Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Bien. La clairière est surveillée, la forêt également. Mais qu'en est-il du centre de leur territoire ? Qu'en est-il de cet endroit qui sent délicieusement bon la viande fraiche et la mort doucereuse ? Je m'approche du lieu discrètement, sachant pertinemment que si les autres parties du territoire sont si bien gardée, la réserve doit l'être encore plus. Pourtant je continue de m'approcher petit à petit des proies, jusqu'à sentir sur moi comme un souvenir de sang séché. Je me roule dans la terre meuble pour faire fuir mon odeur encore bien faible de Navnik, et je tourne autour de cet énorme objet métallique comme autour du plus grand trésor de mon existence. Ce n'est pas ici que je retrouverais ma défunte mère, mais je suis en bonne voie et ce loup, là-bas qui me guette et s'approche, sera l'un des chemin qui me mènera à la vengeance tant attendue. Je ricane à son arrivée, la fixe droit dans les yeux comme si j'avais tous les droits d'être ici, et je me pavane presque devant elle, tout près des proies que sa meute a durement récoltées. Je soupire, lance un regard aux cadavres, et fais face à la louve qui semble particulièrement agacée par ma présence. Les miens sont-ils si peu aimés ? Quel plaisir de constater le nombre grandissant de nos ennemis, qui seront bientôt tous mes jouets. Je me sens comme un louveteau à qui l'on ferait découvrir les os propres, jouet favori de ces adorables boules de poils. Je la toise, me redresse de toute ma hauteur, et attends.
Je la toise longtemps en silence, ce sourire suffisant collé aux babines, et je la laisse s'agacer et monter en pression. Plus elle sera tendue, plus elle me plaira.
- Si tôt ? Quel dommage ...
Mais, je ne bouge pas, n'esquisse pas le moindre mouvement ni pour m'éloigner des proies, ni pour entamer mon retour vers les terres de ma meute. Je la fixe, la détaille, l'analyse. Elle est nettement plus en forme que moi, qui aie perdu tant de mes capacités à attendre le retour d'une mère qui avait en réalité perdu la vie bien loin de chez elle. Viens à moi, jeune louve. Viens à moi et nourris ma colère enfouie.
And I'm not afraid of youLe loup ne bouge pas. Est-il suicidaire ? Surement. Et bien soit. Qu’il meurt aujourd’hui. Mais la louve lui laisserait tout de même une dernière chance de se retirer.
Un mouvement furtif et me voilà flanqué au sol, couché sur le flanc dans la neige glacée. Mais, à l'intérieur, la température monte. La colère court doucement dans mes veines, réchauffant mon corps et annihilant ma réflexion pour n'en faire plus qu'un réflexe bestial. Elle me lance un dernier avertissement, que j'accueille en ricanant. Je redresse mes orbes cyan vers elle et je la fixe dans les yeux, feignant de ne pas me relever tout de suite. Et puis, lentement, je me redresse. Je pousse sur mes quatre pattes pour me retrouver en face de cette adversaire bien jeune et si prétentieuse. Je la toise, abaisse ma tête sous le niveau de mes épaules et je claque des mâchoires avant de bondir en avant, la percutant de tout mon poids pour la renverser à mon tour. Sa masse lui permettant de rester debout, me permet à moi de lui mordre pleinement l'encolure que je serre entre mes mâchoires avec une force colossale, ravi de planter mes crocs puissants dans la chair d'un nouvel ennemi.
HRP:
J'avais oublié le bonus des guerriers, j'ai ajouté cinq dans chaque jauge du coup oui je fais ce que je peux pour me sentir moins ridicule lel
A-Delta
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Mer 6 Jan - 9:55
[michaaaaant ]
And I'm not afraid of youLes gens sont ainsi, ils osent se montrer Et ce même quand personne ne les a invité Ils ne se soucient guère de ceux qui restent sans bouger Se moquent des pauvres loups qui osent leur parler
Qu’est-ce ? Un loup qui s’aventure un peu trop près ? Qu’est-ce ? Un canidé beaucoup trop indiscret ?
Pourquoi être si imprudent ? Toit mon petit, pourquoi te montrer si lent ? Cours, loup, déguerpit vite de là Avant que ta peau goute aux crocs qui stopperont tes pas
À jamais.
Le Navnik n'a pas l'air de prendre Eira au sérieux. La louve grogne, un peu plus fort quand le blanc ricane. Il se relève plus lentement qu'une loup à moitié endormis, puis bondit vers, claquant des mâchoires juste en face de son museau. L'étranger se jette alors sur l'encolure de Bren, plantant ses crocs dans sa chair.
La louve se met debout sur ses pattes arrières, entrainant son adversaire avec elle. Elle passe un antérieur de chaque côté de l'encolure du mâle et le plaque ainsi au sol. Sa prise sur son encolure n'est pas mortelle, alors elle le laisse faire pour l'instant. Ainsi, il restera près d'elle. Bren lève son arrière train pour poser ses postérieurs sur le ventre du loup au sol, le martelant de coup de pattes les plus violents possibles. Il lâchera prise de lui même sans même qu'elle ai à se débattre.f-31.a-29.e-27 2981 12289 0
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Mer 6 Jan - 12:02
I don't fear your pack
F: 11 - A: 11 - E: 15
Ses postérieures m'assènent des coups violents qui me font grimacer et grincer des dents. Je finis par lâcher prise sur son encolure pour la faire rouler au sol et me relever rapidement. Je lui fais face, mais n'attends pas qu'elle se redresse à son tour. Je bondis sur elle, vire à gauche et la percute d'un coup de bassin avant de me retourner brusquement pour lui mordre la joue, dessinant sur sa babine un filet rouge sang. Grondant, je plie brusquement et plante mes crocs dans son antérieure droite que je tire en arrière, les oreilles plaquées contre mon crâne, avant de lâcher prise pour la percuter violemment et la faire reculer sous ma masse encore bien trop faible à mon goût. Je lui mords l'encolure au même endroit, m'acharne sur la peau devenue tendre grâce à ma salive, jusqu'à sentir son sang couler entre mes crocs meurtriers. Je lui laboure de poitrail de mes griffes acérées et je tente d'atteindre ses antérieures pour les ralentir dans leur course contre la montre, leur course contre ma propre réactivité.
And I'm not afraid of youComme prévu, le blanc finit par lâcher prise. Il envoie alors Eira valser sur le côté. Il la mord, la ballade sur le côté, tandis que l'espionne attend le bon moment pour riposter.
Il répète la même action encore et encore et Bren sait que c'est sa chance de mettre fin à cette bataille puérile dont elle ressortira vainqueur : ce n'est qu'une question d'endurance. Elle lui donne un coup de rein à son tour et le fait rouler au sol. Elle le maintient de tout son poids, dégage son coup de l'emprise du Navnik et mort le loup à la gorge, serrant le plus fort possible, comme elle le ferait à une biche qui servirait de nourriture.
Je suffoque, l'air manque à mes poumons et j'ai maintenant la sensation que mes membres s'engourdissent. Les secondes passent, se multiplie, et l'air diminue dans mes bronches à mesure que la pression sur ma trachée augmente crescendo. Je grogne, m'étrangle avec ma propre salive, et j'abats mes pattes devenues lourdes sur le corps de mon assaillante. Non, je ne me laisserais pas faire. Non, je ne m'avouerais pas vaincu. Elle serre encore. Plus fort. Plus longtemps. Et puis, un sentiment que je n'ai que peu connu. Un sentiment que je haie. Un sentiment que je maudis. La peur s'empare doucement de moi, et mes membres endoloris ne sont plus que des souvenirs dans ma tête alors que ma vision se brouille. Et je comprends. La louve immaculée me tue. La louve au pelage de neige a décidé que la vie devait me quitter. Je grogne et mon regard se charge de la peur qui m'envahit. Et puis, une idée. Je respire mal, je peine à me concentrer, mais je garde mon sang-froid. Ne pas paniquer. Surtout, ne pas paniquer. Alors, inerte entre ses crocs, je me concentre sur autre chose que ma gorge prise au piège de ses mâchoires. Je me concentre sur mon antérieure droite, celle que je sens encore. Brutalement, alors que je semblais perdre connaissance, je me remue entre ses pattes et je m'efforce de replacer ma patte sous sa gorge. Je la frappe violemment au niveau de la glotte, l'obligeant à lâcher prise, et je balance mes postérieures dans son abdomen malgré la douleur dans mes membres. Je la force à prendre ses distances, je roule sur le flanc et je reprends mon souffle. Quelques secondes, seulement. Je me redresse dès que mes quatre pattes cessent de fourmiller, Je lui lance un regard furieux et je m'avance d'un pas, chancelant. Sans la quitter des yeux, je laisse de longues secondes filer entre nous. Et puis, brusquement, je frappe la neige de ma patte antérieure et la lui envoie dans la gueule pour l'aveugler. Je n'attends pas sa réaction, et je me jette dans une course folle contre ma propre santé, gravissant des limites que je ne pensais pas atteindre un jour, et courant dans l'autre sens pour sauver ma vie.
And I'm not afraid of youLe loup se débat mais Eira n'en fait rien. Elle tient bon, ne lâchant prise que lorsqu'elle reçoit un coup de patte dans la gorge. Elle bondit en arrière, reprenant sa respiration, tandis que le blanc en face d'elle se relève. Il l'observe, elle qui tousse en face de lui.