Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
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Enfin nous nous retrouvons [Eden] | |
| En savoir plus | Dim 11 Mai - 10:21 | |
| - Jauges:
F:9/A:6/E:11
Je crois que la saison n’est plus très bonne pour la chasse. Les vents violents ne rendent pas la tâche plus simple non plus. J’essaie toujours de ramener quelque chose à manger, mais ce n’est pas toujours facile. Je me contente surtout des petites proies, facile à attraper et pas trop rapides. Cependant, ce n’est pas une meute que l’on nourrit avec un lièvre par-ci par-là, non. Il fallait quelque chose de bien plus gros. Cependant pour l’instant…je crois que mes pensées sont intéressées par autre chose. Une douce odeur de plante fraîche mélangée à celle de la femelle du printemps. Intrigué, je lève les oreilles, guettant un simple son, une indication sur la proximité de cette louve à l’odeur familière. Encore un peu plus au Nord peut-être ? Je me le demande. Avançant lentement, j’essaie d’oublier l’odeur nauséabonde pour me concentrer sur la sienne. Ce n’est pas facile, et la trace est vraiment difficile à suivre dans ce bourbier. J’essaie de rester concentré sur tout, voilà le plus difficile. Je trottine tranquillement au travers de la mélasse, tâchant mon pelage sans trop m’en faire. Je n’aurais qu’à me rouler au sec pour que ça sèche et je pourrais me nettoyer ensuite. L’odeur se fait plus forte à mon museau. Je sens que je m’approche. Elle se sent bon… J’ai la sensation d’être sur un nuage en pleine apesanteur. Et puis, je suis sûr que dans ce coin paumé, personne ne viendrait nous déranger comme la dernière fois…à part peut-être les moustiques mais bon, ça, c’est encore potable. J’aperçois enfin son pelage et je commence à courir entre les lianes et les racines des arbres pourris. -Eden ! Je bondis sur elle sans y faire attention en rigolant. Nous roulons tous les deux dans le sol sale et putride mais je m’en fiche un petit peu. Je suis content de la retrouver. A notre première rencontre, je lui avais bondis dessus aussi…mais pas pour les mêmes raisons. Debout au-dessus d’elle, je la regarde avec mon plus beau sourire, ma queue s’agitant de droite à gauche. -Je savais bien que nos routes allaient se recroiser un de ses jours… Je n’oserais pas dire qu’elle m’a manquée, loin de là…Bon d’accord, je ne suis pas très honnête avec moi-même, c’est vrai, je l’accorde ! Mais ça ne change rien au fait que je sois content de la revoir. |
| En savoir plus | Dim 11 Mai - 14:23 | |
| Mais que faisais-je donc ici ? Je pensais que ce lapin n'irait pas bien loin et pourtant, ce petit malin m'avait emmené dans l'endroit le plus infecte que je pouvais imaginer. Les marais putrides. Non, vraiment. Et puis, ce n'était pas n'importe quel endroit. L'odeur qui s'y dégageait rendait mon odorat totalement inutile. Grognant légèrement, comme un avertissement en apercevant le rongeur visiblement content de son choix, je me mis à m'élancer à sa poursuite, essayant de ne pas respirer cette odeur qui m'envahissait au point limite de me faire vomir sur place. Je commençais à le perdre de vue, c'était évident. Je ralentissais, au fur et à mesure que je m'enfonçais dans les verdures.
« T'as gagné pour cette fois.. Mais je ne te conseille de ne pas sortir de là avant un moment! »
Claquais-je des dents avant que le petit animal disparaisse entre les fougères nauséabondes. Il fallait que je trouve un moyen de sortir de là. Trop perturbée par ma chasse, je fus surprise par une voix familière qui semblait déboulé des fourrées derrière moi. Sursautant, je me retrouvais à même le sol, roulant dans l'herbe putride et morte. Mais je ne pouvais m'énerver. Je reconnais cette odeur. C'est lui.
-Je savais bien que nos routes allaient se recroiser un de ses jours…
Je me relevais doucement, me secouant péniblement en essayant d'enlever cette odeur de mon pelage. Regardant en face de moi, je ne pouvais quitter ses yeux mais soudain, la peine m’envahis et je claquais des dents, oreilles en arrière en le regardant. Sur mes gardes, je lui répondis sur un ton qu'il n'oserait surement pas imaginer pour une retrouvaille.
« Pourquoi tu m'as suivis? Tu es seul? »
Je claquais encore des dents, malgré l'odeur qui régnait dans les lieux, je m’efforçais de ne pas lâcher mes tripes sur le sol.
« Vas-t-en! Tu n'as rien à faire ici! »
Je ne changeais pas de position. Il le fallait. Il fallait qu'il me déteste. Je ne pouvais ressentir ce genre de chose pour un Sekmet. C'était impossible. Impossible. Nous ne pouvions pas. Encore même nous décidions de devenir deux solitaires, nous mourrons surement car nous sommes trop faibles pour nous débrouillez seuls et je ne souhaitais pas le perdre. Près de moi, il était en danger. Il devait être en sécurité, loin de moi et de nous.
« Pars. Et ne reviens jamais. »
Je bondis en arrière et me mis à courir, les larmes aux yeux. Gémissant doucement alors que mes pattes me portaient par je ne sais quelle force à travers les broussailles et les feuilles mortes. J'entendais le craquement sourd des branches sous mes pattes, le bruissement des feuilles qui s'accrochaient péniblement aux arbres décédés qui les précédaient. Je fermais les yeux, restant concentrer sur le seul sens qu'il me restait. L'ouïe. J'essayais de l'entendre, de me dire qu'il était parti, loin de moi, de ce danger qu'on représentait. Mais j'entendis que l'écho que de mes pattes sur le sol. Alors, ré-ouvrant les yeux, je me stoppa net. Trop tard. Je sentais mes pattes glisser doucement vers ce trou. Un trou béant avec des lames coupantes au fond de ce sol poisseux.
Un piège des hommes. Un piège mortel. Je ne m'étais pas méfiée et maintenant, j'allais mourir là. Par égoïsme ou peut-être pas altruisme pour ma meute, ma famille. Je ne savais pas et je ne réfléchissais plus. Mes pattes arrières pendant dans le vide alors que celles d'avant s'accrochaient péniblement de leurs griffes sur le sol qui s'éparpillait sous elles. Je gémissais d'abord, finissant par pousser un hurlement de détresse, par simple curiosité que quelqu'un serait là pour me sortir de là. Je sens que je tombe. Je glisse. C'est la fin. Les larmes tombent sur le sol, je ne les retient plus.
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| En savoir plus | Dim 11 Mai - 15:02 | |
| Je crois que ma joie s'est évanouie au moment où j'ai croisé son regard. Ma queue cesse de frétiller et mes oreilles tombent. Je...crois que j'ai la déception dans la bouche. Oui, c'est ça. Je sens aussi de la colère en moi. Pourquoi es-ce qu'elle me parle ainsi? J'ai fais quelque chose de mal? Ses mots sont comme des poignards. Je suis...abasourdis, je ne vois pas d'autres mots. Alors qu'elle court, je ne le remarque même pas. J'ai la sensation que mon coeur se serre encore d'avantage, même si l'odeur putride m'avait déjà prise à la gorge depuis un moment. J'ai envie de hurler, mais je me retiens. Non, elle ne me laissera pas en plan comme ça sans une explication! Je m'élance à sa poursuite, criant après elle.
-Eden! Attend moi!
Je ne sais pas. Je suis partagé entre ma colère, ma tristesse et...et ma bêtise. Je me demande réellement si elle me hait. Cette idée me fait mal. Je ne dois pas y penser! Mes pattes me portent, guidé par autre chose que ma tête. Il y a un moment, j'ai faillis déraper à cause du sol poisseux qui glisse, mais je ne perds pas mon objectif. Mon souffle se fait rare, j'ai l'impression de me trouver à nouveau dans cette violente tempête de sable qui m'avait brûlée de l'intérieur! Eden...Eden... J'entend un cri. Le sien. J'accélère, toujours plus vite. Je la vois, elle est là. Je ne réfléchis même pas un instant, alors que mes crocs se plante dans sa nuque. Je coince une de mes pattes dans une racine et je tire, le plus fort possible. Je tire encore, tant que je ne la sais pas en sûreté. Je la remonte enfin, l'effort que ça me coûte me semble minime par rapport au soulagement que j'en retiens. Cependant, ma colère revient au grand galop. Je lâche sa nuque et la laisse tomber devant moi.
-Non mais tu es folle! Ça ne va pas de courir comme ça sans regarder où tu vas? Tu aurais pu mourir si je n'avais pas été là!
Je ne peux plus m'arrêter, mon cerveau fonctionne au ralentit. Les émotions sont trop fortes, trop...violentes. Je grogne à nouveau, ma rage n'étant que grandissante. Je claque des dents. Mes poils se hérissent.
-Et toi, toi! Je te retrouve, et tout ce que tu as à me dire c'est de m'en aller! J'espère au moins que tu n'étais pas sérieuse en disant ça!
Je lui lance un regard assassin, pestant sauvagement. C'est ma proie, c'est juste ça. Elle est ma proie, elle n'a pas le droit de donner son avis. Je la traque si je veux. Je l'attrape si je veux. Je joue avec si je veux.
-Et par dessus tout! Par dessus tout ça...
Ma colère s’apaise d'elle même, alors que ma voix se radoucit. J'ai le regard sur son pauvre pelage sale. Je sens encore l'odeur de la peur sur elle, alors qu'elle pendait dans le vide. Je ressens aussi cette même peur au fond de l'âme. "Et si je ne l'avais pas rattrapé, que ce serait-il passé?". Je secoue vivement la tête, je ne veux pas y penser. Ma voix n'est plus qu'un murmure alors que je me laisse tomber assis devant elle, les yeux dans le vague.
-Ne me refait plus jamais de frayeur pareille...
Je dois me reprendre. Je me relève doucement, la mort dans l'âme...je commence à marcher, les oreilles en arrière. Qu'es-ce qui m'arrive...Qu'es-ce qui peut bien t'arriver Elendil? On croirait un fou qui cherche le soleil sur terre sans lever la tête. C'est ce que tu disais maman une fois... Je lève les yeux vers une branche au sol et la prend entre mes crocs, la fracassant d'un coup net. J'ai tellement ce sentiment de...de frustration en moi. Je me tourne vers elle à nouveau, la tête haute mais...je ne peux pas dissimuler mon regard blessé.
-Je vais m'en aller alors...si tu ne veux plus me voir... Fais attention aux pièges...
Je secoue la tête, lui tournant le dos lentement. Si je me retourne, je sais que je ne pourrais pas partir...suis-je vraiment devenu si faible? J'ai bien envie de pleurer...je n'ai plus pleuré depuis la mort des miens. Pourquoi es-ce que ça fait si mal à mon coeur de plomb? |
| En savoir plus | Dim 11 Mai - 16:24 | |
| Je ferme les yeux. Je ne veux pas voir ma mort. Pas maintenant, s'il vous plait. Je ne veux plus souffrir ainsi. Je sens le sol qui se dérobe sous mes pattes, il s’effrite. Je perds l'équilibre. Quelque chose m'agrippe le col et me soulève. Je m'écrase sur le sol, encore tétanisée par les évènements. Les larmes ne cessent de couler. Non, ce n'est pas pour la chute ou encore moins pour ma mort. C'est pour ce que j'ai dis. Len, pardonne-moi..
-Non mais tu es folle! Ça ne va pas de courir comme ça sans regarder où tu vas? Tu aurais pu mourir si je n'avais pas été là! - Tu t'enerves, est-ce de ma faute? - Et toi, toi! Je te retrouve, et tout ce que tu as à me dire c'est de m'en aller! J'espère au moins que tu n'étais pas sérieuse en disant ça! - Oui, c'est de ma faute... Pardon.. - Et par dessus tout! Par dessus tout ça...
Tu arrêtes de parler. Qui as-t-il ? Je n'ai toujours pas ouvert les yeux, mes membres tremblent encore. Je ne n'ose pas te regarder. Toi, ta voix qui me réchauffe tout mon être. Sans toi je serais morte, encore une fois. Sans toi, ton courage, ton odeur. Tu me donnes ma force. Pourquoi je me refuses de l'avouer?
-Ne me refait plus jamais de frayeur pareille...
Oui.. C'est promis. Je t'en fais la promesse. Je ne te ferais plus peur. Pardon. Pardonne-moi tellement je suis idiote. Mais aucun mot sort de ma gueule. Je ne peux bouger, ni te regarder. Je suis tétanisée.
-Je vais m'en aller alors...si tu ne veux plus me voir... Fais attention aux pièges...
Non. Ne pars pas. Pitié. Ne me laisse pas. Len ? Tu t'éloignes, je le sens. Je l'entends. J'essaye de trouver la force dans mes pattes, j'ouvre les yeux. Je ne te vois plus. Où es-tu ? Non. Pas ça. J'essaye une nouvelle fois, je me lève mais retombe sous mon poids. Pars pas. Je recommence, encore et encore, pendant plusieurs minutes. L'odeur envahissante se promène sur moi, m'engouffre dans ces marais. Reviens. Je me sens lourde, absurde et égoïste. J'y arrive enfin, à me lever, comme si je venais de naître. Je veux marcher, j'y arrive. Je sens mes pattes foulées le sol boueux. Je ne peux me confier à mon odorat même si ton odeur emplie mes narines, alors je me concentre sur tes empreintes très distinguable sur le sol. Mais je suis trop aveugle par ce que je ressens pour voir le piège qui m'attends. Un bruit de branche qui se casse, un coup de feu. Un oiseau s'envole. Plus un bruit.
Me voilà à courir dans ce marécage, comme une folle, encore sourde, la vision troublée. Je panique. J'hurles ton nom.
« LEN ! »
Mon cri résonne comme une alarme, un hurlement sourd. Les lapins sortent de leurs cachettes et courts eux aussi. Ils s'éloignent. Les animaux hurlent à leur tours. J'entends un appel, un hurlement. Ma meute. Un membre de ma meute. Il n'est pas loin. Je dois les prévenir. J'hurles de nouveau. Un signal d'alarme. Ils me répondent. Mes pas froissent le sol, je cours sans m'arrêter. Je te cherche. J'entends les chiens. Leurs aboiements. Les hommes. Ils sont là, alerter par mes hurlements incessants. Je dois les éloigner de toi. De ma meute. Je prends un chemin différent, hurle une nouvelle fois. Un nouveau coup de feu qui me frole l'oreille, me déstabilisant légèrement. Je continue. Ne t'arrêtes pas. Protèges-les, Eden. Cette voix résonne dans ma tête. Je l'écouterait jusqu'au bout. Je continue de courir, mes pattes me portent je ne serais dire comment. J'entends les chiens, ils arrivent. L'un plus rapide qu'un autre me suit de près. Mais je suis plus rapide et plus agile. Je fonce dans une haie de ronces abimées et la traverse, m'arrachant quelques morceaux de fourrures. Moins courageux, le chien continue d’aboyer mais reste à bonne distance de la haie. Je les distance. Je me réjouis et puis je percute quelqu'un. Ou plutôt, quelque chose. Je regarde devant moi, crocs dehors. Un homme me pointe de son fusil, le sourire aux lèvres. Je claque des dents. Il hésite, semble avoir peur pour sa vie. Il fait bien. Je continue de grogner. Je ne les laisserais pas me tuer, pas si facilement, malgré mes blessures et mon pelage qui saigne. Il retire son arme et se retire, disparait dans la nature. Quoi ? C'est une ruse? Je ne cesse de grogner dans la direction vers laquelle il s'en est aller. Je ne le vois plus, ne peux le sentir mais je n'aime pas cette sensation.
Un bruit me fait sursauter, je bondis en arrière. Mais ce n'est que lui. Lui et lui seul, devant moi.
« Ne reste pas là ! »
Même si je ne les entendais pas. Je ne voulais pas qu'il le prenne, pas lui.
[Hrp: Désolé, je suis super inspirée, si ça te convient pas, préviens moi :3] |
| En savoir plus | Dim 11 Mai - 18:07 | |
| Je marche lentement, la tête basse. J'ai du mal à réaliser tout ça. Je me sens comme...vidé. Oui, exactement. J'ai l'impression de n'être qu'une pauvre coquille vide. Ma tête me lance, et mon coeur se serre. J'ai la sensation de tomber dans un gouffre profond où je me perds sans rien voir. Je ne me rends pas compte de ce qui se passe autour de moi. Mon odorat m'alerte bien sûr, mais mon esprit est bien ailleurs. J'ai l'impression de vivre un véritable cauchemar. Le tonnerre. Je me bloque sur mes pattes. Ai-je rêvée? Pourquoi rêverais-je de ce bruit métallique maintenant? Je me retourne vivement, tous les sens en alerte. Les animaux du marais s'agitent. Le bruissement des feuilles m'alerte des déplacements de chacun. Lapin, oiseau...loup. Eden. Non...Humain! Je crois que mon sang ne fait qu'un tour, alors que mes pattes sont tétanisées. Il y a des humains...juste là-bas...là où il y a Eden. Je tremble...Non Len...tu as surpassé ça...depuis longtemps. Non, je tremble toujours. Je secoue la tête. Oui, j'ai peur. Depuis toujours j'ai...tellement peur d'eux. Je pourrais m'enfuir, maintenant. Je n'aurais pas à les croiser. Je pourrais écouter mon instinct et partir en laissant Eden ici... Qu'es-ce que je raconte encore bon sang de bonsoir! Je grogne contre moi même, claquant des crocs alors que je fonce dans le marais sans m'arrêter. Un nouveau coup résonne un peu plus loin. Eden, tiens bon pitié. Je cours à sa recherche, sautant au dessus des animaux qui détallaient, rampant dans la mélasse. Je m'en fiche en fait. Je dois faire vite. Il ne suffit que d'un seul instant pour que tout bascule. Soudain je heurte quelque chose. Je grogne et secoue la tête, le temps de reprendre mon équilibre. Je lève les yeux, je n'ai pas de temps à perdre. C'est là. Eden est là. Je ne réfléchis pas plus. Elle me hurle de partir mais je secoue la tête en grognant, lui mordant doucement la nuque pour lui ordonner de me suivre. Elle est blessée en plus. Je grogne à nouveau alors que je vérifie qu'elle est bel et bien derrière moi. Pourtant l'odeur ne me trompe pas, les hommes sont autour de nous. Je m'arrête, les membres tendus, les oreilles en alerte. Puis je bondis.
-Couche toi!!
Un nouveau coup de tonnerre file au dessus de nous. Je me jette sur elle pour la forcer à se coucher, alors que la balle m'effleure légèrement le dos, m'arrachant un grognement rauque. C'est douloureux...mais pas autant que mon coeur dans ma poitrine. Je me redresse au dessus d'elle, alors qu'un humain s'approche avec son fusil. Mes poils s'hérissent d'eux-même. Moi...la colère me monte à la tête. J'ai la sensation de ne pas contrôler mon corps. Je grogne fort. Très fort. Je n'ais que de la haine dans les yeux, alors que je le dévisage. Un chien vient vers nous mais je ne bouge pas de ma position sur Eden, la protégeant de mon corps. Il bondit. Idiot. Je feins sur le côté, et le mord sauvagement à la gorge. Il couine et tombe, je le laisse s'écrouler sur le sol. Le sang tâche mon visage. Pourtant je n'en ressens absolument rien. Je ne suis qu'une boule de haine et de rage. Tu tremble humain...tu me regarde au travers ton masque de fer. Je sais que tu as peur...et moi, je n'ais pas peur...je vengerais les miens, jours après jours, jusqu'à ce que les tiens ne soit plus de ce monde...Et ensuite, je ramènerais ton cadavre à mon Alpha pour montrer aux autres que nous n'avons...rien à craindre de vous. Je grogne plus fort, claquant des dents alors que je m'approche lentement de lui à pas lourd. Il me vise la poitrine. Ils ont déjà essayés, mais ils ne m'ont pas tué de cette manière. Je bondis sur le fusil, le saisissant sur le côté pour le désarmé. Le coup par dans une flaque d'eau vaseuse et qui nous éclabousse tous les deux. Moi je tire sur ton morceau de métal, je te l'arrache des mains et le lance dans la vase. Et maintenant...que vas-tu faire, sans chien et sans fusil? Sais-tu ce que nous ressentons maintenant devant vous? Moi j'ai des crocs, et toi, qu'as-tu à part ton propre corps caché? Je m'avance vers lui, lentement. Je n'ai qu'une envie, planter mes crocs dans sa gorge et le sentir lentement se vider de sa vie sur le sol poisseux où mes pattes s'enfoncent. Mais je sens que tes compagnons arrivent. Nous réglerons cela plus tard, un jour peut-être... Je bondis rapidement vers Eden et la pousse pour qu'elle se relève, tachant son pelage de sang au passage. Mais je n'y pense pas, je pense juste à nous mettre à l'abris. Là-bas, un trou de marmotte abandonné. Il sera assez large sans doute pour nous deux.
-Vite entre! Dis-je en la poussant à l'intérieur.
Je m'y glisse à mon tour, nous enfonçant un peu plus dans la terre. Avec la chance que nous avons, le terrier est sur une partie plutôt sec du marais et nous n'avons pas de risque qu'il nous tombe sur la tête. Je souffle, épuisé. Je tourne la tête vers elle. Je m'approche et passe doucement la truffe dans sa nuque. J'ai besoin de la sentir près de moi. Besoin de la sentir en sécurité. Je chuchote à voix basse. J'ai peur qu'on nous entende.
-Désolé...je suis revenu...
Je me couche contre elle, passant ma tête au dessus de la sienne, nos pelages se confondant dans la pénombre.
-Reste près de moi Eden...juste un peu...
Je tremble, je n'arrive pas à les retenir maintenant que l'adrénaline a quitté mes veines. |
| En savoir plus | Lun 12 Mai - 0:15 | |
| Je compris dans son regard qu'il ne s'en irait nulle part et encore moins sans moi. C'était quelque chose que j'appréciais chez lui : son entêtement. Un peu comme moi. Je m’apprêtais à baiser ma garde lorsqu'il hurla de me coucher et me força à le faire en se posant sur moi, me protégeais de la même façon d'une balle qui lui siffla dans les oreilles. Paniquée et étrangement déconcentrée, j'enfouis ma tête dans son pelage et m'évadais un instant. Ce n'était pas le moment, ni encore moins l'endroit pour, mais le sentir sur moi ainsi me rendant étrangement bizarre. Cela me rappelait notre première "bagarre" lorsqu'il s'amusait avec moi. J'aimais sentir son corps chaud contre le mien. C'était mal ? L'odeur du bois m’emplis les narines, me réconforte et me rassure. Je me sens bien, ici, avec toi. Reste près de moi. Mais tu t'éloignes, tu grognes. Je reviens sur terre et me retrouve dans une marre de boue et toi, me défendant comme si j'étais ta femelle face à cet homme. Je ne bouge pas, encore trop perturbée que justement, tu me perturbes autant. Je te regardes. Fier, courageux. Tu ne faiblis pas mais tu me fais peur, tu le sais ça? J'ai peur que tu y laisses la vie mais je ne peux bouger. Mes pattes m'ont lâchées depuis maintenant longtemps. Je ne peux rester que là, à te regarder. Tu vas mourir. J'ai peur d'entendre cette détonation encore une fois. Je baisse le regard, je suis trop lâche. Je gémis, encore une fois. Je ne veux pas te perdre, pas comme ça.
J'entends un gémissement, autre que le mien. Ce chien qui gémit sur le coté. Tu l'as mordu ? Tu t'attaques à l'arme à présent, pointée sur toi. Non. Pitié. J'hurle. Tu réussis à lui arracher. Je suis fière de toi, très fière. Tu reviens prêt de moi. Je veux encore sentir ton odeur contre moi, celle qui me rassure. Mais tu me pousses, comme paniquée. Que se passe-t-il? Je te suis, péniblement, tu m'aides à avancer et puis, on se retrouve tout les deux, serrés l'un contre l'autre. Tu t'excuses. Pourquoi ? Je t'admire tellement..
-Reste près de moi Eden...juste un peu...
N'écoutant que mes hormones, je me serre un peu plus à toi, gémissant doucement. Frottant mon museau contre le tien, je te regarde dans les yeux.
« Len... »
Je ne pouvais pas lui dire, pas comme ça. Tais-toi Eden, vraiment.
Je me frotte encore plus contre lui, continuant de gémir doucement, mais pas de peur cette fois. C'était un son agréable. J'étais bien, contre lui.
« Je.. Je sais pas ce qui me prends.. Pardonne-moi.. »
Je me sentais mal à l'aise. Je n'étais pas moi. Soudain, j'entendis des pas qui se rapprochaient et me ramenaient à la réalité. Je restais silencieuse, essayant de me terrer encore plus sous terre et sous Len, jusqu'à me retrouver vraiment sous lui. De mieux en mieux. Je restais un instant, trop occupée à penser aux humains pour me préoccuper de la position délicate dans laquelle j'étais.
Je m'en rendis compte lorsque ses tremblements effleurait mon échine. Je baissais les oreilles en arrière et m'écarta, paniquée.
« Pa.. Pardon.. »
Je ne savais plus ou me mettre et puis cette tanière était vraiment petite. J'hésitais un instant et essayait de reprendre mon esprit sur mes hormones, chose difficile, croyez-moi. Soupirant doucement, je repris peu à peu mes esprits et finit par atteindre le seuil de décompression totale.
« Ils sont partis? »
Je chuchotais enfin, risquait à mettre le nez dehors. Je n'entendais rien, mais j'avais quand même peur, au fond. Peut-être que Len aussi. Ces tremblements m'inquiétaient.Je finis par le regarder dans les yeux et lui demander, pour en avoir le coeur net.
« Ca va?.. »
J’attendais sa réponse avant de sortir.
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| En savoir plus | Lun 12 Mai - 6:54 | |
| Je la sens se serrer contre moi. Je sens sa chaleur. Vivante. Oui voilà Eden, tu es vivante contre moi. Je n'arrive pas à calmer mes tremblements. Des images me remonte en tête. Chacun des coups de fusil est comme une nouvelle piqûre de rappel qui me fait mal à la poitrine. Je sens ton museau frotter contre le miens. J'ai l'impression que tu essaies de me rassurer. Je t'en remercie tellement... Je lèche tes babines un moment, fermant les yeux. Je te sens contre moi, je sens ta douce odeur, je m'en empreigne avec délice. Ne t'excuse pas Eden, reste comme ça contre moi...c'est tellement agréable.
« Pa.. Pardon.. »
Non, ne t'en va pas. Je rouvre les yeux et me redresse lentement sur mes pattes encore tremblantes. J'ai impression de n'être qu'un pauvre nouveau né devant sortir pour la première fois de sa tanière. J'attrape ses poils dans ma gueule pour la retenir.
-Reste Eden...il faut encore attendre un peu...
Je m'avance doucement à côté d'elle. Je ne veux pas que tu me quitte. Je garde les oreilles en arrière, alors que je passe ma truffe dans les poils de sa nuque, et je ferme les yeux.
-Tu sens tellement bon...
Je me recule lentement, secouant la tête. Qu'es-ce que je dis encore comme bêtises. Je ne dois pas me laisser gagner par mes instincts, c'est tout. Je m'avance vers l'entrée de la caverne, levant la truffe pour voir ce qui se passe dehors. Même si tout parait calme, je préfère faire attention. Je ne veux pas te mettre en danger Eden. Je me retourne doucement vers elle, bloquant par la même occasion la sortie à cause de ma taille. Je ne sais pas, quand je te regarde, j'ai la sensation que ma cage thoracique va exploser. Je n'arrive pas à détourner le regard. Et puis, cette odeur. Je m'avance à nouveau doucement vers toi, la tête basse.
-Eden...restons ici...
J'ai vraiment la crainte de remonter à la surface. Ici je sais que nous sommes en sécurité, et l'odeur des marais nous couvrent entièrement. Je ne recroiserais pas d'humain aujourd'hui sans faire un arrêt cardiaque de toute manière. Je passe mon museau une nouvelle fois dans son pelage, effleurant son cou avec tendresse.
-C'est encore trop dangereux de partir...
Ma voix n'est plus qu'un murmure alors que j'essaie de garder un minimum de calme. Pourquoi fallait-il que ton odeur m'obsède à ce point Eden? Dit le moi. J'aimerais me reculer mais ceci me demande un effort de volonté...que je ne possède pas. Pas pour l'instant. J'ai encore la peur dans le sang, le réconfort que tu m'apporte est comme une bénédiction. Je lui mordille doucement l'oreille, mais c'est loin d'être simplement pour jouer cette fois-ci... |
| En savoir plus | Lun 12 Mai - 14:57 | |
| Doucement, j'essayais de m'extirper de là et pourtant, je sentis sa présence qui s'approchait de moi. Je ne savais pas pourquoi, j'étais soudainement mal à l'aise de la situation et me demandais même comme cela finirait. Il me passa devant et me boucha la vue de son corps imposant. Doucement, je reculais donc dans le creux de la tanière, n'osant presque plus l'approché de peur de commettre l'irréparable. Tu te rapproches de moi et te colle à moi. Non, il ne faut pas. Mais je ne peux pas me retenir. Je me colle également à toi. Enfouissant ma tête dans le creux de ton cou, emplissant mes narines de ton odeur. Puis, je pensais à un détail. Nos chefs de meute ne seront jamais d'accord de cet amour naissant. Mon regard devient triste alors que je croise son regard.
« Nous ne pourrons jamais être ensemble, ni faire une famille.. »
Je baisse la tête, comme pour accepter une vérité que je n'acceptes pas.
« Nos chefs de meute ne l'accepteront jamais. Surtout qu'en ce moment, nous sommes en pleine élection.. Je ne me vois pas imposer un tel choix à notre futur dominant. »
Je m'écartais et m'obstinais à sortir dehors, malgré ses conseils et revendication. Regardant autour de moi, je ne pouvais rien sentir. J'étais encore tellement bouleversée que cela n'avait aucune importance pour la suite des événements. Je marchais sans but, sans me demander s'il me suivait. J'étais horriblement triste parce qu'au moment où je réalise ce que je ressentais pour Len, la réalité me frappe en plein fouet. A moins que..
Je m'arrête net et me retourne, pour regarder le mâle derrière moi.
« Fuyons. Toi et moi, tout les deux.. »
C'était encore plus dangereux sans une meute et je savais que c'était une idée folle. Une idée que je ne pourrais jamais accomplir moi-même, même si c'était mes propres enfant qui me le demandait. Pourtant, au fond de moi, je ne sais pas pourquoi cette idée m'est venue à l'esprit. Je secouais la tête, riant de ma bêtise, avant de m'approcher de Len pour une dernière étreinte.
« Je suis désolé de n'être pas née Sekmet.. »
Au fond, quelle était la plus grande bêtise ? De ne pas être née dans le bon clan ou cette rivalité qui nous obsède tous ? Soupirant, je suis las. Je me laisse tomber à terre et dans la boue, encore fraiche. Je suis fatiguée et affaiblie par ces jours de marches. De cette émotion. De cette sensation. Et puis, il y a un autre loup dans ma vie. Je dois lui dire.
« Et puis. Il y a déjà un autre loup dans ma vie.. »
Qu'est ce que je racontes? Je ne sais même pas si Reaven ressent quelque chose pour moi, malgré notre passé. Je suis stupide, tellement stupide.
« Je racontes vraiment n'importe quoi.. Je crois que c'est les émotions. »
Soudain, comme une flèche perçante, quelque chose vint se planter dans mon pelage. Ça me pique, je couine. Je sens mes forces m’abandonner encore plus. Une flèche tranquillisante. Un homme sort des fourrées devant moi, je le vois malgré le flou qui commence à s'installer en moi.
« Alors, mon grand. On a finit par l'avoir ta femelle. Ils sont où vos petits? »
Non, mais ils y comprennent vraiment rien, eux non plus. Ils en rajoutent même une couche. Les pattes tremblantes, je me lève péniblement, claquant des dents. J'avais envie de lui morde la cuisse rien que pour m'avoir donné l'idée de louveteaux avec Len. C'était déjà assez douloureux comme ça pour qu'il en rajoute une couche. Mes forces partaient. Mais il y avait quelque chose qui cloche. Cet homme était seul, sans personne autour de lui et surtout, sans armes. C'était quoi le soucis? Mais mes forces m'abandonnaient, je tombais au sol. Eden, réveille toi.
« Reaven.. »
J'eus à peine le temps de murmurer son nom que j'ouvris les yeux brusquement.
Je secouais la tête et me réveillais dans la tanière. Au coté de Len. C'était seulement un mauvais rêve. Mais il semblerait que j'avais parlée dans mon sommeil. Mon dieu, il a donc tout entendu ? Je m'écartais violemment, me demandant combien de temps j'avais dormis, un peu déboussolée. Son odeur m'emplissait les narines, c'était insupportable. J'avais honte de moi et de ce rêve stupide. Je voulais fuir, mais des brides de ce que j'avais rêvée me revenaient en tête et m'empêchait de franchir la grotte. J'étais prise au piège.
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| En savoir plus | Lun 12 Mai - 18:34 | |
| Je sens que ton museau passe dans mon cou. Je frisonne et soupire. C'est agréable... Ta chaleur me soulage, alors que je me laisse tomber doucement sur le sol, et tu me rejoins rapidement. Tu dis des bêtises. Les Alphas? Pff. Je m'en fiche. Même si je suis très reconnaissant envers Empress, je suis aussi grand partisan de la liberté de choix. Si elle refuse que je sois près de toi...alors ils se passeront de moi. Pourquoi leurs laisser le choix d’ailleurs ? Nous pouvons très bien vivre comme ça, caché dans un terrier ! Je grogne légèrement entre mes crocs, doucement. -Je ne vois pas en quoi ils devraient nous dicter notre vie Eden…j’aime ma liberté, je ne vois pas en quoi je devrais obéir à autre chose qu’à soi-même. Cependant, je constate aussi que je parle dans le vide, Eden s’est endormie contre moi. Je pense à me laisser aller aussi, mais son odeur… Elle me garde éveillée, je ne peux pas m’empêcher de la sentir et elle absorbe toutes mes pensées. Tu gigotes contre moi. Fais-tu un cauchemar toi aussi ? Je passe mon museau dans ta douce fourrure alors que tu grommelles d’étranges paroles. Je suis sûr qu’elle ne peut pas m’entendre là où elle est mais oui Eden, je pourrais fuir avec toi. Sans même me retourner. Folie ? Peut-être, je ne sais pas. Cependant tu me troubles, lorsque tu parles de l’autre. L’autre, qui est-ce ? Est-il de ta meute ? C’est bien cela non…sans doute un loup plus accessible que moi. Oui, parce qu’il est impossible qu’il soit meilleur, c’est sûr ! Je…je lâche un grognement sans m’en rendre compte. J’ai l’impression de recevoir un seau d’eau froide sur la tête. Tu t’agites un peu plus. Je sens que ton sommeil ne t’est plus agréable mais je ne te réveille pas. Je suis encore sous…sous ce que je pourrais dire le choc. Je me sens…soudainement stupide. Reaven, c’est le nom qui vient à tes lèvres. Et c’est le nom qui reste dans mon esprit. Donc c’est Reaven… Mon cœur se serre à ce nom, je le garde en mémoire. Eden tu lui appartiens déjà, c’est ça…je crois avoir compris. Tu te réveilles en sursaut mais je ne bouge pas. Disons plutôt que je n’ai pas envie de bouger. Tu me regarde comme une fautive ayant commis une erreur. Oui, un peu… Je me sens trahis en quelque sorte. Pourquoi agir comme ça avec moi, alors que… Non, décidément je ne comprends pas. Je me redresse en grognant légèrement, secouant mon pelage. J’aurais aimé lui donner le regard doux qui depuis quelques temps s’invitait sans prévenir. Mais là…je crois que je me sens blessé, réellement. Je m’avance vers elle doucement, la poussant vers le fond de la grotte et surtout lui bloquant la sortie. Je crois bien ne pas avoir besoin de parler. Elle sait à quoi je pense, là, à l’instant. Je soupire doucement, m’asseyant devant elle. Pourtant vu ma taille, avec mon poil hérissé, je dois bien être le parfait rempart entre elle et l’extérieur. Passer de force serait stupide…je suis bien plus fort qu’elle. -Eden…dis-moi simplement…
Ma voix n’est plus douce. Non, bien loin de là… -Si jamais je te dis, là, maintenant, ce que je pense vraiment…comment réagiras-tu ? Je ne dois pas me laisser emporter par la colère. Mais ce n’est pas vraiment ma faute, c’est plus fort que moi. J’ai tellement mal… Et quand j’ai mal, je ne peux être que cruel. Je m’avance lentement vers elle, ne la quittant pas de mon regard de glace. Ma proie…elle est à moi…Et à personne d’autre. Je passe mon museau dans son cou, jusqu’à sa nuque avant de la pousser, la forçant à se mettre sur le flanc. Au-dessus d’elle, je la domine totalement. -Dis le moi Eden…comment réagirais-tu si je te disais que je t’aime ? Aurais-tu….peur ? Honte ? Colère peut-être….hum ? Je ne sais pas pourquoi je suis dans cet état en vérité. Elle m’a blessée, c’est elle qui l’a cherchée. Ce n’est pas ma faute. Maintenant, vas-y ! Dis-moi tout ! Dis-moi si tu me déteste, ne m’aime pas ou tout simplement si tu m’aimes. Mais dans tous les cas, dis quelque chose, que j’arrête un petit peu de tourner en rond comme ça ! Voilà, c’est ça qui m’énerve le plus ! -Allez, j’attends ta réponse Eden…dis-moi…
Mon sourire se fait bien plus cruel encore. Si tu ne veux pas m’ouvrir ton cœur, alors je le ferais de force. |
| En savoir plus | Lun 12 Mai - 21:25 | |
| J'ai peur. Oui, tu me fais peur. Pourquoi réagis-tu comme ça, Len? Lis-tu dans mes pensées? Alors que tu me bloques contre la parois de la tanière. Je ne peux plus bouger, presque pas respirer. Len, que me veux-tu ? J'ai parlée dans mon sommeil, oui, cela doit être ça. Ton poil hérissé devant moi me donne des tremblements. Tu redeviens le loup qui m'as agressé sauvagement.
-Eden…dis-moi simplement…
Non, je ne te dirais rien. Jamais tant que tu seras comme ça avec moi. Tu ne peux me forcer. Je grogne doucement, répondant à ton attaque verbal par ce simple son sortant de ma bouche.
-Si jamais je te dis, là, maintenant, ce que je pense vraiment…comment réagiras-tu ?
Ne dis rien. Je t'en pris, ne complique pas les choses plus qu'elles ne le sont. Je regarde dehors, j'espère trouver une issue mais inutile, son corps me bloque complètement la vue. Tu rapproches ton museau de moi. Je sens ton souffle sur ma nuque. Tu veux me tuer? Maintenant? Non, tu me pousses simplement et je me retrouves encore une nouvelle fois sous toi, en très mauvaise posture. Je plaque mes oreilles en arrière et te montre les crocs sans pour autant qu'un son ne sorte de ma bouche. Je ne veux pas te faire de mal, Len.
-Dis le moi Eden…
« Non, tais-toi »
Je tremblais et claquait des dents en même temps, pour qu'il se taise. Je ne voulais pas l'entendre.
- ... comment réagirais-tu si je te disais que..
« Assez ! »
J'essaye de gigoter, de me débattre, mais rien n'y fais. Je suis condamnée à l'entendre.
- ... je t’aime ? Aurais-tu….peur ? Honte ? Colère peut-être….hum ?
Je ne bouge plus, mes crocs sont rangés et je te regarde, posant mes pupilles dorés dans tes yeux sombres alors que tu me dévisages, attendant une réponse. Je reste silencieuse, n'osant dire un mot de peur que tu me coupes la gorge d'un coup de croc. Je reste encore une fois silencieuse, n'écoutant que les battements de mon coeur à cette annonce, qui ne cessent de rompre ma poitrine.
« Len... »
J'avais horriblement envie de lui à cet instant. C'est fou, non ? Je gémis doucement, gigotant sous lui, cherchant à l’aguicher. Je ne sais pour qu'elle raison, les hormones avaient raison de moi. C'était peut-être aussi la seule chance de m'en sortir sans qu'il ne me tue. Je repris vite mes esprits avant de commettre l'irréparable et me retourna brusquement, étant maintenant face à lui, étalée sur le sol. Je respirais fort et l'on pouvait sentir que mes hormones étaient prêtes à l'action mais que je luttais quand même contre cela. Il fallait que je trouve la force en moi.
« Je.. J'ai des sentiments pour toi.. J'.. J'aime.. la façon dont tu es avec.. moi. Mais.. C'est.. simplement impossible.. Je.. Je dois être avec Reaven.. » J'essayais de parler, couper par mon souffle qui me brulait les poumons alors qu'une chaleur me traversait le corps « Il.. Il est de ma meute et je .. le connais depuis.. très longtemps.. il.. sera prendre soin de moi... et.. nous pourrions... nous revoir.. tu sais.. »
Je manquais cruellement d'air. J'étouffais dans mes propres conneries. Ce n'était pas des mensonges. C'était ce que je ressentais, au fond de moi. Je ne pouvais me résoudre à abandonner Reaven une nouvelle fois, pas après ce que nous avions vécus ensemble. Mais je ne pouvais pas non plus abandonner Len. Un choix devait s'imposer un jour, peut-être même aujourd'hui. J'étais perdue et totalement essoufflée. Mais en ce moment même, je ne pensais qu'à une seule chose : Len et le fait qu'il soit si proche de moi me perturbait beaucoup trop. Il fallait que je trouve une solution, mais je n'osais pas me retourner de nouveau, de peur qu'il prenne cela comme une envie de ma part de fonder une famille avec lui. Je me contenta de lui lécher les babines, doucement, avant de lui mordiller l'oreille. Je finis par me rouler sur le coté et me relever, m'ébrouant doucement avant de m'asseoir.
Je devais reprendre mes esprits mais je pense qui si l'on pouvait voir dans ma tête, j'étais complétement déboussolée.
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| En savoir plus | Lun 12 Mai - 22:36 | |
| Non, tu ne m'empêcheras pas de le dire. Jamais. Je suis trop têtu et borné pour ça. J'ai besoin de réponses, et tu vas me les donner, c'est certain! Je sais que ça ne me ressemble pas. Ou non, peut-être que c'est ce qui me ressemble le plus en vérité: brutal, impulsif et surtout qui déteste qu'on puisse lui refuser quoi que ce soit. Tu gigotes sous moi. Je rêve. Ton parfum de pissenlit me prend littéralement la tête, même si j’essaie de contrôler mes pulsions de mâle. Oui, je ne suis pas un monstre non plus…Je ne la forcerais jamais si elle ne le désire pas. Mais pourtant j’ai le sentiment qu’elle hésite quand bien même. Ses léchouilles ne me font rien mais je la laisse se dégager. Tu trembles. Je t’ai donc réellement fait peur… Un part de moi s’en veut, l’autre sourit à cette idée. S’il n’y a que la peur qui fonctionne avec toi. Je te vois continuer à trembler. A parler de cet autre loup. J’avais raison alors, il était bel et bien de ta meute. Vous vous connaissez depuis longtemps ? A la bonne heure ! Je m’en fiche totalement. Tu es MA proie un point c’est tout. -Nous revoir ? Tu vas arrêter de dire des bêtises !? Je grince entre mes crocs, nullement apaisé. J’aboie presque tellement je me sens en colère. Je n’arrive vraiment plus à contrôler mon corps à cet instant. Je reste près d’elle, je ne la laisse même pas reprendre son souffle alors que je l’effleure à nouveau avec mon museau, juste sous le menton. -Je ne te laisserais à personne d’autre que moi Eden… Mes crocs passent juste sur sa nuque, la saisissant pour l’empêcher de s’enfuir à nouveau. Je chuchote doucement à son oreille. Ma voix est chaude et douce. Pourtant elle sonne comme une menace. -Je sais que toi aussi tu le veux…je peux très bien prendre soin de toi moi-aussi…
Le double sens dans cette phrase me gêne. Mais je l’oubli. Je ne te laisserais pas fuir Eden, Ah non. Je ne te laisserais pas partir avant d’obtenir ce que je veux… Jusqu’à ce que tu avoues que c’est moi que tu aimes vraiment, et pas ce…ce Reaven de merde ! |
| En savoir plus | Lun 12 Mai - 23:23 | |
| Pourquoi tu te rapproches de moi, encore et encore? Serait-ce cette obsession qui nous lis l'un à l'autre? Je ne savais plus quoi faire, ni quoi penser. Voilà déjà plusieurs lunes que je me poses des questions qui ne trouvent pas de réponses. Tu me fais légèrement peur et je tremble encore, oui. Je l'avoue. J'ai peur de toi Len et tu le sais, tu dois le sentir. Je ne veux pas me battre. Je ne veux plus me battre.
-Nous revoir ? Tu vas arrêter de dire des bêtises !?
Tu cries, encore une fois ce son rauque sort de toi, comme incontrôlé. Je t’énerves, je le sens. J'aimerais allez dans ton sens, vraiment. Mais quelque chose m'en empêche. L'attachement que j'ai pour ma meute m'empêche d'aller plus loin avec toi. Tu t'approches encore, comme si tu allais mettre fin à mes jours, là maintenant. Finissons-en Len. Tue moi une bonne fois pour toute, tu seras débarrassé comme cela. Doucement, je te laisses m'approcher et enfouir ton museau près de ma jugulaire. J'ai confiance en toi, trop peut-être. Je sais que sous la colère, tu pourrais faire des choses que tu regretterais beaucoup.
-Je ne te laisserais à personne d’autre que moi Eden… Je sais que toi aussi tu le veux…je peux très bien prendre soin de toi moi-aussi…
Cela sonne comme une menace, un avertissement. Je n'ai pas peur de toi. Doucement, je baisse mon museau et le pose sur le tien, attendant longuement de calmer les battements de mon coeur. Je suis affolée mais ne montre rien, mon calme revient peu à peu. Malgré mon souffle qui lui me trahit, j'essaye d'avoir une voix calme et posée.
« Si tu souhaites me tuer, fais-le maintenant. »
J'attendis, le silence s'installa de nouveau et comme rassurée, je repris.
« Tu en es incapable, tout comme moi, je suis incapable de te toucher, Len. » Le souffle me manquait encore, mais je ne m'arrêtais pas pour autant. « Je ressens pour toi, ta présence, ton amour pour moi, une sécurité que je ressens avec ma meute. Un amour naissant. Oui, j'ai envie de cette vie avec toi. Oui, j'aimerais partir et venir à tes côtés. Mais c'est simplement impossible pour le moment et tu le sais. La situation n'est pas stable, autant pour nous que pour nos meutes. »
Doucement, je compris qu'il fallait que je lui dises ce qu'il souhaites entendre pour qu'il se calme. Je décidais donc de céder à mes pulsions, pour nous.
Je gémis doucement, me rapprochant de lui. Baissant les oreilles, je m’aplatis devant lui, attendant la sentence qui résonnait dans ton mon être. Je souhaitais me donner à lui. Les chaleurs n'étaient qu'un prétexte, au fond, je le savais. Tant pis pour la meute, tant pis pour tout le reste. Je souhaitais le sentir contre moi, sur moi. Que nos pelages ne forment qu'un seul tout. Qu'une seule unité. Pourtant, je savais qu'il n'accepterait surement pas cela sans être avec moi, que je sois sienne et hélas, je ne pouvais lui offrir cela. J'insistais quand même, essayant de le faire réagir par les frottements de ma fourrure contre la sienne, léchant ses babines, frottant mon museau contre le sien. Je voulais qu'il cède, qu'il craque à cette envie tout comme moi. Ici et maintenant. Mais le ferait-il ? Etait-il aussi faible que moi face à ces pulsions? J'hésitais sur sa réponse. Son amour était peut-être plus fort que cela. Alors que j'insistais lourdement, le temps s'écoulait presque trop lentement. Souriant en le regardant, je ne pus m'empêcher de lui lancer dans le creux de l'oreille.
« Cède-moi Len... Je sais que tu en meurs d'envie... »
Je le taquinais, le cherchait et peut-être qu'au fond, cela le mettait encore plus en colère. Oui, énerves toi Len car la tendance s'est inversée et c'est moi qui te domine inconsciemment. Réagis à mes provocations, ou cèdes-y, le résultat sera le même pour moi. Je suis une joueuse et j'aurais gagné ce combat. Ce combat contre la liberté, ce combat pour l'amour, ce combat pour la survie.
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| En savoir plus | Mar 13 Mai - 6:45 | |
| Je profite de la douceur de ton pelage, de ton envie. Tu ne trembles plus, je sais que tu veux reprendre ton calme. Moi je n’y arrive tout simplement pas. J’ai l’impression d’être une véritable boule de nerf tellement j’ai ce sentiment de frustration au milieu de la gorge. Il m’étouffe et me fait suffoquer. Pourtant ta voix n’est pas rassurée pour autant, tu me crains toujours… Te tuer ? Pourquoi le ferais-je ? Je me recule légèrement d’elle, les oreilles aplaties. Moi, te tuer ? Tu le penses réellement en plus… Mais comment le pourrais-je, tout simplement… Je ne pourrais jamais tuer la louve que j’aime. Je grogne devant ta bêtise, et surtout devant la mienne. Je lui faisais tellement peur qu’elle me voyait comme un véritable prédateur. Je te regarde, alors que tu te couches juste devant moi. Un petit sourire se dessine au coin de mes lèvres. J’ai la sensation d’enfin avoir gagné. Pourtant je ne sais pas pourquoi… Je ne me réjouis pas vraiment. Certes, je vais obtenir ce que je veux, là maintenant et tout de suite. Mais je sens que ce n’est pas une bonne chose. Pourtant tu me provoques en plus. Je ne sais pas comment interpréter ses gestes. Est-ce que je la force réellement ou alors m’accepte-t-elle ? J’avoue que la seconde option me soulagerait bien plus. « Cède-moi Len... Je sais que tu en meurs d'envie... » Je grogne longuement. Je lutte, crois-moi Eden. Oui, j’en meurs d’envie… J’ai tellement… Non, je secoue la tête, reculant d’un pas. Je grogne à nouveau. Au diable les mauvaises pensées. Je m’approche et met mes crocs sur ta nuque pour t’empêcher de bouger. Je me couchais doucement sur ta fourrure soyeuse, sentant ton odeur avec délice. Je te chuchote doucement, allant te lécher derrière les oreilles. -C’est vrai que j’en ai envie Eden… Le calme me revient lentement, alors que je prends conscience petit à petit de tout ce qu’il vient de se passer. Le plomb dans ma poitrine me lance frénétiquement, comme un signal d’alerte. Je retire mes crocs de sa nuque, les oreilles basses. Heureusement qu’elle ne peut pas me voir comme ça… Je murmure à nouveau. -Mais pas comme ça… Je me redresse de toi, essayant de ne pas agir à regret. Au fond j’espérais sincèrement ne pas t’avoir blessée… Je recule à nouveau, la tête basse. J’ai tellement envie de prendre mes pattes à mon cou. Je me sens…comme un imbécile. -Désolé.
Je me recule à nouveau, allant vers la sortie. J’ai besoin de prendre l’air, même si l’odeur du marais me prend à la gorge. Je regarde vers le ciel, alors que les nuages foncent lentement. Il va pleuvoir…mais je sens que cette pluie n’est pas mauvaise, elle ne me pique pas le nez comme les autres. Je la laisse tomber sur mon pelage, truffe levée vers le ciel. Qu’est-ce que j’avais encore fait comme bêtise… |
| En savoir plus | Mar 13 Mai - 19:25 | |
| Je le sentais sur moi. La puissance de sa mâchoire contre ma nuque était inévitablement attirant. Je ne pouvais y résister. Je ne voulais bouger, même si cet acte m'en aurait empêcher. Je ne cessais mes gémissements qui commençaient à devenir incessant. Ton pelage chaud recouvrait le mien. Et puis d'un coup, plus rien. Il s'éloigne et s'excuse.
« Pardon ?! »
Lançais-je dans la colère. Il avait réussi à me mettre en colère par cette frustration terrible qu'il m'imposait. Le voilà qu'il sort dehors alors qu'il me l'avait presque interdit. C'était hallucinant. J'essaye de le retenir en lui mordillant le flanc, mais rien n'y fait, il m'est le nez dehors. Je le suis de près et une pluie s'abat sur nous. Elle n'est pas toxique mais surement pas comestible. Je soupira, agacée maintenant par la situation. Je le devance et commence à m'enfoncer dans les marais. Je ne pense plus à rien d'autre que ce qui vient de se produire. Bientôt, tout sera résolue. Mes chaleurs disparues, mes envies envolées, mon amour qui perdurera encore et toujours. C'était inévitable. Mais pourquoi donc ? Cette obsession pour ce que l'on a pas et que l'on souhaite plus que tout.
Doucement, je ralentis jusqu'à m'arrêter complétement. J'ai du mal à respirer avec cette odeur oppressante. Je ne sais plus quel est le chemin vers chez moi, j'hésite, essaye d'humer l'air en vain et m’assoit donc loin d'une mélasse boueuse, essayant de nettoyer mon pelage du mieux que je peux. Je remarque du sang sur celui-ci. Je n'avais même pas remarqué que Len m'en avait mis sur moi ou peut-être que c'était le mien. Je sentais donc son odeur, elle amplifiait mes narines au fur et à mesure que je me toilettais.
« C'est là que nos chemins se séparent. »
Lançais-je tout en continuant ma toilette. Vexée, perdue dans mes envies et ce que je ressentais pour lui, j'avais besoin de prendre la fuite, une nouvelle fois. Cette fois, c'était mon tour. Je me relevais, le coeur lourd et tout mon corps avec. Faisant un pas devant l'autre, j'avançais jusqu'à m'enfoncer complétement dans les marais. J'étais perdue mais je ne l'avouerais jamais. Alors, je cherche. Pendant bien une ou deux heures. Oui, le temps passa vite quand j'étais seule. Mon corps était là mais mes pensées étaient ailleurs. Dans ces yeux d'ombres, dans ce corps de mâle qui me hantait maintenant. Oh mon dieu, qu'ais-je fais? J'avais quitté le seul et unique qui me faisait me sentir en sécurité. Juste pourquoi ? Parce qu'il ne voulait me céder et m'offrir une famille ? Que j'étais égoïste. Tellement égoïste. Sans attendre de retour, je fis demi-tour, suivant mes pas qui n'étaient pas difficiles à suivent. Je reviens à mon point de départ : la tanière. Mais plus de Len. Il avait disparu. Je gémis doucement, allant même jusqu'à hurler ma peine. Mais il était partit. C'est trop tard, Eden.
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| En savoir plus | Jeu 15 Mai - 17:40 | |
| La pluie me rince de mes dernières pensées, alors que j’essaie de toutes les remettre à leurs places. Je sais que tu me suis à l’extérieur, que tu es en colère. Moi aussi je suis en colère. En colère contre moi-même… J’ai été tellement idiot d’agir de cette manière avec toi, ce n’était pas « bien ». Je ne voulais pas que notre relation évolue de cette manière. Je trouve ça stupide…Si je ne voulais que m’accoupler pendant les chaleurs, je n’aurais qu’à aller chercher une femelle de ma meute, disponible et bien plus simple à gérer. Mais avec toi, c’est une autre histoire à mes yeux. C’est une autre partie de chasse… Je ne veux pas que ça soit si simple. L’on se cède, puis on se repousse à chaque fois, pour des raisons qui me semblent normale. Tu t’en vas alors. Oui, nos chemins se séparent ici…mais que tu le veuilles vraiment ou non, je te retrouverais. Je n’arriverais pas à ôter ta pensée de mon esprit, comme ton odeur de ma mémoire. C’est…inévitable. Moi aussi je pars de mon côté, laissant cette tanière et ce qu’il s’y était passé à l’intérieur. Tu ne dois plus réfléchir Len, avance et ne pense pas. C’est ce que je me dis et répète, même lorsque je t’attends hurler. Un hurlement qui m’appelle. Non…ce n’est pas une bonne idée, je ne dois pas céder à cette sensation. Je quitte les marais une fois m’être assuré que les Hommes l’avaient bien quitté. Je suis sale et j’ai la tête en vrac… Mais toujours en vie, c’est le principal. Ceci ne reste que partie remise.
[C’est un post pour conclure donc j’étais pas super inspirée ><] |
| | | Enfin nous nous retrouvons [Eden] | |
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