Wild | Chasse continue

Dim 25 Oct - 18:13

Wild

Chasse continue

L'aube grise se lève, la brume recouvre les terres de La Chapelle en Ruines. Dans les ombres, on aperçoit ça et là le pelage d'un Navnik insomniaque ou sentinelle. Je lève mon museau vers le ciel nuageux et prend une profonde inspiration. Les oiseaux ne chantent pas ce matin, et le silence pesant donne au paysage une atmosphère morose. Ajoutez cela à l'habituelle anxiété qui me tord les entrailles; anxiété de la guerre et du conflit, des temps changeants - et la journée paraît nettement mal partie. Je soupire. D'un pas assuré, je m'enfonce dans les bosquets. La battue de mes pattes est la seule chose qui brise le silence. Les arbres eux-mêmes semblent retenir leur souffle. Et je me sens étrangement seule, entourée de ces grands géants silencieux, sans aucune compagnie lupine. Depuis quand n'ai-je côtoyé un de mes semblables ? À part Ébène, ma propre Meute me reste inconnue. Force est de dire que je n'ai pas fait beaucoup d'effort pour m'intégrer. La plupart de ceux que je croise me voit comme la pauvre fille qui a perdu sa traîtresse de mère et son héros de père. La Princesse déchue, faiblarde et transparente. Ils ne voient en moi que le fantôme du défunt Isha ou la ressemblance avec Atom, cette louve désormais détestée de tous. Du haut de ma première année tout juste achevée, je me rends compte à quel point le Destin se joue de nous avec un humour cruel. Je rabats les oreilles et me conditionne. Allons chasser, Dalioka.

FORCE 20 AGILITÉ 22 ENDURANCE 18

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Dim 25 Oct - 18:14

Dim 25 Oct - 18:14

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'Dé de chasse' : 5

Dim 25 Oct - 18:21

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Chasse continue

Calcul:

Je sens rapidement l'odeur d'un cervidé flotter dans l'air. Je sens une piste ténue mais présente, qui flotte auprès du sol à quelques mètres de moi. Je me penche, renifle prudemment la fragrance alléchante. Mes yeux trouvent une trace reconnaissable dans la boue. J'attends un instant, toujours accroupie. Puis je me mets en marche en suivant minutieusement la piste. Elle est ancienne d'une journée au moins, il me faut presser l'allure si je veux avoir la chance de rattraper ce qui semble être un mâle adulte. Je prends le galop, cadencé et régulier. Je dépasse les arbres qui deviennent flou autour de moi. Mon corps marron boueux, que j'ai pris le soin de salir pour améliorer mes chances de dissimulation, fend l'air brumeux avec agilité. Les arbres m'empêchent d'adopter une trajectoire rectiligne, je suis forcée de louvoyer entre les troncs, ce qui fatigue plus mes muscles. Je cours ainsi un peu plus de une heure, à travers les buissons grimpants et les grands pins. Je ne quitte pas d'une griffe la piste devant moi, quitte à décrire les détours que le cerf a lui-même décrit. Pendant ma traversée des bosquets, je m'écorchai plusieurs fois les coussinets, laissant derrière moi quelques traces sanglantes. Mais pensez-vous, ce n'est pas cela qui m'arrêterai. Après cette longue heure de course que mon corps a bien senti, j'arrive à la lisière des bois et prend un petit trot, observatrice. J'aperçois l'écorce arrachée d'un arbre, et les branches brisées des arbustes les plus proches de la lisière; cela me confirme le passage d'une imposante bête à corne. Mon petit cerf rien qu'à moi. J'en salive déjà. Reprenant le galop, je m'enfonce dans la grande entendue d'herbes hautes. Je saute plus que je cours avec ces longues tiges encombrantes, et j'écume bientôt tant la traversée est éprouvante. J'espère que ce cerf en vaut la peine. Je m'arrête un instant, haletante. Et soudain, une ombre imposante me survole et je reçois un coup à la tempe. Abrutie par le choc, je mets un moment à réaliser que c'est mon cerf qui vient de m'enjamber avec rapidité. Il était plus proche que je ne le pensais. Et il croit me filer sous le museau ! Je me retourne, grogne et me mets à sa poursuite rageusement. Je me fraie un passage dans les herbes jaunes, puis finalement sortie, j'aperçois le pelage brun du cervidé. Je redouble d'effort et tente de le rattraper. Je pousse aussi fort que je peux sur mes pattes ensanglantées et gagne un peu du terrain. Nous sommes sur une étendue plane, pleine de ronces et de plantes grillées. Manque de chance pour moi, l'animal semble en pleine santé malgré son certain âge, voire dangereux. Je regarde fébrilement ses hauts bois recourbés, et pense à leur effet ravageur s'ils venaient à se planter dans la peau fine de mon ventre. Il va me falloir l'épuiser. Puis, à ma grande surprise, j'aperçois qu'il boîte. Il est sûrement plus vieux que je ne le pensais. Un vieux mâle sûrement chassé du troupeau par un plus jeune. Commençons le travail, dans ce cas.

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Dim 25 Oct - 18:23

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Chasse continue

Jour 1:

J'ai passé l'entière journée à suivre le cerf. Il a bien vu que je n'attaquais pas, il me regarde de son grand œil méfiant et se met parfois à courir dans l'espoir de me distancer. Mais je lui colle aux sabots, inlassablement, et une fois que je l'ai rattrapé, je prends un petit trot pour rester à peu près à sa hauteur. Je privilégie les buttes pour pouvoir surplomber ma proie pendant notre traversée du territoire. Je suis à une vingtaine de mètres de lui, assez loin pour éviter qu'il accélère trop et assez près pour garder un œil sur lui en tout temps. L'allure reste très soutenue; le cerf se sent traqué et je ne peux pas lui en vouloir. Je découvre de nombreux paysages inconnus.

Jour 2:

Je n'ai pas dormi de la nuit. Je continue de traquer la bête, je l'empêche de se reposer ou de s'abreuver. C'est un cerf entraîné, mais sa patte boiteuse l'handicape. J'aperçois les premiers signes de fatigue chez ma victime. Dès qu'il tente un arrêt et tente de manger une branche, je me rapproche vivement et tente une morsure. La proie se remet aussitôt en marche. Nous décrivons de larges cercles de quelques kilomètres de diamètre. J'ai bien l'impression que le cerf se perd dans sa trajectoire, tant il veut m'échapper. Mais je reste tout près, guettant inexorablement le moindre moment de faiblesse. Je dois conserver un trot continuel pour cela. Nous verrons bien qui lâchera le premier.

Jour 3:

Deuxième nuit blanche. Mon corps en prend un coup aussi, la fatigue se fait ressentir. J'ai bien failli perdre mon cerf en m'abreuvant un peu trop longtemps. Je n'ai pas mangé l'ombre d'un lièvre depuis trois jours maintenant. Mon ventre est affreusement creusé par la faim dévorante. Je sais que je n'aurais bientôt plus la force d'achever la bête. Mais je ne perds pas espoir. Le cerf s'affaiblit d'heure en heure. La marche forcée (enfin, la course pour moi) a aggravé l'état de sa patte boiteuse, il ne la pose presque plus. Il jette des regards affolés autour de lui, la pupille folle et exténuée. Son pelage est terne, il n'a pas bu depuis trois jours. Il trébuche, son rythme s'est considérablement ralenti. Il n'a même plus l'espoir de me distancer, juste de sauver sa vie un peu plus longtemps. Je peux me rapprocher sans qu'il puisse faire grand chose, mais je ne l'attaque pas encore. Je le nargue sournoisement, à rôder à quelques mètres seulement, sans même tenter une attaque. L'heure approche.

Jour 4:

J'ai pu l'attaquer à l'aube. Toute la nuit je l'ai harcelé, je lui ai même entamé un bout d'épaule à un moment. Il saignait, beuglant mais impuissant. Animal brave, il a tenté de continuer malgré sa patte rendue inutilisable. Moi aussi je saigne, mais des pattes. J'ai marché bien plus longtemps que d'habitude, et j'ai imposé à mon corps un rythme infernal. Mes muscles me font mal, mais la joie d'arriver au terme de ma traque surpasse tout le reste. Je n'aurai pas pu continuer un jour de plus. Voilà donc le cerf, qui ne verra plus le soleil. Il titube à moitié, blessé et désespéré. Je le suis aisément, j'attends le moment parfait. Quand enfin il semble s'arrêter, un regain d'énergie lui fait agiter ses bois vers moi, l'ombre d'une menace qui était bien présente il y a quelques jours. Je montre les crocs. Et, sans attendre, j'attaque son ventre, je déchire la chair, le cerf crie. Je me retire, attaque une patte avant. La proie fait une tentative de fuite, mais elle ne peut plus. Il était déjà à moitié mort au début de la traque. Et, enfin, je plonge et attrape son cou. Juste en dessous de sa joue, je trouve sa veine palpitante et plante les crocs profondément. L'hémoglobine gicle puissamment, éclabousse mon pelage sale de boue et de terre. Je suis à moitié soulevée du sol par le cerf qui soulève son cou, mais bientôt il s'écroule. Je reçois un coup de corne qui meurtri ma chair sans l'entamer. Je serre un peu plus les chairs entre mes mâchoires et plante mes quatre pattes dans le pelage de mon cervidé. Il tombe à terre, soulevant la poussière. Quand il rend l'âme, je ressens une joie intense que jamais je n'avais ressentie. Une puissante satisfaction personnelle, ajoutée à l'orgueil d'avoir tué un si gros animal. J'entamai une partie de la bête aussitôt, et je ne répartis que le lendemain, reposée et rassasiée.

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Lun 26 Oct - 11:49

:joker:

Lun 26 Oct - 11:49

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'Dé de chasse' : 10

Lun 26 Oct - 12:11

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Chasse continue

CHASSE 2

Après la chasse au cerf, je m'accordai plusieurs jours de repos. J'avais privilégié la traque au détriment de mon pauvre corps, et je l'avais bien compris. Mais s'il fallait que je recommence, c'était sans aucune hésitation. Sortant des Ruines, le pelage de nouveau blanc, je scrute le paysage morne et gris d'un oeil vif. Il semblerait que je fusse faite pour la chasse; tous mes muscles tremblaient d'une excitation nouvelle. Et bien peu de fois, j'avais raté ma proie. De quoi m'encourager, n'est-ce pas ?
Je me mets en route, décidant de rester dans les parages des ruines, cette fois. Assez loin de notre camp, cependant, car les animaux y ont certainement senti la présence des loups. Je prends le trot, détendue et alerte, les oreilles dressées. On eu dit que je ne vivais que pour la chasse, désormais. Peut-être était-ce la vérité. J'atterris non loin d'une large clairière, d'où je sens instantanément venir l'odeur d'une troupe de faisans. J'en ai déjà chassé un une fois, mais il était isolé alors. Ces animaux sont rares, car fortement recherchés par les humains chasseurs. Alors tomber sur une bande entière, pensez-vous.. En voilà une chance ! Mon énième jour de chance. Je m'accroupis lentement, et rampe vers les abords de la carrière. Le vent est face à moi. Cachée par les broussailles, je peux regarder à ma guise les beaux oiseaux picorant la terre retournée par les pluies. J'attends quelques minutes, respirant à peine, et je sens la chasseresse en moi s'impatienter. Patience, patience. Enfin, en une fraction de seconde je bondis, toutes griffes dehors. J'atterris au milieu de la bande qui s'affole. Les faisans hurlent, fouettent le vent de leur ailes et me fuient presque aussitôt. Laissant échapper un éclat de rire, j'en choisis un parmi la petite foule et me mets à sa poursuite. L'animal décris des cercles incohérents, je me retourne sur moi-même sans arrêt. Je bondis plusieurs fois pour l'empêcher de voleter, et je parviens à arracher une poignée de plumes colorées. La proie se met à courir - enfin, à se dandiner, et je cours à sa suite. Mes muscles s'échauffent, mon corps se tend. Finalement, je m'élance brutalement et, retombant sur l'oiseau, je l'achève d'une torsion violente du cou. Le museau ensanglanté, je reviens lentement sur mes pas, dans l'espoir d'en attraper un autre.

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Lun 26 Oct - 12:12

Lun 26 Oct - 12:12

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'Dé de chasse' : 2

Lun 26 Oct - 12:20

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Chasse continue

CHASSE 3
Je reviens prudemment sur mes pas, et, au pied d'une arbre, j'enterre mon premier faisan. La clairière est désormais vide, parsemée ça et là des traces de mes griffes et de plumes. Je m'accroupis sur moi-même, les oreilles rabattues et je renifle profondément. Les odeurs sont confuses et éparses. Je me relève lentement et prends la direction de la piste la plus forte. Un battement d'aile me parvient, je tourne vivement la tête. Sans hésiter, je prends le galop et je m'élance dans les broussailles. J'aperçois l'oiseau à plusieurs dizaines de mètres, c'est déjà bien loin. Je fonce, museau retroussé les pattes tendues, vers ce que j'espère être ma seconde prise. Je cours, je cours, mais l'oiseau ne semble pas se rapprocher. Il a déjà pris de l'avance. Rageant, je continue ma course effrénée, les crocs serrés. Je vois sa queue emplumée et je tente un saut, mais je la rate. Quelques secondes plus tard, la piste a disparu. Je ralentis brusquement, lance des regards autour de moi. C'est si frustrant ! Je me retourne et revient sur mes pas. Tant pis, j'en ai déjà un qui m'attend sagement au pied d'un arbre. Ca fera l'affaire.

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Mar 27 Oct - 12:34

:313107741:

Mar 27 Oct - 12:34

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'Dé de chasse' : 9

Mar 27 Oct - 12:54

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Chasse continue

CHASSE 4

Le jour suivant, je revins la faim au ventre. Les réserves de la Meute s'étaient amenuisées, et, dans l'optique de laisser plus de viande aux vrais guerriers, j'avais quitté les Ruines pour chasser et gagner mon pain par moi-même. Ainsi, alors que je marchais non loin de la chapelle, j'entendis des couinements affreux, invoquant en moi le souvenir d'une bête munie de deux grandes cornes défensives. Des bêtes potentiellement dangereuses. Je restai sur place, aux aguets, les yeux cherchant dans les buissons la dite bête. Et soudain, le sanglier chargea. Je ne vis pas le coup venir, et par une chance fortuite, je parvins à ma déplacer sur la droite et d'éviter l'horrible morsure de ces défenses blanches. L'animal est gros, brun et ronflant de colère. Je le scrute dans les yeux, autant déterminée que lui à l'intimider. A nouveau, le sanglier chargea et, n'ayant d'autre solution, je cours comme si ma vie en dépendait. Ce qui, en soit, était plus ou moins le cas. Je cours, le corps ramassé et tendu, les oreilles aplaties et je lance des regards derrière moi. La bête me suis à la trace, émettant ses grognements furieux. Mon souffle est rapide et saccadé, je sais que le rythme de cette course poursuite est bien trop soutenu. Un dernier regard derrière moi, puis je décide de bifurquer entre des arbres, brisant ma trajectoire. Je disparais derrière quelques buissons, et, par je ne sais quel miracle, je parviens à sauter sur la plus basse branche d'un imposant chêne. Rétablissant mon équilibre précaire, la queue à demi-relevée, je scrute en bas le sanglier qui me regarde de ses petits yeux perfides. Plein de rage, il vient cogner ses défenses contre le tronc, arrachant des bouts d'écorce, et je vacille. Je grogne, montre les crocs. Saleté ! Je ne vais pas me laisser coincer comme une vulgaire proie. La bête ne peut pas m'atteindre, elle est condamnée à rester à terre, frustrée. Je suis encore toute haletante de la poursuite. Le sanglier fait les milles pas en bas, tournant en rond, et je ne fais que l'observer avec un sourire narquois. Nous restons ainsi plusieurs minutes, voire plusieurs heures, dans l'attente que l'un cède le premier. Et ma chance vint, finalement. Un craquement sonore retentit au loin, mobilisant un instant l'attention du sanglier qui fixa ses yeux noirs sur l'horizon, immobile. Je n'hésite pas un instant et, poussant sur mes pattes arrières, je me propulse de la branche et percute le sanglier sur le dos. Je plante mes griffes sur son échine, laboure furieusement l'épais poil et la chair qui se trouve en dessous. La proie, surprise, se retourne et décris des ronds sur elle-même. Je tiens bon, agrippée comme je peux, et je plante mes crocs dans son flanc. Le sanglier se laisse tomber sur le sol, le cou tordu pour essayer de m'atteindre. Il pousse des cris de détresse, maintenant. Nous roulons ensemble sur le sol. Je me sens un instant assommée par le poids du cochon sauvage, mais rien ne saurait me faire lâcher prise. J'assène violemment une morsure derrière l'oreille, et le sang coule à flot. La bête redouble de hurlements et perce ma peau d'une de ses défenses. Je grogne, me remets sur lui de façon à éviter ces armes mortelles et, dans une ultime attaque, les quatre pattes campées et plantées sur le dos renversé du sanglier, je plonge ma tête dans son cou et, tandis que nous roulons à moitié, assène la morsure fatale. Un seul coup, et je déchire la fine peau et coupe net la carotide. Une puissante giclée de sang vient salir mon pelage déjà rougi des précédentes chasses. La grosse tête du sanglier tombe, inerte, et la lueur mauvaise dans ses yeux s'éteint lentement. La poussière vole autour de nos deux corps, tant la lutte a été brutale. Me relevant et m'ébrouant, j'esquisse un sourire contemplateur. Nulle ne résiste à la chasseresse blanche.

FORCE 20 AGILITÉ 22 ENDURANCE 18

Mar 27 Oct - 18:22

Mar 27 Oct - 18:22

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'Dé de chasse' : 12

Jeu 29 Oct - 18:40

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Chasse continue

CHASSE 5

Quelques heures plus tard je revins sur mes pas, scrutant les arbres et la terre mouillée. Le museau bas, je renifle avec une attention redoublée les traces de pas d'un animal qui m'était alors inconnu; celles d'un chat sauvage. L'odeur, puissante et musquéee - sauvage- m'attire comme si un lien invisible se tendait pour me pousser vers l'avant. J'ouvre la gueule, fais pivoter lentement ma tête sur moi-même, les épaules rentrées et le regard vague. Les idées noires qui se bousculent au fond de moi sont complètement balayées par l'instinct du Chasseur, et par la présence lumineuse de la Dame Lune. Je lui lance un coup d'oeil, invoquant ses bonnes grâces. Et je pars d'un coup, ignorant les courbatures de mes muscles forcés à la chasse continuelle. Du sang séché recouvre la quasi intégralité de mon pelage autrefois aussi blanc que la poudreuse des jours froids. Tandis que je cours, dans une cadence qui m'est devenue presque aussi familière que la solitude, je ne pense à rien, je regarde le paysage arboré qui défile devant moi. Le sang bat à mes temps, mes pattes s'échauffent et font se mouvoir ce pelage sale qui est le mien. Sur la trace du chat, je reste aussi concentrée que ma petite expérience me l'a appris, et je cherche à décrire un cercle autour de ma proie qui se raproche de plus en plus. Enfin, c'est moi qui me rapproche de plus en plus. Aussi sauvage et déterminée à vaincre que ce félin. Mes crocs dévoilés claquent au rythme de ma battue. Enfin, j'aperçois le pelage brun tigré et l'énorme queue de ma proie. Si ses griffes sont aussi grandes que le peut l'être sa queue... Sans hésitation, je fait une pointe d'accélération et le chat se retourne, feulant et crachant. Il me regarde de ses yeux jaunâtres plissés, emplis de méfiance et de méchanceté. Sans m'arrêter, je fonce, grognant, et je bondis. Ratant le chat de peu, je me remets en traque, derrière le chat qui court comme une fusée. Il me faut l'attraper maintenant, ou sa vitesse finira par dépasser la mienne. M'éloignant de la trajectoire suivie par le chat, je passe à la droite d'un arbre et, sautant, j'appuie mes pattes arrières contre le tronc, pousse par la force du rebond, et, entreprenant un vol plané, j'atteris directement sur le chat sauvage. Je plante mes crocs, mais l'agile félin se retourne, crache et feule dans un horrible boucan, et plante ses griffes acérées dans les plis de mon pelage. Ces petites griffes éfilées pénètrent ma peau comme dans de la viande tendre. Enervée, j'attire le chat à moi, sur le sol, et d'un coup de croc lui déchire l'abdomen. En quelques secondes, le chat se vide de son sang et, après un horrible gargouillis, meurt entre mes pattes.

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Ven 30 Oct - 13:27

Ven 30 Oct - 13:27

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'Dé de chasse' : 6

Sam 31 Oct - 23:28

Wild

Chasse continue

CHASSE 6

Calcul:

Le jour suivant, le corps encore endolori des suites du combat avec le sanglier et le chat, je me présente à nouveau sous le clair de lune, aux abords des Ruines. Le vent vient filtrer dans mon pelage, le secouvant doucement et me procurant une sensation de plénitude. On entend au loin le coassement des grenouilles et les grillons chantant, et ça faisait bien longtemps que ces sons ne m'avaient autant imprégné. Je respire un grand coup, puis pars en direction d'un ruisseau à quelques kilomètres de là, que j'avais repéré il y a quelques jours. J'y ai observé, silencieuse et attentive, la chasse d'un ours brun, et cela m'a donné des idées. Aujourd'hui, je vais pêcher le poisson.

Après une petite course d'une demi-heure sous la clarté lunaire, j'aperçois les abords du ruisseau, et je me dit que j'ai sous estimé sa taille. C'est plutôt une petite rivière. Je m'approche sans réel soucis de discrétion, scrute les alentours - après tout, l'ours pourrait faire chasser gardée, mais tout semble calme. Quelques lucioles volètent autour de moi, et je les admire quelques instants d'yeux brillants. Puis je fixe l'eau noire, les prunelles alumées d'une flamme, comme si ces dernières avaient été empruntées aux lucioles. Je me penche légèrement, scrute avidement le liquide bienfaiteur. Je vois quelques remous, mais je ne me précipite pas, j'attends le moment propice. La patte droite légèrement relevée, prête à agir. Calme, je retiens presque ma respiration. Mon premier essai se solde par un échec; je plonge ma patte, effleure la nageoire dorsale d'une des bêtes mais ne parvient pas à l'aggriper. Rageuse, je change de côté et m'éloigne du lieu initilae; les poissons s'ont avertis. La seconde fois, j'assène un vive coup de griffe et, la patte inclinée je sors brutalement un poisson de l'eau. La bête s'échoue sur la rive, frétillante et je l'achève. Je répète ainsi mon coup une seconde fois, les yeux vifs et la patte agile, le coeur en joie. J'aperçois alors un poisson plus gros que les autres, il est gris et gras, il nage pareussesement à l'écart des autres. Il semble avoir de grandes moustaches, chose curieuse pour un poisson. Je plonge sans ménagement dans l'eau, et je goute pour la première fois à la sensation de nager, que je trouve agréable mais très éprouvante. Coup de patte, coup de griffe, et j'avance tel un prédateur. L'agitation est forte, mais je force, bondis presque et plante mes griffes dans le poisson. Plongeant le museau dans l'eau, j'attrape le dos visqueux de mes crocs et, rejoignant la rive, je laisse ma proie mourir à l'air libre. Je ressors, trempée et le pelage alourdi et, me secouant, je me retrouve avec un pelage qui a doubl de volume.

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