Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Aujourd'hui, plusieurs jours après la fois que j'ai ramené une dinde à la meute, j'étais de retour chez les hommes. Cependant, aujourd'hui, j'étais allé plus tard dans la soirée que tôt le matin. Quand j'arrivais à l'orée du village à la noirceur, je m'arrêtais puis observa les environs. Mes yeux vairons, faisaient le tour, il ne semblait pas avoir de chien et encore moins des hommes. Certaines maisonnettes, avaient encore des lumières allumées et d'autres non. Je n'entendais pas les chiens non plus. Sans doute, ils devaient être dans les maisonnettes des hommes. Je souriais, ce serait sans doute plus facile que la dernière fois. Alors, en me penchant le plus possible, je traversais le village jusqu'au garde-manger. Cependant, il n'y avait aucun bruit et aucune bête dehors. J'espérais qu'il restait des choses. Alors, je fis le tour du garde-manger pour y trouver une entrée.
Je ne trouvais rien sur le moment, mais en refaisant le tour, je remarquais, que sur un côté de la bâtisse, il y avait des lattes de bois mobiles. L'hiver avait dû les briser un peu et le bois pourrir. Quand je vis le trou, je restais là un moment, il n'était pas très grand. Selon moi, vu que j'étais de petite taille, je devrais être sans doute capable de passer. D'autres loups comme Noustik ou d'autres, n'auraient sans doute pas été capables. Je me levais et passa à l'action. Je grattais un peu le sol pour le rendre un peu plus profond et je me glissais entre les lattes de bois. Je passais juste, mais je perdis quelques touffes de poils noirs sur les lattes. J'arrivais à l'intérieur et je n'y vis aucun animal. J'étais plutôt découragée. Plusieurs loups avaient dû passer avant moi.
J'allais faire demi-tour quand je remarquais quelque chose de métallique tout au fond de la bâtisse. Je m'en approchais et je vis que c'était un genre de frigo. Il y avait pleins de poissons dedans. Certains devaient être là depuis un petit bout. Je vérifiais et il n'y avait aucun bruit, alors je commençais à travailler là-dessus et je finis par l'ouvrir, je pris deux poissons.