NOM :Pour tout vous dire, je n’en ai franchement aucune idée. Son identité m’est inconnue tout simplement parce que lui-même ne sait pas qui il est, il n’a jamais cherché à le savoir. Ça a été donc de mon devoir de lui donner ne serait-ce qu’un semblant d’identité, un repère sur lequel il peut se reposer, lui procurer un nom a été la première étape pour l’aider à se connaître. C’est ainsi qu’il s’est fait nommer Siscoi.

AGE :Il n’est ni jeune loup inexpérimenté, ni vieillard ayant trop vu le monde. Il fait partie du milieu de la corde, entre le début de la vie et le début de la mort. Contentez-vous de cela.

SEXE : Masculin, vous l’auriez deviné.

MEUTE : Une vie loin des responsabilités, des ordres et des conflits. La solitude est ce qui lui convient le mieux, ombre parmi les ombres.

AUTRES INFORMATIONS : Amnésique. Maladie ou handicap ? Ni l’un ni l’autre, cela ne l’empêche pas de vivre, il ne cherche pas à connaître la raison de son amnésie. Car pourquoi faut-il toujours chercher une raison ?

JAUGES :

Force : 8
Agilité : 6
Endurance : 6


CARACTÈRE :

Nous ne sommes que le fruit du jugement des autres. Nous nous connaissons grâce aux autres, ce sont eux qui nous définissent, ils nous décrivent soit objectivement soit subjectivement et c'est à nous de nous accepter tel que l'on est.

La personnalité de Siscoi ne dépend pas de lui mais de vous. Vous êtes une âme charitable et vous voulez qu'il soit gentil avec vous ? Ainsi soit-il. Vous êtes une bête sanguinaire et vous voulez le provoquer afin qu'il vous saute à la gorge ? Il le fera. Siscoi s'adapte à chaque loup, à chaque nouvelle rencontre, il devient quelqu'un d'autre. J'ai bien dit qu'il s'accepte tel qu'il est et ce n'est pas faux, car voyez-vous Siscoi n'a aucune idée de qui il est, il se découvre à travers diverses personnalités, il apprend lui-même à se connaître à travers les autres. Non, Siscoi n'a pas de caractère prédifini à l'avance, il est imprévisible, il n'est jamais deux fois le même. Un peu comme s'il joue avec votre propre personnalité pour s'en créer une momentanément, une personnalité fictive.
Vous l'avez compris, rien chez ce loup n'est sincère. Manipulateur ? Appelez-le comme vous le voulez, mais allez-y : profitez de lui, faites en un gentil ou un méchant, soyez gourmand mais pas trop, consommez-le avec modération ou vous finirez par le regretter tôt ou tard.

PHYSIQUE :

Il marche dans la forêt. Du moins, dans ce qui était jadis une forêt. Vous le voyez arriver vers vous, il s’arrête. Vous vous défiez du regard, le sien est doré, brillant, deux billes noires qui vous fixe intensément. Vous vous sentez oppressé, au final vous êtes le premier à baisser les yeux, comme toujours. Il se dirige alors vers vous, il a une démarche sûre, déterminée. Son pelage est dense, virant du beige au gris foncé, mais sa carrure est loin d’être intimidante, il est plutôt petit en taille et ses traits du visage sont si fins qu’on croirait à faire à une gueule de louveteau. Il vous sourit, vous rendez son sourire. Il semble innocent et pas bien dangereux finalement.

Heureusement que les apparences sont trompeuses.

HISTOIRE :

Quel récit peut-on conter lorsqu’un passé est inexistant ?

Comment devons-nous réagir lorsque notre vie n’a pas débutée par la première goulée d’air, vautré contre la chaleur réconfortante d’un corps mais dans une forêt sombre où le monde se consumait de façon chaotique et où mort et désolation ne faisaient qu’un ?
Rester calme. Ne pas paniquer.

Observer les alentours à la recherche d’un détail, d’un indice familier.
Rien. Lieu définitivement inconnu.

Alors marcher, marcher jusqu’à épuisement et réfléchir sur soi-même, réfléchir sur sa propre identité.

Qui suis-je ?

Siscoi. Un nom, juste un nom qui est là pour garder encore un semblant de bon sens. Histoire de ne pas plonger directement dans la folie. Espérer relier d’autres souvenirs à ce nom, sans résultats. Comme s’il n’y avait jamais eu de passé, comme si on ne vivait que du présent.

Alors vivre. Ne pas chercher à comprendre la raison, car après tout pourquoi devrait-il toujours y avoir une raison ? Errer, errer de terres en terres, parcourir des kilomètres, être libre tout simplement. Apprendre à se connaître parmi les autres, rencontrer des semblables, se créer une personnalité, faire comme si on était quelqu’un. Comme si on était comme les autres.

Qui es-tu ?

« Je suis Siscoi. Un ami, tu peux me faire confiance.
Je suis Siscoi. Ton cauchemar, je te laisse le temps d’un souffle pour fuir ou combattre.
Je suis Siscoi. Le reste n’a pas d’importance. »

Petit à petit se sentir apprécié, aimé, respecté, haï, maudit, insulté. Au final le résultat est le même, on est devenu ce que les autres ont décidé de faire de nous. Alors qui es-tu ? Celui qui manipule ceux en qui tu as gagné la confiance ? Celui qui manipule ceux qui te voue la haine ? Les deux à la fois sans doute. Ne pas savoir qui l’on est n’est pas un handicap au contraire, c’est une force. Tu te sens puissant, supérieur ; attitude risible venant d’un simple mortel. Dans ce cas peut-être étais-tu jadis un Dieu.

Tu continues ton manège, ton cinéma. Ça devient presque naturel de paraître être quelqu’un, tu joues bien ton jeu. Car au fond c’est ce que tu es, un manipulateur qui aime jouer avec les autres, mais attention, méfie-toi. Certains jeux deviennent vide dangereux à force et quand tu t’en rendras compte il sera trop tard.

MON PARRAIN / MA MARRAINE : Nobody