Le soleil a atteint son zénith, lorsque tu sors de ta tanière pour aller te balader un peu. Tu as besoin de cette dose quotidienne de promenade, d'air extérieur, sinon tu es de mauvaise humeur tout le long de ta journée. Cependant, il faut toujours que tu réfléchisses pour choisir l'endroit où tu vas te rendre. Car certains lieux te rendent de très agressive, alors que d'autres au contraire t'apaise. Reste encore à voir les loups que tu rencontres lorsque tu te promènes seule. Tu adores la forêt aux pendus, et pourtant ta récente rencontre avec Blasphem a détruit toute envie de retourner là-bas pour le moment.
De même que les traqueurs t'ont dégoûtés de la prairie des grenats.
Tu choisis donc cette fois-ci, de te diriger vers le territoire d'une meute. Oui, d'une meute. Ho, surement pas le territoire Esobek, tu ne te permettrais pas de pénétrer sur la terre de Reaven. Ce serait vraiment mesquin de ta part.
Au contraire, tu te diriges plutôt vers le territoire des Sekmets. Au moins là-bas, tu ne t'en voudras pas du tout d'avoir violé leur frontière. Tu pourrais même uriner sur leurs arbres, cela ne te ferait rien. Aucun loup de cette meute ne mérite ta compassion et le peu de sympathie que tu gardes au fond de toi. 
Ce sont tous des idiots, et des incapables. Violents en plus. C'est pour cette raison que tu restes sur tes gardes, ne voulant pas risquer ta peau pour rien. Tu pénètres sur leur terre, seulement pour pouvoir t'amuser un peu. Et le premier Sekmet que tu rencontreras ici, regretteras d'avoir croisé ton chemin.

Epsilon s'était éloigné du reste de la meute afin de profiter du calme de la forêt charbonneuse. C'était un lieu qu'il appréciait tout particulièrement, seulement, on lui reprochait de trop s'éloigner lorsqu'il s'y rendait. Epsilon n'aimait pas rester cloitré au camp. De plus, il était suffisamment grand pour ne pas s'égarer. Aujourd'hui, il n'avait aucun entrainement de prévu, ce qui lui laissait toute la journée afin d'explorer les recoins qu'il n'avait pas encore visité.

Le jeune loup se trouvait dans le cœur de la forêt lorsqu'une odeur inconnue lui parvint. Surpris de croiser quelqu'un dans les parages, il redressa la nuque pour jeter un œil autour de lui. Il n'avait pas vraiment envie d'être dérangé par l'un de ses congénère maintenant mais sa truffe lui indiquait qu'il s'agissait d'une louve n'appartenant pas à sa meute. Epsilon en déduit qu'elle devait donc être une solitaire. Il n'en avait encore jamais croisé, mais il savait que leur présence n'était pas autorisée sur leur territoire. La louve en question aurait d'ailleurs dû chercher à se cacher de lui, mais elle était sortie de derrière les arbres sans gêne. Sans doute ne l'intimidait t-il pas, du haut de ses 5 mois. Pourtant, il ne comptait pas la laisser faire comme chez elle pour autant.

Relevant le poitrail, Epsilon fit comme on le lui avait appris : sa queue se dressa au dessus de son dos. Il encra ses pattes dans le sol et se mit à gronder.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

Fiche réalisée par @Joy

Tu avances sans aucune gêne, sans oublier cependant de te montrer prudente. On ne sait jamais, tu pourrais tomber sur une bande de Sekmets en chasse, et là se serait la fin de ta vie. Surtout si le mâle noir qui t'a chassé du camp il y a peu se trouve parmi eux. 
Ou Blasphem.
Le nom du loup avec qui tu t'es battue dans la Forêt aux pendus te fais froid dans le dos. Votre rencontre a été courte, mais tu penses que tu ne l'oublieras jamais. Et la prochaine fois que tu croises cette saleté de loup, tu lui feras la peau une nouvelle fois sans hésiter.
Tu avances au milieu de la forêt, et l'odeur des Sekmets est partout. Tu as tellement envie d'uriner sur leur terre, juste pour leur montrer que tu es passée par là sans que personne ne t'attrape et ne te donne une correction, mais tu appréhendes le fait que l'un d'eux reconnaisse ton odeur, et ne te prenne en chasse. Tu n'as vraiment pas besoin de ça en ce moment.
Mais alors que tu marches sur leur territoire en furetant un peu partout, une odeur t'alerte. Il y a un Sekmet dans les parages, un mâle.
Soudain tu l'aperçois, au détour d'un chemin. Il est campé sur ses pattes, le pelage hérissé et la queue dressée derrière lui tandis qu'il gronde, méchamment, défendant la terre de sa meute.
Ha oui. Et il n'a pas plus de quelques mois.

"Qu'est-ce que tu fiches ici ?"

Ton regard jaune brille d'un étrange éclat, mélange d'amusement et d'un autre sentiment vicieux. Décidément, les Sekmets ne font vraiment pas attention à leurs petits. Visiblement, celui-ci est tout seul, tout comme Oma'reth dans la plaine de cendres il y a quelques jours. Mais le pire, c'est que ce jeune mâle se croit capable de repousser une solitaire à lui tout seul. Ils ne leur apprennent donc rien là-bas, dans leur meute ?

"J'me promène, vois-tu ? Cela te dérange, gamin ?"

Tu craches ce dernier mot avec dégoût et daigne à peine lui lancer un regard. Ce louveteau te répugne presque autant d'une crotte de chien. Tout comme sa meute toute entière, et les autres louveteaux peuplant cette forêt. En excluant Reny bien sur, ce charmant petit mâle croisé sur la terre Esobek.
Non mais franchement, ce minus croit vraiment qu'il va pouvoir te faire dégager de son territoire, tout seul ?

- J'me promène, vois-tu ? Cela te dérange, gamin ?

La louve avait craché ces mots sans même le regarder; ce qui eut pour effet de l'énerver encore plus, bien qu'il savait que ce "titre" n'avait pour but que de le provoquer. Hors, lorsqu'on le mettait en colère, Epsilon avait du mal à se contrôler et sa raison se faisait alors de plus en plus discrète dans son esprit.

Grondant d'un air féroce, il s'approcha en montrant les crocs. Pour qui se prenait cette vieille peau, en s'introduisant sur leur territoire et en se permettant de lui parler de la sorte ? Il avait beau être jeune, il n'était pas idiot et il savait comment trancher une gorge. Epsilon aurait aimé être un peu plus âgé pour être à même de lui régler son compte dans l'immediat mais dans l'état actuel des choses, le pari était plutôt risqué... Il ne fallait pas se leurrer, bien qu'il ait déjà quelques bases en combat, le jeune loup manquait encore de puissance. Ses muscles n'avaient pas fini de se développer et il n’atteignait pas encore la taille de cette louve adulte. Pourtant, il avait une grande envie de lui faire fermer son bec.

- Vas-y, promènes-toi si ça t'amuses. Répondit t-il. Tu feras moins la maligne lorsqu'un un Sekmet t'aura tranchée la gorge.

Elle était vraiment stupide de s'aventurer ici toute seule. Elle aurait peut être le dessus sur lui, mais pas sur son oncle, ni sur Athos, ni sur n'importe lequel d'entre-eux. Si elle avait la malchance de se faire repérer, ils ne lui feraient pas de cadeau et c'était tout ce qu'elle méritait.

Fiche réalisée par @Joy

Tu es tenté de lui donner un petit coup de patte pour le faire dégager, et pouvoir ainsi progresser dans ta marche sur la terre Sekmet, mais le louveteau n'a pas dit son dernier mot. Sa petite tête se dresse vers toi, et un grognement franchit la barrière de ses babines, tandis qu'il dévoile ses crocs. Ses minuscules crocs blancs, pas encore jaunis par le temps. 

"Vas-y, promènes-toi si ça t'amuses. Tu feras moins la maligne lorsqu'un un Sekmet t'aura tranchée la gorge."

Tu lâches un petit ricanement en haussant les épaules. Oui, cela t'amuses de te balader sur leur territoire sans te faire attraper. Et ce n'est pas de minuscule louveteau qui va t'empêcher de faire ce que tu veux. Et à ce qu'elle voit actuellement, il n'y a aucun Sekmet aux environs, à part lui, pas plus haut que trois pommes.

"Et si c'est moi qui te tranche la gorge en premier ?"

Tu rapproches vivement ta tête du louveteau en souriant à pleine mâchoire. Peut-être qu'en lui faisant peur, ce jeune mâle la laissera tranquille avec ses histoires de Sekmets trancheurs de gorge ?

- Et si c'est moi qui te tranche la gorge en premier ? Avait rétorqué la louve noire tout en rapprochant brusquement son visage du sien.

Un grondement puissant sortit de la gorge du jeune loup.

- Dégage ta sale face de là ! S'écria t-il, faisant claquer ses jeunes mâchoires en signe d'avertissement : un pas de plus, et il les lui plantait dans la gueule. Qu'elle soit plus vieille que lui ou non n'avait aucune importance, elle n’allait pas continuer de s'amuser encore longtemps. Epsilon détestait qu'on l'approche d'aussi près. Il avait une monstrueuse envie de sauter à la gorge de cette solitaire. Non seulement elle était agaçante, mais en plus de ça, elle avait l’orgueil de se croire à l'abri de lui et des autres membres de la meute. Epsilon avait beau être jeune, il n'était pas sans défenses pour autant. Son corps était presque adulte et ses crocs déjà bien poussés. Il ne tiendrait peut être pas longtemps, mais ne se laisserait pas faire sans réagir.

- Si tu crois que tu m'impressionnes... grogna t-il, je n'ai pas peur d'une louve si stupide qu'elle s'aventure sur le territoire d'une meute comme la notre. Un rictus se peignit sur son visage. Tu ne tiendrais pas trois secondes face à mon oncle. Estime-toi chanceuse de ne pas l'avoir croisé à ma place.

Si Hige avait été la, il lui aurait déjà fait passer l'envie de se promener sur leurs terres. Cette louve était seulement en train de profiter de son jeune âge pour se jouer de lui, mais face à un Sekmet plus âgé, elle n'aurait pas fait long feu.

Fiche réalisée par @Joy

Mais au lieu de l'effrayer, tes paroles eurent l'effet inverse. Le petit mâle pousse un grognement irrité, mais assez fort pour son jeune âge. Mais tu ne peux t'empêcher de lâcher un petit sourire, amusée par tant d'agressivité inutile de sa part? N'a t-il donc pas encore comprit que d'un seul coup de griffes, tu pourrais le tuer, salissant alors son pelage clair d'horribles traces de sang ?

"Dégage ta sale face de là !"

Ton sourire s'agrandit davantage, et tu dévisages le Sekmet avec dédain, du haut de ta grande taille. Pour toi, ce louveteau n'est rien de plus qu'une poussière. Mais tu préfères encore son tempérament, plutôt que celui d'Oma'reth, ce mâle croisé dans la plaine de cendres qui ne savait pas où il était. 
Lui au moins, défend son territoire, même au péril de sa vie. Cela prouve son courage... Et son idiotie.

"Si tu crois que tu m'impressionnes... je n'ai pas peur d'une louve si stupide qu'elle s'aventure sur le territoire d'une meute comme la notre. Tu ne tiendrais pas trois secondes face à mon oncle. Estime-toi chanceuse de ne pas l'avoir croisé à ma place."

Tu te fiches pas mal de son oncle, puisqu'il n'est pas là justement. A la place, tu fais face à un ridicule petit mâle pas plus haut que trois pommes. Un rictus s'affiche sur son visage, et sur le tien également. Vous vous dévisagez l'un et l'autre, lui d'en bas, toi d'en haut, avec le même sourire provocateur. Mais tu n'as pas envie de trop perdre ton temps ici, et sans prévenir tu lui donnes un léger coup de patte dans les côtes pour l'écarter de ta route. Puis tu continues d'avancer, sans lui jeter un regard, t'enfonçant un peu plus loin sur son territoire.
Osera t-il d'attaquer, ou bien te laissera t-il t'en aller, comprenant enfin qu'il ne fait pas le poids face à une solitaire plus âgée ?

La louve ne répondit rien, restant plantée face à lui avec un sourire provocateur. Ses yeux gris plantés dans ceux de l'intruse, Epsilon ne bougea pas d'un poil.

Et maintenant ?

Allait t-elle l'attaquer ? Attendait-elle qu'il le fasse... ? Au fond, le jeune mâle savait qu'il n'avait aucun intérêt à engager les hostilités. Ce n’était pas l'envie qui lui manquait de planter ses crocs dans la gorge de cette solitaire, mais elle était plus grande, plus forte et sans doute plus expérimentée que lui. Si il agissait ainsi, il risquait de se faire tuer... Essayant d’apaiser la colère qu'il éprouvait envers elle, le loup blanc fit le vide dans sa tête. Il devait à tout prix éviter de céder à ses instincts violents. Sa force n'était pas encore suffisante pour qu'il puisse prétendre défendre leurs terres. Cette louve aurait tôt fait de lui flanquer une raclée et il n'avait pas encore envie de mourir.

Aussi, lorsqu'elle le repoussa d'un coup de patte dans les cotes, Epsilon s'écarta en silence, n’émettant pas la moindre plainte de douleur ou de rage. Sa vie ne valait pas la peine d'être gâchée pour empêcher cette stupide solitaire de marcher sur leurs terres. Il passa donc son chemin, l'abandonnant là sans remords. Peut être qu'il aurait pu attendre de se trouver un peu plus loin avant de hurler pour appeler de l'aide, mais il préférait la retrouver et la tuer lui même plus tard. Se retournant une dernière fois en direction de la solitaire, Epsilon lança :

- Je te déconseille de trainer trop longtemps par ici. Puis plus bas, une fois qu'il eut retourné la tête : Je te ferais payer ça, quand j'aurais grandi.

Fiche réalisée par @Joy