Le stock a diminué et, Manîthil ne peut pas se permettre, de plus, sa maladie passé l'a affaiblit, lui donnant faim par la même occasion. Sur les traces d'un gibier, quelque chose l’interpelle … Voilà depuis quelques minutes maintenant qu'elle se sent observé, suivit. La louve Sekmet de la dernière fois ? Non, elle n'a plus besoin de la suivre et, l'odeur n'est pas la même alors, quoi ? Elle l'ignore … Lâchant un grondement, elle poursuit sa route. Se tapissant dans un coin après avoir repéré une odeur alléchante, la blanche passa sa langue sur ses babines et, se prépare à bondir. Encore un peu … Un petit instant … Et elle bondit hors de sa cachette en direction du daim qui se trouvait là. Elle tente de s'en saisir mais, impossible, le daim est plus rapide et plus agile qu'elle et, lui passe entre les pattes sans qu'elle ne puisse rien faire. Elle tenta malgré tout de le poursuivre, slalomant entre les différents obstacles qui se dressent sur sa route. Grimpant sur un rocher, elle prit appuie sur ce dernier et, bondit jusqu'à atteindre la croupe de sa proie. Le daim bascule, cherche à se redresser rapidement mais, la blanche le maintient au sol et remonte jusqu'à lui en le bloquant de son poids, cherchant à saisir sa gorge, jusqu'à ce qu'un son l'arrête …

Mais d'où provient ce couinement ? Ses oreilles dressés sur le haut de son crâne, son regard parcourant les alentours, ce moment d’inattention permis au daim de réussir à s'extirper de sous le prédateur et lui donne un violent coup de sabot avant de prendre la fuite. La dame blanche gronda sous le coup et se redressa d'un coup sur ses quatre pattes mais, ne prit pas en chasse sa proie, non, elle veut savoir ce qui la suit et, elle le découvrira rapidement …

C'est mécontente que Manîthil reprit sa route comme si de rien n'était alors qu'elle pouvait entendre de bruit d'un animal tantôt marchant, tantôt galopant pour essayer de la suivre sans être vu. Mais qu'est-ce ?! Pourquoi n'arrive-t-elle pas à identifier l'odeur ? Parce que l'animal en question porte l'odeur de la boue et des plantes, forcément … De quoi fournir une bonne couverture. Grondant de nouveau, la blanche eu soudainement une idée et, accéléra le pas pour se mettre à courir. Ses oreilles en arrière pour ne pas permettre au vent de s'y engouffrer, elle entendit le bruit du pas de course de ce qui est en train de la suivre mais, ce dernier peine. Un sourire se dessine sur les babines de la dame blanche qui poussa davantage sur ses pattes et, une fois à bonne distance, ce camoufle dans un coin de la ligne droite où elle se trouvait, les yeux rivés vers ce chemin invisible qu'elle avait emprunté et, attendit …

Une petite masse pleine de boue apparut soudainement au petit galop avant de s'arrêter, flairant ci et là pour tenter de la retrouver et, laissa échapper quelques petites plaintes en comprenant qu'il est désormais seul. Ainsi donc, il s'agissait d'un canidé mais, pas un loup … Oh non, cela n'en est pas un ! Manîthil sait faire la différence entre un louveteau et un chiot et, celui-ci est bien trop petit pour être un louveteau et, ne possède pas du tout sa morphologie avec sa grosse mâchoire et on museau raccourcit. Un maudit chiot … Qu'est-ce que ce sale cabot lui veut ?! La blanche se retient de laisser échapper un grondement alors que ses yeux d'acier suivent la petite forme pleine de boue et de feuilles. Pourquoi l'avoir suivit elle ? Il a cru quoi, elle allait s'occuper de lui ?! Idiot de clébard !

Retroussant ses babines, la blanche bondit hors de sa cachette et, saisit le petit entre sa puissante mâchoire, arrachant un cri de peur et de douleur au petit sans défense et le réduit en charpie sans la moindre honte ou remord, sous les giclures de sang et les couinements du pauvre petit chiot ...

Après s'être débarrassé du chiot gêneur, Manîthil décide d'aller fouiner un peu dans ces plaines où elle n'a encore jamais eu l'occasion d'observer sa végétation et, en profite pour ramasser quelques écorces et graines de pavots qui sont des plus pratiques. Elle ramasser une espèce de plante qu'elle ne possède pas dans sa réserve et, fourre tout cela dans son petit sac en toile avant de continuer ses recherches, le but étant de remplir un maximum sa tanière pour ne manquer de rien ...

Récoltant quelques plantes, rangeant le tout dans son petit sac en toile, La blanche fouilla de façon minutieuse pour être sûre de ne manquer de rien et pouvoir subvenir aux besoins de ses clients, après tout il faut bien ça si on souhaite être payé quoique en ce moment elle ne reçoit nul payement ce qui ne l'arrange pas...

Apres avoir cumulé diverses plantes, la faim commence à la tenailler la forçant à changer d'activité. Se mettant en quête d'une proie, truffe au sol, Manîthil cherche une piste à suivre. Plusieurs pistes s'offrent à elle et elle choisit la plus proche et la plus récente. S'avançant jusqu'à se rapprocher de sa proie. Un lapin, voilà qui est appétissant ! La blanche se lécha les babines avant de s'approcher sans un bruit de sa cible, se tapissant comme elle le pouvait et, une fois suffisamment proche sans que le lapin ne la repère, elle bondit sur le lapin, tombant dessus et le saisis de ses crocs meurtriers. Secouant le rongeur à grandes oreilles, elle le relâche une fois sont corps inerte...

Dévorant le lapin qu'elle venait juste de chasser, Manîthil n'en laissa que la peau ainsi que les os avant qu'un bruit ne lui fasse dresser les oreilles. Cherchant l'origine de ce bruit, ses yeux argentés finir par croiser le regard curieux d'un nouveau lapin. Lâchant l'os qu'elle avait en gueule, la blanche retroussa ses babines dans un grondement sourd avant que le rongeur à grande oreille ne se rend compte du danger qui se trouve face à lui et tente de fuir. Le prenant en chasse, la dame blanche abandonne son ancien repas de toute manière finit et tente de rattraper le lapin. Sautant par dessus certains obstacles, esquivant les arbres mort et débris, la blanche se rapproche peu à peu du lapin aussi blanc qu'elle, quoique, le poil grisâtre par endroit, signe de négligence de la part du rongeur qui ne prend pas soin de son pelage pourtant si beau mais, elle n'en a que faire car, bientôt, son doux pelage sera couvert de sang.

Elle finit par le rattraper, cherche à le saisir mais, le lapin réussit à l'esquiver et, bondit dans un trou, un terrier. Lâchant un grondement furieux, la dame blanche fourre son museau dans le trou avant de se mettre à creuser énergiquement, voulant à tout prix attraper ce nouveau casse croûte qui avait eu la gentillesse de se présenter à elle. Creusant avec acharnement, elle finit par agrandir suffisamment le trou du terrier, cherchant à atteindre sa proie et la saisie par une patte avant de la tirer d'un seul coup de sa cachette. Le lâchant, l'animal blanc tente de fuir mais, en vain. Manîthil saisit son frêle corps dans sa gueule et l'acheva avant qu'il ne réussisse à se débattre ...

Si chasser pour se nourrir est vital, chasser par plaisir de tuer est tout autre chose et, si Manîthil n'est pas du genre à faire le sale boulot, elle aime parfois chasser une proie juste pour le plaisir de l'intimidation, le plaisir du sang. Et, actuellement, voilà que la dame blanche est sur les trousses d'un petit rongeur brun, un rat. En réalité, le rongeur avait tenté de lui chiper une plante et, n'ayant guère être volé, Manîthil avait tenté de se saisir du voleur qui avait réussi à fuir les crocs meurtrières de la blanche. Le poursuivant dans cette plaine, la dame blanche eut du mal à le rattraper par moment, le rongeur faisant tout pour semer le prédateur qui le suit. Loin d'être fatigué, Manîthil poussa davantage sur ses pattes postérieurs pour accélérer sa course, rattrapant peu à peu le fuyard avant de réussir à le saisir, du moins, c'est ce qu'elle croyait. L'animal réussit à se défaire de son emprise en lui mordant la babine supérieur, arrachant un couinement de douleur à la blanche qui se mit à gronder furieusement après avoir lâcher le rat. Bondissant sur le rongeur, elle le saisit mais, cette fois-ci, sans le lâcher et le broya entre ses crocs ...

Le rat mort et, dévoré par la même occasion, Manîthil entreprit une petite toilette avant de se remettre en fouille. Au passage, elle croise un mulot un peu trop curieux, décidément, qu'est-ce qu'on les rongeurs en ce moment ? La blanche réfléchit. Et si elle apportait ce petit mulot à Delta ? Un petit cadeau fera probablement plaisir à sa dame noire ! Elle s'approcha alors du petit rongeur qui la fixe comme si il ne comprenait pas à qui il avait à faire et, en voyant les crocs luisant de bave de la blanche, le cœur du rongeur ne fit qu'un tour avant qu'il tente de prendre ses pattes à son cou. Pourchassant cette nouvelle proie, Manîthil dût admettre qu'elle commençait à fatiguer à force de courir ci et là et dût de faire gros effort pour rattraper le rongeur avant de le saisir dans sa gueule pour le tuer d'un puissant coup de mâchoire.

Fourrant le mulot avec ses plantes, Manîthil se remit en quête de plante pour remplir sa tanière car, après tout, c'est pour cela essentiellement qu'elle se trouve ici. Saisissant une plante ci, une plante là, prenant garde à ne pas l’abîmer, la déposant dans son sac en toile elle continua de fouiller pour remplir son sac le plus possible ...

Son sac commençant à être bien remplit, Manîthil décide de faire un dernier tour, ramassant tout ce dont elle a besoin avant de tout ranger dans son petit sac en toile. Remplit presque complètement, la blanche décide de prendre le chemin du retour mais, au passage, elle en profiterait pour ramasser quelques plantes ...