Du poison dans les veines PV Palladium

Mer 7 Oct - 23:33

Force : 105 Agilité : 105 Endurance : 100

Aujourd'hui, j'ai décidé d'aller faire un tour dans les terres neutres. Pour quelles raisons, je n'en ai aucune idée c'est comme si mon instinct me poussait à m'y rendre. Je fais souvent confiance à mon instinct et ce dernier ne m'a que rarement trompé cependant je ne peux pas m'empêcher de trouver cela étrange. Je ne suis pas coutumier de ce genre d'envie passagère. Non, j'ai toujours été un loup discipliné, observateur et sérieux. Autant dire, que je ne suis que très rarement mes sentiments. C'est ce qui expliquait en partie mon talent tactique. Qui comme le reste était le fruit d'un long travail acharné mais bon dans ce domaine il faut dire que les leçons de Trésor m'avait bien aidé. Quoi qu'il en soit, je quitte le territoire de la meute de bonne heure après avoir câliné ma petite famille et réveillé les sentinelles pour leur assigner des tours de garde. Je laisse mes pas me mener ou ils veulent. De toute manière ce n'est pas comme si mon subconscient allait me conduire droit sur le territoire d'une meute ennemie. L'odeur me ramènerait à la raison de toute manière. Et, je m'arrêterais d'un coup sec juste devant la frontière. Avant de faire demi tour. Mais ce n'est pas sur le territoire d'une meute ennemie que mes pas me mènent mais vers un lieu que j'ai autrefois habité, un lieu dans lequel j'ai vécu avec une meute dont je ne fais plus partie. Un lieu qui ne faisait que revenir à la surface des souvenirs inutiles. Ma période chez les Sekmets a été brève car je me suis vite rendu compte que cette meute n'avait de glorieux que le nom et que ma place ainsi que celle des miens ne se trouvait pas dans cette meute. Mais alors, que je me rapproche du gouffre sans fin qu'est la blessure une odeur désagréable frappe mon museau avec force. Une odeur d'autant plus désagréable qu'elle appartient à un loup que j'ai connu bien avant d'intégrer les Sekmets. Palladium ! Ainsi le pantin continue de voyager. Je tourne la tète et repère la forme de mon ancien mentor au loin. Mes crocs se dévoilent instinctivement et un grognement émane des tréfonds de mon être faisant vibrer ma gorge dans un ronflement de hors bord. Je me dirige vers le loup brun au pas, les muscles bandés prêt à être utilisés et les crocs mi dévoilés mi cachés dans un sourire ironique. Anya m'avait rapporté des informations intéressantes de l'un de ses espionnages chez les rouges. Le Pantin avait été nommé général. Cela n'avait manqué de me faire sourire. Certes, le loup avait gagné en puissance depuis son arrivée chez les Sekmets mais il n'avait pas l'état d'esprit d'un général. Et ne l'aurait jamais car on ne peut pas changer sa nature. D'ailleurs, nous savions tous les deux lui et moi qu'il n'était qu'un imposteur. Si ce loup avait été incapable de tenir ses engagements vis à vis d'un seul loup. Comment pourrait il le faire vis à vis d'une meute entière ? Oui, j'en voulais à ce loup que j'avais admiré alors que je n'étais qu'un jeune loup désespéré et endeuillé, un jeune loup solitaire complètement déboussolé. Je lui en voulais de m'avoir abandonné, je lui en voulais de ne pas s'être excusé alors que nous étions chez les Sekmets. Je lui en voulais d'être un Sekmet. Une fois en face de lui, je me place dans une posture de combat et le toise du regard. Je n'ai pas besoin de lui parler, je n'ai rien à lui dire. Nous nous regardons en chien de faïence pendant de longues minutes. Nous savons pertinemment l'un comme l'autre que cela ne peut se passer que d'une seule manière, éternelle confrontation entre le passé et le futur, la jeunesse et la vieillesse, la lumière et les ténèbres. Puis, je me mets à tourner autour de mon ancien mentor tel un prédateur et sa proie et je suis bientôt imité par le Sekmet. Tout ce que je vois c'est un vieillard qui se prend pour ce qu'il n'est pas et le problème des vieillards c'est qu'ils ne comprennent pas qu'ils ont fait leur temps et que toute chose à une fin.

Ven 9 Oct - 18:01

“ poison in your veins „

Ébène & Palladium

F. 100 | A. 100 | E. 100

IIl longeait encore la blessure, ce gouffre sans fin au fond duquel il avait bien failli finir, et qui l’attirait comme un aimant. Il savait bien qu’il n’aurait pas du rester dans ces lieux sordides, où chaque parcelle de paysage lui donnait envie de vomir, lui rappelant des souvenirs néfastes et douloureux. La puanteur de la Chose traînait un peu partout, ici.
Palladium jeta un ultime coup d’œil au trou béant et noir qui semblait lui hurler de le rejoindre, et s’en détourna, bien décidé à mettre un terme à cette longue phase d’agonie psychique et à rentrer au camp. Il se laissait trop aller à la mélancolie, ces derniers temps : il fallait qu’il se reprenne en main, qu’il rassemble ses forces et le peu de courage qu’il lui restait pour se préparer à ce qui allait bientôt éclater : la bataille. Et, en tant que général dès à présent, il ne pouvait plus se défiler. Cette pensée fit vrombir son cœur d’un coup de stress incontrôlé, celui qui agite la bête prise au piège entre les barreaux d’une cage trop étroite, sans issues. Il était coincé, fait comme un rat. Il ne pouvait plus reculer, désormais. Il amorça encore quelques pas pour s’éloigner de la Blessure quand soudain, il s’arrêta net, réagissant au grondement qui venait de s’élever derrière lui.

Il se retourne, assez brusquement, vers l’origine de ce bruit menaçant. A quelques mètres se tient la silhouette noire et imposante du traître, du Sekmet qui avait renié ses proches et ses frères pour s’en aller aux côtés de Hordiens et d’autres traîtres. Il se rappelle, le Pantin, il se rappelle de ce jeune loup déchu et désaxé qu’il avait prit sous son aile, l’espace de quelques temps. Il se rappelle d’avoir été bon, d’avoir été clément, mais également d’avoir été lâche, comme toujours. Il était parti, l’avait abandonné sans autre forme de procès. Mais après tout, il n’avait jamais juré fidélité à qui que ce soit, n’est-ce pas ? Il lui avait rendu un service éphémère, rien d’autre. La conscience du Pantin était tranquille sur ce point, il n’éprouvait aucun remords. Cependant, il sentait bien que cette rencontre risquait de tourner au vinaigre assez rapidement, au vu de la posture agressive du loup noir. Ebène allait lui imposer le conflit et le combat, et il n’aurait pas d’autre choix que de se défendre. Palladium ressentit, en plus du stress habituel qui est propre à tous quand on vous agresse, une immense lassitude : quand serait-il libre de faire ses propres choix, sans qu’on lui impose ceux des autres ?
Il lâche un soupir, et s’apprête à parler. A lui dire qu’il n’a pas envie de se battre, et qu’il pourrait le couper en petits morceaux bien assez tôt, avec la bataille qui s’annonçait. Que leur rivalité n’a pas de sens, et que ce n’est pas parce que leurs deux meutes vont s’entre-tuer qu’ils doivent se détester. Qu’après tout, il s’était plu au sein des Sekmets et qu’il avait lâchement fui, comme le Pantin ultérieurement, devenant un traître, et que personne ne le lui avait jamais reproché. Mais l’œil incandescent d’Ebène dissuade le loup brun de tenter une quelconque approche pacifiste. L’autre veut lui faire la peau, c’est clair et net. Il n’est pas prêt à entendre ce que Palladium a à lui dire, il a simplement envie de goûter à son sang, rien d’autre. Et le voilà qui commence à tourner autour d’un Pantin figé, crispé au possible, qui ne bouge pas d’un centimètre, guettant le moindre geste de son adversaire. Que c’est triste, d’en arriver là…
Mais Palladium ne bouge pas. Il n’attaque pas. Il ne tourne pas en rond comme le fait le loup noir. Il attend, presque résigné, que l’autre lui saute dessus et déclenche la bataille. De toute façon, il n’a guère d’autre choix que celui-là.

BY ACCIDENTALE

Ven 9 Oct - 20:29

Topic suspendu jusqu'à la fin de la bataille. Ne pas archiver merci.

Ven 30 Oct - 1:37

Ven 20 Nov - 11:56

Sam 28 Nov - 14:22

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