Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Défi ▲ Te voilà en terre inconnu, sur celle des Navnik, profite d'être accepter parmi eux pour te promener et faire connaissance avec au moins un autre loup de cette même meute. Garde ton esprit joueur et propose un jeu a ta nouvelle connaissance.
En vérité, les terres Navniks ne semblaient pas très grandes puisqu'elles étaient composées de deux terres principales, d'un garde-manger et de nombreuses cachettes. Je commençais à regretter mon territoire d'origine, chez les Sekmets. D'ailleurs, est-ce que je leur manquais ? Cela faisait maintenant deux semaines que j'avais disparu des terres, abandonnant les miens pour un jeu. Je ne savais pas ce qu'ils ressentaient à cette heure-ci, mais pour ma part, chacun d'eux me manquaient. Même les adultes chiants et lourds ! J'avais déjà essayé de rentrer chez moi quelques jours plus tôt, mais une Navnik avait stoppé ma route. J'étais vraiment coincé ici ! On avait essayé de m'ouvrir les yeux sur la raison de ma venue ici et j'avais décidé de faire le sourd encore quelques jours. Pourquoi les Nav voudraient-ils du mal de moi ? Je suis qu'un louvard comme les autres.
Une nouvelle fois, j'entrepris l'ascension de la dune. Elle n'avait pas changé d'un poil depuis ma dernière venue ici. Chaque ondulation était à sa place similaire, comme si aucun loup n'était passé par là, alors que c'était un lieu très fréquenté. Sautillant dans le sable, je m'enfonçais par moments dans la grande épaisseur du manteau ocre. Quelques couinements, amusé, résonnèrent dans l'étendue sableuse. Un rien m'amusait, vraiment !