Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Quelques heures après mon entraînement, je me retrouve dans cet immense cimetière fait de carcasses de pierres géantes, au bois pourri et aux entrailles dispersées. Les Hommes y vivaient, autrefois, d'après Maître Ebène. Tandis que je marche d'un pas lent, la tête en l'air pour apercevoir le haut des charpentes, l'oeil méfiant, je ne peux m'empêcher de faire la comparaison avec la Chapelle en Ruines. Je sens l'odeur d'autres loups, l'odeur du sang. Sur mon chemin, je trouve la carcasse puante d'un mouton. Puis celle d'un homme au visage recouvert d'un masque de cuir. Des millions de mouches tournoient dans un bourdonnement infernal et, l'estomac noué par le dégoût, je m'éloigne rapidement. Je rejoins ainsi un autre secteur des ruines, où il ne reste pratiquement plus rien des anciennes bâtisses. Le lierre et le kudzu ont tout recouverts, voraces envahisseurs, et je me dis que c'est mieux ainsi. Si nous avions le pouvoir d'effacer tout ce qu'il reste des Hommes, si seulement...
Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
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Messages :
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Points :
994
Âge Personnage :
X ans
Rang :
Rang
Niveau Rang :
Niveau
Maladie :
Blessure :
Détails blessures :
Pas de Blessure
Détails maladie :
Pas de Symptôme
Bonus Force :
+0
Bonus Agilité :
+0
Bonus Endurance :
+0
Bonus score de chasse :
Score de chasse : +0
Nombre de lancers quotidien :
Nombre de Chasse : +0
Bonus Santé :
Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres :
Bonus/Malus Autres (autres dés)
Compétence d'élite :
Sam 3 Oct - 14:49
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'Dé de chasse' : 9
Invité
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Sam 3 Oct - 15:01
Avant la tempête
Chasse solo
Une odeur parvient à mes narines. En une fraction de seconde, je sais ce que sera ma future proie, et où elle se trouve. Un lièvre, à quelques centaines de mètres. Certainement caché derrière une des pierres. Je me retourne d'un geste brusque, et me dirige d'un pas assuré vers l'est. Aussi silencieuse que possible, et en parti camouflée par mon pelage rendu crasseux par la boue et la vase, je compte bien attraper ma seconde proie de la journée. Si j'ai pu attraper un chevreuil, pourquoi pas un lièvre ? Je sens la fragrance s'intensifier, et je me retiens de ne pas me jeter immédiatement dans les buissons devant moi. Contrôle-toi. J'abaisse les oreilles, frustrée. Puis une fraction de seconde s'écoule: le lièvre déguerpis. Rageuse, je me mets immédiatement à sa poursuite. La vitesse du rongeur est impressionnante: il faut que je le coince avant de me fatiguer. Le corps ramassé, mes pattes foulent le sol à une rapidité que je n'aurais pas cru possible. J'ai le museau bas, les oreilles dressées et les crocs à demi-dévoilée par l'excitation. Je me force à accélérer l'allure. Nous courons, chassé et chasseur, comme des fous furieux. Le lièvre tourne à un coin, j'en fais de même. Nous nous enfonçons dans les Ruines; je dois éviter vieux vestiges et branches, escalader certaines charpentes en escaliers, et sauter par-dessus les pierres. Jamais je n'aurais pu rêver meilleur entraînement. Ma vitesse n'est pas constante du fait de mes louvoiement, et bientôt, je perds mon lièvre de vue. Il y'a un croisement: par où est-il parti. Je ne m'arrête que quelques secondes, la cage thoracique se soulevant activement. Une grande inspiration, et je repars. Je force l'allure, je bondis par-dessus une poutre de bois écroulée. Et le lièvre réapparaît. Il se remet à courir à une vitesse folle, et je m'en rapproche lentement mais sûrement. Je tente une morsure: je le rate. Poussant un peu plus sur mes pattes arrières pour me donner plus de ressort, je me rapproche un peu plus. Puis, dans mon élan, j'agrippe le rongeur par le dos, et m'écroule au sol. La vitesse que j'avais prise et l'angle de ma tête n'ayant pas bien coïncidé, je roule sur plusieurs mètres, le lièvre avec moi. J'entends ses couinements affolés. Désorientée, je me relève. La bête est au sol, à demi-assomée et le dos sanglant. Je me jette dessus et l'achève avidement.
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