Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le crépuscule tombait et le froid commençait à s’intensifier dans l'air automnal.
Au sol, les feuilles mortes bruissaient sous les pattes de la louve. Elle n'avait pas profité d'autant de calme depuis longtemps... Maintenant que la guerre était achevée et ses blessures derrière elle, Véga n'avait plus de raisons de rester sur les terres Esobek. Elle était partie à l'aube, désirant se dégourdir les pattes tout en prenant le temps de réfléchir aux derniers événements. Peut-être que le repos des Mercenaires ne serait que de courte durée, que l'on viendrait leur reprendre ce qu'ils avaient gagné et qu'ils devraient à nouveau se battre dans peu de temps. Mieux valait t-il donc qu'ils restent sur leurs gardes, bien que Véga commençait à se demander si le fait de posséder un territoire à eux ne les rapprochait pas d'une manière ou d'une autre à une véritable meute.
La louve soupira. Elle avait simplement envie de se libérer l’esprit. Son regard se leva vers le ciel. L'obscurité commençait à tomber, laissant de mieux en mieux apercevoir les contours de la lune.
Kornog avait décidé de prendre un peu de temps pour lui. Oui il était général, oui il avait un poste à responsabilité, cela ne l'empêchait pourtant pas de prendre ses aises. Il n'était pas vraiment conforme à l'idée qu'on pourrait se faire d'un général. Après tout il n'avait que 3 ans et la vie devant lui. Et vu à quel point il avait su progresser ses derniers temps, il n'y avait aucun doute à avoir, il deviendrait à coup sur l'un des loups les plus forts de la meute. A défaut d'être endurant et agile bien sur. Mais il marquerait de son empreinte le groupe. Un géant, une bête, un monstre, une armoire à glace. Oui, c'est ce qu'il était. Et il se satisfaisait pleinement de cet aspect monstrueux qu'on racontait de lui. Il voulait imposer le respect, et au cas où les dires n'étaient pas convaincants, ses cicatrices sur le museau et la joue ainsi que son oreille droite, qui était pliée en son milieux, le rappellerait pour lui. Il voulait que l'ensemble des guerriers, des espions et des sentinelles, aient une confiance infinie en lui. Il leur avait montré qu'il était capable de se sacrifier pour eux, à présent c'était leur tour de faire leurs preuve. Sans un jour les réunirait ils tous. Mais pour ce faire il devait être le meilleur d'entre tous les guerriers, capable d'écraser la moindre forme d'insubordinations. Certes ce comportement transgressait en partie avec la vision des Esobeks, mais on ne pouvait pas attendre d'un géant comme Kornog qu'il assure la sécurité des membres sans certaines concessions. Il était l'avenir de cette meute, il n'avait pas été nommé Général Offensif pour rien, il était l'agression, la pression, c'était lui qui donnait le rythme et qui faisait subir. Oui il était fier du chemin qu'il avait réussis à accomplir jusqu'ici.
Ainsi donc il s'était rendu sur les terres neutre du sud. Le loup gris avait du mal à comprendre pourquoi les Esobeks ne tentaient pas de s'étendre sur ces territoires vide de résistances. Mais il n'était qu'un général après tout, il n'était pas destiné à ce genres de choix, pas pour l'instant. Cela faisait déjà plusieurs instant qu'il observait la louve songeuse. Certes il était immense, mais pourtant il avait réussis à se camoufler du regard perdu et émeraude. Finalement il se décida à se lever au risque de faire sursauter la louve. Depuis leur première rencontre il avait considérablement affûté sa silhouette. Il était encore plus musclé, plus fort, encore plus lourd et même plus endurant et agile. La louve qu'il avait en face de lui avait elle aussi progressé, mais c'était loin d'être comparable à Kornog. Se rapprochant d'elle à pas de loups, il siffla très légèrement :
"Mais qui voilà..."
Sa voix était dépourvue d'agressivité, mais remplie d'une douceur presque chaleureuse et réconfortante. Ses yeux mi-clos perçait le moindre des mouvements de son interlocutrice et son cerveau entraîné au combat l'analyserait.
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Véga
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Elle ne perçut l'odeur du mâle que lorsqu'il fut sortit de sa cachette. Interpellée par son sifflement, la louve se retourna avec un air surpris. Il l'avait brusquement sortie de ses pensées et elle ne s'attendait pas à le voir aussi loin des terres Esobek.
- Mais qui voilà... Avait t-il dit d'une voix douce, ses yeux mis-clos.
Véga l'observa s'approcher, un mince sourire aux lèvres. Elle ne se souvenait pas l'avoir déjà entendu parler d'un ton aussi suave et apaisant. La dernière fois qu'ils s'étaient vus dans la Cave Soufflée, ni elle ni lui n'étaient au meilleur de leur forme. Kornog avait eu une attitude plutôt posée ce jour la, en dépit de ses blessures, mais la louve n'aurait pas imaginé qu'il continue à s'adresser à elle aussi calmement même après la guerre. Cela lui plaisait assez... Avait t-il enfin laissé de coté ses préjugés à propos des Mercenaires ? Elle espérait que oui. Si Kornog n'était plus aussi hostile et méfiant envers elle, c'était sans doute qu'il avait prit le temps de réfléchir à la manière dont il l'avait traitée et de réaliser qu'elle n'avait rien d'une menace.
En définitive, le général Esobek semblait avoir fait bien des changements dans sa façon de penser et d'agir... Maintenant qu'elle le revoyait, il n'avait plus rien à voir avec ce loup méfiant et incertain qu'elle avait rencontré au Bosquet Tortueux. Ce Kornog là était plus assuré, plus ouvert, plus fort. Il avait la véritable allure d'un combattant. Véga n'avait rien d'une louve frêle mais à coté de lui, sa carrure était nettement moins impressionnante. Elle n'avait pu s’empêcher de remarquer à quel point le mâle s'était renfoncé. L'ensemble de son corps s'était considérablement solidifié et sa silhouette affinée n'était plus faite que de muscles. Kornog avait du s'entrainer dur pour devenir général, mais si il était si dévoué à sa meute, que faisait t-il sur les terres neutres ? C'était bien le dernier endroit ou elle pensait le trouver, mais elle n'était pas mécontente qu'il soit la.
- Ne fais pas semblant d'être surpris, fit t-elle en souriant d'un air taquin. Depuis combien de temps est-ce que tu me suis ?
Elle ne l'avait pas repéré avant qu'il ne la siffle, ce qui signifiait qu'il était peut-être là depuis bien plus longtemps qu'elle ne l'imaginait. Les terres neutres étaient trop vastes pour que leur rencontre soit une coïncidence.
La louve ne semblait pas mécontente de le voire, peut être même que ça lui plaisait, du moins c'est ce que sous entendait son sourire complice. Il laissa la femelle le détailler du regard, il est vrai qu'il avait bien changé, plutôt en bien selon ses critères. Cependant les cicatrices et une oreille tombante ne sont peut être pas les critères de beauté que l'ensemble des loups partagent.
- Ne fais pas semblant d'être surpris, fit t-elle en souriant d'un air taquin. Depuis combien de temps est-ce que tu me suis ?
Son air provocateur et amusé arracha un sourire à Kornog, ce dernier se déplaçait avec lenteur autour de la louve, il était d'humeur joueuse pour une fois, et il comptait bien la provoquer un peu et s'amuser d'elle.
- Peu de temps, rassure toi. Je prenais un peu de temps pour moi après ces combats. Mais dis moi, que fais tu ici ?
Il glissait comme une anguille, sans un bruit il tournait autour de la louve, effleurant son pelage de sa fourrure.
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Véga
Euphorie Solitaire
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Le visage de Kornog s'illumina d'un sourire qu'elle n'avait encore jamais eu l'occasion de voir, lui donnant un air beaucoup plus sympathique que ce à quoi il l'avait habituée. Son apparence froide se dissipa derrière ses traits amusés, brisant l'image austère qu'elle avait de lui. Véga en fut agréablement surprise, voire même satisfaite. Elle le laissa s'approcher et se déplacer autour d'elle, le suivant du regard.
- Peu de temps, rassure toi. Répondit t-il. Je prenais un peu de temps pour moi après ces combats. Mais dis moi, que fais tu ici ?
- La même chose que toi, répondit t-elle en faisant flotter sa queue près du museau de Kornog, j'avais besoin de me vider un peu l'esprit après tout ce qui s'est passé. Tu es déjà venu par ici ? Je pensais que tu n'avais pas le droit de quitter les terres de ta meute.
Le voir ici alors qu'il faisait partie d'une meute était assez étonnant mais à bien y réfléchir, ce n'était pas la première fois qu'elle croisait des loups loin de leurs territoires. Peut-être que Kornog possédait en sa qualité de général, des droits que n'avaient pas les autres membres de la meute ? Pourtant, pour le peu qu'elle connaissait de lui, il ne semblait pas très enclin à laisser les terres Esobek sans protection. Il comptait sans doute sur ses subordonnés et autres camarades pour les protéger en son absence. C'était bien là l'objectif d'une meute après tout.
Kornog continuait son petit manège, se rapprochant d'une manière presque insolente de la louve. Cette dernière semblait rentrer dans son jeu de provocation, laissant sa queue se promener à hauteur du museau du grand loup. De nouveau, ce dernier laissa échapper un sourire de son visage pourtant si neutre normalement. Finalement elle lui répondit. Se vider la tête ? Pourquoi diable ? Avec un peu de recul il avait plutôt apprécié ces combats. L'ivresse de la bataille, le goût métallique du sang, rien n'était pareil à un tel engouement. Enfin soit, il pouvait bien comprendre que ses goûts assez spartiates n'étaient pas partagés par tous. Cependant la seconde partie de la tirade l'intrigua, pour diable ne pourrait il pas se dégager du territoire de la meute ? Pensait elle qu'appartenir à un groupe très organisé interdisait tous mouvements en dehors des terrains où s'appliquaient la législation de la meute ? Peut être qu'il s'agissait de la raison suffisante qui l'avait décidée à ne pas rejoindre un meute. Après tout, si on s'en cantonnait aux quelques taches personnelles qu'ils avaient à accomplir, ils possédaient une grande liberté. Kornog avec son poste un peu particulier se devait d'être un peu plus présent. Outre les guerriers dont il avait la charge, il se devait de les garder en force, de les perfectionner. En plus de présenter un avantage sur le plan physique, il renforçait le lien social avec ces combattants. Ce qui s’avérerait bien utile si une guerre se re-déclarait.
- Même si nous avons certaines obligations, nous ne sommes tout de même pas des esclaves. Nous pouvons, lorsque les conditions le permettent, nous avons la possibilité de nous balader et de nous écarter de nos terres de chasses habituelles.
Au moment de lui adresser la parole, il s'était arrêter à proximité d'elle. Il l'observait, elle était assez grande pour une louve, et sa prise de muscle récente ne faisait qu'accentuer son côté un peu plus imposant que la plus part des femelles. Certes ce n'était pas comparable à la physionomie du général, mais tout de même. Kornog restait curieux de savoir à quelle point elle avait progressé depuis l'avant guerre.
- La guerre ne semble pas t'avoir laissé de marques, es tu as l'air en forme dis moi ?
Le jeune loup était désireux d'appuyer ses paroles par quelques actes taquins. Il jouait la carte de la provocation sans vraiment savoir ce qu'il faisait. Les rapports entre loups n'étaient pas son fort, encore moins avec le sexe opposé. D'un coup de tête appuyé, mais dénué de violence, il poussa la louve. On aurait dit un louveteau de presque 60kg.
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Véga
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- Même si nous avons certaines obligations, nous ne sommes tout de même pas des esclaves. Avait t-il expliqué tout en s'arrêtant près d'elle. Nous pouvons, lorsque les conditions le permettent, nous avons la possibilité de nous balader et de nous écarter de nos terres de chasses habituelles.
Véga lui sourit d'un air taquin, rivant son regard émeraude sur lui. Elle ne pensait tout de même pas qu'ils étaient des esclaves, mais elle était persuadée qu'ils n'auraient jamais autant de liberté que des solitaires. Ils avaient trop de responsabilités. Ce "lorsque les conditions le permettent" ne devait pas arriver souvent, mais Kornog avait l'air de vouloir défendre son point de vue.
- La guerre ne semble pas t'avoir laissé de marques, es tu as l'air en forme dis moi ? Ajouta t-il.
Il était vrai que par rapport à lui, si l'on ne jugeait que sur le physique, Véga semblait en bien meilleur état. Grâce aux soins des guérisseurs, ses blessures s'étaient refermées vite et n'avaient laissé que quelques cicatrices peu visibles. Elle avait eu la chance de tomber sur un adversaire peu expérimenté et de s'être fait soigner rapidement, sans quoi son hémorragie se serait aggravée.
Kornog se rapprocha alors d'elle, la poussant doucement de la tête. Véga se laissa faire sans chercher à esquiver. La pression qu'il exerça sur son corps la força à faire quelques pas de coté pour de ne pas perdre l'équilibre. Même aussi doucement, la force de Kornog se faisait nettement sentir. Amusée, la louve fauve lui assena un petit coup de queue sur le bout du museau. Décidément, il était devenu très taquin.
- Ce n'est pas une raison pour me pousser, fit t-elle sur un ton ironique, feignant d'être vexée, ne sois pas si jaloux de mon état !
Elle sourit, s'asseyant devant le mâle tout en enroulant sa queue autour de ses pattes, observant les multiples cicatrices qui lui parcouraient le corps. Elles ne disparaitraient probablement jamais. En était t-il fier ? Dans tous les cas, il avait eu de la chance de s'en sortir vivant. Son état était plus qu’alarmant lorsqu'elle l'avait croisé dans la Cave Soufflée, mais il guérissait vite. Heureusement.
- J'ai encore quelques douleurs au niveau de ventre mais je n'ai pas à me plaindre. Mon adversaire n'était pas très expérimenté. Elle sourit d'un air amical. C'était trois fois rien par rapport à la douleur qu'elle avait au début.
- Malgré ton allure tu n'as pas l'air trop mal en point non plus. Tes blessures avaient l'air profondes la dernière fois... Heureusement que les guérisseurs étaient là.
La louve se laissa pousser sans résistance, se déplaçant de quelques pas sur le côté. Elle semblait rentrer dans son jeu petit à petit. Amusée par l'attitude enfantine du grand loup, elle répliqua par un petit coup de queue sur la truffe du mâle. C'était un jeu du chat et de la sourie et il ne détestait pas ça. Feignant d'être vexée, elle s'assit face à lui. Dans une position très neutre, sa queue faisant le tour de ses antérieurs. Elle ne s'apprêtait pas à bouger et toute action physique devrait venir du côté de Kornog.
- J'ai encore quelques douleurs au niveau de ventre mais je n'ai pas à me plaindre. Mon adversaire n'était pas très expérimenté. C'était trois fois rien par rapport à la douleur qu'elle avait au début. Malgré ton allure tu n'as pas l'air trop mal en point non plus. Tes blessures avaient l'air profondes la dernière fois... Heureusement que les guérisseurs étaient là.
Lui ? Il aimait les blessures, il aimait autant sentir le goût du sang dans sa bouche que les griffes sur ses flancs. Les huit tranchés qui parcouraient son faciès étaient autant de trophées qu'il arborait avec une certaine impertinence. Il aimait être reconnu grâce à elle, ne pas passer inaperçu, provoquer la peur, voir l’effroi. Parce qu'il était effroyable, c'était une bête, la moins civilisée du monde. Un monstre qui ne vivait pas pour survivre, il était loin d'être fait pour la chasse, mais pour combattre et défendre. Alors quelle était ce fourmillement qui grondait au sein de lui ? Ce frémissement qui ne faisait pas partis de son adn ? Lui, le géant né pour évincer quiconque se serait mis en travers de son chemin ? Il ne pouvait perdre son assurance, il devait faire preuve de sa confiance personnelle, de son sang froid. Il ne pouvait se laisser désarmer une nouvelle fois. Une fine brise vint onduler son pelage. Il se devait de reprendre l'avantage, c'était lui qui posait les questions et il n'était pas vraiment à son avantage lorsqu'il devait mener le débat. Il s'étira de tout son long devant la femelle, et se laissa tomber sur le sol, attendant une réaction.
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Véga
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Kornog n'avait pas réagit à sa remarque. Étirant tout son corps musculeux devant elle, le mâle se laisser lourdement tomber sur le sol. Étonnée, Véga pencha la tête sur le coté. Il n'était tout de même pas affaibli au point de ne plus tenir debout ? Il avait certainement du faire une longue route pour venir des terres Esobek jusqu'ici, mais elle avait du mal à croire qu'il ait été assez inconscient pour faire un si long trajet en sachant qu'il risquait de s’évanouir. D'autant plus qu'il se portait bien il y'a quelques instants...
Abaissant la tête vers lui, elle l'appuya doucement sur l'encolure de Kornog, la faisant légèrement bouger sur le coté. Son odeur musquée lui remplit les poumons. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas été aussi proche d'un autre loup. Elle en avait oublié la chaleur.
- Hé, fit t-elle doucement, à quoi tu joues ?
Sans trop s'avancer, Véga ne pensait pas qu'il se mettait dans une telle position parce qu'il se sentait mal. Kornog était costaud et bien trop fier pour se laisser tomber par faiblesse, surtout devant elle. Il devait vouloir s'amuser, encore. Elle ne savait pas ou il voulait en venir mais cela la faisait sourire. Il était bien plus surprenant qu'il en avait l'air.
Les antérieurs étendue et la tête posée dessus, Kornog ferma les yeux et laissa ses postérieurs s'étendre derrière sa croupe. Il se sentait bien, en bonne compagnie et assez bien entouré pour pouvoir se détendre pour une fois. Il est vrai qu'il ne s'accordait pas énormément de temps pour lui même, encore moins pour se détendre. Depuis son arrivée les événements s'était succédé à une vitesse affolante, il avait été promulgué Général très rapidement, peut être même trop. Et il y avait eu cette guerre, une guerre auquel ils n'avaient pas été préparé. Lui encore moins au vu de son poste à responsabilité. Le grand loup sentit une pression s'accumuler sur sa nuque. Elle était trop fine pour que ce soit une patte, et l'air qui venait et repartait lui indiquait clairement qu'il s'agissait du museau de la louve. Cette dernière s'attarda, laissant sa truffe dans la fourrure grise.
- Hé, à quoi tu joues ?
Se tournant sur le dos, il replia ses antérieurs sur sa cage thoracique, observant son interlocutrice du dessous. Si on aurait pu interpréter cela comme une marque de soumission, il en était tout autre dans l'esprit du jeune loup. Conscient de ses capacités, il ne craignait nullement Véga, il souhaitait juste profiter de la situation et s'amuser un peu. D'un habile mouvement de pattes arrières, il lui faucha les postérieurs. Malgré sa taille impressionnante il n'en restait pas moins plus agile que la solitaire, car plus formé à l'art du combat qu'elle. Bondissant sur ses pattes, il se pencha immédiatement vers sa congénère et souffla bruyamment en s'imprégnant de l'odeur de son encolure.
"On s'inquiétait pour moi ?"
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Véga
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Kornog avait finalement réagi à ses paroles, quittant sa position étirée pour s'allonger sur le dos. Sentant le corps du loup se déplacer, Véga resta immobile, laissant sa fourrure glisser doucement contre son front jusqu'à ce qu'il s'en détache complétement. Allongé ainsi, les pattes repliées au dessus de sa cage thoracique, le grand mâle avait tout l'air d'un gros louveteau. Elle sourit en croisant son regard. Derrière son apparence froid et implacable, Kornog était capable d'une légèreté sont elle ne le soupçonnait pas.
Des pattes puissantes vinrent alors la faucher par surprise, lui faisant perdre équilibre tendit qu'elle réfléchissait. Chancelant sur le coté, Véga tomba lourdement sur ses antérieurs, se retrouvant nez-à-nez avec Kornog qui s'était déjà relevé. Les oreilles de la louve se plaquèrent vivement en arrière. Elle s'était faite avoir comme une bleue !
- On s'inquiétait pour moi ? Souffla t-il.
Elle lui lança un regard de défi, son visage à quelques centimètres du sien.
- Tu crois ça ? Fit t-elle avec amusement. Je devrais plutôt m’inquiéter pour moi. A force de me faire tomber tu vas bien finir par me casser quelques chose.
Elle se redressa complétement, donnant un coup de queue sur le museau du général. En vérité, elle s'était inquiétée... Un peu, mais elle n'avait pas envie de le lui dire. Habituellement, elle n'hésitait pas à être franche, tant pis pour ce que pensaient les autres, mais avec lui, elle se sentait comme obligée de réfléchir à ses mots. Elle n'avait pas envie de commettre une erreur, bizarrement. Elle ne se moquait pas de savoir ce qu'il pensait d'elle, sans vraiment comprendre pourquoi.
Véga s'ébroua, délogeant un nuage de poussière de sa fourrure. Elle allait devoir procéder à un toilettage rigoureux, ce soir. Sa queue se mit à virevolter doucement derrière elle alors qu’elle lançait un regard amusé au loup brun.
- Peut-être que je m’inquiéterais d'avantage pour toi si tu étais plus galant, qui sait...
La louve a terre planta son regard émeraude dans les yeux ambré du grand loup. Une lueur de défi embrasait ses pupilles. La proximité de leur deux faciès semblait ne tenir qu'à un fil, ce qui rajoutait une tension presque piquante à l'atmosphère, sans pour autant amener le gène ou la honte.
- Tu crois ça ? Dit-elle avec un sourire non dissimulé. Je devrais plutôt m’inquiéter pour moi. A force de me faire tomber tu vas bien finir par me casser quelques chose.
Sans plus attendre, elle se redressa, assénant un petit coup de queue sur le museau du grand mâle en guise de vengeance. Chassant la poussière qui s'était logée dans sa fourrure, elle laissa sa queue se balader en guise de satisfaction, et accompagna son langage corporelle par un regard amusé.
- Peut-être que je m’inquiéterais d'avantage pour toi si tu étais plus galant, qui sait... Continua-t-elle.
"Crois tu vraiment qu'il existe une once de galanterie dans ce corps ? Crois tu qu'il puisse y avoir de la douceur ? De la bonté ? De la tendresse ? De l'amour ? Son expression s'était durcie au fur et à mesure. Je suis une bête, un soldat, un géant, un monstre. Je suis la force, je suis la brutalité, je suis la bestialité. Où que mène cette conversation, elle ne t'apportera rien de bon. En t'engageant sur cette voie tu fais le mauvais choix. Je ne porte en moi que la douleur. Et je la donne, volontiers même."
Il fit un pas en arrière. Il était temps de cesser de se voiler la face, cette louve lui plaisait, mais Kornog ne se sentait pas capable de lui apporter le bonheur qu'elle méritait. Il se savait trop imprévisible pour ça. Il ne réussirait qu'à la blesser, mieux valait se montrer prévoyant.
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Véga
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- Crois tu vraiment qu'il existe une once de galanterie dans ce corps ? Se renfrogna t-il. Crois tu qu'il puisse y avoir de la douceur ? De la bonté ? De la tendresse ? Je suis une bête, un soldat, un géant, un monstre. Je suis la force, je suis la brutalité, je suis la bestialité. Où que mène cette conversation, elle ne t'apportera rien de bon. En t'engageant sur cette voie tu fais le mauvais choix. Je ne porte en moi que la douleur. Et je la donne, volontiers même.
Le ton de sa voix était aussi dénué de chaleur que ses paroles.
Véga plissa les yeux, ressentant le poids d'une douleur invisible lui écraser la cage thoracique. Elle n'aimait pas l'entendre dire de telles choses à son sujet.
Kornog avait reculé de quelques pas, espaçant leurs corps de sorte à ce qu'elle pouvait voir sa silhouette se dessiner entièrement. Elle resta à sa place en silence, plantant ses yeux verts dans ceux du général. Il venait de lui dresser la liste de raisons pour lesquelles elle ferait mieux de s'éloigner de lui, comme pour lui faire peur. Néanmoins, les paroles qu'il avait prononcées ne lui donnaient aucune envie de rebrousser chemin et de l’abandonner là, comme il le lui recommandait. Au contraire, elle voulait comprendre. Kornog ne lui avait pas dit tout cela pour rien, mais elle avait du mal à saisir ou il voulait en venir au juste. Il l'avait laissée se rapprocher de lui, et maintenant, il voulait qu'elle cesse ?
En quelques instants, il était redevenu cet imposant guerrier au regard dur, froid et implacable. Exactement le même loup qu'elle avait croisé au Bosquet Tortueux. Avait t-il peur de ce qu'il croyait arriver ? La peur de s'attacher à elle, la peur qu'elle s'attache à lui ? Perdue dans ses réflexions, Véga prit une profonde inspiration. C'était la première fois de sa vie qu'elle ressentait une telle chose et elle avait le sentiment de perdre le contrôle de la situation... Ce sentiment de malaise s'ajoutait à celui que le mâle lui avait déjà fait sentir plus tôt et il fallait qu'elle se ressaisisse. Si Kornog redoutait qu'ils deviennent trop proches, il devait bien y avoir une raison. Elle aussi le craignait, autrefois, mais elle avait eu le temps de se débarrasser de cette peur.
Perdre ceux qui nous sont cher, en voila une faiblesse. Une immense faiblesse, l'attachement.
Chercher à éviter le contact de ses congénères pour éviter de souffrir n'était pourtant pas une bonne solution, elle avait bien fini par le comprendre. Peut-être que Kornog finirait par combattre ses craintes, lui aussi, à moins que les sentiments qu'elle ressentait à son égard n'étaient pas réciproques. Dans ce cas, elle partirait. Elle cessait de le voir et elle l'oublierait tant bien que mal. Ce qu'elle ressentait pour lui n'était qu'une flamme naissante, mais qui pouvait se transformer en feu ardent si on l’attisait. Cela valait t-il le coup, s'attacher à ce loup ? Il lui plaisait plus que les autres, c'était indéniable. Elle ne pouvait pas en rester là, qu'il essaye de la dissuader ou non, elle en avait envie.
Elle commença par se rapprocher de lui, un pas après l'autre. Tout ce qu'il avait dit à son sujet était absurde... Elle n'avait jamais apprécié les loups sanguinaires et brutaux tel qu'il se présentait. Elle ne pouvait pas éprouver de sentiments pour l'un d'entre eux. C'était impossible. Kornog n'était en rien comparable à ces monstres là. Il avait certes une part de violence en lui, en façade, mais derrière, il y avait autre chose qu'elle brulait de découvrir. Peu importe qu'il appartienne à une meute et elle non. Peu importe qu'il réagisse de cette manière, peut importe qu'il soit inquiet, peut importe tout ça. C'était lui qui lui plaisait et elle faisait confiance à ses instincts pour savoir si un loup était digne de confiance ou non. Un sourire paru sur son visage, incontrôlable, mais pas un sourire de joie. Il s'agissait d'autre chose.
- Arrête de jouer les gros durs, fit t-elle. Son ton était doux et léger malgré la pression qu'elle ressentait. Tu dis n'importe quoi. Ses oreilles pivotèrent doucement en direction du mâle. Elle ne pouvait plus lui cacher ce qu'elle éprouvait, tout comme elle ne pouvait pas le laisser croire de telle chose à propos de lui-même. S'approchant encore, son regard doux laissant place à d'avantage de sérieux, Véga s'arrêta face à lui.
- J'ai déjà eu un avant gout de ton coté bestial. Laisse moi t'aider à faire ressortir ce qu'il y'a au delà de ça. Ça prendra le temps qu'il faudra, je ne suis pas pressée. Je ne suis pas non plus à la recherche d'un loup qui me couvre de caresses, seulement d'un loup avec qui je me sente bien.
Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle recherchait, mais il semblait qu'elle l'avait trouvé sans vraiment le vouloir. Kornog avait quelque chose de spécial. Elle se remit à faire voleter sa queue dans l'air, ajoutant :
- Beaucoup aiment à croire que les bons sentiments n'ont plus leur place en ce monde. Moi je pense qu'ils sont la dernière chose qui le tiennent debout. Les monstres sanguinaires ne ressentent pas de telles émotions. Je ne pensais pas en ressentir non plus, un jour. Et toi ?
Son regard se radoucit.
- Tu n’est certainement pas un de ces monstres. Je le sais. Tu te bats pour les tiens, tu as du courage, tu as du cœur, de l'ambition, et tu me plais. Il n'y à aucune raison de s'inquiéter ni d'avoir l'air aussi grave. Elle s'approcha encore, doucement, posant à nouveau son front contre l'encolure du mâle. tant pis si il reculait. Elle voulait en avoir le cœur net. Savoir ce qu'il ressentait vraiment, au fond de lui.
La mise en garde serait elle suffisante pour dissuader la belle louve de lâcher prise ? Il se sentait troubler, différent, loin de son assurance habituelle. Lorsqu'il avait observé des couples de loups, il avait senti un éloignement terrible qui l'avait poussé à croire qu'il ne serait jamais fait pour une vie en binôme. Il vivait pour assurer la sécurité et l'intégralité de la meute et c'était très bien ainsi s'était-il convaincue. Mais qu'attendait-elle pour lui livrer sa réponse, ou ne serait-ce qu'essayer de le convaincre du contraire ? Au lieu de ça, elle plantait ses yeux émeraude qui s'enfonçait dans le regard ambre du général tel deux lames verte. Doucement, la solitaire se rapprocha, un pas après l'autre. Comme si elle tentait d'approcher un animal blessé, craintif. Kornog quant à lui, se crispa. Il n'aimait pas voir la distance qu'il avait réussis à réinstaller et qui lui garantissait une certaine sécurité, se réduire ainsi. Chaque pas était une prise de risque supplémentaire. Cependant il ne bougeait pas, il aurait très bien pu se montrer menaçant, voir même fuir. Mais il était comme un louveteau apeuré et sans aucun moyens. A son grand désarrois, un sourire se dessina sur les babines de la femelle. En quelques mots, elle balaya d'un revers de la patte les menace qu'il avait proféré. - J'ai déjà eu un avant gout de ton coté bestial. Laisse moi t'aider à faire ressortir ce qu'il y'a au delà de ça. Ça prendra le temps qu'il faudra, je ne suis pas pressée. Je ne suis pas non plus à la recherche d'un loup qui me couvre de caresses, seulement d'un loup avec qui je me sente bien. Beaucoup aiment à croire que les bons sentiments n'ont plus leur place en ce monde. Moi je pense qu'ils sont la dernière chose qui le tiennent debout. Les monstres sanguinaires ne ressentent pas de telles émotions. Je ne pensais pas en ressentir non plus, un jour. Et toi ? Tu n’est certainement pas un de ces monstres. Je le sais. Tu te bats pour les tiens, tu as du courage, tu as du cœur, de l'ambition, et tu me plais. Il n'y à aucune raison de s'inquiéter ni d'avoir l'air aussi grave.
Elle avait alterné son discours de quelques poses, de subtilités corporelles, et d'intonation différentes. Pourtant chaque mot faisait l'office d'un coup de dents dans le poitrail du grand loup. Mais il était paralysé, incapable du moindre mouvement. Ce sentiment qui l'envahissait il l'avait chassé il y a de cela quelques temps. La terreur. Il était tout simplement terrorisé, il n'était plus mettre de ce choix ni de son calme. Les deux seuls éléments dans lesquels il avait une certaine confiance jusqu'à présent. Véga appuya ses paroles en pressant sa tête contre l'encolure épaisse du géant. C'était à présent que tout se jouait. Si il s'écartait il prouverait une certaine résistance aux émotions, mais il deviendrait un monstre. Tout ce qu'elle détestait. Il ne pouvait se le permettre. Aussi il referma son encolure, rapprochant avec impertinence sa tête de celle de sa congénère, préférant garder le silence et se laisser faire.
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Véga
Euphorie Solitaire
Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
Kornog n'avait rien répondu, s'étant contenté de rester à sa place en silence. Lorsque le mâle resserra leur semblant d'étreinte, Véga se sentit étrangement soulagée. Néanmoins, le poids qui lui pesait sur la cage thoracique n'avait toujours pas disparu. Quelque chose perturbait le général.
Elle enfoui sa tête dans sa fourrure chaude et douce, fermant les yeux afin de mieux réfléchir. Ce qu'elle ressentait à présent n'avait plus aucun rapport avec l'affection qu'elle éprouvait envers certains autres loups. C'était une sensation tout à fait unique, savoureuse et angoissante à la fois. Contre la peau du mâle, elle pouvait sentir le rythme de sa respiration ainsi que la rigidité de ses muscles tendus. Il avait peur ? En tout cas, il était mal à l'aise. Un guerrier tel que lui ne devait pas être habitué à recevoir d'autres contacts que des coups de crocs. Elle n'était pas non plus très habituée à la tendresse, mais cela ne devait pas la perturber autant que lui, car elle y avait gouté autrefois. Elle connaissait cette sensation d'attachement, ce désir de se rapprocher, le fait tenir à quelqu'un. Elle l'avait mise de coté trop longtemps.
Quoi qu'il en soit, Kornog semblait lutter afin de dominer son angoisse. Il agissait là en véritable mâle. Il ne s'était pas dérobé et l'avait laissée venir contre lui. Il ne bougeait plus, comme paralysé, mais si il avait voulu la repousser, il l’aurait certainement déjà fait. Véga aurait aimé pouvoir l'aider à se sentir plus à l'aise, mais sans qu'il ne lui révèle l’origine de son malaise, elle ne pouvait pas trouver les mots qui le rassureraient. Envers lui elle ressentait une bienveillance chaleureuse et difficile à contrôler. Elle était prête à lui faire découvrir l'étendue de ses sentiments, à lui faire connaitre la douceur dont il avait du manquer si longtemps.
- Détends-toi... Souffla t-elle doucement dans son encolure. Elle ne savait pas si il l'avait entendue, mais c'était tout ce qu'elle avait trouvé à lui dire.
Véga se rapprocha un peu plus de son congénère. Sa proximité était d'ailleurs maximale. Elle enfouissait son museau dans le pelage épais que l'hiver conférait au général. Son souffle chaud soulevait avec régularité les poils du mâle. Il n'aurait su dire ce qu'il ressentait à ce moment là, il se trouvait tellement partager que la moindre description n'aurait refléter qu'une bien piètre partie de son sentiment sur la question. La louve souffla à son oreille quelques mots. Elle n'était pas dupe, si Kornog se laissait faire il n'en restait pas moins tendu à l'idée qu'on rentre ainsi dans son intimité. Mais fort de sa bonne volonté, il se laissa glisser au sol, à proximité de sa semblable.
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Véga
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Le mâle s'était doucement laissé glisser sur le sol, ne montrant aucune résistance à ce qu'elle soit aussi proche de lui. Véga le prit comme un encouragement. Bien qu'il ne disait rien, Kornog devait bien éprouver quelque chose, le moindre petit sentiment, pour ne pas mettre fin à leur étreinte.
Elle plia les pattes pour le rejoindre, s'installa près de lui sans pour autant coller son corps contre le sien. Autant garder un minimum de distances. Posant délicatement sa tête sur le flanc de du mâle, Véga ferma les yeux. Elle se sentait soudainement apaisée. Elle n'avait pas besoin de l'entendre parler, tant qu'il était là. Elle pouvait sentir son corps près du sien, son odeur, sa présence. A ce moment précis, elle n'avait besoin de rien d'autre que de la chaleur de ce loup.
Sans qu'il eu besoin de rien dire, la louve le rejoint. Kornog ne s'était jamais retrouvé dans une pareille situation. Lui le loup sans peur ni reproche, lui qui avait sacrifié jusqu'à sa chaire pour sa meute. La moindre partielle de fourrure était en contact avec l'imposante carrure du générale. Malgré une température extrêmement basse, il se trouvait particulièrement réchauffé par la présence de sa congénère. Plongeant son museau dans l'encolure de Véga, il souffla avec puissance dans le cou poilu, soulevant les poils pour soulager les chatouilles qu'ils créaient. Il n'avait plus qu'à attendre. Après tout, ils n'appartenaient pas à la même peuplade, les adieux en seraient moins douloureux. Il n'avait plus qu'à attendre que la louve s'endorme, une fois que ce serai fait, il n'aurait plus qu'à s'échapper, n'ont pas qu'il n'aimait pas cette situation, mais il ne pouvait se permettre de rester enlacer avec la belle indéfiniment. Aussi il se glisserait comme il pourrait, et à pas de loup sur un bon rythme il regagnerait les territoires et les guerriers de sa meute. Cependant il gardait à l'esprit qu'il lui faudrait un jour s'aventurer au delà des terres esobeks, histoire de croiser la route de la louve aux yeux d'émeraudes.
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Véga
Euphorie Solitaire
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Aussi bien installé comme elle l'était, Véga ne mit pas longtemps à sombrer dans un profond sommeil. Elle ne s'était pas endormie aux cotés d'un autre loup depuis longtemps et en avait oublié jusqu'à la chaleur et le réconfort que cela procurait. Si la vie de solitaire avait beaucoup d’avantages, il y avait aussi quelques cotés négatifs. Le corps chaud et puissant de Kornog, lui donnait le sentiment d'être rassurée, protégée, inatteignable. Pour une fois, elle pouvait dormir sur ses deux oreilles, sans craintes. Véga ne s'était jamais sentie vulnérable, mais pour une fois, elle laissait tomber ses défenses. Cela faisait du bien, parfois, de pouvoir compter sur quelqu'un d'autre que soi-même.
Lorsqu'elle se réveilla, à l'aube, Kornog avait disparu. Son corps chaud n'était plus contre le sien et il ne restait plus de lui que son empreinte dans l'herbe. Véga observa les alentours, étirant ses pattes. Le mâle avait du attendre qu'elle s'endorme avant de s'éclipser en douce. Elle était déçue de ne pas le retrouver à son réveil, mais toute bonne chose avait une fin. Si il était partit, ce devait être pour une bonne raison. C'était un général, après tout. Contrairement à elle, il avait de lourdes responsabilités. Il ne pouvait surement pas se permettre de rester trop longtemps éloigné des terres de sa meute, et puis, ses semblables ne verraient peut-être pas d'un bon œil qu'il passe du temps avec une solitaire telle qu'elle.
Ce n'était pas fini, de toute manière. Ils se reverraient, elle en était certaine.