Force 6, Agilité 9, Endurance 8

Mon arrivée au sein de la meute s'est faite discrète, sans attirer les foules, et je ne connais guère ceux qui sont désormais mes frères et sœurs de coeur. Qu'importe, je sais que j'aurais bien le temps pour cela plus tard et je comprends aussi que l'esprit des loups soient tournés vers d'autres sujets ; le mien aussi ne peut se focaliser sur autre chose que le froid mordant qui s'est installé sur les terres peu de temps après mon entrée dans la meute. Les proies se sont toutes profondément terrées, ou sont mortes, cachées sous le tapis de neige, et la faim, cette vieille amie, n'a pas tardé à s'en prendre aux miens. Malgré tout, nous ne manquons pas suffisamment de vivres pour en mourir et, étonnée, j'ai très vite compris la raison de notre survie : le vol. Pour survivre, les loups n'hésitent pas à se rendre dans le territoire des autres afin de chaparder une proie ou deux dans leur garde-manger. D'autres tentent leur chance auprès des hommes, pour une raison ou une autre.

C'est ce que j'ai choisi de faire, sans hésitations.

Je n'ai pas de grief envers les autres meutes, je ne les connais pas. Elles doivent être constituées de loup semblable à ceux de ma meute, alors pourquoi les détester ? Pour l'heure je préfère me tenir loin de tous ces enjeux, je n'en ai pas encore assez vu pour me faire ma propre opinion et je trouverais cela vil de ma part de venir voler leur nourriture... Après, je ne les laisserais pas non plus nous voler si je tombais sur l'un d'eux près de nos stocks, je ne suis plus une solitaire après tout.

Ma décision prise, j'ai quitté le territoire rassurant de ma meute et ai marché, un long moment, suivant les odeurs des loups de ma meute qui ont empruntés ce même chemin ; je ne suis pas sûre que j'aurais retrouvé ma route sans cela. A chaque pas, je m'enfonce légèrement dans la neige et frissonne, ma fourrure ne me protégeant pas suffisamment pour m'empêcher d'avoir froid. Je cours finalement sur une partie du trajet pour me réchauffer avant de m'arrêter dans l'obscurité de quelques arbres lorsque l'odeur ténue des humains me parvient. Je dois me montrer prudente à partir de maintenant.

Force 6, Agilité 9, Endurance 8

Maintenant que je suis ici, je me rends compte que je ne sais pas par où commencer. Devrais-je me rapprocher de ces bâtiments de béton au loin ou plutôt des fermes humaines, mais qui semblent bien gardées ? Réfléchissant aux risques élevés de me faire attraper, j'en arrive à une seule conclusion : il faut que j'attende qu'il fasse nuit noire pour tenter de me faufiler sans me faire repérer. Actuellement, je serais bien trop visible sur ce tapis de neige infini. Connaissant un peu les humains, je ne pense pas que les lieux seront plus surs de nuit, mais je ne suis pas assez discrète pour avoir une chance... On me ferait arriver des kilomètres à la ronde.

Je prends donc mon mal en patience, couchée au pied des arbres, frissonnant de froid. La neige fond doucement sous moi, humidifiant mon pelage, n'arrangeant pas mon état ; heureusement je suis assez solide et je n'ai jamais été malade jusqu'à présent. Peut-être est-ce du à mes conditions de vie par le passé, je ne sais pas vraiment ; avec de la chance, je n'aurais pas besoin de l'aide d'un guérisseur le temps du froid mordant... Sinon, j'espère que mon corps me permettra de continuer d'aider les miens, d'une manière ou d'une autre.

Je m'endors finalement, récupérant mes forces malgré le froid. Lorsque je rouvre mes yeux chamois, l'obscurité s'est installée, plongeant le village dans les ombres, seulement transpercées par la lueur de quelques feux de bois...

(bonus du calendrier de l'avent : +2 pts au résultat du dé pillage jusqu'au 8 décembre inclus)

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Je vais maintenant pouvoir agir, pour le meilleur et pour le pire. Je ne sais pas ce qui m'attendra ce soir, je ne sais même pas si je vais survivre à cette nuit sous le signe du pillage. Mes parents sont morts des mains des humains, je connais leur dangerosité, mais nous n'avons plus le choix : ce sont les seuls à pouvoir encore nous fournir en proies fraîches.

Je m'étire longuement pour retrouver pleine possession de mon corps et me tourne vers les habitations humaines, ayant décidé de mettre de côté les zones qui me semblent les plus froides et les plus dangereuses. Me servant de mon flair, je fais le tour du village en passant par les bois, silencieuse, bien que je ne puisse camoufler le craquement de la neige sous mes pattes. Je m'arrête en flairant une odeur appétissante de volaille. Mmh, il semblerait que je sois dans le mille... Je me lèche les babines par réflexe en sentant la délicieuse odeur et quitte l'ombre des bois pour me rapprocher de la ferme que j'ai décidé de voler...

(bonus du calendrier de l'avent : +2 pts au résultat du dé pillage jusqu'au 8 décembre inclus)

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je n'entends aucuns bruits, ne sens aucune odeur. Pour l'heure, je peux m'approcher de l'habitation sans risques apparents. A pas de loup, je me glisse dans la cour intérieure, évitant de me blesser sur un vieux grillage qui traîne sur le sol. L'endroit semble avoir été dévasté à plusieurs reprises, sûrement par d'autres humains, mais cela ne m'émeut guère ; ils sont responsables de la mort de ma famille, jamais je ne les plaindrais.

Je mets cela de côté lorsque l'odeur se fait plus forte et je rampe presque, voyant des lueurs provenant des fenêtres poussiéreuses de la ferme. Je longe les murs pour rester discrète, jusqu'à trouver l'endroit où vivent leurs volailles ; à peine clôturé, avec des réparations douteuses, rien de bien solide : j'ai tôt fait de démolir le grillage et de me faufiler à l'intérieur, avant de tourner la tête vers le cabanon d'où sort la délicieuse odeur : proie repérée...

Je me lèche les babines et bondis, retrouvant mes habitudes de chasseuse.

(bonus du calendrier de l'avent : +2 pts au résultat du dé pillage jusqu'au 8 décembre inclus)

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Il fait nuit, la volaille ne s'aventure plus à l'intérieur et je fonce donc, sans la moindre hésitation, vers le bâtiment où elles dorment ; je pourrais flairer leur odeur à des kilomètres tant leur tanière sent fort le lisier. Je m'arrête sans un bruit à la porte et je glisse mon museau le long du bois, hume l'air et cherche le moyen d'entrer. Je trouve un morceau de bois qui coince la porte et le pousse en grattant, le laissant choir dans la neige, puis ouvre et pénètre dans le noir, réveillant les animaux qui y dormaient.

Sans attendre que les bêtes ne s'excitent et risquent d'alerter les humains, je bondis dans le tas et serre mes crocs autour de ma première prise, qui me semble assez petite. Un goût de fer glisse le long de ma gorge et l'animal arrête rapidement de bouger.

Pendant ce temps, les autres s'enfuient en faisant un boucan du tonnerre, retournant à l'extérieur pour s'éloigner le plus possible de moi. Je ne tarde pas à les suivre, mon poulet dans ma gueule, quelques gouttes de sang coulant lentement le long de mes babines.

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Seule la lueur faible de la lune peut m'aider à retrouver mon chemin et les cris des volailles autour de moi me désorientent. Malgré tout, j'arrive à retrouver mon chemin en me servant de mes proies : une poule semble avoir trouvé le trou dans la clôture et s'y engouffre sans attendre son reste, fuyant les humains. Je suis son odeur à la trace, traînant avec moi mon paquet, et passe de nouveau sous la clôture, en essayant de faire le moins de bruit possible. Malheureusement, je vois une lueur nouvelle à la fenêtre des humains et je frémis ; ils ont entendus le boucan provoqué par les bêtes et ils vont venir voir.

Espérant pouvoir encore passer inaperçu, je longe de nouveau le mur, silencieuse, et m'éloigne de la maison à temps : je peux entendre au loin le bruit d'une porte qui s'ouvre et la voix des humains. Après coup, j'entends aussi d'autres bruits : les bruits des volailles effrayées qui se sont elles aussi sauvées dans la nature. Peut-être aurais-je l'occasion de ramener plus d'une proie ce soir si je m'y prends bien...

Force 6, Agilité 9, Endurance 8

Je m'éloigne le plus rapidement de la demeure des humains en les entendant, comprenant qu'ils sont sortis et qu'ils ne vont pas tarder à aller sur mes traces. Les aboiements d'un chien sont comme un stimulant et j'accélère le pas, ne sentant même plus le poids de ma proie dans ma gueule. J'entends autour de moi les piaillements de la volaille enfuie et je ne peux m'empêcher d'être contente d'avoir pu semer le désordre dans le garde manger de ces humains ingrats qui ne méritent pas la vie.

Je m'arrête, à bout de souffle, plusieurs minutes plus tard, une fois profondément entrée dans le bois qui cerne le village humain. Je lâche ma proie, dont le sang ne tarde pas à tâcher la neige, avant de humer l'air pour tenter de retrouver la trace des autres... Si je peux en chasser et me faire une petite réserve, je pourrais ramener le tout à la meute, en espérant que personne n'y pioche pendant mon absence... Dans tous les cas, tout ce qui ne sera pas mangé par un humain mais par un animal est bon à prendre.

(bonus du calendrier de l'avent : +3 pts au résultat du dé pillage jusqu'au 17 décembre inclus)

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Naïve, j'ai crue que le couvert des arbres me protégerait des humains et des molosses ; leurs aboiements me semblaient lointains, trop pour qu'ils puissent me retrouver, et je me suis arrêtée pour reprendre mon souffle et de l'énergie. Déposant ma proie sur la neige, j'en mange un morceau pour me sustenter, sentant que mon corps s'est affaiblit à cause de la longue marche dans la neige. Je me contente malgré tout d'un petit morceau, pour ne pas priver un autre de nourriture, et reprend le poulet entre mes crocs par réflexe lorsque j'entends des aboiements, bien plus proches cette fois. Sont-ils sur mes traces ?

Les bruits se rapprochent et je tente de prendre la fuite, m'élançant dans la neige, slalomant entre les arbres. Très vite, j'entends le son de mes poursuivants qui sont en train de me rattraper et je comprends que les molosses vont m'avoir. Je m'arrête pour reprendre mes forces, sans lâcher mon précieux trophée. Deux gros chiens sombres et menaçants apparaissent, l'un se plaçant devant, l'autre derrière. Je fixe celui qui me fait face en baissant les oreilles, perturbée par leurs aboiements, tout en comprenant ce que cela veut dire ; les humains vont arriver !

Je les détestent, ces hommes qui m'ont tout pris. Hors de question qu'ils me tombent dessus ! Agissant avec la rage du désespoir, ne comptant pas attendre sagement, je fonce sur le chien qui me fait face et lui balance le poulet à la tête avant de partir en courant, le plus rapidement possible, le ventre à terre. Il faut que je trouve un terrain qui me soit favorable et que je les devance, vite !