Athos avait cherché Palladium à l’avion, mais il ne l’avait pas trouvé. Alors il avait questionné les siens, qui lui avaient dit que l’autre général était parti venger la meute en les pillant comme ils nous pillaient. Athos était alors parti à la hate. Il était fou ! S’il était surpris, et que les Navniks s’y mettaient à plusieurs, Palladium était foutu ! Il devait être aidé pour avoir au moins l’occasion de fuir !

Aussi vite qu’il put, Athos courut vers les Ruines de La Chapelle. Jadis, il s’y était rendu. Il avait aimé ce qu’il avait vu. Là, il avait rencontré Freux, l’Alpha Esobek avec qui il s’était bien entendu. Mais là, il ne s’agissait plus de contemplation. C’était bel et bien une mission de sauvetage. Il fallait attaquer... pour prendre la fuite ! Athos avait senti que déjà, deux Navniks et un solitaire se trouvait dans la chapelle avec le Général Sekmet. Athos ne savait pas si le Solitaire était pour ou contre Palladium, mais en ce qui concernait les Navnik, aucun doute ne planait. Alors le loup s’avança sans un bruit. Il ne pouvait pas entrer par la grande porte. Mais lorsqu’il était venu la dernière fois, il avait trouvé une porte dérobée, à l’arrière de la chapelle. En passant par là, il rejoindrait directement Palladium, sans avoir à affronter qui que ce soit... Pour l’instant.

Athos surgit donc de la porte dérobée et sauta à côté de Palladium, tous crocs dehors. Un regard menaçants aux Navniks, il ne fit pas attention au solitaire, ne montra aucun hostilité envers lui, ne sachant pas pour qui il était. Dans un petit rire, malgré la situation, Athos lança doucement à Palladium :

« Pour une fois que c’est moi qui vient te sauver ! »

En effet, c’est bien plus souvent le contraire ! Athos avait le don pour se mettre dans des situations embarrassentes, et c’était d’ailleurs en cela que les deux Généraux s’opposaient le plus : Athos était plus téméraire que l’autre, plus sage. Pour le coup, c’est un petit sourire sarcastique que le jeune loup lança à son aîné.