouvrant de nouveau les yeux, affolé, il se retrouvait cette fois-ci dans une forêt, seulement les arbres n'étaient pas normaux, en effet ils avaient la tête dans le sol et les racines en l'air. Ravalant sa salive Eredor avançait d'un pas non serein dans cette forêt qui semblait si oppressante... A chacun de ses pas celle-ci semblait se refermer autour de lui, comme-ci au final la forêt était "vivante"... Non ce n'était pas envisageable et pourtant le jeune chien s'empressait d'avancer il voulait en finir avec cette forêt qui commençait très sérieusement à lui faire peur... Il avançait et tout s'éloignait, ce chemin était sans fin et il était vraisemblablement condamné à avancer et ça à jamais. Marquant un arrêt il tentait de voir si il avait la possibilité d'aller à droite, mais des ronces étaient présentes et lui empêchaient de faire ça, il en allait de même pour la gauche... Et derrière lui. Se laissant tomber il tachait de ne plus bouger du tout, la sensation de tomber dans le vide était revenue, le noir reprenait sa place... Où allait-il cette fois-ci ?
Un hurlement, il entendait ça un hurlement humain. Il était dans une plaine, l'impossibilité de se cacher était présente et un humain hurlait ce qui annonçait le fait qu'il y avait un danger. Son cœur battait la chamade, il devait fuir mais pour aller où ? Tous ce ressemblait-ici ! Il voulait partir... Il devait partir... Mais c'était trop tard, elle était là, la bête. Un animal énorme faisant le triple de sa taille se tenait devant lui... Des ricanements se faisait entendre tandis qu'elle lui tournait autour, son pelage était anormalement tacheté mélangeant aussi des rayures. Il ne pouvait lutter contre une bête de cette taille, il en avait conscience. Fonçant dans sa direction il se jetait ensuite assez rapidement à sa droite pour fuir... Il courait sans savoir où il allait, il courait pour sa vie mais celle-ci semblait perdue... La partie était gagnée d'avance pour ce monstre qui n'avait aucun mal à le rattraper, il ne pouvait pas gagner mais il ne voulait pas perdre car cela signifiait qu'il allait y rester... Non il ne voulait pas mourir. Alors qu'il allait y parvenir, alors qu'il allait fuir pour toujours il sentait une masse s'abattre sur tout son corps, s'en était fini. Le monstre allait plonger ses crocs dans sa nuque, il allait la briser. A cet instant il voyait défiler sa vie, sa vie qui n'était au fond qu'un mensonge. Un sursaut, des tremblements, il se réveillait enfin... Le froid mordant de l'hiver l'avait réveillé. Il repensait à ce rêve, en vérité il ne se souvenait que du plus marquant, le dernier... Les rêves avaient tous une signification, celui-ci devait en avoir une... Devait-il cesser de fuir sa réalité ? La bête était représentative de son passé qui un jour ou l'autre allait le rattraper jusqu'à le dépasser.