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Fortes cadere, cedere non protest

C'est le premier entrainement du jeune loup. Fortement marqué par la guerre que vient de connaître la meute et la disparition de son oncle. Rhaegar a décidé de se mettre au travail pour progresser et être utile aux siens. Il a fait part de ses envies de progression à son père qui a confié l'apprentissage de son fils à son amie Djall, la jeune général. La louve lui a donné rendez vous au sommet de la dune de sable pour son premier entrainement. L'impatience et l'excitation se bousculent dans le poitrail de Rhaegar. 

Je me réveille lentement au fond de la chapelle en cette nouvelle journée d'automne. Mes yeux peinent dans un premier temps à s'habituer à l'éclatante clarté du jour alors je cligne des yeux à de nombreuses reprises. Il est déjà loin le temps ou ma famille entremêlée était réveillée par la caresse des rayons du soleil. Désormais, c'est une légère brise qui nous accueille à la sortie de notre sommeil. Changement de saison oblige. Je cherche père du regard mais comme à son habitude, il s'est levé bien avant nous, bien avant la plupart de la meute d'ailleurs. J'imagine qu'il n'a pas besoin de beaucoup de sommeil. Je jette quelques coups d'œil aux alentours. La plupart de la meute est encore plongé dans les bras de Morphée. Un sourire de fierté étire lentement mes babines. C'est la première fois que je me réveille aussi tôt. J'aurais pensé que la chasse d'hier m'aurait complètement épuisé. Force est de constater que ce ne fut pas le cas.

Je pousse légèrement ma petite sœur et m'écarte de ma mère. Je lèche la joue de Nyssa et frotte ma tète contre le flanc d'Elerinna avant de quitter la chapelle d'un pas décidé. J'émerge des ruines avec une expression réjouie sur les traits. Nul lassitude ou mélancolie en ce jour. Je fais rapidement ma toilette tout en observant la dune d'un œil dans lequel brille la flamme de la jeunesse. C'est là bas que m'a donné rendez vous mon mentor. Djall, la jeune général est une bonne amie de mon père et elle avait immédiatement acceptée de se charger de mon apprentissage. Je m'élance finalement et dévale la colline à toute allure. Ou du moins, à la vitesse maximale que peuvent supporter mes jeunes pattes.

Alors, que je suis presque arrivé à destination mon cœur se serre dans mon poitrail. C'est ici que père a failli perdre la vie et que oncle Daante a été capturé par les bipèdes. Père m'avait finalement avoué la vérité en voyant ma détermination à la découvrir. J'espérais de tout mon cœur qu'il allait bien et je comptais bien le délivrer moi même de ces monstres à deux pattes. Mes pensées douloureuses laissèrent peu à peu la place à la détermination et à l'excitation alors que je reconnus l'odeur de mon mentor. La général est déjà là. Son odeur est très marquée. Je ralentis l'allure et entreprends de l'escalader à un rythme relativement réduit afin de ne pas arriver épuiser devant la louve grise. Si ca, ce n'est pas de l'échauffement je ne vois pas ce que c'est.  

Une fois au sommet, je marche jusqu'à Djall qui semble observer l'horizon. Je m'arrête à quelque pas de mon mentor et m'assois tout en reprenant mon souffle. Je sais pertinemment que Djall sait que je suis arrivé. Je ne souhaite pas la déranger alors j'attends respectueusement en silence. La carrure de la louve m'impressionne et je me demande en quoi va consister mon premier entrainement.

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C'est le premier entrainement du jeune loup. Fortement marqué par la guerre que vient de connaître la meute et la disparition de son oncle. Rhaegar a décidé de se mettre au travail pour progresser et être utile aux siens. Il a fait part de ses envies de progression à son père qui a confié l'apprentissage de son fils à son amie Djall, la jeune général. La louve lui a donné rendez vous au sommet de la dune de sable pour son premier entrainement. L'impatience et l'excitation se bousculent dans le poitrail de Rhaegar. 

J'observe la jeune général avec admiration et respect. L'amie de mon père est la plus jeune louve à avoir jamais obtenu ce grade si jeune. Cela impose déjà le respect en soi mais la carrure de Djall ne fait qu'amplifier mon sentiment à son égard. Le fait que la louve soit une amie de mon père renforce également mon impression. Mon père n'est pas du genre à offrir son amitié à la légère. S'il fait confiance à Djall c'est qu'elle le mérite. Je l'observe tandis qu'elle admire le lever de soleil. Mon regard dévia vers ce spectacle majestueux qui me plaisait toujours autant depuis le premier que j'avais vu. Les belles choses ont le don de me captiver en quelques instants. Sur ce point, je ressemble énormément à oncle Daante. Je balaie les pensées de mon oncle de mon esprit. Si, je commence à penser à mon oncle je ne vais pas pouvoir me concentrer sur mon entrainement et je risque de décevoir mon mentor. Une chose qui ne doit surtout pas à arriver.

Soudain, mon mentor prit la parole brisant par la même le silence qui venait de s'installer entre nous. " - Approche Rhaegar, vient t’asseoir à mes côtés"
Cette voix à la fois empreinte de douceur et de force me rappelle des souvenirs. Je me remémore que la grande louve grise avait souvent veillé sur moi quand père était occupé et qu'Elerinna devait se reposer. Je me remémore qu'elle apportait souvent des proies à mère pour la soulager et qu'elle n'ai pas besoin de se déplacer. Alors, je me détends et m'approche de mon mentor d'un pas rapide. La première chose qu'Ebène m'ai appris a trait à la confiance et au fait que je ne devais l'accorder qu'à un nombre limité de personne pour ma sécurité et pour ne pas être déçu.

Djall a toute ma confiance. Point de barrières avec la louve grise. C'est une amie de la famille. Je m'assois à coté de mon mentor dans une posture tout aussi droite que la sienne et observe le soleil finir de se lever en me retenant de frotter ma tète contre le pelage de Djall. Cela ne serait pas une attitude très professionnelle et je suis ici pour apprendre.

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Mon mentor détourna son regard du spectacle se déroulant sous nos yeux et me détailla longuement. Cela faisait quelques temps que je n'avais pas vu la générale au camp. Elle devait sans doute être en mission quelque part pour la meute ou alors elle avait eu besoin d'un peu d'espace. Si c'était le cas, je pouvais parfaitement le comprendre. Il m'arrivait parfois de m'isoler complètement du reste de la meute pour des raisons qui me sont propres. Cependant, je ne pensais même pas à lui poser la question. Mes yeux ne quittèrent pas le lever du soleil tandis que la louve grise m'observait sous toutes les coutures. Elle devait trouver que j'avais grandi. Ce qui au demeurant était parfaitement le cas. Mais, j'étais encore loin de ma taille et de mon gabarit d'adulte.

Lentement le soleil s'éveille et s'étire dans le ciel. Il répand ses rayons d'or qui se mêlent à la brume matinale. Trésor inestimable, l'ombre se dissout de plus en plus en floue. Fuyant l'assaut de l'astre solaire. Cote à cote se tienne le maitre et l'élève. Bientôt, l'horizon s'enflamme et inonde le monde de la divine lumière. Une flamme similaire brule les entrailles du jeune loup. Grande est la soif d'apprendre mais sage est la patience. Sublimés sont les cieux par le spectacle majestueux. Les yeux s'émerveillent, la houle se lève.

Mon mentor brisa finalement le silence, me tirant par la même de ma contemplation.
« - Tu seras un grand loup,dans tous les sens du terme je l'espère. »
Je reporte mon attention sur la grande louve et un sourire de fierté étire mes babines. Un grand loup comme mon père. C'est tout ce à quoi j'aspire. Je lui réponds : Avec un mentor comme toi, cela ne fait aucun doute.

Puis, la louve grise reporta son attention sur l'horizon. Je fis de même malgré l'impatience grandissante. Je reste tout de même à l'affut du moindre mouvement de mon mentor au cas ou il s'agirait d'un exercice testant mes capacités de réaction et ma vigilance. Mes yeux vairons ne cessent de faire des aller retour entre le panorama et mon mentor.

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La louve grise aux yeux cyans ne répondit pas à ma remarque. En même temps, lécher les pattes de son mentor n'était certainement pas la bonne chose à faire. M'enfin, je ne lui avais pas léché les pattes. Ma réponse était tout ce qu'il y a de plus sincère. La sincérité même de l'innocence juvénile. Ca va Rhaegar, on a compris. Pas besoin d'en rajouter. De toute manière, je ne comptais prouver à mon mentor qu'elle avait raison de me prédire un grand avenir que d'une seule et unique manière : par mes efforts durant l'entrainement et ma détermination dans mon apprentissage. Rien de plus, rien de moins. Père aimait souvent me dire que l'on juge la valeur d'un loup à ses actes et ses actions et non à ses paroles. Je l'avais pris au mot visiblement. La voix de mon mentor brisa le silence d'un calme presque effrayant qui venait de s'installer sur la dune de sable.
« - Quelles sont pour toi les valeurs importantes à respecter sans transgressions et que signifient-elles ? »
Sans quitter l'horizon du regard, je réfléchis durant un quart de secondes avant de répondre : L'honneur, la loyauté et la droiture. L'honneur signifie pour moi qu'il ne faut pas attaquer un ennemi gravement blessé, ne pas attaquer en surnombre disons à dix contre un sauf si la menace est particulièrement importante. L'honneur est le fait de respecter ses promesses et de tenir parole en toutes circonstances. L'honneur est de ne pas s'abaisser à certaines choses pour survivre. Il y a bien peu de loups qui en sont pourvus à notre époque. La loyauté est le fait de servir les siens quoi qu'il advienne et de leur être fidèle dans la gloire comme dans le déshonneur, dans la victoire comme dans la défaite, en temps de guerre comme en temps de paix. Enfin, la droiture représente pour moi le fait de rester fidèle à ce qu'on est, à rester fidèle à ses idées peu importe les évènements.  

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Combien de minutes défilèrent devant moi tandis que j'exprimais mes idées sur les valeurs qui m'étaient chères. Pourquoi m'étaient elles aussi chères ? Après tout, je ne suis qu'un jeune louveteau de sept mois. Question simple, réponse simple. Parce que mon père les possédait. Et, que je souhaite devenir comme lui. Mais, quel fils ne rêve il pas d'être l'exact reflet de son paternel, du moins dans ses jeunes années. Les secondes passèrent et j'eus l'impression de déblatérer une dissertation. La réponse de mon mentor fut si concise et précise en comparaison que c'en était presque comique. Bah, j'aime bien l'ouvrir j'imagine. Je suis un poète qu'est ce que j'y peux, c'est plus fort que moi. Du moins, de temps en temps. Il faut bien que cela arrive. La grande louve d'argent se mit sur ses pattes d'une lenteur que je savais parfaitement exagérée. La seule chose que je ne parvenais pas à saisir était la raison de ce comportement. Mais, je n'en fis pas une montagne. Après tout, elle était le maitre et j'étais l'élève. Si on inverse les rôles, on ne s'y retrouve plus. Une seconde avant que mon mentor ne s'élance à toute allure, pelage au vent sur le sable de la dune, je me dis que ce n'est pas anodin et qu'elle attend que je l'imite. Mais, il est déjà trop tard et au moment ou je bondis sur mes pattes et m'élance à toute vitesse à sa suite, la louve est déjà loin. Mentor : 1. Apprenti : 0. La louve grise galopait si vite que j'avais l'impression de la voir planer au dessus du sable fin. En quelques foulées amples projetant moult quantités de sables sur son passage, Djall avait déjà dévalée la dune et se dirigea vers les bois après avoir bondi par dessus un petit mont. Je galope de plus en plus vite, bien décidé à ne pas perdre mon mentor de vue. La rattraper ? Non, soyons réaliste une seconde, cela n'arrivera jamais. Mais, me laisser distancer jamais. Plutôt crever. Alors, je galope, la bave s'écoulant de mes babines. Je galope à toute allure, aussi vite que mes jeunes pattes peuvent le faire. Mon cœur bat la chamade dans mon poitrail et mes tympans sifflent. Mais, je ne ralentis pas l'allure. Finalement, mon corps s'opposa à la force de ma volonté et je fus contraint de ralentir. Du galop, je passai au trot tandis que mon mentor pénétrait dans les bois à la même allure. Je grommelle à propos des malheurs de la croissance avant de me remettre à galoper à une allure modérée. J'ai les pattes en feu mais au moins j'ai retrouvé mon souffle. Je m'enfonce dans les bois en ralentissant. Ce qui devait arriver arriva, j'avais perdu mon mentor de vue. Alors, je me fige et m'assois sur l'humus de la forêt. Je passe mes divers options en revue et après quelques minutes de repos. Je traque l'odeur de Djall que je ne tarde pas à repérer à quelques pas de là alors je remonte la piste de mon mentor au galop. De nouveau frais après ma petite pause, enfin plus ou moins puisque je ne vais plus aussi vite qu'au départ. Ce qui n'est pas plus mal parce que je dois bondir de temps en temps pour éviter des branchages ou sauter par dessus des buissons ou des troncs déracinés. Mais, soudain la piste s'arrêta en plein milieu des bois. Comment est ce possible ! Je l'avais en plein dans le museau il n'y a pas cinq secondes. Je ne me décourage pas et me mets à arpenter les bois en quête d'autres indices pouvant m'indiquer la position de la louve grise mais tout ce que trouva se résuma  à des empruntes trop fines pour être celles d'un passage récent. Un soupir las s'échappe de mes babines retroussés et j'abats violemment ma patte sur une branche qui se brise sous l'impact. Puis, je décide de chanter. Ne me demandez pas pourquoi, je ne saurais pas vous répondre.

Mais, alors que je m'apprête à aller m'allonger sur un tronc pour pioncer un coup, un lapin passe à quelques mètres de moi. Tu dois être aussi paumé que moi, toi. Cela me va. Je bondis sur mes pattes et me lance dans la traque du rongeur. Je galope à travers les bois avec un entrain retrouvé. Bondissant au dessus des buissons, me faufilant entre les arbres et esquivant les branches crochues. Plus que quelques mètres, je double la cadence mais au moment ou j'amorce mon bond, le lapin se jette dans sa tanière. Je dérape juste devant dans un crissement de griffes qui envoie une volée de feuilles dans les airs. Bien joué le rongeur. Bien joué. Tu m'as soufflé au poteau. Parles en bien à tes potes lapins. Fanfaronne. Je ne t'oublierais pas. Je reviens finalement sur mes pas, en marchant la tète basse. Je chemine jusqu'au centre de la clairière, le visage fermé, penaud. Puis, je m'assois et attends. Qu'est ce que j'attends. Ca, je n'en sais rien.

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C'est le premier entrainement du jeune loup. Fortement marqué par la guerre que vient de connaître la meute et la disparition de son oncle. Rhaegar a décidé de se mettre au travail pour progresser et être utile aux siens. Il a fait part de ses envies de progression à son père qui a confié l'apprentissage de son fils à son amie Djall, la jeune général. La louve lui a donné rendez vous au sommet de la dune de sable pour son premier entrainement. L'impatience et l'excitation se bousculent dans le poitrail de Rhaegar. 

De nouveau au milieu de la clairière, je m'assois tétanisé par la honte. J'ai failli à ma première tache. Cette traque fut un échec lamentable je dois bien le reconnaître et cet échec quoi que tout à fait logique pour un louveteau de mon âge me mine complètement de l'intérieur. Cela aura au moins eu le mérite de me faire redescendre sur terre. J'ai beau être le fis d'un titan, je suis loin d'en être un pour le moment et le chemin sera long avant la récompense tant attendue. Mais, j'y arriverais même si je dois y passer mes nuits et mes jours durant les mois à venir. Soudain, le souvenir cuisant de la fuite du lapin me revient en mémoire et mon humeur s'assombrit de nouveau. Je secoue la tète de droite à gauche. Je suis un bon chasseur autodidacte. D'habitude, mon ratio est de une proie sur deux. Je ne sais pas. Cela ne doit pas être mon jour c'est tout. Je ne vois pas d'autres explications plausibles. Qu'est ce que va penser mon mentor de moi ? Abattu, je m'allonge au centre de la clairière et pose la gueule sur mes pattes avant. Et, j'attends en silence que mon mentor émerge des fourrées et se moque de moi. Je repère un bruissement dans un buisson à quelques mètres mais avant que je n'ai pu me remettre sur mes pattes Djall m'avait bondit dessus et maintenait sa patte puissante sur mon épaule, me clouant au sol. Me surplombant de toute sa hauteur, la général me fixa de son regard cyan pénétrant et me dit :  "- Abandonner n'était pas la solution, malgré la difficulté de l'exercice et les minces chances de réussite. Il est vrai que dans la plupart des cas, s'acharner est inutile. Mais il faut savoir parfois faire preuve de persévérance et de hargne. Tu aurais du suivre les traces dans le sol même si tu doutais en réfléchissant, je ne peux pas encore voler. Ce n'est rien, les échecs sont essentiels à la progression."

Je détourne les yeux penaud. Elle a totalement raison, j'ai abandonné bien trop vite. Cela ne me ressemble pas pourtant. La course folle dans la dune a eu raison de ma détermination. Les traces ! Mais oui, elle a du utiliser une astuce du genre prendre la même position que moi quand je chasse des rongeurs, animaux très sensibles aux vibrations dans le sol. Si, j'avais pris la peine de les analyser je l'aurais surement remarqué. Là tout de suite j'ai envie de me filer des claques. Je me retiens de répondre à mon mentor alors même que de nombreuses répliques me trottent dans la tète. Des répliques en tout genre. La séductrice : Je voulais revoir tes beaux yeux bleus le plus vite possible alors j'ai abandonné pour pouvoir de nouveau les admirer. La sagesse antique : Mes capacités physiques ne sont pas assez développé pour un tel exercice. Tu es bien plus forte et puissante que moi. Mais si j'ai abandonné c'est pour gagner d'une autre manière. Par la ruse. Nous jouons avec les jouets que nous donne les dieux. Toi c'est ta force et moi c'est la ruse. La sincère : Je suis désolé Djall, je ne te décevrais plus. Je te le promets. L'insolente : C'était quoi cet exercice à la con. J'ai encore du sable dans les coussinets.
La lèche botte : Tu es vraiment exceptionnelle. J'espère que je serais aussi doué que toi un jour. La blasée : Cet exercice était rude pour un premier entrainement. Je sais que je suis le fils d'un titan mais tout de même.

J'opte finalement pour le silence et me contente d'hocher la tète. Mon mentor s'écarta de moi pour me laisser me relever et me fixa avec une mine grave de son regard glacial. Je me raidis aussitôt et ma concentration est de nouveau maximale. Je ne te décevrais pas une autre fois Djall peu importe ce qu'il m'en coutera. "- A présent, nous allons nous battre, déclara-t-elle avec sérieux, je veux que tu donnes tout ce que tu as, l'issue du combat est certaine, à toi de décider de perdre fièrement. Griffes et crocs rangés."

J'hoche une nouvelle fois la tète et ne peux que constater que je viens de nouveau de perdre du temps stupidement car la louve grise a déjà bondit. Je pense que sa trajectoire la mènera droit sur moi alors je m'apprête à bondir sur le coté dans une roulade défensive. Mais, Djall atterrit juste derrière moi et décocha un bon coup de patte dans mon arrière train qui me fit chanceler. La douleur me réveilla complètement et l'instant d'après tout mon être n'était focalisé que sur un seul but. Le combat. Sans me retourner je m'élance sur un arbre à quelques pas de moi et prenant impulsion sur le tronc je bondis dans les airs et atterris sur le dos de la général de justesse. Je fais mine de lui mordre l'oreille avant de me laisser glisser le long du flanc de mon mentor et de m'éloigner d'un bond leste sans quitter la louve des yeux.

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Je ne quittais pas mon mentor du regard. Il était absolument hors de question que je me fasse surprendre une deuxième fois. C'était tout bonnement hors de question. Je m'apprêtais à bondir en arrière ou sur le coté dès que la louve massive s'élancerait pour m'attaquer dans l'optique de placer une contre attaque efficace mais ce que mon mentor fit me surpris au plus haut point. Car, je n'avais pas prévu ce genre de chose. Néanmoins, je devinais que Djall me montrait ce que j'aurais pu faire. Ce que j'aurais du faire face à un adversaire plus puissant que moi. La louve d'argent aux yeux cyans m'envoya une volée de feuilles mortes dans les yeux et je fus aveuglé. Je ne pus rien faire si ce n'est écouter les pas rapides de mon mentor qui me fondait dessus en quelques instants. Au moment ou je parvins à balayer les feuilles de mon visage, la louve avait déjà ma gorge entre ses crocs étincelants. Elle resta ainsi quelques secondes avant de me relâcher et de me dire :
« - L'attaque que tu as tenté était audacieuse et jolie à voir, mais elle est trop hasardeuse pour se la permettre dans un véritable combat. Tu m'as montré ton dos trop longtemps, un véritable ennemi plus rapide que toi aurait saisi sa chance. Le temps de suspension dans les airs étaient trop long, à nouveau, un adversaire réel aurait pu prévoir ta chute et tu te serais écraser au sol. Enfin, jamais sur le dos d'un ennemi plus lourd que toi et plus fort, il t'écraserait comme une mouche en roulant et t'emprisonnerait sauf si tu es assez vif. Une dernière chose, tu es là pour me « tuer » et à moins que je sois aveugle et que tu tentes de m'enlever l'ouïe, viser les oreilles n'étaient pas la façon la plus efficace de m'achever. »  

J'avale littéralement les paroles de la générale et rayonne intérieurement lorsqu'elle me félicite bien longtemps. Mais, je déchante bien vite en entendant la suite. Néanmoins, je sais qu'elle a parfaitement raison alors j'écoute attentivement ses leçons et les assimile. Je les répète dans mon crane afin de les graver au fer rouge dans mon esprit. Concernant, l'oreille je ne voulais pas la blesser. Elle m'avait dit griffes et crocs rangés. Je comprend finalement qu'elle voulait dire de ne pas être trop brusque dans son utilisation des crocs et des griffes. J'acquiesce en silence. Je ne vois pas ce que je pourrais dire. Je suis là pour apprendre et c'est ce que je suis en train de faire alors je m'élance vers la louve grise et me jette dans ses pattes dans une roulade maladroite mais qui atteint finalement l'objectif escompté, celui de me placer entre les pattes de la louve, sous son ventre exposé. Alors, je plante délicatement mes crocs dans la chair.

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Non Djall, tu ne comptes pas me faire courir encore une fois. Si, j'avais bien encore un peu d'énergie pour deux ou trois rounds supplémentaires. Je ne sais pas si j'aurais la force de galoper comme tout à l'heure. Je me retiens de faire des yeux de cocker à mon mentor. Elle s'est occupée de moi quand j'étais une minuscule boule de poil. Sait on jamais, le sentimentalisme ca marche de temps en temps. Mais, je me reprends bien vite et lui réponds : D'accord Djall, je te suis. Ma voix trahit ma fatigue mais qu'importe si je dois courir jusqu'à la tombée de la nuit, je le ferais. Les guerriers ne se plaignent pas. Les guerriers ne rechignent pas. Les guerriers se battent et meurent parce que c'est leur devoir.

Mon mentor s'éloigna dans un petit galop surement léger pour elle mais qui allait me faire rendre mes poumons en quelques minutes. Je m'élance quelques instants plus tard au trot, je ne me précipite pas derrière la louve et prends le temps de me faire à la course avant d'accélérer. Je passe à une allure plus soutenue mais plus faible que celle de Djall et avance à ce rythme durant quelques foulées avant de me mettre à galoper à toute allure jusqu'à mon mentor. La progressivité de ma course m'a moins fatigué alors je galope au coté de Djall malgré la douleur dans mes pattes. Je me mets à siffloter tout en me calant sur le pas de mon mentor. Bon d'accord, je ne vais pas faire le malin bien longtemps mais pourquoi s'en priver, hein.

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