J'entreprends une marche vers les terres du nord. Après une bonne demi-heure de marche, je m’arrête au pied d'un petit bosquet d'arbre. M'arrêtant sous l'un des grands pins qui se tenait près de moi, j'humais l'air ambiant. Un soupire m'rapportai l'odeur épissée des arbres qui m'entouraient, un second me révéla qu'un renard et un lièvre se trouvaient non loin de là ... Mais tout cela ne me disait rien et je continuais de chercher une meilleure piste.

Je flairai une troisième fois et décelai enfin la flagrance que je cherchais. Un daim était passé par ici il n'y avait pas si longtemps. J'observais désormais des traces de pas imprimées dans la boue et repris en silence ma progression vers le nord. Soudain, un bruit de galop me fit sursauter. Il était juste là ! Je partis à grandes foulées sur les traces du daim.
Je sautai avec habilité par dessus un tronc d'arbre mort. Le daims avait quelques longueurs d'avance sur moi, mais son sort était déjà scellé. A la moindre erreur, il sera à ma merci.

Quelques minutes plus tard, exténuée et sentant à peine mes pattes, j'avais au moins réussi à allonger le daim au sol. Je lui tenais bien fermement la gorge. Ses pattes convulsaient à mesure que l'air venait à lui manquer. Enfin, après un dernier sursaut de courage pour tenter une fois encore de se libérer, la proie rendit son dernier souffle. Je me releva et commença à retourner au camp pour y déposer la proie.