Ah la guerre ... Celle-ci doit avoir lieu aujourd'hui, elle le sait, elle sait tout ou presque ... L'absence des Mercenaires en dit long et, s'étant rapprocher des limites des terres Sekmet, elle a pu constater également leur absence, quoi de plus amusant que de savoir la plus part des loups qui peuplent cette terre en train de faire couler le sang, s'infligeant diverses blessures et, qui sera là pour les ramasser ? Elle bien sûr ! Enfin, soigner les Mercenaires ne lui rapporterait rien, étant donné que cela est dans leur contrat mais, les Sekmet manquent visiblement de guérisseur et, ça serait une bonne idée d'aller les voir et leur soutirer quelque chose en échange ... Manîthil sourit, elle se demande si les Sekmet viendront à elle, après tout, c'est qu'elle commence à être connu notre belle blanche ! Certes, pas pour sa gentillesse mais, plus pour son égoïsme et son talent en tant que guérisseuse, il faut bien quelques points positives après tout ...

Cherchant ci et là dans les marais, récupérant diverses plantes, faisant d'agréable trouvaille qui ne lui sera que bénéfique pour elle, comme pour ses patients. Malgré qu'elle se fiche pas mal de cette guerre, Manîthil ne peut s'empêcher de penser à Leikn, comment va-t-elle ? Est-elle en danger ? Est-elle seulement en vie ? L'envie d'aller voir lui prend mais, en même temps, que pourrait-elle faire là-bas ? Rien, strictement rien, elle n'est pas une combattante et, même si elle possède une grande force, la violence ce n'est vraiment pas son truc, elle préfère laisser les autres se salir pour elle. Elle ira voir, de loin et, ira récupérer sa soeur en cas de besoin car, il est hors de question qu'elle perde sa sœur, seule louve qu'elle aime réellement.

Parcourant les marais, cherchant des plantes, son esprit pourtant loin de son corps, réfléchissant, songeant, s'inquiétant car, oui, il arrive à Manîthil de s'inquiéter, surtout lorsque ça touche les êtres qui lui sont cher et, autant dire qu'ils sont rare voir inexistant hormis Leikn. Le reste de sa famille ? Elle s'en fiche. Son fils ? Elle s'en fiche. Ses connaissances ? Elle s'en fiche. Les Mercenaires ? Elle s'en fiche encore plus ! Oui, la blanche ne tient à personne si ce n'est seulement à sa moitié et, cela lui suffit amplement, elle n'a besoin de personne et de rien d'autres. Attrapant une plante ci, attrapant une plante là, elle se demande si elle ne devrait pas prévenir sa sœur, l'empêcher d'aller combattre, après tout, qu'est-ce qu'elle en a à faire d'une meute ? Pourquoi a-t-elle sentie ce besoin de rejoindre une meute ? Genre elle n'est pas assez bien pour elle ? Elle ne lui suffit pas ? Cette simple idée arrache un grondement à la blanche qui continue son tour ...

A force de recherche, l'estomac de Manîthil commence à gronder, peut-être devrait-elle penser à se mettre quelque chose sous la croc ? Flairant ci et là, seul l'odeur de cet endroit puant lui vient aux narines, malgré qu'elle se soit habitué aux lieux depuis, elle le trouve toujours aussi repoussant mais, c'est ici qu'on trouve les meilleurs plantes, ou presque.

Se concentrant, la blanche flaire ci et là, en quête d'une proie à trouver. Elle avait faim mais, qu'arrivera-t-elle à trouver d'intéressant dans cet endroit poisseux ? Elle le trouva bien vite ... Quelque chose traverse le chemin qu'elle prend, un truc long, un reptile, un serpent. Bah ... Ce n'est pas le meilleur festin que l'on puisse trouver mais, c'est mieux que rien. Passant sa langue sur ses babines, la blanche se rapproche doucement du reptile long qui ne semble en aucun cas porter la moindre attention au prédateur, ne craignant visiblement pas que celle-ci le prenne comme proie et pourtant ... Manîthil saisit le serpent dans sa gueule, celui-ci réagit, se tortille en tout sens, enroule son corps autour du museau de la louve et contracte ses muscles. La blanche lâche un couinement mêlé à un grondement et, secouant la tête, fit tomber sur le serpent au sol. Lui montrant les crocs, elle se jette sur lui, cherchant à le saisir de nouveau mais, le serpent est désormais sur la défensive et elle dût esquiver son coup pour ne pas se retrouver avec les deux crocs longue du serpent planté dans son museau. Un nouveau grondement rageux, elle tente une feinte, lui faisant croire qu'elle attaque un côté alors qu'elle le saisit de l'autre, abattant sa patte sur le corps du reptile pour l'immobiliser et, tire de toutes ses forces sur son corps jusqu'à ce que celui-ci se déchire en deux. Voilà une bonne chose de faites ! Grognant tout en mastiquant le serpent dans sa gueule, Manîthil essaye de savourer cela mais, n'en retient aucun plaisir ...

Une fois le serpent terminé, l'estomac de Manîthil gronde encore, réclamant autre chose à manger. Il faut dire qu'un serpent ce n'est pas la créature la plus nourrissante ... Ainsi, elle se remit à chercher mais, ne trouvant rien d'intéressant, se rapproche du bord de l'eau, humant sa surface avant de percevoir du mouvement dans son fond. Des poissons ... Passant sa langue sur ses babines, la blanche observe, attend patiemment ...

Un petit banc de poissons se rapproche du bord où elle se trouve, elle attend, sans un bruit, sans le moindre geste et, lorsqu'ils furent suffisamment près elle jeta sa gueule dans l'eau, cherche à en saisir un mais, rate. Sortant la tête de l'eau, elle gronde, mécontente. Se déplaçant afin d'aller dans une zone où les poissons ne seront pas troublé par le raffut qu'elle vient de faire, elle attend une nouvelle fois, patiente ... Un gros poisson passe près d'elle, s'arrêtant pour chercher probablement du plancton et, pendant qu'il est occupé, Manîthil lance de nouveau sa gueule dans l'eau, saisissant le poisson, serrant davantage sa mâchoire sur sa prise et la sort de l'eau, la secouant dans tous les sens avant de la jeter sur le bord pour qu'elle ne puisse s'échapper de nouveau dans l'eau ou de sa gueule. A peine le poisson toucha terre que la blanche lui saute dessus pour le déchiqueter et le dévorer vivant ... Le poisson ce n'est pas ce qu'elle raffole le plus mais, c'est mieux que rien !

Son poisson terminé, elle allait reprendre ses recherches mais, en se retournant, elle fit face à un raton laveur. L'animal l'observe de ses petits yeux noir, que veut-il ? Elle voulu passer à côté en l'ignorant mais, l'animal l'attaque. Qu'est-ce qui lui prend à cette animal idiot ? Aucune idée, peut-être la blanche se trouve-t-elle près de son nid, peut-être y a-t-il sa progéniture non loi de là ? Peut-être est-il simplement suicidaire. Manîthil prit cette dernière option et, face à l'attitude agressive du raton laveur, elle retroussa ses babines pour lui montrer les crocs avant de gronder. Nullement impressionné, le raton laveur cherche à l'attaquer de nouveau mais, la guérisseuse l'esquiva avant de se jeter sur lui. Il veut se battre ? Soit ! Ça lui fera de la viande à stocker pour plus tard au moins !

Le raton laveur lui grimpe sur le dos, s'accrochant à son pelage blanc, la griffant au passage. Un grognement rageur, elle tente de faire descendre son adversaire mais, celui-ci est bien accroché, très bien ! Elle se laissa tomber dans l'eau, écrasant le raton laveur sous elle. Elle se sent se débattre, la lâcher, elle en profite alors pour remonter à la surface. Retournant sur le bord, elle s'ébroua pour expulser l'eau qui se trouve dans son pelage et se tourne. Quoi ? Elle l'a déjà eu ? Était-il si faible ? Quelle déception ... Mais sa déception ne fut que de courte durée, le raton laveur ressortie de l'eau, plus déchaîné qu'avant et se jette de nouveau sur la louve qui l'accueil gueule grande ouverte.

Saisissant le raton laveur dans sa gueule, elle le secoua en tout sens, ignorant les griffures qu'il tente de lui infligé et le jette contre un arbre pour l'assommer. Se jetant sur lui, elle le saisit de nouveau mais, cette fois-ci, pour l'achever ...

Après avoir récolté pas mal de plante, Manîthil décide qu'il est grand temps pour elle de rentrer. Elle ne va pas passer toute sa journée à cela puis, elle irait bien se reposer un peu avant de profiter des terres presque désertique à cause de la guerre ...