Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Cela fait des heures que les hommes sont restés parfaitement silencieux dans le village, faisant mine de l'avoir abandonné. Les loups sont des créatures si stupides qu'ils finiront bien par venir, alors que des moutons ont été "laissés" dans les parages par les humains désormais partis. Mais, alors qu'un animal au pelage brun et aux crocs blancs s'approche et semble s'intéresser particulièrement au mouton, plusieurs chiens déboulent dans le pré tous crocs dehors, tandis que les humains qui viennent de les lâcher encerclent l'animal d'un grand cercle et le visent tous de leurs fusils mortels
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Sam 19 Déc - 13:47
Tenter le diable
Saphir
Elle s'approchait des moutons, elle sentait bien qu'elle devait partir mais sa faim avait prit le dessus... Cependant au moment où elle allait se jeter dans le pré des chiens déboulaient de tous les côtés, commençant alors à faire chemin inverse la louve sentait aussi la présence des Hommes, ils étaient de partout, des bruits se faisaient entendre puis une douleur au niveau de l'épaule droite s'était faite ressentir, celle-ci avait été des plus déchirante. Laissant échapper une râle la louve ne s'arrêtait cependant pas dans sa course, elle devait fuir... Fuir avant qu'ils ne la rattrapent. Elle sentait bien que les chiens étaient à ses trousses mais depuis la dernière fois elle avait gagné en taille, en endurance et aussi en rapidité...
Tandis que le sang coulait sur son épaule et que la douleur devenait des plus importante elle parcourait la forêt à grandes foulées. Sa gorge et ses poumons étaient en train de prendre feu à cause du froid, sa langue pendante elle jetait un bref regard en arrière, ils étaient toujours là... Les chiens ne voulaient pas la lâcher et elle entendait les Hommes hurler derrière. Elle devait les semer, elle devait donc trouver un trou et se couvrir de terre dès qu'elle tomberait dessus. Elle connaissait ces terres et savait qu'elle s'approchait non pas du territoire Esobek mais bien du territoire Sekmet connu pour ses nombreux "trous" dans le décors...
Elle venait de traverser la frontière des Sekmets, repérant alors rapidement un terrier la louve entrait à l'intérieur se couvrant en effet de terre pour masquer son odeur et surtout celle du sang. Lovée au fond du terrier elle attendait, il fallait que cela fonctionne... Autrement elle était prise au piège et ça elle ne pouvait pas l'envisager, pourquoi ? Parce que si ils la retrouvaient c'était la mort qui l'attendait et mourir si jeune n'était pas envisageable aux yeux de la louve....
Les chiens poursuivent la louve avec une détermination farouche, ils sont bien décidés à mettre fin à ses jours. Ils la haïssent comme ils haïssent toute son espèce. Ils la maudissent comme ils maudissent toute son espèce. Elle zigzague entre les arbres, disparait puis réapparait, et le sang qui coule de son épaule les aide à garder sa trace, à rester dans son sillage. Et puis, derrière un bosquet d'arbres hauts, plus rien. Des traces dans la neige qui mènent à un terrier, et les chiens approchent et qui aboient furieusement. Les hommes, de longues minutes plus tard, débarquent à la suite des premiers. Ils tâtent la neige de leurs doigts, observent le trou pour identifier son créateur. Mais ils savent. Ils savent que les terriers ont toujours deux sorties, et à l'heure qu'il est la louve est certainement déjà loin. Alors, suivis de leurs chiens et précédés par leur morosité, ils rentrent chez eux, protéger leurs pâturages.