I am the killer, you are my victim

Jauges : 6 // 6 // 10

La raclée que je me suis prise ne m'a que peu étonné, mais elle ne m'a pas arrêté pour autant. Si j'ai temporairement rejoins les territoires de ma meute lorsque l'autre a estimé que j'étais trop inoffensif pour mériter de mourir au combat, Je n'en suis revenu que plus déterminé à foutre les nerfs des siens en pelote. Je ne suis certainement pas à ma dernière blessure de guerre et j'en verrais sûrement des plus vertes et des biens moins mûres. Mais je suis un guerrier, et je suis buté. J'aime surpasser mes limites et j'aime montrer à l'ennemi qu'il n'aura pas gagné ma peur par une seule et maudite rencontre. Alors, me voilà revenu sur les terres de cette meute ennemie, mais entré cette fois par une autre frontière. L'espace est plutôt restreint, mais j'aime savourer chaque pas que je fais en tant que Hors-la-loi et je me régale de la douce mélodie des pas qui courent autour de moi. J'ai déjà été repéré, et l'intrus sera bien vite chassé. Ou du moins, celui qui me surveille depuis un petit moment tentera-t-il d'un instant à l'autre de me repousser loin de son territoire. Je fais mine de ne pas avoir fait attention à sa présence, et je me conduis comme un innocent solitaire qui se serait potentiellement perdu loin de chez lui. Ce n'est pas entièrement faux, mais ce n'est pas complètement vrai non plus. Et, lorsque je sens la présence de l'autre tout près de moi, je baisse la tête au sol pour signifier que non, je ne suis pas au courant de sa présence. Mais avant qu'il n'esquisse le moindre mouvement, je bondis dans sa direction tous crocs dehors et je lui mords brutalement le museau, avant de le lâcher pour partir en courant. Joues avec moi, petit être.

I am the killer, you are my victim

Jauges : 6 // 6 // 10

Dans ma course, je sens la présence de l'ennemi dans mon dos. Et avant que j'aie pu le devancer ou lui échapper, ses crocs se referment sur ma patte pour me faire tomber dans la neige. Je roule, l'entraînant avec moi, et je gronde en me retournant pour le morde à nouveau. Mes crocs plongent dans sa joue, je tire sur sa peau et y laisse une légère marque rouge. Je me redresse gauchement, saute à sa rencontre et le percute, essayant de le faire rouler au sol pour prendre le dessus. Ses griffes lacèrent ma peau, mais les miennes lui rendent coup pour coup et je n'ai pas l'intention de fuir davantage, je cherchais à le faire sortir de son buisson en partant en courant. Je me tourne brusquement, le percute avec ma croupe et tourne sur moi-même pour le mordre à nouveau, à l'encolure, ne lâchant alors pas ma prise sur cette peau tendre sous laquelle je sens pulser sa veine principale.

I am the killer, you are my victim

Jauges : 6 // 6 // 10

Les griffes de l'ennemi passent près de mes yeux cyan et je lâche un grognement surpris, avant de reculer en desserrant mes mâchoires de son encolure. Il profite de l'occasion pour abattre ses crocs sur mon visage, capturant mon museau entre ses dents, et tandis que ses griffes me labourent le poitrail, je m'efforce de lui faire lâcher prise pour libérer mes propres mâchoires. Finalement, dans un élan brusque je me jette au sol et, balançant mes quatre pattes dans sa direction, je le repousse brutalement pour le flanquer à bonne distance et me relever. Mon visage me pique sévèrement et je devine quelques marques rougeâtres qui entachent mon pelage immaculé. Ce n'est pas la première fois que je saigne, et ça ne m'arrêtera pas. Je me redresse de toute ma hauteur, gronde et montre les dents. Je fonds sur lui, me projette sur mes postérieures et abats mes pattes avant sur son échine pour le faire plier, attrapant fermement sa croupe entre mes crocs pour le marquer de mon passage.

I am the killer, you are my victim

Jauges : 6 // 6 // 10

Il m'envoie valser, et je n'ai pas le temps de me relever qu'il est déjà sur moi. Mais je ne me laisse pas faire. Grondant férocement je me débats de tous mes membres, et si les blessures sans gravité se multiplient sous ses coups de griffes, la seule souffrance assez forte pour passer outre l'adrénaline courant dans mes veines est cette chaleur douloureuse qui me rompt la patte arrière. Je grogne, me retourne pour lui mordre l'oreille et tirer violemment dessus. Je force sur mon membre blessé pour m'arracher à son emprise et je me retourne complètement, n'appuyant pratiquement plus dessus pour me maintenir debout. Je me laisse tomber sur lui, plonge mes crocs dans son échines et serre si fort que le sang goutte contre mes dents, tapissant ma langue et mon palet d'un délice sans nom. Je ricane, les dents serrées fermement autour de sa chair, et mon regard un instant, s'adoucit tandis que je goûte à son élixir de vie.

I am the killer, you are my victim

Jauges : 6 // 6 // 10

Je gagne une nouvelle gifle griffue, pas moins douloureuse que la première, ainsi que deux mâchoires puissantes plantées près de ma colonne vertébrale. Je me débats en jappant, roulant sur le côté pour me débarrasser de lui et me redresser aussitôt. Je remarque en fonçant tête baissée pour percuter son abdomen et lui couper le souffle, qu'il sourit tout autant que moi. L'idée de ne pas être le seul à prendre plaisir à la douleur est assez étrange dans ma tête, comme si je ne pouvais comprendre qu'il pourrait en aller de même pour cet ennemi pas si différent de moi. Je tourne sur moi-même, lui mords violemment l'épaule et écrase mes pattes aux griffes acérées contre son flanc pour faire couler son sang en déchirant hardiment la peau fine qui recouvre le creux de ses cuisses. Dans un gémissement mêlé à un grognement de plaisir intense, j'entends la peau se déchirer et je tourne violemment la tête pour lui mordre la joue à pleines dents avant de reculer pour esquiver une nouvelle offensive de sa part. Mais c'est aussi et surtout pour mieux fondre sur lui et le renverser, labourant ses côtes de mes griffes vicieuses et cherchant à capturer son crâne entre mes crocs.

I am the killer, you are my victim

Jauges : 6 // 6 // 10

Le combat fait rage, mais je n'ai plus la même fureur que lorsque j'ai démarré. Je plonge mes crocs dans sa fourrure, gagne un bonne gifle et il ne lâche toujours pas mon cou. Je gronde, me démène pour me libérer de son étreinte, et il me faut encore de longues secondes avant de parvenir à le faire dégager de mon corps. Je lui flanque un coup de patte violent en plein visage et, reculant de quelques pas, je le toise malicieusement avant de lui lancer de la poudreuse dans les yeux. Ayant aveuglé mon ennemi, je ne perds pas de temps et file à toutes pattes, le plus vite possible malgré mes blessures, et je disparais dans la neige malgré le sang qui tâche mon pelage. Pour aujourd'hui j'ai eu ma dose, mais nul doute que je serais bientôt de retour face à ce nouveau rival, et bien plus fort que jamais. Je ne m'arrête pas sur le chemin pour faire demi tour ou même pour regarder derrière moi. Je m'efforce malgré la fatigue de mettre entre nous la plus grande distance possible.