Force : 105 Agilité : 105 Endurance : 105

Cela faisait désormais plusieurs mois que je n'étais pas venu piller les bipèdes. En même temps, vu l'issue du dernier en date cela n'est pas étonnant. J'étais parvenu à m'échapper sans encombre des traqueurs et leurs molosses mais je dois dire que malgré la décharge d'adrénaline que cela m'a procuré, je n'en garde pas un excellent souvenir. En même temps, les loups disciplinés et méthodiques comme moi aiment quand le plan se déroule sans accroc. Mais, malgré tout cela il était de mon devoir de retrouver mes bonnes vieilles habitudes. D'aussi loin que je me souvienne je pillais le garde manger des deux pattes depuis mon arrivée sur ces terres. Seules les raisons de mes pillages ont évolués au cours du temps. En ces temps de disette du à ce temps catastrophique cette pratique était plus qu'une obligation. C'était un devoir absolu envers la meute. Voilà pourquoi, je me faufilais entre les arbres bordant le village. Comme au bon vieux temps dirais je. Mais, je suis bien conscient que la couleur de mon pelage n'est pas un avantage avec un temps pareil alors je me cache dans un buisson épineux et attends que le soleil se couche. Je pourrais y aller puisque vu la neige qui tombe, je serais recouvert de poudreuse en quelques minutes mais je préfère jouer la prudence. De plus cela me permet de mettre en place un plan d'action basé sur mes souvenirs de la configuration des lieux et les information que m'apportent mes sens. Une fois que la nuit est tombée et que le jour n'est plus qu'un souvenir, je quitte ma cachette et m'élance vers le village des bipèdes. Je pénètre les lieux à vive allure sans perdre la moindre seconde. Direction les enclos à bétail.

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Malheureusement, je suis contraint de me jeter derrière un mur de pierre recouvert de neige lorsqu'un mouvement sur mon flanc droit m'indique qu'un bipède vient d'ouvrir la porte d'un de leurs nids et est sorti dehors. Je me plaque contre le mur caché dans l'ombre protectrice de la ruelle. Mon cœur bat à cent à l'heure mais je me calme peu à peu et attends durant de longues minutes à l'abri du regard du deux pattes qui finit par regagner son nid. J'hésite durant un instant entre la fuite et la persévérance et décide de rester fidèle à moi même alors je m'élance de nouveau vers les enclos. Je suis désormais attentif au moindre son et à la moindre odeur pouvant m'indiquer la présence de danger. Je progresse à pas lents sur la route de la nourriture sur pattes.

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J'étais de retour aux abords du village des bipèdes pour une nouvelle tentative de pillage étant donné que celle d'hier s'était remarquablement bien déroulé. En fait, elle s'était tellement bien déroulé que j'étais rentré les pattes vides au camp de la meute. Les pillages sont devenu bien difficile de nos jours. Mais, est ce étonnant que les hommes restent au chaud dans leurs étranges tanières, qu'ils restent abrités au coin du feu. Non, c'est l'instinct de conservation et de survie. Même ces pourritures de deux pattes en sont pourvus. Cependant, cela ne va pas me faciliter le travail bien au contraire. La population bipède dans le village est à son maximum et traverser sans se faire repérer relève du parcours du combattant. Sans compter les chiens, ces maudits clébards qui faisaient tout le travail à la place de leurs maitres incapables de détecter l'odeur d'un loup. Quoi qu'il en soit, je ne peux pas rentrer sans avoir tenter quelque chose. C'est pourquoi après m'ètre assuré que j'avais le vent dans le bon sens soit celui qui me permettra de rester discret, je m'élance au trot jusqu'à l'entrée du village. Cependant, je remarque la lueur d'un feu de camp au loin et comprend que des bipèdes sont postés entre l'entrée du village et les enclos alors je détale à toute allure vers les bois. J'attends à l'orée des bois durant une bonne heure, tapi dans les fougères mais lorsque je m'approche de nouveau l'odeur humaine est toujours aussi puissante alors je fais volte face au triple galop et rentre au bercail.

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La nuit tombait déjà lorsque le loup de jais prit la direction des terres de l'est. Le loup savait qu'avec son pelage couleur d'encre il ne pourrait jamais parvenir à ses fins en plein jour. Lorsque le soleil était haut dans le ciel et que ses rayons dorés inondaient ce monde depuis peu monochrome de sa lumière créatrice et bienfaisante. Maigre chaleur que celle ci mais au beau milieu de l'enfer glacé, la moindre étincelle, le moindre souffle de chaleur était une bénédiction. Oh des hivers il a vécu, trois pour ètre exact mais nul ne pouvait tenir la comparaison avec la rudesse et la puissance de celui ci. Le froid de ce prédateur là avait quelque chose de comparable avec le souffle glacé qui envahit votre carcasse juste avant votre passage dans l'au delà. Ce loup massif était bien placé pour le savoir. C'est donc avec un sourire moqueur au coin des babines qu'il galope vers les terres des hommes. Les créatures lui ayant fauché tant d'êtres chers. Bien plus qu'il ne pouvait compter et pourtant c'est sans peur aucune qu'il s'avançait, tache dans le jour, ombre  dans la nuit. Une seule vie ne serait pas suffisante pour rendre la courtoisie à cette espèce que le loup aux yeux plus dorés que le soleil qualifie aisément de parasite. Alors, l'ombre se faufile dans les ténèbres ou il se sent chez lui, à l'abri dans la nuit. Avançant vers le rassemblement d'êtres dont le cœur est infiniment plus froid que celui qui lui mord la chair malgré l'épaisse fourrure. Mais si le loup de jais s'enfonce au cœur des terres hostiles ce n'est pas par vengeance. Non, cette fois le châtiment ne cherche pas à punir. S'il écoutait l'empereur bien peu de vivants mériteraient la compassion et bientôt la neige serait pourpre. Sanglante fusion de chaleur et de fraicheur, spectacle fort intéressant mais irrémédiablement incongru en cet instant car la seule chose intéressant le canidé est l'accomplissement de sa mission. Le trajet est terminé, la récompense bien plus proche qu'elle ne l'a jamais été. Le vétéran se fige, renifle les effluves poussées dans sa direction par un filet de vent nocturne. Une fois le plan établi, il se roule dans la neige jusqu'à n'ètre plus qu'un monticule d'une blancheur immaculée. Puis, il s'élance à toute allure au milieu de l'ennemi. Au moindre bruit, le loup de jais s'arrête et près d'un mur se tapit. Se fondant dans le décor. Mais le vent et la course le débarrasse bien trop vite de son alibi alors il se précipite vers la raison de sa présence ici. Plus que quelques pas et il bondit par dessus la barrière métallique. Le voilà au milieu du butin qui s'agite, pousse des cris de panique et menace de ruiner une si belle stratégie. Le loup noir ne cède pas à la précipitation et de ce pas bondit sur la chèvre la plus proche. Bien trop bruyante à son gout. Ses crocs se plantent dans la gorge tendre et sectionne la jugulaire dans la foulée. Le loup de jais avale rapidement un morceau de viande avant de trainer sa prise jusqu'à la sortie et de disparaître dans la nuit.

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Une fois suffisamment éloigné du cœur de vie des hommes, le loup au pelage d'encre enterre sa proie sous un tas de neige avant de la marquer afin de ne pas se la faire dérober ou pire d'oublier sa position. Et, poussé par un excès de confiance il revient sur ses pas et s'élance en direction des dernières proies non congelées de toutes les terres enneigés. Mais, il ralentit bien vite l'allure en entendant les cris des habitants. Incompréhensible est cette mélodie. Elle sonne désagréable à ses oreilles et le canidé devine que ces cris ne peuvent qu'ètre synonyme d'ennuis. Alors, il fait volte face une nouvelle fois et détale vers sa prise désormais recouverte de neige. Le loup ébène creuse rapidement avant de planter ses crocs dans la carcasse déjà froide et de se hâter. Le territoire est encore loin et la faim de ses frères et sœurs bien présente.