Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
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Messages :
1252
Points :
0
Âge Personnage :
2 ans
Rang :
Rang
Niveau Rang :
Niveau
Maladie :
Blessure :
Détails blessures :
Pas de Blessure
Détails maladie :
Pas de Symptôme
Bonus Force :
+0
Bonus Agilité :
+0
Bonus Endurance :
+0
Bonus score de chasse :
Score de chasse : +0
Nombre de lancers quotidien :
Nombre de Chasse : +0
Bonus Santé :
Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres :
Bonus/Malus Autres (autres dés)
Compétence d'élite :
Jeu 22 Oct - 12:49
shadow of the day feat. Feu
« You can be the butcher or the cattle ; make your choice. »
F. 30 | A. 30 | E. 30
La nuit tombait lentement, derrière les nuages noirs qui s’amoncelaient à l’horizon pour masquer la lune qui pointait le bout de son nez. La nuit tombait lentement, laissant les proies terrifiées échapper aux prédateurs nocturnes qui sortaient alors, la faim tiraillant leurs entrailles, la truffe humide et frémissante, l’œil brillant et l’oreille aux aguets. La nuit tombait lentement, et le jeune Dragon se tenait superbement campé sur une tombe, les yeux pétillants à la recherche du moindre mouvement qui aurait pu signifier une présence de nourriture. L’envie de chasser l’avait pris comme par surprise, et il était sorti de sa paresse légendaire pour galoper dans la froideur et la pénombre, à la recherche d’une vie à prendre. Beaucoup trop poétique pour le jeune loup, tout ça. Bon, quand est-ce que quelque chose s’amène pour casser la croûte ? Tout de même, même si ce lieu est tout sauf accueillant et qu’il ferait froid dans le dos à plus d’un lapin, il regorge de nourriture ! Sous terre, les cadavres en décomposition alimentent le sol et la terre riche doit attirer plus d’une proie digne d’un Dragon tel que lui ! Ce serait vraiment trop dommage de devoir se mettre à creuser pour ronger des ossements pourris… et humains qui plus est ! Qui sait quel goût peut bien avoir la chair humaine ? Pandémonium s’interroge sur la question. Il faudra qu’il y goûte au moins une fois dans sa vie, juste pour voir. Encore quelque chose à faire avant de mourir, décidément on ne lui laisse aucun répit… Il se laisse glisser de son perchoir avec souplesse, atterrissant sur l’herbe rase dans un silence parfait. Là-bas, quelque chose a bougé ! Immédiatement, ses épaules s’affaissent, son ventre rase le sol, et il est à l’affût. Plus le temps de penser à des bricoles : il y a quelque chose là-bas qui est comestible. Il ne voit pas exactement de quoi il s’agit, mais ce n’est pas très discret : ça remue derrière la tombe là-bas. De toute façon, c’est vivant, ça se bouffe, et ça n’a pas l’air bien gros alors… tentons la chasse à l’aveuglette ! Arrivé juste derrière la stèle, Pandémonium se ramasse sur lui-même, et se propulse soudain en avant, bondissant tous crocs dehors par-dessus la roche taillée. Plutôt un joli saut d’ailleurs, puisqu’il atterrit exactement sur sa cible, l’entraînant dans un roulé-boulé magistral, plantant ses crocs dans la chair tendre. Mais ce goût lui est étrangement familier… Pas comestible, ça. Il relâche sa « proie » et l’envoie valser à quelques mètres. Et voilà, lui qui se faisait une joie de faire un bon repas, le voici confronté à une proie qui n’en est pas une : une louvarde se tient devant lui. Quoi que peut-être que le cannibalisme a du bon ?
And the shadow of the day Will embrace the world in grey And the sun will set for you
Cela faisait plusieurs jours, peut être même trop pour mon âme, que j'errer en ces terres. Terres arides, terres hostiles, avides de mort et de désespoir. J'avais pensé trouver ma place parmi ces loups, parmi mes semblables, et pourtant, plus les jours avançaient et plus mon cœur se noyait dans la solitude empoisonnée de mes pêchés. Avais-je eu un jour une vraie famille? Quelqu'un qui m'aime assez fort pour se sentir brisé par notre séparation? Avais-je eu une mère, un père, qui avaient pleuré le jour où les humains mon arraché à leur patte? Ou bien c'étaient-ils débarrassé de moi pour mieux fuir au loin? Souvent, je me posai la question sur mes origines, le pourquoi j'en étais là aujourd'hui, errant parmi les arbres dont les feuilles mourraient pas le froid qui réapparaissait. J'avais besoin de savoir! Besoin de comprendre qui j'étais pour mieux avancer. Car malgré ma bonne humeur face à tous, plus les heures avancent, plus mon cœur se meurt dans le doute, et l'ivresse de solitude. J'ai rencontré des loups, tous aussi curieux les uns que les autres, mais aucun ne me comprenaient. Je n'étais qu'une chose différente d'eux, chose élevée par des humains, et qui n'avait pas sa place parmi les siens mais au bout d'une chaîne, à obéir comme un chien. Je sais qu'il ne me disait pas ça méchamment, mais par peur et crainte des humains. Je n'étais pas comme eux. Je n'avais pas peur, car j'avais grandis entouré de bonheur, alors pourquoi? Pourquoi devenir médisante alors qu'aucune raisons pour les mépriser me venait à l'esprit. Certes, j'avais été au début de toutes choses, capturé. Mais Charlie m'avait appris l'amour, la patience, et la douceur et jamais je n'aurai de cesse de la remercier en mon être pour ce qu'elle a fait de moi. Je suis peut être empotée, et je ne sais pas chassé, ou bien tout simplement me comporter comme un loup sauvage, mais je sais voir le bon en chacun, et j'aime ça, découvrir, m'épanouir, apprendre.
C'est d'ailleurs pour ça que je me trouvais là. J'ai croisé en ces terres, une louve bien singulière. Caractérielle et irrésistiblement belle, elle m'avait appris qu'en chacun de nous pouvait vivre un être mauvais, qui, si on lui proposait, rejetterait toute forme d'amitié, d'amour, ou de paix. Ainsi elle m'avait chassé et méprisé, et pourtant, je n'arrivais toujours pas à détester son souvenir, je me trouvais même ici pour la revoir, en savoir plus, en comprendre plus... Mais, errant parmi les tombes lugubres et la mort, je ne trouva rien qui correspondait à ma recherche. Aucune louve sombre n'était en ces lieux. Alors, je décida de faire demi tour, et de rentrer, tout simplement.
Tout simplement? Quelle bêtise ais-je bien pu dire... Je marche entre les tombes, et soudain, apparaissant en bondissant au dessus de moi, quelque chose me percute de pleins fouet! Je tombe avec force sur le sol, mais la rapidité de son attaque nous fait rouler au loin dans un bruit de craquement d'os et de feuilles mortes. Mais à peine la terre a cessé de tourner, que je sens un violent coup de crocs puissants me mordre l'encolure. Je couine de douleur, avant d'avoir le temps de voir qui est mon malfaiteur. Mais la douleur cesse rapidement, et le poids de la bête qui m'écrasait se défait. Je retrouve enfin la capacité de me mouvoir, et de me relever. Avec lenteur, je reprend appuis sur mes postérieurs, et avec précaution sans trop tirer sur ma peau, je redresse mes antérieurs. Je découvre alors, l'odeur de mon propre sang. Il coule le long de mon échine, poisseux et épais. J'essaye de le lécher mais le mouvement me fait mal. Pourquoi m'a t-on attaqué? Ou plutôt qui? Je cherche autour de moi et je le vois. Un jeune loup, surement bien plus que moi, se tient face à moi. Dans son regard je ne vois aucun remord, aucun regret quand à son geste. Pourquoi donc un louveteau me veut-il du mal? Je suis confuse, et intimidé par tant de méchanceté chez un petit être.