force 11 - agilité 7 - endurance 15

Moi ici ? Oui je dois me nourrir. Ce n'est pas une excuse pour sortir de mon terrier avec ma compagne qui vient de mettre bas. Non. J'ai juste besoin de respirer et de vivre. Naïf vous allez dire ?
Pourquoi ? Parce que c'est comme ça. C'est vrai qu'une famille de 10, dans un trou où normalement c'est fait pour une vie de couple, ben c'est étouffant. En plus je suis claustrophobe, je vous dis pas le carnage.

Alors que mon envie de me dégourdir et de me nourrir me tiraillait, un bruit me réveilla.
J'étais le petit être, sans défense et pas le prédateur qui veut se nourrir de chaire. C'est après un silence de plomb que je repris intensément mes occupations, j'avais peur. Je le sentais, j'étais observée. Pas le temps de réfléchir. L'énorme gabarit d'un loup blanc se jeta alors sur moi comme un géant au ralentit. Je ne perdis pas la seconde qui suivit, je devais me sauver, survivre. On savait tout ici dans la forêt que cette être était un mangeur de lapinou. Une légende qui ne ratait quasiment jamais leurs proies. Je frissonnais à l'idée de me faire croquer par cette être qui bavait au ras de mon petit corps.
Comment survivre ?
La peur me tiraillait mais la peur de laisser celle que j'aime et ma famille seule face à une importante et imminente famine sans moi. Ils allaient être seuls..sans leur papa. Sans lui pour les protéger. je n'avait pourtant pas de chance de vivre à présent.
Je sautai et arrivai sur un rocher, c'était trop tard. Une impasse comme si le loup avait déjà mener sa victime à la mort, qu'il m'avait amené ici pour me finir.
Je me plaquais à la parois afin d'essayer de lui faire croire ma non présence. J'ai échoué.
Je vis enfin de face ce loup, celui qui m'avait coursé et qui allait me tuer. Blanc, aux yeux jaunes comme un Dieu. Montrant les dents, d'un air satisfait, un file de bave à la gueule, d'ôter la vie à un père de famille. Il me prit, par la nuque comme un enfant et un craquement retentit sous l'a fureur de sa mâchoire. Le noir. La mort.