Au claire de lune

Force : 100 - Agilité : 100 - Endurance : 100

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Bien accompagné, le chemin jusqu'à la Plage fut doux et réconfortant pour la petite Blanche qui suivait de très près l'Esobek. Chaque caresse qu'il lui avait adressé durant la traversée, elle lui avait rendue avec la même délicatesse, provoquant des battements de cœur terribles. Et un sourire. Franc et tendre. Elle n'avait pas peur d'apprécier Emarok, posant doucement sa confiance au sein de ce mâle qu'elle connaissait de plus en plus. Inutile de dire qu'elle aimait être à ses côtés.

Foulant bientôt les poudreuses emmêlées, le brun prit les devants rapidement pour faire un nid douillet pour eux. La nuit était tombée, offrant un décor que la Guérisseuse s'empressa d'observer, laissant son congénère confectionnait son oeuvre.

- Viens, installe toi !

Ne se faisant pas prier, la louve s'installa près de lui, posant ses pupilles azures de nouveau sur le Ciel. L'emprise corporelle de leurs deux corps ne lui échappa pas, réchauffant l'intérieur de son âme d'une flamme incandescente.

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- C'est magnifique n'est-ce pas ? les hommes ne peuvent pas détruire le ciel ... c'est une des seules choses qui nous restent !

Approuvant ses paroles d'un mouvement de tête, l'Esobek avait entièrement raison. Les humains ne pouvaient pas toucher l'atmosphère, les étoiles, les nuages ni même le soleil à son plus grand bonheur. Même s'ils avaient des engins démoniaques qui pouvaient voler dans le ciel, ils ne pourraient jamais aller aussi haut sans craindre l'autodestruction. Un sourire sur les lèvres, elle était bien contente d'avoir un tel étalage d'astres sous les yeux, ce soir-là.

- Dis mois Kali, pourquoi tu ne rejoins pas une meute ?

Tirant la blanche de sa rêverie soudaine, elle ne vit pas, sur le coup, où le mâle voulut en venir. Tournant doucement ses prunelles vers lui, elle les planta sur son visage particulier qu'elle frôla par un tendre regard.

- À vrai dire, j'ai toujours connu la vie nomade, même si celle en meutes me fascine de temps en temps sur certains aspects tels que l'union et l'entraide entre loups d'un même clan. Je ne suis pas totalement fermé à l'idée de rentrer dans une meute, un jour.

Elle lui donna un petit coup de museau affectif avant de tourner de nouveau ses yeux vers le paysage étoilé.

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Le mâle lui rendit sa caresse. Ils s'entendaient bien tout les deux et la solitaire espérait de tout son cœur que ça continue encore longtemps ainsi ! Elle ne voulait plus le quitter, c'était devenu une certitude.

- Je pense que tu te sentira bien dans une meute que tu aura choisis. La solidarité, le fait que chacun a ses places. Tu n'aura pas besoin de chasser, ou de te torturer l'esprit. Tu sera protéger et par la meute et par tes camarades.

Ne plus avoir à chasser ? Ce serait un rêve, quelque part, pour la blanche qui détestait affligée une pareille sentence sur des êtres qui ne le méritaient pas. Mais quelque part, ça la dérangeait. Elle dépendrait des autres et ça, elle ne pouvait pas l'admettre. Si elle appréciait énormément un aspect de la vie nomade, c'était l'indépendance. Se donner les moyens de s'apporter soi-même ce dont on a besoin. Au fond, elle savait quand même elle apporterait autre chose à la meute à laquelle elle appartiendrait, mais pas des ressources alimentaires.

- Mes parents on crée les Esobek, j'y est toujours vécu, j'ai vu chaque naissance, en aidant certains. C'est un évènements magique ! Quoi que il y a peu la meute m'a décu. Tu m'a redonner le sourire Kali !

Tournant à nouveau sa tête vers l'Esobek, la louve posa ses yeux sur lui et sur ses poils qui gesticulaient au gré du vent menaçant.

- Comment est-ce que ta meute a pu te décevoir ?

Se mordillant instantanément les lèvres, elle se rendit compte qu'elle était peut-être parue intrusive.

- Tu n'es pas obligé de répondre si tu ne veux pas en parler maintenant..

Puis elle revint enfin sur la dernière phrase du loup qui l'avait émue.

- Si je suis la cause de ton sourire, alors je suis la plus heureuse des louves ! Sois-en sûr !

Puis un sourire complice apparut sur les coins de sa bouche.

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Il prit la parole pour expliquer à la louve les raisons de sa déception. Attentive, elle ne détourna plus ses prunelles de son corps bicolore. Elle voulait comprendre ce qu'il allait lui dire pour ne pas passer à côté de certains détails. Ainsi, elle écouta ses explications qu'elle mémorisa discrètement.

- Il y a un moment déjà, une troisième meute c'est installer sur les terres, les Navnik. Je ne sais pas si tu a rencontrer des membres. Mais les meutes déjà présente n'ont pas apprécier leurs venus, qui regroupait des loups a l’écart des autres, ou mal compris. Le probleme est que la meute est fondée spécialement pour des louveteaux. Pourtant les Esobek on décider de combattre les Navnik, la raison est vague, apparemment cela venait des paroles de l'ancienne alpha et un quiproquos.

Attaquer des êtres inoffensifs ? Sur le coup, la guérisseuse plissa le regard. Elle voulait en apprendre plus encore...

- Pourtant, les Esobek on décider d'attaquer cette meute, elle s'alliant avec les Sekmet et les mercenaires. Cette attaque était trop dur, employer autant de moyen face a une meute majoritairement composée de louveteau. J'ai voulu arrêter, empêcher cette guerre ! Mais mes paroles n'atteignait pas les chef, trop distant peu être. Plume Rousse, l'alpha Esobek est une amie, je me suis dis que si je me proposait comme "otage" on chercherais a me libérer et donc a négocier et a empêcher la guerre. Je me suis portée volontaire pour être un otage, j'ai été bien accueillis et pour le temps ou j'ai été chez eux j'ai découvert leurs vrai visage.

Le dévouement de l'Esobek était honorable. Il avait voulu empêcher cette guerre, en vain. L'admiration que portait la louve à son égard grandit encore à cet instant.

- Alors qu'une louve a informer les Esobek que j'étais pris en otage, ils n'ont rien fait. Même pas négocier, rien. Pourtant on a jouer sur le fait que si rien n'est négocier on tuerait les otages. Ce qui est faux bien sur, l'objectif était de tous stopper ... Je ... tu ne peu pas savoir ce que c'est que d'être là, en attente d'un secours, ce dire que nos "amies" qui était des chefs de meute n'on pas chercher a nous libérer ... C'est uniquement en plein coeur du combat, qu'alors on a penser a moi ... j'ai été décu de voir que ma vie ne vallait rien, rien a leurs yeux comparer a un combat contre cette meute. Aujourd'hui encore je chercher a comprendre, a savoir pourquoi ils ont abandonner un des leurs. Je suis devenu plus distant, et je cherche a connaitre la cause au seins même des chef, quitte a mimiser des affaires qui ne me concerne pas. J'ai encore les droits sur cette meute, et si elle s'éloigne du mauvais chemin je n'hésiterais pas a la reprendre de force !

Ainsi, les Esobeks étaient loin d'être comme le Cristal l'avait pensé, n'hésitant pas à laisser l'un des leurs, ancien héritier d'après ce qu'elle avait cru comprendre, aux mains de "l'ennemi". Ses oreilles s'étaient couchées durant le discours de la Pierre et ses narines avaient accélérées leurs mouvements répétitifs. Et dire que son amie était son Alpha... Comment avait-elle pu agir de cette manière...

Sentant la peine que portait désormais le loup sur ses épaules, la blanche posa sa tête sur son poitrail doucement. Ça paraissait si... douloureux pour lui. Il ne méritait pas un tel châtiment de la part des siens.

- Comment ont-ils pu te faire ça ? T'oublier, préférant se dévouer pour une cause floue, quitte à perdre les leurs, sans penser un seul instant à ton sort ? Tes Alphas semblent être bien nombrilistes, pensant à leurs querelles avant le bien-être des leurs... J'espère pour vous qu'ils changeront de manière d'agir, vous courrez à votre perte là... Ou que tu les ramènes à la raison, j'espère qu'ils t'écouteront...

Et dire qu'elle avait pensé à un moment les rejoindre !

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L'Esobek poursuivit. Elle tendit l'oreille vers sa bouche pour mieux l'entendre.

- J'ai participer a un conseil il y a peu. Plume c'est excusé d'avoir précipiter l'attaque et regrette car les Navnik ne sont finalement pas si méchant que çà. Je compte surveiller un peu plus près leurs prochaine agissement ... et surtout parler en tête a tête avec mon amie sur cet évènement. Je ne crois pas qu'elle c'est rendu compte de ce que j'ai put vivre et penser. Je pense pas qu'elle l'est voulu, non ... elle a cru bien agir. Je pense m'être fait attention au conseil, en cherchant responsable et des réponses. Je verrais maintenant ce qui va ce passer. Néanmoins on c'est mis d'accord sur une entente, celle d'améliorer les relations avec les deux autres meutes, et d'éviter les querelles et les guerres. Sur çà la meute est sincère .

Au moins, elle reconnaît ses erreurs. Doucement, la louve se tempéra, même si la colère n'était pas assez vive pour oser prétendre qu'elle le soit. Adoptant de nouveau une respiration posée et une décontraction étonnante, elle releva son menton pour planter ses pupilles dans ceux du mâle.

- Plus qu'à croiser les doigts pour que tout s'apaise de nouveau..

Un nouveau contact vint effleurer le duvet de la blanche qui ne perdit pas de temps pour lui rendre, enfouissant son museau près du cou d'Emarok. Elle resta ainsi de longues secondes, respirant à pleins poumons son odeur sauvage.

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- Dans le dernier des cas, je suis capable de quitter la meute s'il le faut. Si leurs valeurs change, et que j'ai tous essayer pour les faire changer, alors je m'en irais. Mais en attendant je vais faire de mon mieux ! tu m'encouragera hein ?

Sortant son museau de sa cachette, ses iris se plantèrent de nouveau sur son visage.

- Tu auras fait ce qu'il faut, tu peux compter sur moi ! Je serai derrière !

Ses mots furent appuyés d'un clin d’œil. Même si elle connaissait à peine son passé, elle sera toujours là pour le soutenir, dans toutes les épreuves futures. Elle ne comptait pas le lâcher si facilement et surtout, en si peu de temps.

Brusquement, la louve se releva d'un geste preste avant de se mettre à bondir à côté du loup, faisant voler la neige sur lui. Un rire enfantin s'échappa de ses lèvres. Malgré l'heure tardive, la blanche était toujours d'une humeur joueuse.

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La réplique ne se fit pas attendre. D'un bond, l'Esobek se releva et, dans le même temps, mit au sol la Nomade pour la couvrir de neige à son tour. La poudreuse empêcha la belle ingénue de continuer de rire, provoquant un toussotement tout aussi amusé. Elle ressemblait à un vrai louveteau, la taille et la sagesse en plus.

- La première bataille t'a pas suffit c'est çà ?!

Bougeant vivement la tête de gauche à droite, la louve mit son museau sous le manteau blanc pour lancer à nouveau de la neige sur le mâle, libérant ainsi sa bouche de son surplus.

- Jamais !

Lâcha t-elle avant un nouvel éclat de voix attendrissant.

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Pierre d’Été la pousse de nouveau pour rouler. Pureté du Cristal ne put s'empêcher de rire encore, commençant à avoir horriblement mal au ventre. Elle se releva enfin lorsque le mâle se dégagea. Posant un regard duveteux sur lui, la louve remarqua aussi tôt son expression plus sérieuse.

- Kali ! j'ai quelque chose a te dire ...

Oula, qu'avait-il à lui annoncer ? Elle perdit peu à peu son sourire et lui fit un signe de la tête pour lui dire qu'elle était prête à entendre ce qu'il avait à lui dire. Avant qu'il ne commence, elle lui donna un dernier coup de museau affectif, comme pour lui donner du courage.

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Il lui rendit sa caresse, délicate. La louve ne détache plus son regard de plus, hypnotisée ou visiblement bien angoissée par ce qu'il allait lui déclarer.

- Ne t'en fais pas, ce n'est pas grave. Enfin, si, non, enfin c'est un sujet sérieux mais pas grave ...

Il se mélange et tire un sourire angélique à la Belle. Pierre d’Été était tellement mignon ! Elle se rapproche, le frôle, ne tient plus. Pureté du Cristal a envie de le presser subitement, trouvant l'attente trop long. Mais ne fit rien.

- Heu ... en fait, je. Comment dire ... on a passer de très bon moments ensemble ... inoubliable d'ailleurs ! sache que je n'oublierais jamais les si bon moments avec toi !

Brusquement, elle se retire. Ses paroles résonnèrent une parcelle de secondes dans sa tête, semblables à des mots d'adieux. Ses lèvres se figent, mordillées par ses dents devenues trop anxieuses pour les retenir. Elle ne sait plus où poser ses prunelles glacés, si ce n'est que sur le sol, où Emarok semblait déjà mettre les siennes.

- On se ressemble tous les deux ... et on se comprend ! a tous les points de vue, je divague ... tu dois rien comprendre a ce que je te raconte. Bon, hum ... en fait Kali ... j'aimerais pouvoir rester avec toi pour toujours ...

Son cœur se serra à la dernière phrase. Ses poumons se remplirent d'un air nouveau, ôtant tout signe de peur. Son recul devint de nouveau un rapprochement, si bien qu'elle effleura ses poils froids. Il semblait mal à l'aise, hésitant, timide. Elle l'excusa d'avoir bafouiller, à sa place, elle en aurait fait tout autant. Comme une conclusion à ce qu'il venait de dire, deux mots sortirent de ses lèvres, à peine audible.

- Je t'aime !

D'un bond, elle finit par se coller complètement à lui, dans la même position, pour rapprocher sa tête de la sienne. Effleurant de ses lèvres l'oreille du mâle, elle entrouvrit la bouche pour déclarer d'une voix suave.

- Moi aussi, je t'aime Emarok.

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