Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Cela ne fait qu'une semaine ou deux que je fais désormais parti des Navnik et je ne regrette pas ma vie de solitaire, bien au contraire ; si je la supportais bien lorsque mes parents étaient encore à mes côtés, après leur disparition la solitude est très vite devenue pesante et malsaine pour mon bien être. Rejoindre les miens a été une réaction naturelle afin de pouvoir continuer ma vie, de tenter de survivre dans ce monde si dur, aux hommes mortels et à la nature dangereuse. N'est-ce pas triste de ne pouvoir se fier à rien ? L'eau qui tombe du ciel peut te brûler, tout comme les machines des humains, et la terre peut cacher des pièges mortels dont referment leurs crocs sur notre chair... Il faut se méfier de tout pour ne pas tomber dans un piège et c'est une vie bien triste que nous, loups, devons subir. Malgré tout, nous continuons de nous accrocher, sans cesse, luttant pour notre survie malgré tous les dangers.
Et des dangers, je sais que je peux en rencontrer à n'importe quel moment, c'est pour cela que je dois m'entraîner le plus rapidement possible. J'ai entendu dire qu'il y avait une zone souvent utilisée pour les entraînements, non loin de la chapelle, et je m'y suis rendue en espérant pouvoir rencontrer un membre de ma meute qui serait intéressé lui aussi. Par ce froid mordant, cela nous réchaufferais tous les deux de faire un peu d'exercice... Malheureusement, à mon arrivée, il n'y a personne, mais loin de me décourager je commence à attendre, courant un peu, échauffant mes muscles engourdis par le froid et la neige qui roule sous mes pattes...
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Lun 14 Déc - 9:22
Be my friend, and my enemy too
Jauges : 10 // 12 // 12
L'aube d'un nouveau jour se lève sur les terres des loups, et je me sens toujours aussi seule. Mes frères n'ont toujours pas fait leur apparition, rien ne semble me rapprocher d'eux malgré mes intenses recherches. Ils semblent être nulle part. Comme si le monde les avait avalés, comme si la vie les avait rayés de la carte. Je me sens seule, isolée, même en faisant partie d'une meute. Et, avec mes faibles capacités, tout ce que je peux faire en attendant de voir apparaître les indices, c'est m'entraîner. M'entraîner encore et encore, échauffer mes muscles et développer mes capacités. Peut-être qu'un jour, lorsque je serais prête, la voie s'ouvrira naturellement vers mes frères disparus. Mon coeur meurtri par leur absence me brûle, le sang court dans mes veines comme une enclume qui me ferait couler à chaque pas un peu plus. Je soupire dans le froid mordant de l'hiver, et je rejoins les ruines de la chapelle sans aucune conviction. Mais, j'entends des voix. J'entends des membres de ma meute qui discutent, et j'apprends par eux que quelqu'un est sur ue terrain d'entraînement. Je rejoins les lieux sans plus réfléchir. Quitte à me sentir mal, autant oublier ma douleur en la rendant physique et utile. A mon arrivée, la louve présente ne me remarque pas tout de suite, elle est occupée à s'échauffer je crois. Alors, me raclant la gorge, je m'approche sur le terrain de sorte qu'elle puisse me voir. Je la regarde ainsi bouger dans tous les sens pendant quelques secondes, jusqu'à ce qu'elle s'arrête et m'observe à son tour. Oui, c'est l'occasion de s'entraîner ensemble, de voir où sont les limites de l'autre et de l'aider à les dépasser. Nous sommes de la même meute, après tout.
- Bonjour ! Je m'appelle Shiro, pourrions-nous nous entraîner ensemble ?
Je m'approche un peu plus, sans même esquisser un moindre signe de méfiance. J'ai confiance en chacun des membres de ma meute. Je n'ai pas peur d'elle, tout comme elle n'a aucune raison d'avoir peur de moi. Heureusement que nous n'avons pas à nous méfier les uns des autres, nous n'aurions plus de vie.
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Mer 16 Déc - 19:34
Premier pas
Force 9, Agilité 12, Endurance 11
Je dois avoir l'air ridicule d'un point de vue extérieur, mais je me fiche de ce genre de choses. Courir en rond m'a permis de me réchauffer un peu et, bien que ma fourrure soit trempée et m'alourdisse, je me sens un peu plus en condition pour m'entraîner. Ne manque plus que de trouver un partenaire pour l'entraînement et ce sera parfait ! Je fais encore quelques pas, faisant passer le temps, avant de m'arrêter et de soupirer. N'y a t-il réellement personne dans les alentours ? Je me redresse et prend de la hauteur en posant mes pattes sur un muret, observant l'horizon.
Une silhouette blanche comme neige se détache difficilement du tapis et je la fixe pour pouvoir la discerner suffisamment : c'est un autre loup, aucun doute là-dessus. Je souris et quitte le muret pour aller vers lui en trottinant, les oreilles en avant. Il a une attitude détendue, ouverte, et j'adopte sans le moindre problème la même pour lui montrer qu'il peut s'approcher.
« Bonjour !, je m'arrête juste devant lui, souriante, toujours décontractée. Moi c'est Siriel, et j'en serais ravie ! »
Je sautille un instant sur place pour lui montrer mon enthousiasme, faisant voler la neige autour de mes pattes, avant de me rendre compte que je ne me suis jamais entraînée ainsi avec un autre loup et que je ne sais pas comment cela se déroule. Je lui jette un regard interrogateur tout en espérant qu'il se lance. Je n'aurais qu'à suivre le mouvement non ?
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Ven 18 Déc - 12:00
Be my friend, and my enemy too
Jauges : 10 // 12 // 12
Elle accepte, et je suis ravie de pouvoir faire équipe avec l'une des miens pour devenir plus forte. Je lui fais face alors qu'elle semble tout à coup se poser des questions, et je réfléchis quelques secondes. Puis, d'un signe de tête, je lui indique que je suis prête. Alors, lui tournant autour quelques secondes, je fini par fondre sur elle brutalement, de face, pour venir la percuter de tout mon poids et la faire basculer sur le côté. Faisons comme si nous étions ennemies, veux-tu ? Je gronde telle une louve en colère, et je montre les crocs en attendant qu'elle se relève. Je ne suis pas là pour la tuer, inutile de la mordre dès le départ. Je lui tourne autour, la fixe, cherche ses points faibles, des moments d'équilibre douteux dans sa démarche féminine. Je guette le moindre de ses mouvements pour tenter de l'anticiper et tourner à situation à mon avantage, pour la prendre de court et remporter ce duel.
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