Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 Toi, ici ? Impossible. [Reaven]

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Jeu 1 Mai - 11:31

EDIT ATOM. Jauges:
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Endurance: 11

J'avais entendue beaucoup de rumeurs, mais comme toutes celles que j'entends, je ne les écoutes que d'une oreille distraite sans vraiment y faire attention, réellement. J'étais plutôt du genre à ne pas me préoccuper des choses tant qu'elles n'étaient pas devant moi, devant le fait accomplie. Ce matin, en me levant, j'étais partie en direction des louveteaux mais comme il était encore tôt et qu'ils dormaient paisiblement, mon instinct me guida hors de la cave pour aller me balader avec prudence sur nos terres. Toujours aux aguets, on ne savait jamais ces temps-ci sur quelle créature l'on pouvait tomber.

Je passa devant une tanière, humant l'air. Cela sentait lui, cela respirait comme lui mais c'était impossible. Il était mort. Il fallait que je pense à quelque chose d'autre, que je tourne la page. C'était évident. Pourtant, l'espoir grondait en moi comme le tonnerre lors des pluies torrentielles qui étaient parfois néfastes pour notre meute. Soupirant, je décida de mettre ma truffe sur le sol et de chercher sa trace. Autant en avoir le coeur net. Plus j'avançais et plus je me rapprochais de ce qui semblait être ma nouvelle liberté. Mon esprit et mes émotions étaient en total désaccord dans mon action et pourtant, plus l'odeur s'intensifiait, plus je courrais à travers les collines. Pour finalement me stopper net lorsque j'aperçus un loup visiblement occupé. J'humais l'air cette fois-ci et regardait bien droit devant moi. Lorsqu'il m'aperçus, je me mis en position de défense, les oreilles en arrière, presque en montrant les crocs.

« Tu n'es pas réel ! Hors de ma vue »

Maugréais-je en claquant des dents vers l'individu qui n'était surement que le fruit des émotions ou encore, mes sens étaient peut-être affectés. Qu'est ce que je racontais? C'était impossible que ce soit lui. Reaven, c'est impossible. Tu es mort.
Reaven
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Jeu 1 Mai - 13:59

EDIT ATOM. Jauges:
Force: 10
Agilité: 11
Endurance: 12

Un nouveau soleil se levait, et la routine reprenait. Après avoir étiré chacune de ses articulations, Reaven pointa le museau hors de sa tanière, puis en sortit le reste de son corps, s’immobilisant alors pour prendre le temps de humer l’air frais de la matinée.

Le Guérisseur allait se mettre en marche pour son habituelle promenade matinale quand un bruit retint son attention : un croassement suivit d’un battement d’ailes. Tournant sa tête dans la direction du bruit, Reaven vit un corbeau perché sur une branche d’un arbre mort. Un corbeau borgne, dont l’unique œil affichait de doux reflets verts. Un corbeau qui semblait suivre Reaven depuis bien longtemps, depuis la destruction de son ancienne meute …

L’oiseau lança un regard à Reaven avant de s’envoler, et celui-ci eut le pressentiment que la journée n’allait pas être une journée comme une autre. Réservant une petite place dans son esprit pour cette pensée, il prit le chemin vers le Bosquet Tortueux, où il irait, comme chaque matin, surveiller l’état des jeunes pousses.

Comme chaque matin, il prenait son temps pour vérifier leur croissance. Comme chaque matin, il portait une grande attention aux endroits où il posait ses pattes et notait quelles pousses avaient été brisées ou mangées.

C’est alors qu’une odeur qu’il n’avait pas senti depuis très longtemps lui arriva aux narines. Reaven releva alors instantanément la tête, humant l’air à la recherche d’une confirmation. Cette odeur, il aurait pu la reconnaître en mille. Des fragments de son passé lui surgirent brusquement en tête, des images colorées datant de l’époque où il n’était qu’un louveteau jouant avec une jeune louve de son âge. Eden.

Le Guérisseur tourna lentement sa tête, et il la vit. Elle n’avait plus rien à voir avec le louveteau qu’elle était alors. Ses courtes pattes avaient laissé place à quatre membres longs et fins ; son pelage s’était diversifié, arborant des tâches noires et blanches éparses. La seule chose qui n’avait pas changé était ses yeux. De grands yeux couleur ambre clair uniques en leur genre. Pas de doute, c’était bien elle.

Mais quelque chose n’allait pas. Elle avait pris une posture de défense et montrait les crocs.

« Tu n'es pas réel ! Hors de ma vue »

Le Guérisseur eut un moment peur qu’elle ne soit atteinte par cette maladie hallucinatoire qui se répandait alors chez les loups. Mais elle ne montrait aucun signe de maladie : ses yeux le fixaient lui, dans les yeux, et il pouvait y lire bonheur et espoir cachés sous cette façade de peur. Rien à voir avec les malades dont les yeux emplis de crainte semblaient regarder dans un autre monde.

Elle essayait simplement de se protéger. Se protéger d’un monde qui lui avait déjà tout pris.

Reaven se retourna alors totalement dans sa direction, ne lâchant pas ses yeux du regard.


« Eden. »

Il avança doucement de quelques pas dans sa direction, puis s’immobilisa.

« C’est bien moi, Reaven, je suis réel. »
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Jeu 1 Mai - 15:09


Ne faiblit pas, Eden. Ces mots résonnaient dans ma tête alors que je regardais toujours le jeune loup devant moi, comme si j'étais atteint de la maladie qui se propageait autour de nous. Comme si j'étais entrain de rêver. Mais je ne m'abaisserais pas à secouer ma tête pour rassembler mes songes. C'était impossible de ne pas baisser ma garde. Eden. Mon nom résonnait dans ma tête. Sa voix. Ses yeux. Je n'oublierais pas ses yeux. Mon regard or ne quittait pas le sien émeraude. Non, c'est impossible. Mes émotions commençaient à me submerger alors qu'il se rapprochait.

« C’est bien moi, Reaven, je suis réel. »
« Assez! »

Je finis par secouer la tête, les larmes aux yeux. Les pattes presque tremblantes, je fis un pas en arrière. Mon regard croisa de nouveau celui du loup. C'était impossible. J'étais ivre de son odeur et je ne savais pas comment réagir face à cette situation. C'était peut-être finalement la maladie qui s'en prenait à moi. J'allais m'écrouler, mais je devais être forte. Je pris conscience de la situation et durcit de nouveau mes pattes qui n'étaient plus tremblantes. J'essayais de contenir mes larmes, de resister le plus longtemps possible. J'hésitais à m'avancer. Et si ces rumeurs étaient vraies? Si c'était lui ?

« Reaven.. »

Mon ton se faisait plus doux. Je fondais littéralement sous son regard rassurant envers moi. Me voila qui me précipite sur lui et lui saute dessus. Nous roulons dans l'herbe alors que j'essaye de lui mordiller l'oreille avant de me relever et lever les oreilles.

« Comment tu ?! Je te pensais mort ! »

Je n'en revenais pas. Il était en chair et en os devant moi ! C'était le plus beau cadeau que l'on pouvait me faire. Je regardais sous mes pattes et grimaçais à la vue des quelques plantes que j'avais écrasée.

« Mh.. Pardon.. »


Mon regard croisa denouveau le sien et je m'assis, me contentant de l'observer après tout ce temps. Il était devenu un magnifique loup. Le plus beau que je n'ai jamais vu. Mon dieu. Le mieux dans tout ça, c'est qu'il ne m'avait pas oubliée. Un sourire arborait ma gueule alors que je remuais la queue, tel un louveteau. J'étais toute excitée et en même temps, assez paniquée. Il était peut-être l'unique survivant mais je n'en avais pas le coeur net maintenant que je l'avais devant moi. Peut-être que d'autres on survécu aussi ? Quoi qu'il en soit, nous étions de nouveau réunis et c'était la seule chose qui comptait. Je me redressa et lui mordilla l'oreille une nouvelle fois, jappant pour lui exprimer ma joie. J'espère qu'en échange de ce cadeau, je n'aurais pas le destin qui me rattrapera et qu'on aurait pas d'autres épreuves à affronter encore plus terribles. Mais je me contentais du présent et tournait autour de lui pour mieux le regarder. Je n'en revenais toujours pas, c'est vrai.
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Sam 3 Mai - 13:56


Le contraste entre les deux loups était plutôt surprenant.
Alors qu’Eden était submergée par l’émotion et secouait la tête, comme si elle avait peur que l’autre loup ne soit qu’une hallucination et que tout s’évapore d’un instant à l’autre ; Reaven restait totalement immobile, bien campé sur ses quatre pattes, sans aucune expression. Qui ne le connaissait pas aurait pu prendre cela pour de l’insensibilité, aurait pu croire que le Guérisseur n’en avait rien à faire de la jeune louve devant lui. Mais tout cela était bien sûr totalement faux. Eden ne laissait pas Reaven indifférent, au contraire, sa présence l’emplissait de joie. Mais il ne le montrait pas. Il ne montrait rien.

Eden se calma, reprenant le contrôle de son corps.

« Reaven.. »

Elle lui sauta alors dessus, sans avertissement préalable. Reaven, qui avait été incapable de prévoir que la jeune louve ferait cela, fut surpris par l’impact. Ils roulèrent alors dans l’herbe et Eden lui mordilla gentiment l’oreille, par signe d’affection.

Le contact physique. Voilà quelque chose que Reaven n’avait plus ressenti depuis bien longtemps. Les seules fois où il avait été physiquement en contact avec d’autres loups avant ce jour et depuis son exil forcé étaient les soins qu’il prodiguait à ses patients. Un contact froid, professionnel, sans aucun rapport avec cette sensation de la douce fourrure d’une amie contre la sienne.

« Comment tu ?! Je te pensais mort ! »

Elle le laissa alors repartir, et il fut libre de se remettre debout sur ses pattes. Un sourire apparu sur son visage, pour la première fois depuis ce qui semblait avoir été une éternité, et leurs deux regards se croisèrent de nouveau alors que la jeune louve s’asseyait pour le contempler. Leur roulade avait écrasé quelques jeunes pousses, ce qui était bien sûr dommage, mais rien comparé à la joie de cette rencontre. Elle s’en excusa, mais Reaven ne releva pas le mot.

La jeune louve lui mordilla de nouveau l’oreille et commença à tourner autour de lui. Reaven lui laissa faire un tour complet avant de l’arrêter par une étreinte et de plonger à nouveau son regard dans le sien.

« Eden. Voilà bien longtemps que nous avons été séparés. »

Il fit une courte pause, un instant perdu dans ses souvenirs.

« Trop longtemps … »

Son regard se perdit un moment dans les arbres alentours. A l’époque où ils s’étaient quittés, ces mêmes arbres, nus et calcinés aujourd’hui, croulaient sous les feuilles et les fruits. Plus rien appartenant à cette époque n’était encore vivant. Rien, si ce n’était eux deux.
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Mar 6 Mai - 11:26

Il semblait plus calme et moins joueur qu'avant, contrairement à moi, il avait acquis une certaine sagesse et cela ne faisait que renforcer l'admiration que j'avais pour lui. Je me stoppais donc dans son étreinte, respirant son odeur avec avidité. Lorsqu'il s'éloigna pour me parler, j'étais un peu déçue. Je regardais autour de moi, tout comme lui. C'est vrai qu'à l'époque, tout était plus beau. Puis je repensais à notre meute, à ma famille perdue. Je baissa la tête, regardant mes pattes, essayant de me concentrer sur le présent pour que le passé ne me rattrape pas. Cela faisait trop souffrir de ce concentrer sur ce que l'on avait perdu, alors pourquoi ne pas regarder ce que l'on avait gagné plutôt? Relevant la tête, je croisais le regard verdoyant de Reaven.

« Tu n'as pas changé.. »

Je lui souriais. J'aurais été un félin, j'aurais surement ronronner mais peut-être n'était-ce pas le bon moment pour se demander s'il avait oublié notre complicité à tout deux.

« Tu es donc le guérisseur de notre meute? Un bien noble travail pour toi. »

Dans mes souvenirs, il souhaitait surement le devenir mais nous étions encore trop jeunes pour s'en soucier, même à l'adolescence. Peut-être que cela lui plaisait au fond. Doucement, je me permis de me rapprocher de lui et d'enfouir ma tête dans son cou. Il me rassurait. Sa présence me rassurait et me permettait de me dire que tout n'était pas perdu. Comment savoir si le destin m'offrirait une nouvelle chance de m'accrocher à quelqu'un.

Parfois, lorsque je rêve ou plutôt, lorsque les cauchemars m'envahissent, je pense à Reaven. Il était mon petit rayon d'espoir que je souhaitais retrouver par tout les moyens. Celui avec qui j'aurais dû surement faire ma vie, mais nous étions, encore une fois, trop jeune pour le comprendre. Je me perdis à imaginer la vie que nous aurions eut si les bombardements n'avaient jamais existé, si les pluies d'acides n'avaient jamais foulées le sol. Nous serions surement là. Au même endroit, à gambader entre les arbres et sourire à ce que la vie nous offrait chaleureusement. Mais la vie m'avait offert la solitude, la peur et l'angoisse. Elle m'avait rendue méfiante et méchante vis à vis de l'inconnu. L'inconnu me faisait peur, peur d'avoir mal et de souffrir.

Sans que je ne m'en rende compte, une larme vint se percher sur mon visage et atterrir sur le sol. Je m'écartais alors et m'obstinais à sourire.

« Comment se passe ta vie ici ? Raconte moi tout, comment tu es arrivé, par quel moyen tu t'en es sortis. Je veux tout savoir.. Tout savoir ce que j'ai loupé de ta vie.. »

J'avais un ton triste, l'image de notre passé mélangé à celui du présent que la vie aurait du donnée était en moi. Je ne pouvais m'efforcer de penser à ces arbres verts, ce beau paysage. Soupirant, je le regardais de nouveau dans les yeux et perdit le sens de la réalité.
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Dim 11 Mai - 13:28


Reaven avait en effet bien changé, mais Eden aussi. Rien qu’en la regardant, il pouvait qu’elle était devenue méfiante et qu’elle s’était construit une carapace pour se protéger du monde. La jeune louve baissa la tête vers ses pattes. Elle souffrait, tout comme lui, mais aucun d’eux ne voulait le montrer.

Elle releva alors la tête et leurs regards se croisèrent de nouveau. Elle lui sourit, et il lui sourit en retour.

« Tu n'as pas changé.. Tu es donc le guérisseur de notre meute? Un bien noble travail pour toi.»

Reaven acquiesça d’un hochement de tête.

« Oui. J’aide ceux dans le besoin, et cela me plaît. »

La louve enfouit alors sa tête dans l’épaisse fourrure du cou de Reaven. Il sentit alors sa chaleur, et sa douce odeur lui emplit les narines. Une odeur qui avait bien changé, notamment par le fait que d’autres effluves s’y étaient mélangées, qu’il devina venir de louveteaux. Elle était donc devenue Nourrice, un travail qui lui correspondait bien.
Eden s’écarta et sembla devenir pensive. Reaven ne bougea pas et continua de la fixer de son regard profond, affichant toujours un mince sourire. Une unique larme roula sur la fourrure de la louve pour aller s’écraser sur le sol, puis elle releva la tête, souriant toujours, et leurs deux regards se reconnectèrent.

« Comment se passe ta vie ici ? Raconte moi tout, comment tu es arrivé, par quel moyen tu t'en es sortis. Je veux tout savoir.. Tout savoir ce que j'ai loupé de ta vie.. »

C’était au Guérisseur de baisser la tête. Les souvenirs affluaient dans son esprit. Sa survie, son arrivée chez les Esobeks, son apprentissage, … Il resta quelques secondes perdu dans ses pensées, le regard vide, avant de relever la tête et de faire quelques pas. Il s’arrêta entre deux cadavres d’arbres, le regard visant l’horizon, et prit une grande inspiration :

« Ce jour-là, le jour du bombardement … Je m’étais éloigné du territoire de la meute. »
Il se retourna vers elle et la regarda quelques secondes avant de se retourner vers l’horizon.
« Je m’étais réveillé très tôt ce matin-là, et j’avais aperçu un corbeau à l’entrée de notre tanière. C’était un étrange corbeau comme je n’en avais jamais vu, à l’unique œil vert comme le feuillage des arbres. J’avais l’impression qu’il me regardait et me demandait de le suivre hors de la tanière. Je me suis donc levé, et je suis sorti.  L’oiseau noir s’est alors envolé, mais je l’ai suivi jusqu’aux frontières de notre territoire. » Il marqua une pause avant de continuer : « C’est alors que j’ai entendu l’explosion. » Il baissa la tête, perdu dans ses souvenirs : « Je me suis retourné, et j’ai vu la lumière aveuglante de la déflagration envahir le ciel et les oiseaux s’envoler aussi vite qu’ils le pouvaient. J’ai senti l’onde de choc me secouer et me faire perdre l’équilibre. » Une autre pause, plus longue que la précédente : « J’ai couru aussi vite que je pouvais jusqu’aux tanières, mais plus rien n’en restait, un gigantesque cratère avait pris leur place … Et j’ai dû me résoudre à partir. »

Il se retourna une nouvelle fois vers Eden, et finit son récit :
« Je suis alors arrivé chez les Esobeks quelques jours plus tard, faible et affamé. On s’est occupé de moi, et j’ai suivi mon apprentissage pour devenir Guérisseur.
Et toi, Eden, comment as-tu survécu ? »

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Dim 11 Mai - 15:45

Je l'écoutais attentivement alors qu'il était devant moi, là, comme si rien n'avait changé entre nous. Comme si tout était encore construit, comme si nous étions destinés à être ensemble. C'était une évidence pour moi mais pour lui ? Qu'est ce que je racontais voyons. J'étais perdue dans mes pensées alors qu'il me racontait son récit, dont honnêtement, j'en ai retenue que quelques bribes. La survit, la meute et son talent de guérisseur. Il me demanda ensuite ma vie, à moi. Qu'avait-elle été ? Que de souffrances et d'inutilité à mon existence. J'inspire et commence donc ce qui me semble être le plus lourd fardeau de ma vie.

« Pour ma part, je l'ai sentit. Dans mes os, sous mes pattes. Cette chaleur m'envahissait. Je ne voyais plus rien. Mes poumons me brulaient. Pendant de longs jours, j'ai crue mourrir... » Un silence s'installa, puis je repris. « Et puis j'ai rencontré une louve, une solitaire. Elle m'a élevée comme si j'étais son propre enfant et je la considère aujourd'hui encore comme ma mère. Quelques temps plus tard, j'ai dus la quitter pour trouver ma propre voix et c'est là que j'ai trouvée les Esobek. » Je souris, pensant également à nos retrouvailles.

Doucement, je me rapprochais de lui, encore une fois. Il était mon tout, mon passé, mon présent et mon avenir. A l'époque, je ne voyais pas ma vie sans lui, sans nos jeux et nos regards insouciants, sans notre jeu incessant lors de la période des amours. Nous n’arrêtions par d'être l'un collé à l'autre. J'aimerais tellement revenir en arrière pour revivre ces moments. Soupirant, je m'éloigne de nouveau, pensant que peut-être ce temps-là est résolue et que je dois me faire une raison.

Je regarde de nouveau le sol et m'allonge dans l'herbe presque fraiche de la matinée.

« Tu te souviens de ce que disaient nos parents, à l'époque? Qu'on ferait un magnifique couple, toi et moi. »


Je souriais toujours, m'allongeant sur le dos et observant le ciel. C'était une petite pique que je lui lançais et j'attendais avec impatience de voir sa réponse. Ne serait-ce qu'une expression sur son visage qui m'indiquerait qu'il n'avait pas oublié. Mes yeux se plongèrent dans les siens et je crus retourner en enfance pendant un instant.
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Sam 17 Mai - 14:04


C’était au tour d’Eden de raconter son histoire. Reaven l’écouta attentivement, et se demanda qui pouvait bien être cette solitaire qui l’avait recueillie. Elle avait l’air d’une grande bonté, et Eden semblait lui porter beaucoup d’affection. Il n’avait jamais pris le temps de connaître ses parents biologiques, trop occupé à être constamment aux côtés de la jeune louve sans prêt attention au monde qui l’entourait. Si cette catastrophe n’avait pas eu lieu, s’ils avaient continué de vivre ensemble, que seraient-ils devenus ?

Eden s’allongea dans l’herbe, le regard tourné vers le ciel, et Reaven leva la tête à son tour. Les branches nues des arbres morts s’étendaient vers le ciel gris, comme si elles cherchaient à le rejoindre, frissonnant au gré du vent. Reaven tenta de s’imaginer la forêt du temps où elle était encore vivante, et dans son esprit les branches se couvrirent de feuilles verdoyantes, celles des arbres qui entouraient son ancienne tanière.

« Tu te souviens de ce que disaient nos parents, à l'époque? Qu'on ferait un magnifique couple, toi et moi. »

Reaven ne quitta pas le ciel du regard. Il sentait la question cachée derrière cette phrase apparemment innocente, et elle le déconcertait. Jamais il n’avait pensé à cela ; jamais il n’avait songé fonder une famille, pourtant ce n’étaient pas les louves qui manquaient chez les Esobeks … Peut-être n’avait-il simplement pas trouvé la bonne personne.

« C’est ce qu’ils disaient, oui. »

Sa réponse fut volontairement évasive. Trop de choses avaient changé, et tout allait trop brusquement. Non, il avait besoin de temps, il ne savait pas quoi penser. Il n’avait pas oubliés leurs ébats d’antan, mais il s’agissait là de jeux de louveteaux innocents, pas d’une relation sérieuse, et Reaven ne savait pas s’il était prêt à se lancer dans une telle entreprise.
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Lun 9 Juin - 0:02

Le jeune loup, plus vraiment très jeune que tu étais, semblant hésitant face à ma réponse. Peut-être avais-je été trop entreprenante, ou peut-être les souvenirs douloureux de notre passé hantaient suffisamment les lieux pour que mes mots ne fassent ressurgir encore d'autres symptômes. C'était évident. Je n'étais qu'une sotte. Tout ce que je trouvais à répondre était un simple :

« Désolé.. Je n'aurais pas du. »


Je me sentais à présent honteuse et gênée de la situation. Je venais de retrouver celui qui avait été tout et je gâchais ne serait-ce que ce sentiment de bonheur en une seule phrase. J'avais un don pour mettre l'ambiance mal alaise, surtout avec les personnes qui m'était chères, et tu en faisais partie Reaven. Tu en fais toujours partie. Voilà que je n'ose plus te regarder et contemple avidement mes pattes avant comme s'il s'agissait d'un gibier près à bondir. Je me mords la lèvre et en grognerait presque tellement je venais de me faire mal.

La situation était étrange pour moi et devait surement l'être pour lui aussi. Tout deux, nous étions comme deux êtres perdus dans ce monde qui n'était peut-être pas le notre. C'était une chance qu'on se soit revue et encore une chance d'être dans la même meute. Je n'osais pas imaginer que nous soyons de deux meutes différentes ou pire, adverses. Soupirant un instant, je pris mon courage pour fixer de nouveau les prunelles émeraudes de mon interlocuteur.

« Tu as bien changé, Reaven.. »


Voilà que je lui faisais à présent les yeux doux et un sourire se glissait sur mon visage. Loin de moi l'idée de le séduire, mais à l'époque, cela aurait été différent. Est-il toujours aussi sensible à mon charme ou bien est-il devenu le rocher froid et sage que je connais de vue ? C'était une question qui me pendait aux lèvres et encore plus que ça, au coeur.
Reaven
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Ven 27 Juin - 10:36


« Désolée… Je n’aurais pas dû. »

Non, elle n’aurait pas dû. Mais ce qui était fait est fait et elle n’a aucun besoin de s’excuser. Reaven ne rajouta pas un mot cependant, préférant ne pas continuer sur ce chemin.

Le malaise qui s’était installé dans l’atmosphère était presque palpable. Il semblait que même le vent avait décidé d’arrêter de souffler, gêné lui aussi. Le regard de Reaven se perdait dans les jeunes pousses qui les entouraient, ce n’était pas à lui de briser le silence. Le temps qui passait alors sembla durer une éternité, jusqu’à ce que les yeux d’Eden croisent de nouveau l’émeraude des siens alors qu’elle brisait le silence :

« Tu as bien changé, Reaven… »

Le malaise environnant n’en était pas effacé pour autant. Au lieu de cela, il s’était concentré dans deux yeux d’or et un sourire charmeur. Reaven détourna le regard, et le vent se remit à souffler en une douce brise.

« Tout a changé. »

Il soupira, chose qu’on le voyait bien rarement faire. Il devait sortir Eden de sa désillusion, lui faire signifier ce qu’il pensait, mais comment ? Lui qui était d’habitude si doué avec les mots se trouvait désemparé.

Reaven inspira une longue bouffée d’air frais et la garda un temps à l’intérieur de ses poumons avant de la relâcher. Il se sentit alors plus serein, mais toujours pas prêt à exprimer son ressenti. Mais qu’importe, c’est une chose pour laquelle on n’est jamais prêt, alors autant le faire maintenant. Se débarrasser de ce poids le plus vite possible.
Il se retourna vers Eden et se rapprocha d’elle, reconnectant leurs deux regards. Il prit le temps de chercher ses mots avant de se lancer dans le lac glacé des révélations :

« Ecoute Eden, plus rien n’est ce qu’il était. Ce qui fut la demeure de notre amitié a maintenant disparu, et une partie de nous avec elle. » Il fit une courte pause avant de continuer « Tu me demandes quelque chose que je ne peux t’offrir. Quelque chose que j’ai perdu et que je ne suis pas sûr de retrouver. »

Il était maintenant trempé jusqu’aux os, il n’y avait plus de retour en arrière possible.
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Sam 23 Aoû - 13:50

[Eden étant dans les inactifs, souhaitez-vous conserver ce Rp jusqu'à son retour ?]
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