Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 fire and ice ▽ Remus

Odyssée
Éternel Espoir
Éternel Espoir

Fiche de personnage
force:
fire and ice ▽ Remus Qkci20/100fire and ice ▽ Remus Qkci  (20/100)
agilité:
fire and ice ▽ Remus Qkci25/100fire and ice ▽ Remus Qkci  (25/100)
endurance:
fire and ice ▽ Remus Qkci20/100fire and ice ▽ Remus Qkci  (20/100)
Odyssée
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Ven 27 Nov - 16:35

there's so much beauty in the rain JAUGES : 7F, 7A, 6E.

Les conversations qu'elle captait au détour de ses escapades se faisaient plus agitées ces derniers temps. Elle n'avait pas vraiment compris pourquoi étant donné qu'elle faisait toujours tout se maintenir à distance raisonnable de ces querelles de Meutes qui lui refilaient des migraines abominables quand elle y pensait trop longtemps. Mais là, elle aurait pu faire ce qu'elle voulait, il devenait impossible de ne pas remarquer comme les loups semblaient sur les nerfs, à cran. C'est pendant ce genre de période qu'elle évitait de rôder autour des frontières. Même si ça la faisait toujours marrer de temps en temps de venir taper la causette à un clanique pour passer le temps. Ils élevaient la voix souvent, menaçaient, grondaient, mais elle était sûre que certains la reconnaissaient maintenant et se montraient légèrement plus doux. Légèrement seulement, je précise. Après tout elle restait qu'une tarée de solitaire qui se foutait un peu trop de la gueule de tout le monde pour que ça plaise vraiment. Enfin, inutile de nier que cette fois elle se sentait un peu plus concernée par toutes ces conneries. Les ragots avaient dépassés le seuil d'alarmement normal. Ils étaient toujours à propos de guerre ou encore de famine d'habitude. Seulement la dernière fois que les hommes avaient été mentionnés, c'est lorsque tout le monde avait du aller se réfugier dans ces boyaux puants situés non loin de là alors que tout le périmètre se faisait bombarder de plus belle.

Odyssée avait apprit à se méfier des propos concernant les hommes. Son oreille se faisait donc particulièrement fine ces temps-ci. De ce qu'elle avait saisi, c'était assez dangereux. Des Traqueurs, comme les loups les appelaient, se ramenait pour enlever certains lupins. Et personne ne savait ce qu'ils en faisaient après, vu qu'on ne les revoyait jamais. Puis il y avait autre chose. Cette maladie, le Sang des Cauchemars. Une épidémie sévissait depuis quelques temps et personne n'était épargné, même si apparemment c'était soignable. Du coup ça l'inquiétait moins. Si jamais elle croisait un loup qui suait à grosse doute ou bien s'évanouissait sur le chemin, elle saurait pourquoi. Elle n'aurait qu'à changer de trottoir et ce serait bon. Ou peut-être pas... Vu son impulsivité, il ne serait pas étonnant qu'elle aille risquer de se choper ce sale truc pour aider quelqu'un. Ah, on ne changerait pas la Solitaire de si tôt. Si elle décidait de faire un truc con, personne n'aurait assez de force pour lui ôter ça du crâne. Odyssée était comment dire... Obtuse. Surtout en ce qui concernait la justice. La défense de la veuve et de l'orphelin, ce genre de trucs has been qu'elle s'imposait. Comme si elle avait la carrure d'un chevalier ! La bonne blague ; elle savait à peine se défendre toute seule. Sa meilleure attaque restait la fuite. Toujours.

Mais bref aujourd'hui était un beau jour, du moins par ici. Aucune bombe, aucun bruit suspect, aucune odeur de chiens ni d'humains. Du moins pas trop proche. Odyssée possédait-elle au moins un peu de chance ? Elle remercia son karma en prenant soin de se diriger vers un chemin sûr qu'elle connaissait. Après sa ' bonne ' nuit de sommeil.. enfin les quelques heures qu'elle avait réussi à pioncer sans se faire réveiller par la bise froide qui soufflait dans son abri de fortune, elle s'était réveillée à l'aube. Comme d'hab'. La femelle n'avait jamais été du genre à dormir pendant longtemps. De toute façon il ne valait mieux pas. Lorsqu'on dormait, on se retrouvait à la merci de tous ceux qui se trouvaient éveillés. Et quand on dormait près du Village des Hommes, c'était un assez mauvais plan.

Après une petite trotte, elle se pencha pour laper l'eau d'une des sources filtrées à proximité du village. Tous ses sens en alerte, la louve restait prête à décamper au moindre danger. Cependant elle ne pu s'empêcher de fermer les yeux en soupirant de satisfaction lorsque l'eau froide se déversa dans sa gorge sèche. Ça faisait du bien de boire de l'eau pure ! C'était autre chose que ces vieilles flaques au goût boueux infect. L'eau dégoulinait le long de ses poils alors qu'elle se donnait à cœur joie dans l'onde pure. Elle laissa ses pattes patauger un peu dedans, s'amusant des bruits que l'eau pouvait faire. Ça la vivifiait de l'intérieur, ce liquide glacé qui lui gelait les boyaux. Une fois réhydratée, elle prêta plus d'attention à son reflet. Odyssée aurait préféré l'éviter mais il fallait se rendre à l'évidence, depuis qu'elle avait quitté sa mère elle se tapait une sale gueule. Le manque de sommeil et le régime restreint qu'elle subissait la rendaient misérables. Son poil était terne, ses yeux explosés, sa queue basse. Ce qui restait malgré tout, inévitablement, c'était cette lueur de folie pure qui brillait dans son regard. Cet air sauvage, ce désir de vivre qui aurait tout fait flamber. Mais ses côtes saillantes la firent soupirer, un petit nuage blanc s'essaimant dans l'air frais du matin. Fermant les yeux, elle prit le temps de faire une petite pause. Qu'allait-elle faire, aujourd'hui ? Chasser pour se remplumer ? Tenter de trouver quelqu'un à emmerder ? Rien ne la tentait vraiment. Alors elle se roula sur le dos dans la boue pour contempler le ciel. Sa couleur grise se conformait à son humeur du moment, neutre.

Au final, si jamais un danger était présent, qu'il se ramène. Odyssée baissa sa garde, attendant que les choses se passent. Pour faire passer le temps ses yeux orangés suivaient la trajectoire des nuages là haut, ceux là qui s'entremêlaient pour former une chape sur l'azur, voilant les rayons solaires. Bientôt une légère pluie se mit à tomber, les gouttes venant perler sur son pelage sale et peut être le laver un peu, aussi.
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Sam 28 Nov - 18:16

Fire and Ice
Alone, you walking into the forest, until you meet someone else who could be your friend or your enemy
Remus &Odyssée




Force : 5 +3 (parrainage) // Agilité : 7 // Endurance :8


Depuis sa rencontre avec Adriel, ou du moins, ces retrouvailles qui ne s'étaient pas déroulées comme il l'avait imaginé, Remus restait reclus dans la forêt, à plusieurs kilomètres de la meute des Navniks. Le loup qui devait être son frère n'avait plus cherché à le revoir depuis leur discussion et le vengeur avait compris qu'il serait le Dragon indésiré, en dépit de sa bonne volonté à vouloir aider son père à reprendre le trône. Il supposait que si son frère refusait sa présence, tout comme semblait le faire le second, du nom de Pandémonium, il n'y avait aucune raison à ce que son géniteur n'accepte qu'il intègre leur famille alors qu'il l'avait tellement désiré depuis sa naissance. Remus allait finir par croire les paroles de sa mère qui lui disait que les Dragons étaient égoïstes et ne pensaient qu'à eux. Mais, il n'avait pas envie de penser à de telles choses, ils étaient sa famille, le même sang coulait dans leurs veines, il ne pouvait pas croire que Adriel refuserait sa présence, alors qu'il voulait simplement prospérer à ses côtés. Cependant, en ne voyant aucune réponse positive de la part de son frère, Remus avait préféré s'isoler, il laisserait le temps qu'il faudrait à son demi-frère pour accepter leur consanguinité, et finalement, voir en lui, un allié qui pourrait être précieux mais aussi, un compagnon de vie avec qui il pourrait partager plus que le sang. Il espérait, peut-être vainement, qu'il serait accepté, et pourrait prospérer aux côtés de son frère et l'aider à remettre le trône à son père. Il avait tant désiré et jalousé Adriel alors qu'il l'observait jadis, s'entraîner et jouer aux côtés de son géniteur alors que lui, n'avait connu et ne connaissait que la vengeance, qu'il n'avait qu'un seul but qui le tenait en vie. Néanmoins, il avait préféré rester au coeur de la forêt, il semblait que Adriel venait de retrouver Pandémonium il y a peut, vu comment ils s'amusaient lorsqu'il les avait surpris il y a de cela quelques semaines, il supposait que son frère préférait penser à ses retrouvailles avec le loup qui partageait son sang et qu'il avait connu depuis longtemps que d'apprendre à connaître un animal qu'il n'avait jamais vu de sa vie. Et quelque part, cela l'attristait quelque peu, car il aurait lui aussi voulu, pouvoir avoir le temps de connaître son frère et passer du temps avec ce dernier. Il était en quelque sorte jaloux de son demi-frère avec qui il ne souhaitait rien partager, de toute manière, lui aussi semblait le détester, alors il ne voyait pas pourquoi il ferait des efforts avec ce dernier, si ce n'est pour faire plaisir à Adriel. Mais pour le moment, il ne venait pas à sa rencontre, laissant comprendre à Remus qu'il ne souhaitait pas donner suite à cette relation que Remus souhaitait fusionnelle avec un frère qu'il avait observé dans l'ombre, presque de manière interdite alors que sa mère désirait qu'il tue le père qu'ils avaient en commun.

Remus avait trouvé refuge dans une souche d'arbre creuse qui lui donnait un abri lorsque que les nuages se faisaient chagrinants, et que le froid s'installait. Alors, il se roulait en boule dans cette souche d'arbre, en n'ayant que pour seule compagnie, les étoiles qui habillaient le ciel noir qui recouvrait les plaines et les forêts du monde qui avaient accueillies le loup blanc. Ce dernier restait en compagnie de la solitude, seule entité à l'avoir accepté en son sein alors que Remus n'avait nul part où aller, il avait su en fait son amie, plutôt que de son ennemi, plutôt que d'en être terrifié, il l'avait apprivoisée, tel un animal sauvage qu'il fallait savoir connaître plutôt que de savoir fuir. De toute manière, la solitude avait été sa seule compagne depuis la mort de sa mère et depuis tous ces mois qu'il avait passé à chercher encore et encore, son frère et son père, avant qu'il e soit las, par la fatigue, et tombe tout simplement sur Adriel alors qu'il ne s'y attendait pas. Là, allongé dans le creux de cette souche, Remus observait les étoiles qui laissaient lentement place à la lumière du soleil qui venait peu à peu éclairer le ciel et les forêts environnantes. Il s'était éveillé il y a de cela plusieurs minutes et trouvait cela agréable d'ouvrir les yeux sous un ciel dont les couleurs changeaient et offraient une palette d'aquarelle magnifique au regard. Bientôt, le soleil vint totalement illuminer les forêts et les plaines. Remus sortit de sa souche tout en s'étirant. Tendant des pattes arrières et avants, il laissa la brise fraîche s'engouffrer dans ses poils laiteux qui étaient touffus, l'automne s'étant installé, lui offrant un pelage soyeux qui le gardait au chaud. La faim se fit bientôt sentir au creux de l'estomac de Remus qui poussa un grognement, ignorant s'il pourrait trouver une proie en cette matinée fraîche. Cependant, il devait répondre à ses besoins alors, il se mit en marche. Il passa entre les fourrés, humant l'air et le sol à la recherche d'une proie qui pourrait lui tenir au corps durant quelques jours, au moins. Il passa quelques heures à chercher avant de trouver un faon au loin. Satisfait, il passa lentement entre les arbres avec discrétion avant de fondre vers sa proie avec rapidité. L'animal prit la fuite mais, Remus se lança à sa poursuite mais il se fit rapidement distancer alors que le faon rejoignait plusieurs biches, très certainement sa famille. Il ne voulu pas se risquer à le poursuivre davantage, de peur qu'il y ai des cerfs dans le groupe. Ce n'était pas grave, car il pourrait se nourrir un peu plus tard dans la journée, mais cette course poursuite lui avait donné soif et il savait où se rendre pour s'abreuver d'eau fraîche et pure.

Remus parcouru donc la forêt sur plusieurs kilomètres, arrivant bientôt à la rivière qu'il connaissait bien étant donné qu'il avait l'habitude de se rendre. Il arriva en flan de colline, se dirigeant vers l'eau qui se trouvait en amont mais, se figea soudainement en sentant une odeur qu'il n'avait jamais humé auparavant. Levant la tête, il vit soudainement une louve, un peu plus loin, le dos dans la boue, le museau en direction du ciel. Elle semblait jeune, mais les apparences étaient trompeuses. Il hésita longuement, mais elle ne semblait pas sur ses gardes et le loup blanc commençait réellement à avoir soif. Alors, il s'avança le long de la berge, gardant toujours un regard vers la louve au pelage blanc. Il s'approcha lentement, restant à plusieurs mètres d'elle et lappa l'eau, son attention toujours tournée vers la louve, au cas où elle se lèverait d'un bond et lui sauterait dessus pour l'attaquer.


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Odyssée
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Ven 11 Déc - 18:01

Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie Et se font boire le sang de leurs visions perdues
L'eau froide venait caresser son pelage d'une douce manière, bien que la température en reste fraîche. Odyssée se laissa aller à savourer les gouttes qui venaient lui engourdir légèrement la truffe, gardant les paupières closes. Au final, c'était la seule fois qu'elle pouvait ressentir un quelconque geste de bienveillante aménité depuis un certain temps. Dans ce monde apocalyptique tout n'était qu'agression, violence. Alors qu'elle n'avait personne, ça lui faisait l'effet d'un bain d'acide corrosif quotidien. Et c'était dur. C'était dur de se lever tous les matins, de se dire qu'elle était seule, qu'elle ne pouvait rien y faire. Ou alors si, elle pouvait tromper la solitude quelques temps en tapant la causette à un tiers. Mais ce n'était pas la même chose que savoir que quelque part, quelqu'un l'aimait. Lui portait de l'affection, pensait à elle. La louve n'avait jamais connu ça et pourtant ça lui manquait. Parce que quand elle croisait sur son chemin tous ces congénères de Meute, elle les enviait légèrement. Ils étaient unis. Du moins ils semblaient l'être. Même si ce désir inavoué restait fugace. Après tout sa liberté fraîchement acquise, et à un dur prix, avait aussi ses points forts. 

L'eau ruisselait sur le sol dans une joyeuse et humide mélodie. Le ciel grondait posément. Ce n'était pas un bruit agressif de tempête, ça ressemblait plus à une plainte langoureuse. Un appel de la nature qui se relaxait. Sans doute qu'elle en avait sa claque de subir les assauts constants des hommes. Là haut, le ciel semblait presqu'onctueux. Tous ses nuages s'amassaient et voilaient la lumière d'une obscurité qui leurs était propre. Odyssée laissa échapper un soupir de satisfaction. La pure quiétude de cet instant la rendait presque somnolente. Un léger frisson lui parcouru l'échine, mais ce fut tout. C'était la brise. Elle s’engouffrait dans son pelage hivernal en même temps qu'elle balayait les lieux. Ça faisait vibrer les branchages des rares arbres qui subsistaient alentour. Avec elle se transportait les odeurs altérées par la pluie. Ça sentait fort l'humain mais il y avait une autre odeur plus appréciable : celle du terrain humide dans lequel elle se trouvait couchée. C'était assez indescriptible comme sensation. Comme si toute cette flotte était porteuse d'une énergie unique. Et là c'était étrangement caressant. Notez à quel point son besoin d'affection était pathétique. Il fallait que ce soit de maigres larmes du ciel qui viennent la rassurer.

Cette dernière pensée lui fit froncer les sourcils. Il était temps qu'elle fasse quelque chose.

Un mouvement dans l'air non loin lui indiqua qu'elle n'était plus seule. Un bruissement de feuillage ainsi qu'une vague odeur lupine vinrent lui confirmer.

« Hey j'suis vivante. » lâcha-t-elle de sa voix endormie.

Non, rien de plus consistant ne lui avait traversé l'esprit. Elle se rendis soudain compte qu'elle n'avait plus utilisé sa voix depuis plus de temps qu'elle ne le pensait. Celle-ci était toute enrouée. Odyssée fit un effort surlupin pour relever sa tête de quelques centimètres pour observer l'inconnu. A travers la fine bruine se découpait sa silhouette d'un blanc immaculé. Tout comme elle. Un sourire bienveillant se posa sur la commissure de ses babines alors qu'elle tentait de croiser son regard.

« Bonjouuur ! J'ai un peu la flemme de venir jusqu'à vous. J'm'appelle Odyssée ! »

Il avait l'air assez crispé maintenant qu'elle y faisait attention – ses muscles semblaient tendus et ses oreilles tournoyaient dans tous les sens.

« J'mords pas je promets. Trop fatiguée pour ça. Vous pouvez venir, soyez sans crainte. Enfin, sauf si vous voulez pas hein ! Je force personne. »

Un large bâillement vint prouver ses dires. Elle referma légèrement les yeux.

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Ven 18 Déc - 15:26

To innocent to not being dangerous



Remus lappait l'eau tout en jetant des regards tendus en direction de la louve au pelage immaculé, comme le sien et se roulait allègrement dans la boue tout en regardant le ciel. L'ensemble de ses muscles étaient contractés, prêt à poindre vers l'animal s'il esquissait le moindre geste qui lui signifierait qu'il était prêt à passer à l'attaque. Mais heureusement, elle ne faisait rien, elle ressemblait à un misérable louvard qui profitait simplement de l'instant présent sans se soucier des événements qui se produisaient autour d'eux. N'était-elle pas au courant que dans les alentours, les humains traquaient les loups, cette même race qui lui avait auparavant enlevée son demi-frère et son père? Non, elle ne devait très certainement pas le savoir, détendue comme elle était, alors que lui était toujours tendu, ses muscles sans cesse contractés et il ne baissait jamais la garde, prêt à prendre la fuite dès qu'il sentirait un danger fondre sur lui. Et c'était quelque chose de tellement fatiguant de toujours être aux aguets, de ne dormir que d'un oeil. Il souhaitait tellement entrer dans la meute des Navniks pour enfin pouvoir reléguer cette surveillance éreintante aux loups qui en avaient la charge. Il avait tant envié son demi frère de pouvoir prospérer au sein d'une meute, et s'il le pouvait, s'il le lui demandait, il l'intégrerait lui aussi parce qu'il voulait ressérer ses liens avec le rescapé. Et alors qu'il buvait, toujours en gardant un oeil sur la louve, sa voix endormie parvint à ses oreilles, ce qui le fit redresser rapidement la tête en sa direction, le poil légèrement retroussé, prêt à attaquer en cas de danger.

"Hey j'suis vivante. Bonjouuur ! J'ai un peu la flemme de venir jusqu'à vous. J'm'appelle Odyssée !"-fini-t-elle d'une voix enjouée.

Remus fronça les sourcils alors qu'elle tentait de croiser son regard. Il était toujours fermement prostré sur ses pattes plantées dans la boue. Il avait hérissé son poil pour démontrer sa puissance et la dissuader de tenter d'attaquer, mais maintenant qu'il la voyait mieux, il se rendait compte d'à quel point il pouvait être ridicule à démontrer sa force alors qu'elle restait résolument allongée au sol et ne semblait pas désireuse de s'en prendre à lui. Très vite, il se décrispa quelque peu, sans pour autant décontracter ses muscles et plissa les yeux avant de s'approcher légèrement pour mieux la distinguer et regarder l'état de son corps pour faire un rapide bilan des forces qu'elle avait et de ses faiblesses pour savoir s'il aurait l'avantage ou non dans le cas d'un combat. Mais alors qu'il s'approchait de seulement quelques pas, sa voix se fit de nouveau entendre et il s'arrêta net, ne pouvant pas éviter de hérisser de nouveau ses poils en un signe de méfiance, alors qu'il était encore à plusieurs mètres d'elle.

"J'mords pas je promets. Trop fatiguée pour ça. Vous pouvez venir, soyez sans crainte. Enfin, sauf si vous voulez pas hein ! Je force personne. "

Remus plissa les yeux, en effet, elle ne semblait pas démontrer une seule animosité, mais au fil de ces mois passés à rechercher son demi frère et son père, il avait apprit à se méfier même des loups qui ne paraissaient pas dangereux. Car souvent, ils s'avéraient représenter le plus d'animosité lorsque, berné par leur fausse gentillesse, ils lui sautaient dessus pour s'en prendre à lui et qu'il réussissait à s'en sortir du justesse. Rien ne lui garantissait que lorsqu'il se serait suffisamment approché, elle ne se relèverait pas pour lui sauter à la gorge et mettre fin à ses jours. C'était pour cette raison qu'il se méfiait autant. Mais d'un autre côté, elle semblait si innocente que Remus avait du mal à croire qu'elle pourrait représenter le moindre danger. Et puis, elle était couchée sur le dos, le vengeur blanc aurait très certainement l'avantage sur elle, étant donné qu'il était debout et elle mettrait quelques secondes à se relever et, et c'est là qu'il profiterait de ce lapse de temps pour fondre sur elle et la réduire à néant. Finalement, après de longues minutes d'hésitation, il décida enfin de s'avancer de nouveau, toujours aussi prudent. Il fit plusieurs pas en sa direction, plissant les yeux alors qu'il l'observait véritablement intrigué qu'une louve soit aussi inconsciente du danger qui rôdait autour d'eux, surtout qu'ils se trouvaient non loin du village des hommes. Finalement, il s'arrêta à une distance raisonnable d'elle mais assez près pour qu'elle puisse l'entendre et enfin, il la fixa.

"Es-tu au courant que les hommes rôdent dans les alentours?"-demanda-t-il d'une voix lointaine et grave.
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fire and ice ▽ Remus Qkci20/100fire and ice ▽ Remus Qkci  (20/100)
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Ven 25 Déc - 18:09

Baby it's cold outside.
Silence. L'inconnu ne semblait pas vouloir se prêter au jeu. Pourtant elle y avait cru, cru un instant qu'il voudrait bien se joindre à elle alors qu'elle tentait d'installer un climat de sympathie. Mais Odyssée avait oublié une seconde où elle se trouvait : dans une saloperie de monde apocalyptique où la seule loi qui régnait était celle du plus fort. Ici il n'était pas rare que de parfaits étrangers se battent sans raison apparente. Uniquement pour gagner en force ou on ne sait quelle autre connerie. C'était exactement le genre de chose qu'Odyssée ne comprenait pas. Pourquoi vouloir du mal comme ça aux autres ? Est-ce qu'on ne serait pas mieux si on vivait tous en paix ? Enfin, elle ne se faisait pas trop d'illusions non plus. Ça ne risquait pas d'arriver de ci tôt. En voilà une preuve : alors qu'elle se montrait amicale l'autre abruti de loup blanc restait de marbre. Ma foi ce n'était que peu étonnant. Elle-même s'était déjà faite agressée quelques fois sans jamais l'avoir cherché. Alors il devait soupçonner qu'elle fasse de même, sans doute. Personnellement, elle n'avait pas envie de se méfier de tout le monde, c'était trop épuisant. Elle resterait telle qu'elle était quoiqu'il puisse advenir. Jamais personne ne la changera en quelque bestiole peureuse. Odyssée affrontait l’adversité sans se départir de son air enfantin, de cette manière d'aborder les gens sans jamais rien craindre. Point barre.

Toujours sur le dos, l'Arctique l'observa faire quelques pas. Elle eu envie de lui rappeler qu'elle ne le boufferait de toute façon pas, mais ça semblait inutile. Soit il n'allait pas l'écouter, soit il lui lancerait encore un regard suspicieux. Et ce n'était pas son but de l'effrayer pour qu'il se barre ailleurs. Pour une fois qu'elle rencontrait un solitaire pas trop agressif ça la ferait chier. Il avait clairement l'air d'hésiter. Posant une patte après l'autre dans la boue, ses yeux verts plein de méfiance. Odyssée retint son souffle, se concentrant pour ne faire aucun geste. Elle préférait ne rien risquer. Parfaitement immobile, elle plongea ses yeux orangés dans les siens sans s'en rendre compte. Ceux-ci revêtaient une couleur émeraude peu commune et elle se perdit dans cet océan vert hypnotique un bref moment. Tout se passait comme au ralenti. Lentement, il fit son chemin jusqu'à elle. Et ce dans un parfait silence. Il garda malgré tout une distance raisonnable entre eux. Ça la fit sourire, sans vraiment savoir pourquoi. Elle ne se posa pas la question. Le temps semblait comme suspendu, elle pouvait sentir son cœur battre à un rythme régulier. Bercée par cette mélodie, elle en retombait presque dans son état de somnolence précédent. Mais ce qui l'empêchait de s'endormir c'était ces deux prunelles dans lesquelles elle se noyait. Tout s'effaça autour d'elle pour n'y laisser qu'un paysage vert irisé. C'était beau. Et ce fut tout ce qu'elle eu le temps de se dire.


« Es-tu au courant que les hommes rôdent dans les alentours ? »

Sa voix grave et lointaine la surpris. Comme prise en faute, elle détourna la tête. Ça faisait bizarre qu'il brise le silence ainsi. Elle s'était presque habituée à ce dernier et sa voix résonnait étrangement en elle. Il avait l'air tellement sérieux. Alors que tout ce dont à quoi elle pensait n'était que pure rêverie fantaisiste depuis le début. Ça l'aurait presque fait rougir, de se sentir aussi décalée. Puis, la question la prenait au dépourvu aussi. Ses yeux écarquillèrent alors qu'une lueur d'incompréhension brilla dans ses grands yeux orangés. Whut ? Cela lui prit plus de temps qu'il n'aurait sans doute fallu pour enfin en comprendre le sens. Les hommes. Ok, elle les avait complètement zappé ceux-là. Mais il n'avait pas besoin de le savoir.

« Ouais je sais m'sieur le paternaliste. » Son ton était sûr et elle se retourna à nouveau pour rencontrer ses prunelles émeraudes. Rien ne laissait paraître le malaise qui l'avait prit à présent. Un soupir s'échappa de ses babines avant qu'elle ne poursuive. « De toute façon on est à l'abri nul part. Pas vrai ? »

De là où elle était, elle voyait le solitaire blanc à l'envers. Il la fixait avec intensité depuis le début, de peur qu'elle ne le bouffe, mais d'aussi près ça commençait à la mettre mal à l'aise. Surtout de se trouver aussi exposée, tournée sur le dos, le ventre à l'air libre. Un frisson lui parcouru l'échine. Mais elle avait peur que si elle fasse un mouvement il ne croit que ce soit une tentative d'attaque de sa part. Enfin, ça commençait à l'agacer de se soucier autant de ce qu'il pouvait bien penser. Tant pis ! Odyssée se retourna enfin sur le ventre, dans une position normalement couchée.

« Vous me faites rire. Vous me suspectez depuis tout à l'heure d'être une bête féroce avide de sang, mais vous croyez que je puisse craindre les humains et leurs bâtons de feux ? » Elle pouffa. Son côté taquin refaisait surface. Elle eu un sourire en coin, le regard brillant de malice. La louve prit une voix virile, singeant le mec plein de testostérones hyper agressif. « Des Traqueurs j'm'en fais une dizaine tous les matins au p'tit dej' moi m'sieur ! » Puis elle reprit sa voix habituelle. « Sérieusement, je m'en fous de ces types. Qu'ils viennent si ça leur chante. »

Voilà, c'était tout ce qu'elle pensait. Elle avait accepté depuis longtemps que tout ce qui devait arriver arrivera un jour, peu importe ce qu'on fasse. Alors si jamais ils voulaient lui faire la peau, qu'ils viennent. Elle n'aura qu'à tenter de s'enfuir et sinon tant pis. La mort ne l'effrayait plus. Elle l'avait trop affrontée ces derniers mois de solitude intense. La mort, elle lui crachait à la gueule. Elle savait que ça pouvait passer pour de l'inconscience, mais Odyssée en avait l'habitude. Elle s'en battait les steaks en clair. Elle haussa les épaules.

« Qu'est ce que vous croyiez ? Mh ? »

Elle arqua un sourcil interrogateur. Il paraissait bien mystérieux en plus. Elle qui se montrait des plus détendue depuis le début, ça contrastait vraiment. Ils semblaient étonnamment opposés. D'un côté il y avait Odyssée et son entrain naturel, et de l'autre ce loup sérieux et tellement méfiant. Feu et glace. En vrai, il commençait lentement mais sûrement à l'intriguer. En fait ce n'était pas rare qu'elle rencontre ce comportement distant – sa mère l'était aussi après tout. Et sa mère avait représenté son seul univers pendant de longs mois. C'était plutôt ce qu'elle avait ressenti en le regardant qui l'intriguait. Ce sentiment étrange lorsqu'il s'était approché, la seconde pile avant qu'il ne parle. Ça la faisait tiquer plus elle y pensait.

Bon par contre ce qui la gênait maintenant c'était son pelage tout boueux. Elle devait avoir l'air belle. La boue dégoulinait le long de son dos, s'infiltrant dans ses poils de manière peu agréable. C'était visqueux et froid. Berk. Et puis... Une idée lui traversa l'esprit, laissant dans son sillage un léger sourire en coin. Elle avait envie de le tester un peu. Après tout pourquoi pas. Odyssée aimait jouer, et maintenant qu'elle s'était trouvée un camarade, autant en profiter !

« Euh, je pense que ça vaudrait mieux que je prenne un bain. »

Parler pour ne rien dire était tout un art savez vous et Odyssée le maîtrisait parfaitement. La louve se redressa avec souplesse puis tourna le dos à l'inconnu, faisant face à l'eau. Et, sans plus attendre, elle bondit dedans, ramassant son corps sur elle même pour faire un boulet de canon. Elle plongea dans un grand fracas. De l'eau s'éjecta dans tous les sens, et ce fut une Odyssée qui riait aux éclats qui refit surface. Le loup blanc devait être trempé. Alors coco, qu'est ce que tu disais de ça ?

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Mer 13 Jan - 2:39

To innocent to not being dangerous



Remus resta à une distance raisonnable de la louve, près à passer à l'attaque ou à prendre la fuite si elle se redressait et essayait de s'en prendre à lui. Mais cette dernière ne semblait pas inquiète outre mesure de sa position tandis qu'un animal inconnu s'approchait d'elle. Allongée sur le dos, elle était vraisemblablement en position de faiblesse et Remus aurait très bien pu lui sauter à la gorge, allongée comme elle était, elle n'aurait aucune chance de riposter. Même si leur force semblait être égale, il était persuadé qu'il aurait l'avantage, positionnée comme elle était. Elle faisait preuve de beaucoup trop d’insouciance aux yeux de Remus qui plissait les yeux et l'observait comme s'il avait s'agit d'une espèce non identifiée. Depuis quand d'ailleurs se trouvait-elle là ? Il n'en savait rien, mais elle ne s'inquiétait même pas des hommes qui pourtant n'étaient pas loin et pouvaient tout aussi bien rôder dans les parages et la surprendre alors qu'elle prend un bain de soleil, oui, en hiver, paradoxale cette louve.

''Ouais je sais m'sieur le paternaliste.''-répondit-elle d'un ton désinvolte avant de poursuivre.-''De toute façon on est à l'abri nul part. Pas vrai ?''

Le vengeur blanc aurait voulu lui répondre qu'elle avait tort, que dans une meute, on pouvait se sentir en sécurité, bien qu'un peu oppressé, on pouvait compter sur les autres. Chacun avaient un rôles bien défini, surveiller le garde-manger, s'assurer qu'aucun ennemi n'approche durant leur sommeil, chasser et faire des rondes autour de la meute. Remus était persuadé que s'il vivait dans la meute des Navniks, il n'aurait plus à ne dormir que d'un œil, il n'aurait plus à se méfier des hommes qu'il avait peur de croiser à chaque fois qu'il faisait trois pas, encore hanté par l'enlèvement d'Adriel et de Isha. Cela l'avait rendu encore plus méfiant, plus qu'il ne l'était davantage et lui avait donné une haine viscérale pour ces bipèdes qui ne respectaient pas la nature et avait la stupidité de détruire le lieu dans lequel ils vivaient. Que feront-ils lorsque cette terre ne sera plus apte à les accueillir ? Ils mourront très certainement, et enfin, la nature pourra reprendre ses droits, comme l'attend Remus. Pour lui, les Hommes représentaient une maladie qu'il fallait à tout prix éradiquer, il n'y avait rien de bon ou de beau en haut, il n'étaient que noirceur et folie meurtrière. Ils enlevaient des loups pour leur faire il ne savait quoi et avait rendu leur territoire hostile. Non, ils ne faisaient rien de bénéfiques, la seule action que Remus pourrait saluer de leur part, ce serait qu'ils meurent. Mais ils étaient comme la vermine, ils se reproduisaient encore et encore, se multipliaient, sans jamais disparaître.

''Vous me faites rire. Vous me suspectez depuis tout à l'heure d'être une bête féroce avide de sang, mais vous croyez que je puisse craindre les humains et leurs bâtons de feux ? ''-demanda la louve, sortant Remus de ses pensées.-''Des Traqueurs j'm'en fais une dizaine tous les matins au p'tit dej' moi m'sieur !   Sérieusement, je m'en fous de ces types. Qu'ils viennent si ça leur chante. Qu'est ce que vous croyiez ? Mh ?''-finit-elle de manière caricaturale. Ces paroles eurent le don d'énerver Remus qui serra les dents tout en la regardant fanfaronner, comme si elle pouvait faire face aux Hommes, comme si elle pouvait, ne serait-ce qu'une seconde, pouvoir leur résister. Mais elle se trompait, ce n'était pas comme ça que cela marchait. Ils venaient avec leurs griffes enflammées, ils vous déchiraient la peau, vous faisaient crier de douleur, ils vous attrapaient et vous enlevaient avec eux, et ne restait souvent de leur passage, qu'une tache de sang habillant l'herbe auparavant verte. Voilà ce qu'étaient les Hommes, la cruauté à l'état pur, tuer pour tuer, et non pour se nourrir, tuer parce que cela était amusant, tuer parce qu'on était au sommet de la chaîne alimentaire. Mais bientôt, ils chuteront, Remus le savait et il attendait ce jour avec impatience.

''Je te fais rire ? A croire que tu n'as jamais rencontré de bipèdes de ta vie. Tu ne sais pas du tout de quoi tu parles, tu es naïve et insouciante, et c'est ce qui te tueras, à force de fanfaronner en territoire bipède.''-répondit Remus en serrant les dents-''Ce que tu peux craindre d'eux ? Une preuve que tu ne sais rien d'eux. Tu peux tout craindre de ceux qui ont modelés nos terres pour les rendre inhabitables pour certaines, ils ont modifiés le décor, les forêts, les plaines, les montagnes, ils ont tout marqués de passage crasseux et gangrené. Tu as tout à craindre d'eux. Un jour, tu les vois traverser la forêt, avec leurs bâtons de feu à crier et rire, sans se soucier de rien, comme si le monde leur appartenait. Puis, sans crier gare, ils ont déjà prit ton père, et ton frère, et il ne reste que de ta mère, une tache ensanglantée, et te voilà perdu au beau milieu des plaines à ne pas savoir quoi faire en ayant seulement en tête que ceux qui t'ont prit ta famille, c'est cette noirceur pourrie jusqu'à la moelle, cette infection grandissante qui n'aura de repos que lorsqu'elle aura détruit l'environnement dans lequel elle vit, sans penser une seconde qu'en vérité, elle court à sa perte. Mais je serais là pour voir ce magnifique spectacle, je me délecterait de leur disparition et la nature reprendra ses droits. Ce que tu as a craindre des Hommes ? La terreur, a souffrance, la terreur et la mort, tu ne fais pas le poids face à eux.''-acheva Remus tandis que sa voix se faisait plus grave et plus enragée, sans pour autant qu'il ne crie. Cela le rendait dingue de voir qu'elle se souciait peu des Hommes et qu'elle était prête à prendre le risque qu'ils la voit. Que croyait-elle ? Que ses misérables crocs pourraient les blesser ? Pour 100 loups, il y avait 1000 Hommes qui ne cessaient d'accroître, encore et encore. Puis soudainement, la louve se mis sur le ventre, faisant faire à Remus un mouvement de recul, avant de se relever et de jeter un œil à l'eau en suggérant qu'il était temps qu'elle se lave. Sérieusement ? En plein hiver, elle désirait entrer dans cette eau glacée ? Visiblement oui, étant donné qu'elle se jetait dans le liquide cristallin mais très certainement à la température en dessous de sous le regard désormais ahuris du loup blanc qui se fit éclabousser par la même occasion. Il poussa un gémissement de surprise et recula rapidement avant de s'ébrouer rapidement pour éviter d'être plus frigorifié qu'il ne l'était déjà.
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Odyssée
Éternel Espoir
Éternel Espoir

Fiche de personnage
force:
fire and ice ▽ Remus Qkci20/100fire and ice ▽ Remus Qkci  (20/100)
agilité:
fire and ice ▽ Remus Qkci25/100fire and ice ▽ Remus Qkci  (25/100)
endurance:
fire and ice ▽ Remus Qkci20/100fire and ice ▽ Remus Qkci  (20/100)
Odyssée
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Mar 9 Fév - 3:16

YOU MAKE ME WANNA DIE.Le calme avant la tempête. Le loup d'ivoire auquel Odyssée faisait face resta de marbre lorsque sa première phrase s'aheurta à l'air frisquet qui régnait en cette journée d'automne. L'air marmoréen et froid de l'inconnu semblait bien plus qu'une carapace au final. La jeune louve avait l'habitude de croiser des individus méfiants, mais d'habitude leur réticence s'amenuisait lorsqu'elle faisait le clown. Elle était inoffensive et c'était quelque chose qui crevait les yeux. Sa silhouette frêle, amaigrie par la dure vie de solitaire n’impressionnait guère. Ses muscles sous développés étaient à peine voilés par son épaisse fourrure blanche, qui commençait doucement à se fournir en vue de l'hiver à venir. Seulement il avait fallu qu'il soit lui aussi dans un état de faiblesse, du moins suffisamment pour qu'elle ait une chance de l’impressionner un peu. Elle n'en avait pas l'habitude et ça l'avait tout d'abord amusée.

Mais là, clairement, ça devenait lourd. Il maintenait toujours une distance raisonnable entre eux, comme si la louve avait pu le brûler par son contact. Le blesser gravement ou autre connerie. Même si la première chose qu'elle avait spécifié en lui adressant la parole était qu'elle n'était pas une ennemie. Il ne la croyait pas. Et lorsqu'elle tenta l'humour, cela envenima encore plus la situation. Il était réellement quelqu'un de froid alors. Ce n'était pas une carapace derrière laquelle il cachait quelque chose de chaleureux. Ce loup, plus que jamais, ne semblait qu'un bloc de glace ambulant. Saviez-vous que le froid peut brûler, lui aussi ?

Odyssée ne le savait pas. Jusqu'à aujourd'hui, malheureux jour de novembre. L'éclat brillant d'amusement qui illuminait ses prunelles orangées s'éteignit d'un coup, alors qu'en face l'inconnu sembla se rétracter encore plus. Ou plutôt, s'échauffer. Sa mine renfrognée devint menaçante alors que sa mâchoire se crispa. Ses yeux verts émeraudes qui l'avaient tant fascinée deux minutes plus tôt lui donnèrent envie de s'enfuir. Une lueur furieuse brillait maintenant en leur sein, dansant dangereusement. Comme des flammes prêtes à lui brûler la peau et la calciner en un tas de cendre. Odyssée se sentit devenir toute petite tout à coup. Un brusque retour à l'enfance, lorsque sa mère lui foutait une raclée lorsqu'elle était de trop mauvaise humeur. Elle détestait cet instant, ce moment d'attente avant les coups. Quand elle était persuadée qu'elle allait morfler, mais qu'à la place d'agir sa génitrice la foudroyait d'abord du regard. Venaient ensuite les paroles acides, qui dissolvaient son cœur au plus profond, le venin avivant les plaies hurlantes déjà présentes dans son palpitant. Ses oreilles s’aplatirent sur son crâne blanc, son regard devenant fuyant. De façon identique à son enfance violente. Elle eu envie de mourir, d'un coup. Que son cœur s'arrête. Mais trop tard.

« Je te fais rire ? A croire que tu n'as jamais rencontré de bipèdes de ta vie. Tu ne sais pas du tout de quoi tu parles, tu es naïve et insouciante, et c'est ce qui te tueras, à force de fanfaronner en territoire bipède. » Il serrait les dents, la rage au ventre. « Ce que tu peux craindre d'eux ? Une preuve que tu ne sais rien d'eux. Tu peux tout craindre de ceux qui ont modelés nos terres pour les rendre inhabitables pour certaines, ils ont modifiés le décor, les forêts, les plaines, les montagnes, ils ont tout marqués de passage crasseux et gangrené. Tu as tout à craindre d'eux. Un jour, tu les vois traverser la forêt, avec leurs bâtons de feu à crier et rire, sans se soucier de rien, comme si le monde leur appartenait. Puis, sans crier gare, ils ont déjà prit ton père, et ton frère, et il ne reste que de ta mère, une tache ensanglantée, et te voilà perdu au beau milieu des plaines à ne pas savoir quoi faire en ayant seulement en tête que ceux qui t'ont prit ta famille, c'est cette noirceur pourrie jusqu'à la moelle, cette infection grandissante qui n'aura de repos que lorsqu'elle aura détruit l'environnement dans lequel elle vit, sans penser une seconde qu'en vérité, elle court à sa perte. Mais je serais là pour voir ce magnifique spectacle, je me délecterait de leur disparition et la nature reprendra ses droits. Ce que tu as a craindre des Hommes ? La terreur, la souffrance, la terreur et la mort, tu ne fais pas le poids face à eux. »

Sa joie n'était définitivement plus. Elle ressemblait plus à la petite créature penaude qui se savait en tort, qui regardait ses pattes d'un air coupable. Elle sentit quelque chose se briser en elle, sans savoir vraiment quoi. Sans doute était-ce dû au fait qu'elle avait placé trop d'espoir en ce loup dont elle ne connaissait rien. Aveuglément, elle avait accordé une part de sa confiance. Et là, là il la faisait se sentir comme une merde. Une merde qu'on piétinait sans remord. Tout ce qu'elle haïssait dans la relation avec sa mère. Tout ce qu'elle haïssait, tout court. Cela la fit suffoquer un instant et un silence précéda sa tirade. Un silence chargé en haine, la propre haine du loup envers les hommes qu'il déversait sans pudeur sur la jeune louve. Elle avait eu le malheur d'aborder un sujet sensible sans le savoir, lâchant une ou deux conneries par la même occasion. Et voilà que ça lui retombait sur le coin de la gueule. D'habitude, les moralisateurs qu'elle croisaient n'allaient jamais jusque là.

Et puis merde. Odyssée n'avait pas à se laisser faire. Depuis le début, elle s'était instinctivement faite docile et souriante. Et voilà comment il la remerciait. Qu'il aille se faire foutre ! Si Odyssée avait quitté sa génitrice et son tempérament instable, ce n'était pas pour subir les foudres d'un bête type croisé à l'improviste. Dont elle ne savait rien, en plus. Il n'avait même daigné se présenter, comme s'il estimait déjà que ça ne valait pas la peine. Un vilain grondement se mit à rugir au fond de ses tripes, remontant sa gorge dans une vibration sonore. Elle dévoila ses crocs, l'air plus agressive qu'auparavant. Ma foi plus dans la défensive que l'attaque.

« T'es pas obligé de prendre ce ton désobligeant. J'essayais de te décoincer un peu, mais il semblerait que tu ne connaisses pas le second degré. Tu me prends pour une conne ou quoi ? Bien sûr que je suis au courant pour les hommes. Qu'ils sont des enfoirés fini et tout le bordel. Mais tu sais quoi ? Face au danger, y'a deux attitudes que tu peux adopter. Soit tu fuis comme un lâche, la queue entre les pattes. Soit tu vis ta vie sans te faire chier à les craindre. Évidemment, ça comporte des risques. Mais ça vaut toujours cent fois plus le coup que de se terrer dans un trou en attendant que ça passe ! »

Oui elle venait exactement le traiter de lâche. Mais à ses yeux, il ne valait pas plus. Qu'est ce qu'il espérait, qu'à cause d'un discours haineux il allait la changer ? Mauvaise tactique mon vieux, Odyssée réagissait toujours très mal à la violence, sous quelque forme qu'elle soit. Si elle fanfaronnait en territoire bipède, c'était son problème. Qu'il se casse si ça le dérangeait tant de la voir vivre sa vie de la façon dont elle le faisait. Oui c'était imprudent et alors ? Si un homme se pointait, il restait toujours la fuite. Et dieu sait qu'elle courait vite lorsque le danger la talonnait. Elle se sentait pousser des ailes quand les crocs des molosses frôlaient ses mollets. C'était ça qui la faisait vivre, l'adrénaline. Si elle devait sans cesse être sur ses gardes, elle en crèverait sans doute d'ennui.

« Franchement, jolie histoire. Je sais pas si elle sort de ton imagination de taré ou si c'est la tienne, mais ça veut pas dire que tu dois te planquer en permanence. Tu accordes bien trop de pouvoir aux hommes, toi qui prétends qu'un jour ils tomberont. »

Sa voix était définitivement froide, tranchante telle une lame. Qu'il aille se faire foutre, cette phrase tournait en boucle dans son crâne alors que ses muscles s'étaient crispés. Sa tête s'était relevée, le port fier. Juste assez pour planter ses prunelles étincelantes dans les siennes, le défiant de recommencer à la sous estimer.

« Vivre. Tu sais ce que c'est ? Dans la vie, y'a pas que la peur. Y'a l'amusement, aussi. Et ça, tu vois, ça occupe une grande partie de mon temps. La vie est courte, alors pourquoi s'emmerder ? Moi je fonce, je mords à pleine dents dans cette pute. Et tant pis si j'y laisse ma peau. »

Son sang s'était mit à battre furieusement dans ses tempes, dans des boum boum boum explosifs. Elle avait l'impression qu'elle allait imploser. Mais pourtant, sa voix restait posée, chargée de haine comme la sienne. Il n'y avait que le sous entendu qu'elle risquait de lui sauter à la gorge à tout moment, tout de même. Tout son être était tendu, prêt à bondir comme une furie s'il le fallait. La fourrure hérissée le long de sa nuque, la faisant paraître plus épaisse qu'elle ne l'était vraiment.

« Alors ta morale à la con, tu peux te la garder ! »


Mais elle n'avait pas envie de se battre. Après tout, ça aurait été lui donner raison que depuis le début, il fallait se méfier d'elle. Elle comptait bien mettre en place la philosophie qu'elle venait de citer, à savoir se comporter civilement et se marrer un peu. Bien qu'il vienne légèrement de lui remuer l'intérieur, lui laissant des organes enflammés par la rage. Il fallait qu'elle se calme.

Le clapotis de l'eau derrière elle lui donna une idée. Elle bondit dans l'eau, ni une ni deux. Odyssée se laissa couler comme une pierre dans le pseudo lac constitué par les hommes. L'eau glacée s'engouffra violemment dans son pelage, l'alourdissant en même temps que de la faire trembler de partout. Les paupières closes, elle serra les crocs. Ses pattes se mirent frénétiquement à s'agiter dans le liquide cristallin dans un réflexe de survie. Le froid la vivifia toute entière, la laissant tremblante plutôt qu'agitée par la rage. Un petit nuage poussiéreux se souleva lorsqu'elle toucha le fond, frôlant les galets tapissant le fond avant de remonter à la surface. Et qu'elle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle aperçut l'air outré de l'inconnu ! Ça valait le coup fois mille. Voilà de quoi lui clouer le bec à cette mauvaise langue. Ses yeux étaient écarquillés de surprise, il n'en revenait pas de ce qu'elle venait de faire. La douche gratuite ne devait pas vraiment lui plaire.

Un sourire triomphant s'incrusta sur son visage alors qu'un rire irrépressible lui agitait les côtes. Il avait l'air d'un con, avec le pelage tout collé contre son corps. Sans doute qu'elle aussi, mais elle s’en fichait. Son hilarité résonna fort dans le silence qu'elle venait de créer, se répercutant sur la surface aqueuse. Ça déridait de se marrer, putain.

« Tu devrais voir ta gueule ! » Dixit celle qui claquait des dents, se maintenant à la surface par des battements de pattes désordonnés.

Un nouveau rire lui échappa. Elle lui renvoya un peu d'eau dessus avec ses pattes avant, l'air malicieuse. C'était sa vengeance, ça faisait du bien !

« Vient te battre, si t'es un homme ! » Allait-elle lui lancer un défi ? « Prouve moi que t'es pas une tapette et vient te baigner ! J'parie que t'es même pas capable d'entrer dans l'eau, blanche neige. »

Sans doute que la louve était un peu lunatique pour passer d'une telle rage à une telle hilarité. Mais elle ne savait pas rester fâchée longtemps de toute façon. Puis, si jamais il redevenait chiant, il lui suffirait de le noyer. En attendant, elle voulait lui laisser une chance de sortir du trou plein de peur qu'il s'était créé. De fanfaronner un peu, lui aussi. Avec un peu de chance, il capterait que c'était stupide de passer à côtés des plaisirs de la vie. Cette vie si courte, tellement fragile. Odyssée veilla tout de même à rester proche de la berge, histoire de pouvoir sortir de l'eau au cas où des traqueurs voudraient se taper l'incruste. Mais ça lui semblait peu probable, ils devaient être occupés ailleurs.
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Ven 4 Mar - 16:14

To innocent to not being dangerous


Force : 8 // Agilité : 7 // Endurance :8

Voilà, Remus avait tout dit, la rage au ventre, les crocs serrés et fusillant la louve du regard. Elle était si inconsciente, que cela en rendait le loup blanc malade. Comment pouvait-elle penser qu'elle était assez forte pour échapper aux hommes ? Comment pouvait-elle croire qu'il était si simple de ne pas mourir sous leur feu ardent ? Remus n'en savait rien, peut-être était-elle stupide, ou alors beaucoup trop sûre d'elle. Mais une chose était sûre, c'est qu'elle ne tiendrait pas une seule seconde face à ces hommes dénoués de pitié. Non, elle ne tiendrait pas. Si même son propre père, son propre frère ou sa propre mère n'avaient même pas réussis à leur échapper, tandis qu'ils s'entraînaient tous les jours, alors ce n'était pas une louve qui passait son temps à se prélasser au soleil qui allait pouvoir leur tenir tête. De toute manière, il était persuadé que si elle tombait nez à nez face à ces monstres, elle fuirait, la queue entre les pattes, à supposée qu'elle ai le temps et la possibilité de s'enfuir, bien entendu, ce qui était moins sûr.

Non, visiblement, elle ne savait rien des bipèdes, elle devait penser que les récits qu'on avait pu lui faire n'étaient que des légendes, des mythes pour la terrifier et l'empêcher de faire la moindre stupidité. Et si elle pensait cela, alors, elle se trompait car il ne s'agissait là que de la stricte vérité. Les hommes étaient des monstres assoiffés de sang qui ne tuaient que par le plaisir. Ils ne tuaient pas pour se nourrir. Si tel était le cas, alors les loups les auraient simplement considérés comme des prédateurs à éviter, certes, mais qui ne risquaient pas de détruire l'entièreté de votre environnement. Les loups les auraient considérés comme des ours qui ne cherchaient pas à vous détruire à chaque fois que vous les croisiez. Mais non, les bipèdes étaient bien pires que cela, bien plus pires. Ils tuaient pour le plaisir, attrapaient des animaux pour les jeter dans des arènes et les regarder se faire massacrer. Ils prenaient plaisir à voir la souffrance, à voir la tristesse dans les yeux des animaux qu'ils attrapaient. Ils adoraient prendre des vies, détruire leur environnement. Ils n'avaient rien de gentils ou d’inoffensifs, ils étaient dangereux et devaient périr.

'' T'es pas obligé de prendre ce ton désobligeant. J'essayais de te décoincer un peu, mais il semblerait que tu ne connaisses pas le second degré. Tu me prends pour une conne ou quoi ? Bien sûr que je suis au courant pour les hommes. Qu'ils sont des enfoirés finis et tout le bordel. Mais tu sais quoi ? Face au danger, y a deux attitudes que tu peux adopter. Soit tu fuis comme un lâche, la queue entre les pattes. Soit tu vis ta vie sans te faire chier à les craindre. Évidemment, ça comporte des risques. Mais ça vaut toujours cent fois plus le coup que de se terrer dans un trou en attendant que ça passe !''-répondit la louve immaculée, haussant le ton ce qui fit tourner les oreilles de Remus qui craignait que son haussement de voix attire des invités indésirables. Mais visiblement, ils étaient trop loin pour les entendre ce qui rassura quelque peu le vengeur blanc. Lâche ? Non, Remus n'était pas un lâche, il était loin d'être un lâche. Il faisait preuve de stratégie, car il savait qu'il n'était pas forcément le plus fort des loups. Alors il jouait de son intelligence pour survivre, c'était bien différent que la lâcheté. Et de toute manière, dans le monde dans lequel ils vivaient, la lâcheté n'existait pas. Ils étaient dans le règne animal, pas dans le monde utopique où tout le monde était gentil et bon, dans lequel cette idiote s'évertuait à vouloir vivre.-''Franchement, jolie histoire. Je sais pas si elle sort de ton imagination de taré ou si c'est la tienne, mais ça veut pas dire que tu dois te planquer en permanence. Tu accordes bien trop de pouvoir aux hommes, toi qui prétends qu'un jour ils tomberont.''-poursuivit la louve tandis que les yeux de Remus se plissaient et que ses crocs se serraient. Qu'elle se taise, ou alors il la tuerait, qu'elle la ferme ou alors il lui arracherait la carotide. Elle ne savait pas de quoi elle parlait, elle ne savait rien, elle n'était qu'une idiote dénouée de toute forme d'intelligence ou de pensée. Et si elle continuait, il la tuerait, sans autre forme de procès.

''Vivre. Tu sais ce que c'est ? Dans la vie, y a pas que la peur. Y a l'amusement, aussi. Et ça, tu vois, ça occupe une grande partie de mon temps. La vie est courte, alors pourquoi s'emmerder ? Moi je fonce, je mords à pleine dents dans cette pute. Et tant pis si j'y laisse ma peau. ''-rétorqua de plus belle l'animal qui ne cessait de parler désormais. Elle se montrait toujours plus vexante,toujours plus farouche et continuait à énerver Remus qui devait faire un effort incroyable pour ne pas lui sauter dessus et la tuer sur le champ. L'amusement ? Il n'était plus un louveteau, et de toute manière, il n'avait jamais connu l'amusement, il ne savait pas ce que cela signifiait. Jouer à se mordiller ? Mordre pour rire ? Se courir après ? Non, il n'avait jamais rien fait de tout cela, jamais, il ne savait pas ce que c'était. Les jeux qu'il faisait lorsqu'il était louvard étaient en vérité des entraînements déguisés. Des entraînements durant lesquels sa mère mettait son mental à rude épreuve et le mettait en situation de survie extrême, dans lesquels le loup blanc devait tout faire pour tenter de tuer sa mère, ou alors, c'était elle qui le tuait. Et il avait manqué de périr une fois, une fois où il avait faire une erreur et sa mère lui avait lacéré l'oeil, lui laissant une cicatrice, marque de ces années où il devait tout faire pour survivre, même au sein de son foyer.

Donc non, Remus ne savait pas ce qu'était de s'amuser. Lorsque sa mère disait 'jeux', le vengeur blanc savait que cela signifiait en vérité qu'il devait se saisir de l'une de ses pattes ou de ses oreilles, y planter ses crocs avec brutalité et tout faire pour lui arracher un membre, avant que ce ne soit elle qui le fasse. Son enfance avait été dénouée d'amusement, elle n'avait été remplie que de survie. Qu'elle se taise, immédiatement.-''Alors ta morale à la con, tu peux te la garder !''-acheva-t-elle alors qu'elle fondait dans l'eau glacée, un sourire étendant ses babines. Remus resta prostré sur ses pattes, la regardant s'amuser et il serra les dents, hésitant à s'en aller ou non. Puis, soudainement, il reçu une vague d'eau froide en plein museau. Il fut si surpris qu'il se recula de plusieurs pas en secouant la tête. Extérieurement, il ne laissa rien paraître, mais intérieurement, la situation était toute autre. Il sentait son cœur s'emballer si vite et si fort qu'il ressentait le sang pulser dans ses tympans, l'adrénaline monter, la colère croître à une vitesse phénoménale. Il respirait un peu plus rapidement et devait se retenir de toutes ses forces pour ne pas fondre rapidement vers elle, la saisir par la gorge et la réduire au silence pour l'éternité. Mais puisqu'elle s'évertuait à l'appeler lâche, alors il allait la jouer fourbe, si c'est ce qu'elle désirait vraiment.

Remus resta silencieux de nombreuses minutes avant que finalement, son visage se détende sensiblement et qu'il n'explose de rire. Sa voix grave se répercuta dans les alentours, et un rire joyeux et amusé se répandit dans la vallée tout entière. Il lui fallu de longues minutes pour se calmer, profondément amusé par l'acte de la louve qui était désormais dans l'eau glacée. Il ne savait pas si elle était étonnée de ce soudain changement de comportement chez le loup, ou alors étonnée, Remus n'y prêtait pas réellement attention. Après tout, elle lui avait demander de se lâcher, de profiter de la vie, alors pourquoi n'essayerait-il pas ? Pour une fois ? Lui qui n'avait jamais fait cela de sa vie.

''Tu as raison...''-répondit le loup blanc qui tourna son regard amusé vers la louve.-''Je suis désolé de toutes les paroles que j'ai pu te servir jusque ici. Je suis juste las d'être poursuivit par les hommes, de devoir les suivre et de ne jamais savoir si le hurlement que je pousse sera le dernier ou non. Je n'ai jamais connu le jeu ou l'amusement. Mais après tout, vu comme tu as l'air d'adorer, je devrais peut-être me lâcher aussi, ça ne doit pas être si terrible après tout, non ?''-termina Remus qui sourit de tous ses crocs et observa la louve.-''Peut-être pourras-tu m'apprendre ce que qu'est le jeu et que je pourrais adorer. J'ai bien envie de me laisser aller. Et ce n'est pas cette eau glacée qui va m'empêcher de te rendre la monnaie de ta pièce et de t'éclabousser !''-poursuivit le vengeur blanc alors qu'il fondait dans l'eau en riant d'un rire cristallin, envoyant du liquide froid sur la louve. Il resta à une distance respectable, s'approchant parfois pour l'éclabousser encore plus.-''Tu avais raison, c'est génial !''

Remus continua ainsi de longues minutes, s'approchant de la louve, lui envoyant toujours plus d'eau tout en riant, sincèrement amusé par le jeu qui en vérité s'avérait des plus divertissants. Puis, lorsqu'il fut assez près de la louve immaculée, sans crier gare, son expression changea du tout au tout. Son sourire disparu et son rire se perdit dans le silence de la vallée, avant que soudainement, il ne parcours les derniers mètres qui le séparaient de la louve à une vitesse fulgurante. Ses pattes fondaient l'eau avec rapidité les gouttes derrière lui rebondissaient sur son pelage blanc et d'un coup, il la percuta de tout son poids, la faisant retomber dans l'eau sur le dos. Sans attendre, il écrasa sa patte droite sur son poitrail, la dominant désormais par la taille et plongea son regard furieux dans le sien, désormais dénoué de toute émotion hormis la rage et la haine. Il dévoila ses crocs acérés, son corps tout entier vibrant d'une colère enfouie depuis très longtemps.

''Désormais, Blanche-neige va t'arracher la carotide.''-ajouta-t-il, entamant déjà un mouvement vers sa gorge pour y planter ses crocs avec brutalité.
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Heda
Mirage Ardent
Mirage Ardent

Fiche de personnage
force:
fire and ice ▽ Remus Qkci13/100fire and ice ▽ Remus Qkci  (13/100)
agilité:
fire and ice ▽ Remus Qkci5/100fire and ice ▽ Remus Qkci  (5/100)
endurance:
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Heda
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Lun 11 Avr - 3:04

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Odyssée
Éternel Espoir
Éternel Espoir

Fiche de personnage
force:
fire and ice ▽ Remus Qkci20/100fire and ice ▽ Remus Qkci  (20/100)
agilité:
fire and ice ▽ Remus Qkci25/100fire and ice ▽ Remus Qkci  (25/100)
endurance:
fire and ice ▽ Remus Qkci20/100fire and ice ▽ Remus Qkci  (20/100)
Odyssée
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Jeu 5 Mai - 10:57

FUCK YOU.La haine brûlant au fond des prunelles de Remus était à peine perceptible. Pourtant, la tension palpable dans l'air flottait toujours. Elle s'étendait en une chape de plomb pour peser sur les deux blancs, étendant ses bras enflammés autour d'eux d'une étreinte mortelle. Odyssée pouvait percevoir que quelque chose clochait, malgré son grand sourire gravé sur sa face hilare. Elle riait à s'en pisser dessus, totalement déconnectée. Alors que le mâle se faisait tremper de la tête aux pieds, c'est limite si elle ne se noya pas. Le froid de l'eau ne la touchait même plus, elle se tordait, s'esclaffait à en avoir mal aux côtes.

La situation était tendue, aucun doute là dessus. Au final, ce rire aux tonalités aiguës prenait plus des allures de spasmes nerveux qu'autre chose. Alors commença le spectacle burlesque de Remus, lui aussi se donnant un rôle de gentil p'tit gars prêt à faire mumuse. Il en aurait presqu'été crédible, avec ses petites manies d'enfoirés et son sourire colgate. Le ton enjoué de sa voix glissait comme du miel dans les oreilles d'Odyssée, doux et trompeur. C'était un cadeau empoisonné, un met appétissant que la louve aurait aimé pouvoir gober sans arrière pensée. Mais ce discours emprunt de sympathie sonnait faux. Baignée jusqu'au cou dans ce lac glacé, les dents claquant au rythme des frissons lui parcourant le corps, Odyssée n'en perdit toutefois pas une miette. Cet inconnu chieur jusqu'au bout venait-il d'admettre qu'il avait tort ? Venait-il de rire ? Jamais elle ne l'en aurait cru capable. Ça faisait du bien de se faire caresser dans le sens du poil. C'est qu'elle n'en avait pas l'habitude. Non, ce n'était pas du genre des congénères qu'elle croisait d'acquiescer à ses propos. Odyssée servait à qui voulait l'entendre ses théories farfelues sur l'existence, se fichant de vexer ou de mettre en colère ses interlocuteurs. Elle avait été accoutumée aux silences réticents, voir aux coups dans la gueule lorsque ceux-ci étaient plus soupe au lait. Entendre Remus approuver ses dires la laissait sans voix.

Les yeux ronds comme des soucoupes, elle le regarda s'avancer vers l'eau dans un silence des plus complet. Son éternel sourire plaqué sur le visage, elle l'attendait. Et il ne tarda pas plus, sautant d'un bond agile pour la rejoindre. Les gouttes voltigèrent dans l'air venant l'éclabousser à son tour. Elle lâcha un énième gloussement plissant les yeux vers sa silhouette immergée. Le grand mâle continua sur sa lancée, battant des pattes et lui envoyant des gerbes d'eau dans la gueule. Tout se passait très vite, ses mouvements se perdant en un rythme frénétique.

Ce dont il ne se doutait pas ou qu'il ne comprenait pas au choix, c'est qu'Odyssée n'était rien d'autre qu'une furie enragée. Elle se donnait des airs d'ange, de pauvre bestiole inoffensive et elle aurait aimé l'être vraiment. Mais tout ce que son existence solitaire menée à la dure lui avait laissée, c'était une rage inextinguible qui lui brûlait l'intérieur. C'était une bête de foire, un animal de cirque. Sa vraie nature était sauvage et farouche, rien d'aussi doux que ce qu'elle pouvait prétendre. Ses gardes n'étaient jamais totalement baissées, même lorsqu'elle s'étendait au soleil à la vue de tous dans une position des plus faible. Le mal dont elle souffrait n'avait pas de répit, il ne cesserait pas de la tourmenter. Comme un monstre enfoui au fond de ses entrailles se nourrissant de ses colères, de ses frustrations, de ses peurs. Il était en permanence en train de l'agiter, de l'asticoter lui donnant cette haine profonde. Cette rage de vivre qui la poussait à survivre malgré tout. Et là, c'était dans ce genre de moment qu'il entrait en action. Le discours de Remus avait allumé une sirène hurlante dans le cerveau d'Odyssée, activant le mécanisme de défense. Une occasion de laisser exprimer la violence qui sommeillait en elle se présentait. Odyssée allait la saisir à plein crocs, faire gicler l'hémoglobine.

Le dernier acte de la comédie du blanc était arrivé. Il avait fini de caracoler et était prêt à faire tomber le masque. Le sourire disparu remplacé par un rictus venimeux. Ses yeux verts étincelaient de colère, le genre de colère froide et sourde. Il était temps de se révéler au grand jour.

Ils n'étaient que deux bêtes sauvages seules et malmenées par la vie, répondant à l'appel primaire du sang.

Odyssée était restée sur place, le laissant approcher, à demi consciente de ce qu'il se déroulait vraiment. Toutefois, lorsqu'il posa sa patte sur son poitrail et la domina de toute sa hauteur, elle comprit. Ses réflexes vifs ne lui permirent toutefois pas d'éviter le premier coup porté. Les crocs de Remus se plantèrent violemment dans son cou, traversant son épaisse fourrure pour se planter dans la chair. Mais avant que sa prise ne s'ancre définitivement, les deux loups furent emportés par le mouvement vers le fond de l'eau. Le poids du blanc et la brutalité de son geste les avaient fait couler. Odyssée saisit l'occasion, elle fit son possible pour se traîner encore plus vers le bas. Elle effectua un mouvement brusque de la tête pour se défaire de l'emprise de son adversaire, y laissant quelques touffes de poils. La douleur lancinante de la morsure pulsait dans sa gorge. Et Odyssée vit rouge. Elle se servit de ses postérieures, s'appuyant puissamment sur les galets au fond du lac, pour se propulser vers le mâle. Elle le percuta, en profitant pour planter à son tour ses crocs dans une de ses pattes arrières. La blanche serra les mâchoires à s'en briser les dents. Un goût métallique se répandit dans sa gueule alors qu'elle serrait encore plus fort. Si elle pouvait l'handicaper et l'empêcher de marcher, la fuite était assurée. Délaissant la cuisse ensanglantée de Remus, Odyssée se servit de ses pattes pour nager le plus vite possible jusqu'à la berge. Dés qu'elle l'atteignit, elle se mit à courir sans se retourner. Le vent filant dans son pelage, la gorge palpitante de douleur, elle fuit sans demander son reste.
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