force 11 - agilité 7 - endurance 15

J' étais donc là. À chaque fois, j'ai l'impression de n'être que l'ombre de moi. Je m'avance dans des terres ici et là, sans savoir où je vais, et ce que je cherche. Comme une simple envie qui tiraille mes tripes, qui ne fait que de me dire : d'avancer et de vivre.
Pourtant je suis jeune, je devrais avoir peur de m'aventurer seule ici. Je suis encore faible mais l'envie est là comme ci, elle n'était jamais partie.

J'étais donc maintenant dans cette ville, dont les souvenirs ne fait que de revenir. À cette époque je n'étais encore qu'une simple louvette Esobeks. Cette meute me manque-t-elle ? Ou alors est-ce juste la peur de devoir me battre pour une simple histoire ? Pour cette guerre? Je ne cherchais pas à partir au contraire, je voulais survivre. Pour ces jeunes louveteaux, pour ces membres de ma famille qui n'ont jamais voulu une telle comédie.
J'avais donc la tête basse comme si j'étais démunie.
Mais l'envie était là. C'était donc les chaleurs ou le fait d'être seule qui m'obliger à parcourir ici et là ? Je ne sais pas.

C'est alors qu'au détour d'une maison en décombres, je me retrouvas nez à nez avec un loup. C'est alors que je fit un sursaut à reculons, surprise mais restant correctement sur mes gardes. Mais je ne me fit guère impressionner par ce mâle qui était largement plus fort, plus grand. Il était fauve et j'eu beaucoup d'hésitations avant de me dire que je le trouvais mignon, sans plus. J'étais donc figée à attendre une réponse, un dialogue, ou pourquoi pas une ignorance totale. C'est vrai que j'était toute seule dans cette solitude. Alors pourquoi ça changerai ?
J'étais tue comme si ce moment n'était alors qu'un temps en suspend.

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C' était encore surprise de cette rencontre imprécise, que je plongeais mon regard de louve, de ce regard jaune or, dans le tiens aussi jaune que le miens.
Tu avança, je recula comme si nous n'étions destinés comme une simple dance entre deux âmes perdus et solitaires, en manque. Mais de quoi ? J'étais plus petite, plus frêle mais pourtant je n'était guère dans la méfiance. Je n'avais ni peur de toi, ni peur de ce qui pouvait m'arriver à ce moment là.
Tu avais l'air surpris comme si tu avais vu un ange, alors que je ne suis que l'ombre de ce que tu penses. Je gambade ici et là pour m'occuper de cette solitude que tu viens de rompre. Pourquoi ?
C'est alors que dans ton pelage, mes souvenirs de mon première automne revint, cette douceur de cette meute qui n'est à présent plus mienne et que je viens de revoir en toi : Esobeks.
Pourquoi alors, cette envie de venir contre toi ? Alors que je te connais pas, que c'est la première fois, que je te vois.
L'amour ? Je ne sais pas, à ce moment là, je n'avais juste envie qu'une épaule, une âme, un espoir a qui me confier, à qui m'emporter dans cette solitude qui ne fait que de revenir comme une vieille chanson, comme une vieille série qui ne refait que de redire cette même et unique scène en boucle comme une vie au ralentie.

-"Est-ce que tout va bien?"

Il avait donc enfreint ce silence de pierre qui ne semblait être qu'un simple rêve.
J'étais donc maintenant prête à lui répondre. Mon regard n'avait jamais changé de direction, c'était toujours ton regard que j'observais comme hypnotisé par cette beauté, que je me refusais d'assumer.

- Euh.. Oui merci. Et vous ?

En quelques mots, j'avais donc eu autant d'hésitations ? Alors que dans mon habitude, je n'ai peur de rien, je suis la femelle courageuse de ma meute, celle qui prends des initiatives. Dans cette scène, suis je l'ombre de moi même ? C'était si étrange, de ressentir cette émotion, qui était nouvelle, alors que je pensais déjà savoir tout sur moi même.

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J'étais toujours quelques peu envoûté, de ce regard qui me regardé.
Je finis par reprendre mes esprits, arrêtant un peu de rêvasser. Il semblait gêné, et c'était la première fois que ça m'arrivait.

-"Ou..oui. Seriez... Seriez vous perdu?"

Je lui fis alors un petit sourire, pour lui prouver que je n'avais plus peur de lui. J'étais moins méfiante et plus sûr de moi. Même si cette inconnu me révéler, une partie de moi que je ne connaissais pas. Je m'avança un peu et le regarda. Il était un simple mâle, qui semblait avoir des capacités et du potentiel. Un beau pelage fauve révélant les couleurs de l’automne et du printemps.

- Je ne sais pas trop.. Je viens du territoire Navniks. Et je...je..comment dire je me promenais.

Lui dis-je un petit sourire en coin. Je bégayer toujours un peu mais ma voix c'était enfin un peu plus assuré, à mon plus grand soulagement. Je ne devais pas paraître déstabilisé par ce loup. Même si toutes les conditions y prêtaient. Je me "promenais", c'était plus une invitation à se prélasser et à faire connaissance que je souhaitais à présent. Enfin cette solitude de glace, avait fondu comme la neige au premiers rayons du soleil. Peut être quelqu'un qui partagerai un peu de mon temps.
Peut être, sera-t-il plus important au fil du temps ? Ce n'est qu'une incertitude que je chassa rapidement de mes pensées, je devais maintenant me consacrer sur le moment présent qui semblait être une éternité.

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Je venais de lui parler plus assurément, sincèrement et facilement. Ce fut une catastrophe.. Peut être le fait que je sois une Navnik.. Et bien c'est donc ainsi. Il venait amplement de changer de position comme triste..il se tourna, ne me regarda plus comme avant..
Pourquoi ?
Les oreilles en arrières, la tête basse, il se mit dos à moi. Pourquoi s'enfuit il déjà ?

-"Je suis un Esobek. Nous ne devrions peut être pas parler."

Je compris alors mon erreur, ma plus grande erreur. Je baissa alors la tête, oreilles en arrières et ferma les yeux comme si ce rêve n'était alors plus qu'un cauchemar. Pourquoi s’acharner sur moi ainsi ? Alors que cette rencontre qui semblait être que du hasard, me transportait loin de mes soucis.
Je tourna la tête ne pouvant plus le regarder, j'étais triste alors que je ne le connaissais pas. On devait donc se dire aurevoir à cause d'une guerre, d'une comédie ?
Je lui tourna le dos avançant de quelques pas, queue basse, toujours un regard en coin vers lui. Devons nous nous quitter ainsi ? C'est vrai ce n'étais qu'une simple bousculade, qui n'aurait du même pas finir ainsi. Je m'assis enfin attendant une réaction, attendant une réponse de sa part. Car oui je ne voulais pas partir, je voulais rester avec lui tout simplement. De toute manière qu'est-ce qui peut m'arriver ?

- Bien...C'est dommage..Je suis donc désolée d'être une Navnik. C'est vrai que on devrait pas mais...pourquoi pas essayer au moins une fois ?

Je voulais me mordre la langue. J'avais été aussi direct. Alors que je voulais disparaître. Je venais de lui prouver qu'il m'intéressait quand même. Que je suis naïve. Mais je ne peux pas non plus mentir. Je devais apprendre à le connaître, je le voulais. On était sûrement plus destiné à une dance, enfin je l'espérais..

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C'est alors que tout se passa si rapidement. Je venais de parler, je n'avais rien remarqué. Et soudain il se bouscula contre moi me protégeant ainsi d'un chien errant qui aurait pu avoir ma peau sans lui. Il aurait pu me laisser. C'est vrai je n'étais qu'une Navniks et lui un Esobek dans l'ordre des choses, il aurait dû me laisser mourir. Car il en avait les capacités. Il aurait pu s'en aller à jamais et me laisser périr pour avoir un adversaire en moins pour la guerre qui se préparait. Je n'étais rien pour lui. On venait juste de se rencontrer comme par magie, comme par hasard dans cette période de l'histoire. J'étais moi, il était lui et pourtant, il ne m'a guère esquivé et il est résté. Pour me protéger ? Je ne sais pas.
Il m'écrasa de tout son poids pour me protéger de ce chien qui voulait notre peau. Qui voulait ma peau. Encore sous le choc, je ne remarqua pas un autre de ses congénères foncer sur le mâle fauve pour le mordre au cou. Il couina. Je recula. J'étais perdue. C'est alors qu'il se retira, et son sang qui coulait le long de son échine, me glaça. Il venait donc de me sauver de cette blessure ?

-"Tout va bien?"

Tout va bien ? Alors que nos rivaux étaient entrain de se rassembler pour nous tuer afin de nous manger, de nous dévorer ? C'était dur mais je n'étais pas faible. Je repris enfin de compte mes esprits puis me releva. Je passa sur le côté de sa blessure, frôlant délicatement sa fourrure contre la mienne, pour le rassurer.
J'examina alors sa blessure du bout du museau. Il était amoché mais je pouvais le soigner. Je le regarda enfin avec mes yeux remplient d'espoir et de craintes. Je ne vais pas le laisser.

- Oui..Merci. Je vais m'occuper de ta blessure mais attends.

C'était à moi de lui renvoyer l'ascenseur. Il était égratigné. Et je comptais bien leur faire regretter et le soigner. Tout ça été de ma faute. Je sème donc le malheur partout où je vais. Je passa devant le loup qui était mon sauveur. Le poil ébouriffé, la queue haute, les crocs blanc dévoilés et le sang chaud comme la braise. Grondant et grognant aussi fort que possible. J'avais donc complètement changer de position et de caractère. Ce côté bestiale que je cachais se dévoila enfin pour donner une leçon à ses chiots.
Je m'élança sur celui de gauche. Mon point d'attaque, le cou et les pattes. J'étais bien plus grandes et imposante mais aussi plus agile. Mais ils eux, ils étaient deux.
Je mordis le premier au cou et le projeta de mes pattes arrières. Puis je m'élança sur le second plus petit que j'écrasa sur le sol pour lui mordre le museau et le cou. Il partit alors la queue entre les pattes dans les broussailles. J'étais fier pourtant toujours aux aguets regardant le loup brun mais ce fut en vain celui que je venais d'affronter précédemment se jeta sur moi pour me griffer le long du coup.
Je couina de douleur. Et comme répondant je le mordis au cou avec la force qui consommait ma rage dans ma mâchoire. Le sang gicla. Le chien partit en courant. Moi je tomba sous l'effet de mon poids.
Je n'étais pas préparé à ce genre de combat, à ce genre d’activités. Je n'avais juste qu'une légère fissures, qui devait normalement ne pas être une cause de faiblesse. J'étais juste fatiguée et plus faible que jamais. J'avais pourtant confiance en lui et je voulais y croire un peu, enfin beaucoup. Pourquoi pas à vrai dire ?
Il avait donc sa chance de me tuer en un coup de crocs. Car oui, c'est vrai. Nous sommes en guerre.

force 11 - agilité 7 - endurance 15

Je voulais m'abandonner.
Oui, j'étais fatiguée. Oui, je n'avais pas l'habitude de ce genre d'affrontement. Oui, je suis jeune.
Pourtant je m'étais écroulée sous mon propre poids face à lui. J'avais confiance en lui. Pourtant je n'avais aucunement le droit de lui faire confiance. C'était un Esobeks. Oui, je faisais une bêtise.
Pourtant je fus surprise. Surprise, de sa propre réaction.
Je venais de me battre, j'étais vulnérable, j'étais ennemi de sa meute depuis que la guerre avait été déclaré. J'étais une victime facile. Mais il ne me tua pas.

Suite au combat, il avait fait fuir les chiens en un simple grognement. Alors que pour les faire reculer j'avais dû les blesser...Il s'approcha de moi, et j'eus peur. J'eus peur de sa mâchoire dans mon échine. Je venais de laisser mon côté bestiale derrière moi et reprenais enfin conscience de mes actes. Je frissonna à son avancé près de moi.
Puis il se coucha. Il se coucha contre moi. Je fus tellement surprise par cette réaction. Je n'allais pas non plus dire non. Il m'apporta donc sa chaleur qui me réconforta.
C'est alors, qu'il commença le nettoyage soigneux de ma plaie, qui n'était qu'une petit blessure sans problèmes. Je tourna alors le museau vers lui mais garda la tête à terre. Nos pelages se fondaient ensemble et je pouvais dire que je me sentais bien.

- Pourquoi fais-tu ça ? Et..Merci..dis-je d'une petit voix, les yeux or en sa direction.

Eh bien oui pourquoi faisait il ça ? Ils étaient ennemis. Pourtant je ne voulais pas le quitter. Je voulais rester prêt de lui. Je voulais m'abandonner avec lui. Je voulais le connaître.
Tant que nos supérieurs n'en savaient rien, on ne risquait rien...on pouvait donc garder cette amitié pour nous, cette relation si particulière..

force 22 - agilité 12 - endurance 12

Il était là.
Il était enfin près de moi, et j'étais enfin au chaud à ses côtés. Je ne voulais alors que dormir près de lui et rêver de lui. Il me regarda avec intensité et je fus surprise..par ce regard. Par lui. Il baissa la tête et se mit près de moi. Nos âmes étaient connectés.

- Une question à laquelle je ne serais répondre. Comment te sens-tu? Pardonnes ma brutalité, je ne suis pourtant pas si ... si d'accord avec la tournure actuelle des événements entre nos meutes. Je m'appel Arès. Et toi, comment te prénommes-tu?

Je le regarda avec gentillesse, j'étais zen.

- Je vais bien, merci. J'aurais pu avoir pire sans toi. Je m'appelle Ulvys et ravie de te connaitre Arès..

Son nom était très beau, il me fait faisait penser à une légende, à un dieu. Je lui fit un petit sourire puis leva ma tête pour enfin de compte la plonger dans sa fourure, douce et prenante de bonnes odeurs. Je ferma les yeux, j'étais bien.

- Fais moi une promesse, s'il te plaît..

On ne connaissait pas mais il fallait bien commencer à se connaître et se faire confiance, j'étais prête à lui offrir ma confiance.