Delta Ft. Feu

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L

oin. J'étais bien trop loin du sein de ma meute, mais et alors? Je voulais découvrir d'avantage de ce monde hostile. Je n'avais jamais rien connu d'autre que le coin du feu bien douillé des humains. J'ignorai encore tout, ou plutôt encore trop. Ainsi que le danger. Ebène était très protecteur envers moi, malgré qu'il soit bien occupé. Mais il ne pouvait toujours avoir un oeil sur ce que je faisais, ainsi que où j'allais.

Tandis que je marchais attiré par une odeur âcre, mes yeux se perdaient dans une immensité lugubre. J'arrivai dans un lieu, où la vie ne semblait pas avoir sa place. Les morceaux de pierres sur lesquels des inscriptions étaient gravées, s'étaient écroulés sur le sol, face contre terre, ou ventre à l'air. Quelques unes de ces pierres étaient accompagnée de carcasse animale dont les os me rappelaient la forme de mon crâne, de mes pattes, et bien d'autres.
Comme à mon habitude, j'avança sans me soucier de la dangerosité des lieux. Trop curieuse pour regarder plus loin que ce qu'il y avait devant moi, je trébucha dans un brouhaha faisant face dans ma chute à un crane dégarnit, et à moitié décomposé, mais clairement encore identifiable comme étant celui d'un semblable.

Je me relève un peu trop vite, et encore une fois fait un bruit catastrophique. Regardant à gauche puis a droite pour vérifier que le danger n'était pas présent. Je voulais partir loin de ce lieux médisant, mais mon esprit me poussait à en découvrir d'avantage.
Toujours plus, jusqu'à le regretter. Et j'allais peut être plus tôt que prévu, le regretter amèrement.




3/10/7

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D

e mon passé de louveteau nouveau né, je n'ai aucun souvenirs. Ils sont comme embrumés. Je suis incapable de me souvenir des visages qui m'entouraient. Mais quand elle fit face, qu'elle sortie de sa cachette, son être me rappela une image du passé. L'avais-je connu? Je l'ignorai. Seul le feu hantait mon esprit. Mon unique souvenirs ainsi que le nom de ma seule famille, Charlie.

La louve avait bondis, sortant de l'arrière d'un de ces rochers éventrés par les années passées. Elle avait montré les crocs, puis à me tourner autour. Son être semblait malfaisant. Ses yeux avaient un reflet que je n'avais jamais vu, et je me surprise à en ressentir un étrange envoûtement.

-Qui es-tu toi, dis moi?

Chacun de ses mots glissaient d'une manière étrangement attractive. Elle était si belle! J'aimerai devenir une louve comme elle. Séduisante, et avec un poils aussi éclatant. Elle me frôla la queue, et je ne pu me retenir de la rentrée entre mes jambes, comme impuissante.

-F..fe..Feu! Je m'appelle F.. Feu! Et.. et vous?

La louve noire était si impressionnante, que j'avais mangé mes mots, bafouillant encore une fois comme une enfant. Il était temps que je grandisse, mais tout m'était si étranger! Si ... nouveau. Je ne pouvais retenir mon esprit curieux et impressif de prendre l'avantage sur ma retenue.

-Vous, vous... Vous êtes vraiment très belle !

Elle m'avait envoûté. Connaissait-elle Ebène? Je devais la lui montrer! Une louve aussi radieuse qu'elle devait être montré au monde entier!

3/10/7

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émone. Un nom qui allait à merveille avec la louve charbonné. Elle s'était installé face à moi, dans une distance relativement restreinte qui me permettait d'avoir une vue directe sur ses yeux vairons, délicieusement colorés. Mon compliment semblait l'avoir flatté, et elle se pavana de plus belle devant moi, fière, forte, inclinant sa tête pour que son oeil rouge me perce de plein fouet, de sa beauté sanglante.

-Merci beaucoup. Tu es mignonne toi aussi, Feu.

Sa façon d'accentué son ton langoureux sur mon nom me faisait des frissons. J'étais heureuse que mon nom soit dit avec tant de poésie. Moi, petite louve qui avait créer son prénom avec la seule et unique chose qu'elle connaissait, le feu. Certains s'en était moqué, d'autre ne l'avait pas compris. Mais qu'une louve telle que celle qui était face à moi, le dise avec tant de volupté rendait ce précieux souvenir encore plus scintillant en mon âme.

La louve face à moi s'étira, se léchant les babines. Je l’imita. Était-ce ainsi qu'un loup se tenait en présence d'autre? Je ne devais pas l'oublier et rangea cette attitude dans un coin bien précieusement de mon esprit.

-D'où viens-tu Feu? Et que fais-tu par ici? Ce n'est pas un endroit pour les enfants comme toi, Feu...

Sa question coupa net à mon bâillement, et je manquais de me mordre la langue.

-Je viens de chez Charlie. Mais on m'a chassé de chez elle. Son papa ne m'aimait pas beaucoup après que j'ai tué une de leur poule en jouant. Mais Ebène m'a recueillit! Il est noir, comme vous Démone! C'est un très gentil loup, prévoyant et doux. Il m'a accueillit au seins de sa meute pour m'apprendre à agir comme un loup! Et je ne suis plus une enfant! J'ai un an!

Disant cela, je bombais le torse, les oreilles droites comme un "I". Je voulais qu'elle voit en moi, une louve aguerrit, qui était agile et capable.

-Je suis venue ici pour découvrir de nouveaux endroits. Je suis curieuse de découvrir ces terres! Et vous Démone, que faites-vous toute seule? Vous n'avez pas de chez vous?

Disant cela je plaqua mon poitrail face au sol, en position de jeu. J'étais curieuse de connaître la grande louve noire qui se tenait face à moi. Remuant la queue, je sautillais sur place.



3/10/7

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D

émone semblait curieuse, elle me tournait autour sans s'arrêter. Etait-ce ainsi qu'on devait faire face à un loup que l'on rencontrait?

-Non, je n'ai pas de chez moi. Je suis nouvelle par ces terres, également. Tout comme toi.


Nouvelle? Elle aussi? Je me sentais si heureuse de ne plus être seule que je me surpris à remuer la queue de bonne humeur.

-A quelle meute appartiens-tu? Et que peux-tu me dire à propos de celles qui possèdent ces terres?

La louve ne semblait pas se lasser de me parler, et j'en ressentais une profonde fierté, quelqu'un avait un intérêt pour moi, enfin!

- Je crois qu'Ebène les appels les Navniks. Mais je ne les connais pas beaucoup, peu d'entre eux m'acceptent car ils détestent les humains, et me traite de chien chien de compagnie... Je passe mon temps à sortir du territoire de mon clamp pour découvrir les environs. Et je ne crois pas que ce lieu appartienne à quelqu'un. Je ne le connaissais pas avant aujourd'hui. Tu habites ou toi ?


3/10/7

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E

lle n'avait pas de chez elle. Elle était seule, comme je l'avais été. Je la regardais avec soudain plus d'empathie. Être seule et perdue dans ces terres immenses avait été une grande épreuve douloureuse pour moi. J'en été sortis avec des séquelles. Je ne trouvais ma place nul part où j'allais, où je me rendais. En était-ce de même pour toi? Grande louve aux allures de démone?
Si tel était le cas te sentais-tu triste à l'intérieur? Vide? Seule?
J'avais eu de la chance de rencontrer Ebène a un moment décisif de ma vie, peut être en étais-ce de même pour toi tu devais trouver un quelqu'un, un chez toi.

-Dis moi, qu'est-ce que tu penses que je vais te faire à présent? Petite et innocente Feu?

Quelle question, que pouvait-on faire de moi? Je ne sais pas, mais son changement de sujet n'interfera pas dans mes pensées imprégnées par la compassion d'un destin lié à la solitude.

-Dites, vous savez, démone, on a toujours un chez nous qui nous attend, avec la chaleur de quelqu'un qui nous aime. Moi je suis sure que quelqu'un vous attend et vous chérit, parce que sinon ce serait trop triste. Mais moi aussi, j'ai été seule. Longtemps perdue dans le froid, et pourtant aujourd'hui c'est moi qui vous ai trouvé! Peut être que on est fait pour devenir amie? En tout cas, moi je vous protégerai du froid si il le faut, mon pelage est épais, et dense, et je connais quelque recoins sympa! Je peux vous montrer!

La louve noire ne méritait pas de rester seule ici dans sous un ciel sombre et un air froid! Je devais l'aider à trouver un toit, un chez soit, et j'étais plus que motivé, d'autant plus que j'admirai sa beauté.




3/10/7

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S

es crocs claquèrent, dangereusement proche de ma gueule. Je ne compris pas cette soudaine attitude menaçante. Elle me rappelait l'homme qui m'avait accueillit puis rejeter pour mieux essayer de me tuer. Étais-ce un avertissement? Le signal dangereux d'une mise à mort prochaine? Mes oreilles se baissèrent en signe d'incertitudes et d'incompréhension. Pourquoi? Pourquoi les gens se sentaient obligés de rejeter toute traces de bonté, de gentillesse. Étais-ce là encore, pour protéger? Coquille fragile face à un monde hostile. Et encore une fois, je ne compris pas ses mots.

-Tu insupportes princesse. J'avais l'intention d'entendre tes gémissements ce soir, mais je te prends en pitié. Retournes voir ton Ebène, avant que je ne change d'avis.

La belle supplice noire avait, au fond d'elle désiré me blesser. Je me sentis trahis. Pourquoi une louve aussi belle, et douce, séduisante et dangereusement puissante, se sentait obligé de me rejeter. Avait-elle si mauvais fond? Je n'y croyais pas. Je ne voulais y croire. La tristesse d'une si belle rencontre gâchée si rapidement, se lu sur ma gueule.
Les mots me manquèrent. J'avais rencontré quelqu'un qui enfin avait inspiré en moi une passion nouvelle, une passion fidèle, comme celle que Charlie avait créée en moi. Et encore une fois, on venait l'écraser de la patte.

Ne sachant que faire ou que dire, je m'allongea à terre, oreilles plaquées sur les côtés, impuissante, comme je l'ai toujours été.

3/10/7

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-Finalement, tu ne mets véritablement d'aucun intérêt. Navnik.

Je ne sais pour qu'elle raison, mais cette phrase réveilla en moi, la blessure soudaine de l'abandon charnel de mon ancienne famille. Celle qui, de ses mains viles, m'avait retirer de mon environnement naturel, hostile, pour me poser bien au chaud, devant une cheminé dont le feu apaisait mes tourments. Cette blessure, qui, pour la première fois s'ouvra en moi, quand à coup de carabine, le père de Charlie, me chassa de la seule chose qui avait été importante un jour pour moi, cette famille, ce foyer, mon amie.

Oui. La blessure de l'abandon. La blessure de la solitude. Elle était si prenante, si poignante. Se sentir inutile, se sentir si vide. Je n'étais importante aux yeux de personnes. Je n'avais plus de famille. Je n'avais aucun repère. Je n'étais que " sans intérêt", aucun...

Mes gémissement se turent. Et alors que la femelle démoniaque s'éloignait de moi, je me redressa aussi vite que j'étais tombée sur mes pattes, criant, comme pour la première fois de ma vie, toute l'amertume que m'avait fais ressentir ses paroles.

"Je ne suis pas inutile! Je ne suis pas sans intérêt! Je suis peut être faible, je suis peut être seule! Mais je ne suis pas sans intérêt! Je... Je..."


Des sanglots remontaient dans ma poitrine, pour la première fois, j'expulsais ce que je ressentais.

"Je suis utile!", criais-je encore plus fort maintenant secouée de larmes.

"Même si ma famille m'a délaissé, même si, elle m'a abandonné, j'ai su la faire rire! J'ai su la faire sourire! Et ca! Ca! Personne ne sait le faire si bien que moi! Tu es méchante. Et je te déteste de me faire me sentir si inexistante, alors que je souffre depuis maintenant plusieurs jours! Sais-tu seulement ce que sa fait de se sentir si seule, que la peine vous brise le coeur, et peu à peu on se sent disparaître, emporté par le néant, comme si JAMAIS, au grand jamais, je n'avais exister. Comme si ma trace n'était qu'une effluve d'un lointain passé? "


Je ne connaissais pas cette partie en moi, cette face capable de s'exprimer ainsi pour la première fois. J'avais mal depuis longtemps de cette solitude, mais jamais personne n'avais réussis à me faire déverser autant de sentiments hors de moi.
Mon regard n'était plus que colère et désespoir. Car je savais que mes mots ne changeraient rien, que même si j'avais enfin réussis à m'exprimer, j'étais condamnée à me sentir seule, à jamais. A n'avoir nul famille, nul ami. Oui, telle était ma destinée alors que la gaïté, était la seule image que les loups avaient de moi, alors qu'au fond, j'étais juste, brisée.

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