Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
La guerre menace, nous savons, sentons tous que les ennemis sont à nos portes. Nous avons beau essayer d'établir une stratégie, nous n'en sommes pas moins en grande infériorité numérique. J'ignore trop quels sont les niveaux de nos ennemis, je n'ai pas pris le temps de rencontrer des membres externes à ma meute depuis que j'ai rejoins les Navniks il y a déjà quelques mois. Mais je sens les miens trembler, et je sais qu'ils ne craignent pas facilement leurs ennemis habituellement. Alors, si la peur vagabonde ainsi dans nos rangs, c'est qu'elle a une bonne raison d'être là. Je soupire dans l'air froid de cette journée grisâtre, et je lance un hurlement à mes compagnons de meute. Si la guerre menace, un entraînement avec l'un des miens ne sera pas de trop. Je m'échauffe en trottant sur place, je frotte mes pattes sur le sol et je tends et détends mes muscles pour les préparer à l'effort. Peu importe contre qui je me battrais, je tâcherais de le rendre plus fort tout comme je ferais en sorte de devenir meilleur. Et le moment venu, j'aurais bien intérêt à être prêt pour défendre les terres de ma meute. Après de longues minutes, c'est dans un mâle aussi gris que le ciel, que je vois arriver mon prochain défi. Et ce-dit défi est plutôt balaise, il faut l'avouer. Pourtant je ne cille pas, je n'esquisse pas le moindre mouvement de recul. Je suis prêt. Qu'il m'étale s'il faut, mais qu'il m'aide surtout à progresser. Hors de question que je me terre lorsque les hostilités commenceront.
Je n'allais pas m'entrainer seul aujourd'hui. En effet, Natan un jeune chasseur de la meute m'avait proposé un entrainement que je m'étais fait une joie d'accepter. La guerre est proche, plus proche qu'elle ne l'a jamais été. Et si une partie de moi se désole de toute cette violence et de ce sang versé, une autre se réjouit de retrouver l'adrénaline du champ de bataille. L'éternelle dualité dans laquelle je suis coincé, le guérisseur et le guerrier qui sommeillent en moi se livrent un combat acharné pour me pousser à faire un choix. Un choix bien difficile à mes yeux. Car, si je sais que ma place de guérisseur me pousse à rester à l'arrière pour soigner les blessés. Je sais pertinemment que si on vient chercher du renfort ou si Ebène est salement amoché mon sang ne fera qu'un tour et je me précipiterais sur le champ de bataille. Peu importe qu'il soit bien plus puissant que moi, il restera toujours mon petit frère. Cette petite boule de poil noire qu'Asmar a ramené d'une de ses chasses. Oui, je sais je ne suis pas raisonnable. Mais l'ai je été une seule fois dans ma vie ? Il me semble que non. Le hurlement brise le silence, le calme avant la tempête et je devine qu'il s'agit de lui. C'est l'heure convenue. Je quitte ma tanière après avoir fini de préparer des installations sommaires mais que j'espère le plus confortable possible pour accueillir les futurs blessés. Je sors de la chapelle et repère rapidement le chasseur au pelage sable. Il porte bien son nom de lune celui ci. Je me place face à lui dans une position de combat. Puis, je lui lance : Bonjour Natan. Prêt à te battre ?
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Dim 18 Oct - 20:10
Friend and ennemy
F: 20 - A: 15 - E: 18
- Bonjour Natan. Prêt à te battre ?
Un sourire satisfait étire mes babines brunes et je me mets dans la même position que lui.
- Toujours !
Et je n'attends pas davantage. Je pousse brutalement sur mes pattes postérieures pour me projeter dans sa direction, le percutant de toutes mes forces. Il bascule en arrière mais ses aplombs sont meilleurs que les miens. Pourtant je ne m'arrête pas dans mon élan, mordant furieusement son encolure sans pour autant chercher à faire couler son sang. Mes griffes labourent son pelage avec une rage telle qu'on pourrait me croire plein de rancoeur, mais je suis juste un loup qui se donne à fond dans tout ce qu'il entreprend. Daante réagit au quart de tour, et c'est un mélange de coups de pattes et de coups de crocs qui résonne dans l'air, au rythmes de nos mâchoires qui s'entrechoquent furieusement les unes contre les autres. Peu importe l'issue, nous serons gagnants tous les deux lorsque la fatigue l'emportera sur les corps et que nous serons contraints de nous arrêter.
Un sourire satisfait étire lentement les babines de mon frère de meute et je ne peux par conséquent pas réprimer celui qui vient se poster sur mon propre visage. En effet Natan est chasseur mais visiblement la perspective d'un bon combat lui fait plaisir et je ne peux me dire que j'ai peut être trouver quelqu'un comme moi. Je veux dire dans la même situation que moi. Quoi que des chasseurs combattants ce sera toujours moins étrange qu'un guerisseur combattant. Enfin, peu importe. Toujours !
Et sans plus de manières, le combat s'engage et l'adrénaline pulse dans mes veines tandis que mon rythme cardiaque monte en flèche. Le chasseur s'élance dans une impulsion soudaine et efficace pour venir me percuter de front mais j'avais pris la peine d'assurer fermement ma position en enfonçant mes griffes dans le sol meuble des environs de la ruine. Un grand sourire étire mes babines alors que le colosse des sables me percute. Voilà ce que je suis et resterais à jamais, bien que j'apprécie soulager la douleur de mes semblables. Voir le soulagement dans leurs yeux après des soins bien effectués. Je ne peux pas lutter contre une partie de moi même. Natan plante ses crocs dans mon encolure et se mets à me labourer le poitrail de ses griffes. Il veille néanmoins à ne pas trop me faire mal. Je plante à mon tour mes crocs dans son encolure en veillant à ne pas le faire trop profondément malgré l'excitation du combat. Il s'agit de mon frère de meute et non pas d'un ennemi. Puis, je bloque ses coups de pattes et de griffes de mes propres pattes avant de labourer à mon tour son poitrail avec une rage maitrisé. Nous nous levons tous les deux sur nos antérieurs et nous envoyons une série de coups partout ou nous le pouvons. Puis, je retire mes crocs de son encolure lentement et le chasseur fait de même. Nous retombons sur nos pattes et nous toisons un instant avant de repartir au combat dans un nouveau choc sourd. Voilà un loup qui me plais. Un loup qui se donne à fond même dans un simple entrainement. Je balaie ses pattes avant après avoir feinté un coup de crocs. Puis, je me mets à labourer ses flancs exposés avec un entrain propre au combat mais je veille tout de même à ne pas mettre trop de violence dans mes coups. Je ne voudrais pas être obligé de nous soigner à l'issue de l'entrainement. Je dois réserver mes ressources pour la guerre.
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Lun 19 Oct - 19:44
Friend and ennemy
F: 20 - A: 15 - E: 18
Je me redresse, me plie en deux et lui mord l'épaule dans un grondement rauque, alors que ses griffes arrachaient mon pelage au niveau de mes flancs. L'excitation mon en moi, l'adrénaline court dans mes veines et je pense, je vois comme un combattant. Je m'efforce de garder pleine conscience du contexte, de ne pas me laisser aller à la rage de chasse. Je ne dois pas tuer mon allié, je dois m'entraîner à ses côtés. Je dois devenir plus fort, lui montrer de quoi je suis capable. Et dans ses yeux, dans ces deux orbes qui me scrutent et cherchent mes points faibles, je revois mon passé, l'époque où je n'étais qu'un louvard qui cherchait sans cesse à faire montre de ses capacités auprès des siens. Je revois ce jeune mâle insolent et impétueux qui ne tenait pas en place, qui avait ce besoin viscéral d'être toujours en chasse pour se sentir exister. Aujourd'hui, dans ce combat, je ne suis pas un chasseur. Je gronde, relâche ma prise sur son épaule et recule, m'éloigne de son étreinte. Je fonce tête baissée, le charge de front. Mais à la dernière seconde, je vrille sur le côté, me jette sur le dos et me retourne complètement pour lui faucher les pattes et le faire tomber. Je me redresse, bondit à sa rencontre. Mes mâchoires claquent près de sa peau, près de ses muscles, et ses pattes me repoussent tant qu'elles peuvent. Il me tient à distance, mais je cherche à atteindre son corps. Et, de tout mon poids, je l'écrase pour tenter d'arriver à mon objectif.
Les crocs de mon frère de meute s'enfonce dans mon épaule tandis qu'un grondement rauque s'échappe de ses babines retroussés. Mes griffes continuent de labourer ses flancs exposés dans un ballet rageur mais parfaitement mesuré. Car, c'est cela le plus important lorsque l'on s'entraine. C'est de ne pas céder à l'appel du sang. Nous sommes des prédateurs certes mais si nous ne maitrisions pas nos pulsions. Nous ne serions que des bêtes sauvages. Mais, j'aime à penser que nous sommes plus que cela. Tandis que le sang coule lentement de mon épaule et de son flanc, je scrute le moindre de ses mouvements, cherchant une faille à exploiter. Un moyen de prendre l'avantage plus rapidement mais force est de constater que le jeune loup est doué. Oui, ce Natan est doué pour un chasseur. Mais de toute manière, le rang n'est rien. Nous sommes tous des combattants, c'est dans notre sang. Certains sont juste né seulement pour cela, né pour tuer. Ce fut mon cas mais j'ai changé mon destin. Nous lâchons nos prises simultanément et reculons l'un de l'autre le temps de souffler. Puis, le loup couleur sable s'élança de nouveau. Une charge frontale, cela me parait étrange étant donner que je suis plus massif que lui. De peu certes mais plus massif tout de même. Non, il va tenter autre chose. Mais quoi ? Telle est la question. Le loup vrille sur le coté au dernier moment et se jette sur le dos avant de me faucher les pattes. Puis, il bondit sur ses pattes et se précipite sur moi. Ses mâchoires claquent à quelques centimètres de ma peau. Quel entrain ! C'est beau de voir la vivacité de la jeunesse. Je le maintiens à distance de mes pattes arrières mais il parvient à se porter sur moi. Je le laisse d'ailleurs faire en cessant de me défendre. Une fois que le loup est au dessus de moi, je plante mes crocs dans sa gorge et balaie ses pattes de mes pattes arrières. Le loup s'effondre sur moi et je roule sans lâcher ma prise de sorte à inverser les rôles. Une fois sur lui, je lâche sa gorge et décoche une série de coup de patte sur son poitrail.
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Jeu 29 Oct - 15:18
Friend and ennemy
F: 20 - A: 15 - E: 18
Je pensais avoir l'avantage. Je pensais pouvoir le dominer malgré l'inégalité des forces. Je me suis probablement sur-estimé, ou j'ai trop cru en ma chance. En tout cas, me voilà brutalement porté sur le dos avec un loup au pelage gris qui me laboure le poitrail à coups de griffes. Je grogne par réflexe, je me débats et me relève dès qu'il s'écarte de mon corps. Si j'avais été face à un ennemi, un véritable ennemi, je serais mort. Il a réussi à attraper ma gorge, et si je suis libre c'est uniquement parce qu'il a décidé de me relâcher. Je souffle, l'air chaud dessine des volutes blanches devant mon museau. Je reprends ma respiration, je fixe mon adversaire d'un regard empli d'une détermination farouche. Il a beau être nettement supérieur à moi, il n'en n'est pas moins mon frère de meute et nous sommes là pour dépasser nos limites. Je fonds sur lui, freine à la dernière seconde, tourne à droite et le contourne pour percuter son flanc de toutes mes forces. Je le fais basculer, tombe avec lui et roule au-dessus de son corps. Je mords dans sa cuisse, maintenant mon équilibre à l'aide de mes pattes antérieures. Je lui broie le muscles entre mes mâchoires. Assez fort pour lui laisser un bel hématome, pas assez cependant pour le blesser. Nous sommes dans le même camp, n'est-ce pas ?
Mon frère chasseur grogne sourdement puis commence à se débattre comme une furie afin de se défaire de mon emprise. Mais, je ne suis pas son ennemi et il n'est pas le mien. Ce n'est pas un combat à mort mais un combat d'entrainement entre deux loups de la même meute. Cependant, si il était mon ennemi. Il serait probablement mort car si je ne suis désormais plus un guerrier. Je me rappelle toujours de la première leçon de mon vieux mentor. N'hésites jamais. Je lâche son cou,m'écarte de Natan et met un peu de distance entre nous, de sorte que mon compagnon d'arme puisse lancer la prochaine offensive. Le loup au pelage sablé prend le temps de souffler avant de se tourner vers moi. Il m'observe d'un regard empli de détermination, parfait miroir du regard que je porte sur lui. Nous savons tous les deux pourquoi nous sommes ici. Finalement, Natan s'élance à toute allure vers moi. Mais alors que je m'apprêtais à encaisser le choc et à le retourner contre lui. Le chasseur freine et bondit pour me percuter par le flanc. Bien vu ! Nous roulons ensemble sur une courte distance avant qu'il ne prenne l'avantage en plantant ses crocs dans ma cuisse et de se maintenir sur ses antérieures. Un sourire étire lentement mes babines tandis que la douleur augmente peu à peu. Comment puis je être guérisseur et autant aimer le combat ? Je suis une énigme même pour moi même. Bon, revenons en à nos moutons je suis en mauvaise posture. Je remue dans tout les sens afin de lui faire lâcher prise mais le loup maintient fermement ses crocs dans ma chair. Alors, je lui décoche une série de coups de patte dans la gueule. Je mets toute mes forces dans ces coups de patte tant et si bien que mon partenaire finit par reculer. Puis, je me relève prestement dans la foulée.
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Ven 30 Oct - 20:50
Friend and ennemy
F: 20 - A: 15 - E: 18
Ses pattes percutent mon museau et mes mâchoires avec acharnement pendant de longues secondes, et les coups sont si brutaux qu'ils engourdissent mes babines. Je ne sens presque plus mes dents lorsque je me décide enfin à lâcher prise, et c'est uniquement pour cette raison que je recule. Je ne voudrais pas le blesser en serrant trop fort, juste parce que je ne sens plus mes mâchoires. De plus, je ne saurais attaquer à nouveau si je perds toute sensibilité dans mes puissantes armes destructrices. Tous deux à bonne distance l'un de l'autre, nous reprenons notre souffle. Mais, je suis le moins expérimenté, et la fatigue commence à s'emparer lentement de moi, et je me sens de moins en moins opérationnel. Par pure fierté, je m'abats à nouveau sur lui même si mes membres me brûlent tant les muscles ont chauffé. Je me stoppe à moins de quelques centimètres de lui, feignant de le percuter pour l'éviter au dernier moment. Alors qu'il s'apprêtait à encaisser le choc, je mord dans son épaule pour le tirer vers moi et le faire tomber au sol. J'essaie de le dominer à nouveau en me plaçant au-dessus de lui, mais cette fois il ne se laisse pas avoir et je me retrouve rapidement en position d'infériorité alors que je balance mes mâchoires dans toutes les directions pour tenter de le mordre, tout en griffant les parcelles de peau que je parviens à atteindre lorsque j'ai un peu de chance. Et le mâle me rend coup pour coup, moins emprunt à l'épuisement que moi, jusqu'à ce que je décide de coucher les oreilles en arrière et de grogner pour lui faire comprendre que j'ai mon compte. Je me laisse alors rouler sur le flanc et je reprends mon souffle avant de me relever, pour lancer un regard reconnaissant au mâle adulte, mon frère de meute.
- Je pense que j'en ai assez pour aujourd'hui, je te remercie Daante.
Je sens que mon acharnement porte ses fruits en voyant l'expression de mon frère de meute. Les coups sont brutaux mais je veux sortir de cette position le plus rapidement possible. Et puis, je suis comme lui. Disons très impliqué dans ce que je fais sinon à quoi bon le faire. Le chasseur se décide finalement à lâcher prise et recule peu à peu. Je bondis immédiatement sur mes pattes et lui fait face à quelques pas. Je ne le quitte pas des yeux, tentant d'anticiper sa prochaine offensive. Je constate sa fatigue mais je sais qu'il ne partira pas ainsi, pas maintenant. Natan n'est pas de ce genre là. La fatigue commence aussi à me toucher mais je suis encore suffisamment en forme pour continuer pendant quelques temps. Le loup au pelage sablé s'élance une dernière fois vers moi mais comme je m'y attendais un peu. Il ne me percute pas de front. Ses crocs se fichent dans mon épaule et mon partenaire d'entrainement tire afin de m'attirer vers lui. Je me laisse tomber sur le sol car faire ce qu'espère votre adversaire es un subterfuge plutôt utile. Puis, il tente de me mordre une nouvelle fois mais mes coups de patte avant dans sa mâchoire l'en empêche. Alors, le loup se met à me griffer rageusement. Je laboure son poitrail de mes pattes arrières. Nous nous rendons coup pour coup dans ce ballet brutal ou on ne ménage pas nos efforts pour prendre l'ascendant mais ce n'est pas moi mais la fatigue qui a raison de Natan. Il couche ses oreilles et se met à grogner me signifiant par là même qu'il en a eu assez. Puis, il s'éloigne de quelques pas dans une roulade. Avant de se relever et de m'adresser un regard reconnaissant. Je pense que j'en ai assez pour aujourd'hui, je te remercie Daante.
Un grand sourire étire mes babines alors que je lui réponds : Mais de rien Natan. C'est toujours un plaisir de s'entrainer avec toi. Nous devrions remettre cela un autre jour. Je te souhaite une bonne journée. Puis, je prends la direction de la chapelle afin de voir comment vont mon neveu et ma nièce.