Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Une étape particulièrement importante qui faisait partie de l'arrivée d'un nouveau membre dans une meute : l'intégrer. Djall y réfléchissait en se dirigeant vers le point de rendez-vous qu'elle avait fixé au jeune Kadni, nouvel arrivant chez les Navniks. La générale se remémorait ses débuts parmi les siens. La difficulté qu'elle avait eu à trouver sa place l'avait tant marquée qu'elle ne souhaitait pas qu'un autre loup vive cette situation. C'était probablement la raison qui l'avait poussée à entrer en contact avec le mâle dont les Navniks parlaient ces temps-ci pour son acceptation récente dans la meute. Elle se sentait responsable de sa facilité d'intégration, elle voulait réellement qu'il se sente rapidement chez lui sur les territoires navniks. En réalité, elle ne l'avait croisé qu'une fois dans les ruines de pierre et l'avait tout de suite reconnu grâce à sa couleur un peu particulière. C'était un loup brun foncé aux reflets roux qui avait toutes les extrémités, visage compris, presque noires. Il avait son charme, mais leur premier échange avait été court à cause des devoirs de chacun et Djall lui avait proposé de le retrouver près de la dune de sable à l'abri des arbres. Arrivée à destination, elle secoua sa fourrure constellée de flocons et courut s'abriter des branches nues des chênes. Là, elle poussa un hurlement court et fort pour que Kadni la trouve aisément.
Je m'étais réveillé en sueur, complètement paniqué. Dernièrement, j'avais beaucoup été victime d'un cauchemar récurant. Presque tous les soirs, je me retrouve dans mes songes à marcher dans une forêt sombre, étouffante et terriblement vide et silencieuse. Plus le rêve avance, plus les arbres se resserrent sur mon passage et un terrible sentiment d'angoisse monte en moi. Alors je me mets à courir, le plus vite possible. Puis je me réveille.
C'était bien peu reposant, mais je devais faire avec et attendre que ça me passe. Et puis aujourd'hui, je devais voir Djall, qui m'avait donné rendez-vous près de la dune. Je me mît en chemin et entendit son hurlement. Elle y était déjà. Je pressai le pas pour enfin la rejoindre sous les arbres qui nous abritaient un minimum de cette neige incessante.
- Bonjour Djall ! Je lui souris. Comment vas-tu aujourd'hui ?
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Lun 7 Déc - 21:46
Je te connais.
F: 37 - A: 32 - E: 26
Djall - Navnik
Kadni - Navnik
Partenaire 2 - Meute
Partenaire 3 - Meute
« - Bonjour Djall, comment vas-tu ? questionna chaleureusement le nouvel arrivant qui rejoignit la générale à l'abris du couvert des arbres. Enchantée Kadni, je vais bien, merci, répliqua gentiment la louve grise, je me présente même si visiblement tu me connais, mon prénom est Djall ou Amour Suprême mais personne ne m’appelle ainsi. Je suis une des généraux de l'armée Navnik et guerrière de base. Je fais partie de la meute depuis plusieurs lunes maintenant et je pourrais te raconter un bout de son histoire si ça t'intéressait mais je préfère laisser ce travail aux conteurs. J'ai presque deux ans. Parle-moi de toi maintenant, je veux savoir sur qui je devrais compter dans la bataille. »
Djall s'appliqua à détailler le physique de l'inconnu. Il était de taille moyenne, un peu moins haut que Djall et moins carré d'épaule mais néanmoins musclé. Il avait une fourrure comme on n'en voyait plus : brune foncée aux reflets roux et des extrémités noires. Ses yeux brillaient d'un éclat vert émeraude ce qui était aussi interpellant. Enfin, la guerrière ayant des yeux bleus, elle ne pouvait critiquer une telle différence. A présent, ce qui l'intéressait été de mieux connaître le mental de ce mâle bicolore. La femelle s'étendit de tout son long sur le ventre pour s'installer plus confortablement. Elle posa son museau fuselé gris poudré sur ses antérieurs croisés et attendit les oreilles pendantes ce qui montrait sa détente.