e devais avoué, que je n'étais clairement pas capable de rester en place. Passionnée par l'environnement nouveau qui m'entourait, je voulais découvrir d'avantage de lieux, d'avantage de paysages, et l'endroit dans lequel je me trouvais était fascinant, attrayant. Les arbres ne tenaient plus debout! De gigantesques trous béants avait percé le sol ici & là. Cratère où la vie n'avait pas reprit son cours. Les fleurs et l'herbe verte était plus rare en leur sein. Des chemins étaient aussi tracés sur le sol, c'est d'ailleurs eux que j'avais suivis jusqu'ici. Ils avaient une odeur légèrement familière. Mélange d'humains et de fer, ainsi que de rouille.

Le paysage qu'offrait tout ces arbres couchés, était parfait. Zone de jeu idéale pour une jeune louve comme moi. Je grimpa sur l'un d'eux quand une nouvelle odeur chatouilla ma truffe. Puissante et marquante. Elle me faisait pensé à la première impression que j'avais eu en reniflant celle des Navniks, tout récemment rejoins. Etais-je sur le territoire d'une autre meute? Je devais me méfier si c'était le cas, enfin... C'est ce que m'aurait répété Ebène. Mais l'envie de m'amuser prit le dessus, et je me mis à sauter de troncs en troncs.
Des rires enfantins s'échappaient de ma gorge. Gloussements ridicules qui m'étaient propre.

Dans tout cet amusement, j'en oublis de faire attention à mon environnement, et arriva sur l'épave d'un arbre dangereusement trop haut. Quand je remarqua la hauteur, je ne pu me retenir de me coucher sur mes pattes, griffes accrochées solidement au bois. Il n'y avait plus rien en face que le vide, et rien d'autre derrière qu'une pente qui me paraissait bien trop accentuée. La peur emplie ma cage thoracique. Intérieurement je me maudis d'être si fragile au point d'être effrayée du vide. Je fermai les yeux un instant, priant pour que ceci ne soit qu'un mauvais rêve et que je réveille au coin du feu, près de Charlie. Mais je me rendais bien compte qu'au final, mes espoirs étaient vains. J'étais bloqué dans ces hauteurs, alors la peur de faire marche arrière. J'avais envie de crier de pleurer, d'appeler Ebène pour qu'il vienne m'aider, mais je me trouvais loin, bien trop loin, et je ne devais en aucun cas prendre le risque de me faire repérer par un autre prédateur.
Ainsi je resta bloquer, couinant comme un bébé, et priant pour quelqu'un qui vienne m'aider.


3/10/7

Un jour comme il y en avait tant d'autres, et pourtant.

Comme à son habitude, le grand loup brun s'était rendu sur sa terre de chasse de prédilection. Il avait un peu fouillé la forêt charbonneuse, avait vu fuir quelques petits mulots et rats. Mais aujourd'hui n'était pas un jour très fructueux. Les bêtes se cachaient; ce monde ne sentait que trop la mort. La guerre arrivait à grands pas. Dans quelques jours, Empress,  ses généraux et ses troupes encercleraient le territoire Navnik pour anéantir cette meute ou au moins la disperser en tuant leurs Alphas. Empress  n'avait peut être pas pour but de tuer Sageeth  ou Helya. Mais la chose était entendu et allait d'elle même.  La grande Alpha des Sekmet,  qui à elle seule avait vu bien plus de choses que nous tous, ne pouvait se permettre d'être bafouée, humiliée, trahie. La louve blanche avait fait le bon choix en s'alliant avec les Esobeks. Athos n'avait pas d'affinités particulières avec eux. Certes il connaissait certaines de ses louves, mais il n'aimait pas cette meute plus que nécessaire.  Il la tolérant parce qu'elle était honnête et volontaire. Et ceux qui le niait étaient de mauvaise foi. Ou tout simplement stupides.


Pour le jeune Général,  le plus jeune de l'histoire sans aucun doute, sa fougue et son embrun passionné, caractéristique des plus jeunes guerriers, pour le combat n'avaient pas été les seuls éléments qui l'avaient poussé à s'exprimer en faveur de cette guerre.  En effet; les Navnik avaient retenu Askaal. Et maintenant; ils avaient Rajaa. Certes de son plein gré, mais le grand loup brun était certain qu'elle ne se doutait pas de l'infamie de cette meute. Puis ils retenaient prisonnier le petit Oma. Les lâches avaient osé emprisonner un enfant. Traîtres, lâches,  parias, parjures, rejetés, haïs. Tels étaient les mots qui venaient à chaque bouche lorsque le terme Navnik avait le malheur de se faire entendre.


Athos  marcha un instant, les yeux dans le vague. Soudain, il entendit des craquements répétitifs. Tous les sens en alerte; il tenta de découvrir d'où venait ce son : simple animal, ami, ennemi? Il fallait en avoir le coeur net. Athos s'approcha doucement du bruit que se faisait de plus en plus prononcé, un bruit de branches qui se brisent et en même temps d'un être qui tente de bouger le plus possible alors qu'il se trouve dans une position inconfortable.  Le loup arriva calmement, tapit dans l'ombre. Lorsqu'il allait esquisser un geste pour sortir de ce buisson, le jeune loup s'arrêta net et se plaqua de nouveau au sol.
Il y avait un loup. Ou plutôt une louve, très jeune; coincée. Elle était fine, petite. Il n'aurait aucun mal à la chasser... ou bien à l'aider de sortir de là.

Un grognement sortit du fond de sa gorgé et le grand loup sortit du buisson aux vues de la jeune Navnik, menaçant dans toute sa splendeur. Il ne savait toujours pas s'il allait la tuer. Ou l'aider.

 


 

uand je disais avoir besoin de quelqu'un, je pensais à un loup sympathique pour me venir en aide, alors qu'elle fut ma surprise quand, alors que je me débattais dans mon arbre déraciné pour essayer d'en descendre, un loup apparut en contre bas de l'arbre, grondant clairement contre ma présence ici.

Il n'avait vraiment pas l'air aimable avec son attitude de gros chien méchant. Il me faisait peur, et je me bloquais d'avantage dans mon arbre, paralyser par la peur. Mes oreilles étaient couchées en arrière, mon corps plaqué contre l'arbre. Quand je prenais le risque de me retourner pour voir si le danger était toujours présent, il n'y manquait pas.
Il semblait puissant et dangereusement musclé pour tuer. Mes yeux fixaient mes pattes avant. Je devais réfléchir a comment me sortir d'ici, mais le loup en dessous qui grognait n'aidait pas mon esprit à se focaliser sur la situation. Les possibilités étaient malheureusement peu nombreuses, et j'allais devoir demandé un peu d'aide. Dans tout les cas, j'étais bloqué alors autant essayer de bousculer le destin.

-Euh, excusez moi, je n'arrive pas à reculer pour descendre de l'arbre. Vous pourriez m'aider? J'ai peur...

Ma voix se faisait suppliante et j’espérai sérieusement que ce grand loup m'aiderait. Mais même mon innocence, très grande face aux dangers de se monde, me hurlait de manœuvrer avec prudence face à ce loup puissant, car qui sait, il allait peut être se débarrasser de moi pour l'avoir fâché et dérangé...



3/10/7

-Euh, excusez moi, je n'arrive pas à reculer pour descendre de l'arbre. Vous pourriez m'aider? J'ai peur...

Lorsque la jeune louve lança cette phrase, Athos ne put s’empêcher d’hausser un sourcil devant tant de naïvité et, il faut le dire, de ridicule. Un rire narquois sortit du fond de sa gorge, moqueur et à la fois presque dédaigneux. Il jaugea la louve. Elle était petite, loin d’être musclée et sûrement très expérimentée, aux vues de la situation présente. Le grand loup observa un peu mieux la situation. Ce serait drôle de la laisser perchée ici, dans son arbre. Mais en même temps, il s’agissait d’une gamine. Certes une Navnik, mais une gamine.

Le loup s’approcha un peu de l’arbre déraciné, regardant du bas la louve paniquée en haut. Il sourit un moment à la louve, l’air de dire « toi, t’es dans le pétrin ! Et tu vas t’en sortir toute seule ! ». Mais finalement, il s’approcha de l’arbre, se mit sur ses deux pattes arrières, plaça ses pattes avant sur le tronc et poussa de tout son poids en reculant, puis poussant, puis reculant, puis poussant. L’arbre se mit d’abord à tanguer, faisant bouger la louve terrorisée, puis, petit à petit, il se rapprocha du sol. Athos aurait pu être plus sévère et asséner un coup si violent à l’arbre qu’il serait tombé violemment d’un seul coup. Mais il n’était pas non plus comme cela. La justice avant la Haine des Navniks. Même si c’était difficile.

Lorsque la louve toucha enfin terre, il s’approcha d’elle, immense, menaçant. Même si en réalité, il était plus curieux qu’autre chose et ne voulait lui faire aucun mal. Néanmoins, elle devait savoir qu’ici n’était pas sa place et si elle aurait été plus âgée, nul doute qu’Athos l’aurait violemment chassée, voire pire...

Il lui lança donc :
« Qu’est ce que tu fiches ici !? »