Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le soleil venait d'entamer sa descente vers le sol, lorsque Noire émergea des fourrés de la Forêt aux Pendus. Elle boitait. Terriblement. Sa respiration était irrégulière et rauque, comme un râle étouffé. Son combat avec le Navnik, sur la Plage Blanche, avait été terrible. Il n'avait pas hésité à la laminer, la réduire en poussière, lui déchirant la peau comme si elle n'était qu'une vulgaire proie. Désormais, son pelage noir était poisseux de sang, et ses yeux ternes. Sa tête lui tournait, elle se sentait mal. Mais au lieu de retourner à sa tanière, elle se dirigeait vers l'antre d'un guérisseur. D'une guérisseuse. Elle savait qu'elle en avait besoin. Sa côte lui faisait mal. Son épaule, où elle avait été profondément mordue, la faisait souffrir aussi. Et c'était sans parler de toutes les multiples griffures que le mâle sombre lui avait infligé au ventre et au dos. Elle souffrait de tous les côtés. Noire se retrouva assez vite devant le bunker de la guérisseuse. Elle en avait entend parlé par hasard, il y a quelques semaines, mais n'avais jamais pensé avoir besoin de s'y rendre. Boitant comme une vieille louve âgée, elle appela désespérément, de sa voix éraillée et tremblante, préférant rester à l'extérieur de cet endroit sombre, plutôt que de s'y engouffrer sans réfléchir.
"J'ai besoin... D'aide."
Ces mots lui arrachèrent presque la gorge. C'était un supplice de devoir les prononcer. Noire s'était toujours juré qu'elle ne demanderait pas d'aide, jamais, à un autre loup. Et pourtant, voilà qu'elle y était forcée.
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Dim 4 Oct - 14:49
Énerver
force 43 - agilité 37 - endurance 37
Elle dormait, là, bien tranquillement, rêvant d'une jeunesse passé depuis bien longtemps. Gambadant auprès de sa sœur, Leikn, et d'un autre louveteau, un frère, un frère qu'elle n'a pas vu depuis longtemps. Elle semble innocente à cette époque, douce, et pourtant, elle ne l'est plus. Elle gambade, sentant le vent frais de son enfance lui caresser la gueule, les couinements de plaisir de son frère et de sa sœur puis …
Puis elle se réveilla … Un couinement, un jappement l'a réveillé et, ce n'était pas dans son rêve, non … Ce jappement plaintif était réel et, tout en ouvrant les yeux, la blanche lâcha un grondement sourd, menaçant et frustré. Qu'est-ce encore ce bordel ? Qui veut la voir ? Elle se redresse de sa paillasse, ouvrant sa large gueule pour bâiller avant de sortir de la petite pièce où elle loge pour passer dans celle principal de sa tanière. Sortant la truffe de l'entrée de sa tanière, ses yeux argentés se posent sur une louve, noire, puant le sang sécher. Une blessé, encore ? La guerre aurait-elle commencé ? Non pourtant puis, elle ne porte l'odeur d'aucune meute, si ce n'est une légère odeur de Navnik, une altercation avec l'un d'eux ? Possible, elle s'en fiche … Son regard froid scrute un moment la solitaire puis, elle se « radoucit » et prit son ton mielleux habituel.
« Bonjour charmante louve ! Que t'est-il arrivé ? Entre donc ! Je vais m'occupe de toi ! »
Se poussant de devant l'entrée, elle laissa entrer la solitaire dans sa tanière et, lui indique la paillasse de feuille où elle pourra se coucher le temps des soins. Manîthil s'approche de sa nouvelle cliente. Laissant de côté la Manîthil rageuse et irrité d'avoir été réveillé, la louve se doit d'opérer son talent de guérisseuse, après tout, c'est son gagne pain ! Elle se mit à scruté la louve de toute part pour évaluer les dégâts afin de savoir ce dont elle aurait besoin. Elle qui se plaignait à un moment de n'avoir aucun loup à soigner, ces derniers temps, elle est servit !
HRP. Détail tes blessures et symptômes dans ton prochain RP s'il te plaît.
La Guérisseuse apparut alors à l'entrée du bunker. Noire ne pu que remarquer son regard froid, presque agressif. Sympathique pour quelqu'un qui doit soigner des blessés... Elle n'inspirait pas grandement confiance cette louve-là.
Mais Noire n'en avait que faire. Elle voulait simplement être soignée, que l'on apaise ses blessures. Et bizarrement, lorsque la blanche sembla enfin comprendre qu'elle se tenait face à une patiente, son regard s'adoucit et elle la questionna presque aussitôt.
"Bonjour charmante louve ! Que t'est-il arrivé ? Entre donc ! Je vais m'occuper de toi !"
La noiraude ne se fit pas prier, et pénétra immédiatement dans l'antre de la guérisseuse. Sa vue était trouble, et elle ne prit pas le temps d'observer les alentours. Elle voulait juste que l'on apaise sa souffrance.
La blanche lui montra alors une sorte de lit de feuilles, et Noire s'y affala dans un soupir rauque. Sa respiration était sifflante, difficile. C'était ses plaies qui lui faisaient si mal.
Le Navnik l'avait salement amoché : Il l'avait tout d'abord griffé sur la côté droite, laissant une profonde entaille ensanglantée qui s'était ouverte davantage lors de la marche de la noire. Ensuite, ses griffes étaient venues arracher la peau, ça et là sur le corps de la louve. Sur son ventre, et sur son dos plus précisément. On pouvait presque voir la chair, et un lambeau de pelage pendouillait sur le côté gauche de son ventre. Le sang séché n'avait pas eu le temps de faire de croûtes, et les plaies étaient encore ouvertes à l'air libre, ouvertes aux infections multiples.
Il l'avait également mordu, à l'épaule droite. Noire sentait la douleur la picoter. Encore alerte cependant, elle montra toutes ses blessures les plus graves à la guérisseuse, espérant que les informations données suffiraient pour que celle-ci la soigne.
Car la solitaire avait l'impression d'être au bout de sa vie.
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Dim 4 Oct - 20:18
Soigner
force 43 - agilité 37 - endurance 37
Elle l'observe, la louve noire se laisse scruter par Manîthil, lui simplifiant la tâche en lui montrant ses blessures. La blanche hoche doucement la tête puis, se redressant, passe sans la pièce d'à côté, dans son petit nid, sa réserve. Attrapant l'une de ses gourdes, celle-ci est remplit d'ail et de lavande, un mélange qu'elle a eu bien du mal à faire, après tout, tenir difficilement la gourde d'eau entre ses pattes et, tenter de faire passer de l'ail qu'elle fut obligé de croquer pour en faire passer morceau par morceau, lui laissant un goût assez désagréable dans la gueule. La lavande fut plus facile à faire entrer à l'intérieur. Le mélange a macérer quelques jours désormais, sa « potion magique » étant prête à l'emploie ! Oui, Manîthil aime que les choses soient prêtes à l'avance, d'autant qu'elle a dû utiliser pas mal de cette gourde sur Blasphem il y a peu. A force, ils vont ruiner ses réserves avant que la guerre n'ai le temps de commencer … Plutôt embêtant tout cela, enfin … Elle passera plus de temps à fouiller pour refaire ses réserves.
Revenant auprès de sa patiente, la blanche déposa la gourde contre le mur de sa tanière pour que le contenu ne se déverse pas sur le sol puis, retourne dans l'autre pièce, piochant parmi ses graines et retourne auprès de la noire.
« Avale ça, ça te rendra insensible à la douleur le temps des soins. »
Sa gueule au-dessus de celle de la solitaire, elle laissa tomber la graine de pavot à l'intérieur pour qu'elle l'avale. L'effet ne devrait pas se faire trop attendre. Récupérant la gourde, elle attendit un peu puis, déversa le mélange sur les blessures de la louve. Par moment, et pour avoir un meilleur accès, elle demande à la louve de bouger, de se tourner, lever les pattes. Lorsque toutes les plaies les moins importante ont été soigné, elle s'occupa de celle au lambeau de peau … A croire qu'ils aiment tout s’abîmer de la sorte ! Déversant le reste du mélange sur la grosse plaie, elle retourna dans l'autre pièce afin de déposer la gourde vide et, attrape de quoi « souder » le morceau de peau au reste du corps, comme elle l'avait fait avec ce jeune loup il y a quelques jours … Appliquant la toile d'araignée, elle termina entièrement son travail et ses soins une bonne demi heure après l'arrivée de la noire.
S'asseyant près de sa patiente, la blanche secoua la tête pour s'ébrouer et lâcha un long bâillement avant de passer sa langue sur ses babines puis observe la solitaire.
« Du repos pendant quelques jours t'aidera à te remettre plus vite sur patte. Sache toutefois que tout service demande paiement. Mais j'attendrais bien sûr que tu sois de nouveau d'aplomb. »
Un sourire étire les babines de la guérisseuse. Que lui demandera-t-elle ? Elle l'ignore encore …
La louve attendait, souffrante, couchée sur sa litière de feuilles. Sa respiration était haletante, rauque et difficile, et les battements de son coeur, irréguliers. Elle tentait de prendre des inspirations profondes, pour se calmer, mais cela ne faisait qu'aggraver les choses. Ses blessures la piquait, la douleur était horriblement insupportable. Le Navnik ne l'avait vraiment pas raté.
La guérisseuse lui souffla des paroles, incompréhensibles pour la solitaire qui était plongée dans une bulle de douleur, et lui glissa des graines au fond de la gorge. Noire avala s'en se faire prier. Même si le goût était immonde, elle était prête à tout pour apaiser ses souffrances.
La louve blanche passa ensuite aux diverses plaies. Elle y laissa se déverser un mélange étrange, et Noire sentait des picotements un peu partout sur son corps. Ce remède marcherait-il ? Elle l'espérait de tout son coeur. Mais de toute manière, elle ne pouvait que faire confiance à sa soigneuse.
"Du repos pendant quelques jours t'aidera à te remettre plus vite sur patte, lâcha la blanche lorsqu'elle eut terminé sa tâche. Sache toutefois que tout service demande paiement. Mais j'attendrais bien sûr que tu sois de nouveau d'aplomb."
Un paiement ? Noire était prête à lui donner tout ce qu'elle voulait, si elle réussissait à la guérir de ses blessures.
Elle ferma les yeux, faisant de son mieux pour se calmer et essayer de se reposer le plus possible, lorsque sa sauveuse lui demande son nom. Sans rouvrir les paupières, la solitaire grommela légèrement, avant de lâcher, dans un souffle rauque et souffrant :
"Noire."
Mais visiblement, les graines de départ faisaient déjà effet, car Noire se sentit lentement plonger dans le sommeil. Restait à savoir si, à son réveil, ses plaies iraient mieux...