Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Sköll s'avançait vers la seule colline étant présente sur les territoires réunis. Son but premier en venant proche des terres Esobeks était de s'informer de la grandeur de celle-ci et de tous les recoins possibles. Le Leader des Mercenaires ne l'avait pas envoyé, mais Sköll en avait prit l'initiative. Cela ne pourrait que servir pour le groupe invisible. Connaître un minimum les terres de ceux avec qui ils combattront serait bénéfique pour planifier des embuscades ou prévoir les infiltrations. Il avait commencer le long du bosquet tortueux, préférant garder une certaine distance avec la cave soufflée. Tous n'étaient pas nécessairement au courant du contrat passé avec les Esobeks et les Mercenaires. Alors, pour le moment, le roux se tenant loin le temps que l'alpha de la meute informe ces membres. D'ailleurs, il ne savait pas l'identité de l'alpha, il n'avait pas eu l'occasion de le savoir, ni même ceux des deux autres meutes. Cela viendrait bien assez vite, Sköll devait surtout annoncer aux Mercenaires qu'il croisait qu'une réunion aurait lieu dans quelques jours.
Le loup à la fourrure tricolore évoluait dans la pénombre de la nuit. Le soleil venait à peine de terminer sa descente pour laisser le terrain de noirceur à la lune. Les yeux verts du loup commençait à distinguer les formes de plus en plus nettement avec les rayons de lune. Il savait qu'il n'était pas aux limites des terres, mais qu'il empiétait bien sur le terrain appartenant à la meute ayant accepté un contrat avec le Leader. Il le savait, ne faisait pourtant pas demi-tour, mais restait cacher par les petites pousses suffisamment hautes pour sa carrure. Il n'avait pas vraiment le droit d'être présent en ces lieux, mais il y était tous de même. Aujourd'hui était un jour... particulier. Sköll ne savait pas comment ni le définir ni le décrire. C'était hors des habitudes. C'est pourquoi il jetait fréquamment des regards à la fois d'appréhension et de curiosité comme jamais. C'était ce qu'il ressentait, pas étonnant que son regard vert reflétait ces émotions précises.
Il pensa qu'il devrait peut-être continuer ce qu'il était venu faire. Pourtant, il ne bougea pas d'un poil de sa cachette improvisée. Sköll sentait qu'il devait rester sans savoir l'origine de cette impression. Et il était aussi retenu par la volonté de voir le phénomène naturel qu'était l'éclipse lunaire.
La lune devenait d'un rouge surnaturel. C'était magnifique de par son côté hors du commun. Et tout cela, parce que la lune, la Terre et le soleil s'alignaient. La Terre éclairée par le soleil d'un côté, venait obscurcir la lune de son ombre à son passage. Lorsque l'ombre de la Terre recouvre totalement la lune habituellement d'un blanc éclatant argenté, le phénomène se poursuit en colorant la lune d'un doux rouge. C'était une fois aux vingt ans, voir plus que cela se produisait. Donc, certains loups manquait cela à cause de leur propre mort. Sköll avait la chance d'y assister et il décida donc de lever les yeux au ciel et de regarder la lente progression de l'ombre envahissant la lune.
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Ven 2 Oct - 3:47
une drôle de surprise
f. 100 - a. 100 - e. 100
Elle avait l'impression que seulement quelques minutes s'étaient écoulé depuis sa discussion avec Plume Rousse, et pourtant, celle-ci a eu lieu bien avant que le soleil ne se couche. Ses paroles ne cessent de passer en boucle dans sa tête. Ne trouvant pas le soleil, Nymeria se leva en douceur pour ne pas réveiller Reny ou Keres et, sortie de sa tanière. Comme bien souvent, elle alla se jucher sur le haut de sa tanière et, assise, elle leva les yeux vers le ciel, apercevant alors cet astre magnifique qu'est la lune mais, celle-ci n'est pas comme d'habitude … Non. Quelque chose d'anormal semble avoir lieu, quelque chose qu'elle n'a jamais vu. Au lieu de projeter une douce lumière blanche, la lune est rouge. Est-ce là un mauvais présage ? Cherche-t-elle a faire passer un message aux loups ? Après tout, ne sont-ils pas les enfants de la lune ? D'après les contes et légendes que la grise entendait lorsqu'elle n'était qu'un louveteau … Elle baissa légèrement les oreilles tandis que quelque chose semblait essayer de couvrir la lune. Oui, cette nuit aurait dû être une nuit de pleine lune mais, quelque chose semble pouvoir empêcher cela. Une tâche sombre, ronde, elle ne semble pas bouger mais, à force de rester là à observer, elle pouvait percevoir la lente progression de ce disque noir …
Puis vint une odeur qui la tira de cette soudaine contemplation … L'odeur d'un solitaire … D'un mâle … Non ? Lui ? Ici ? Ses oreilles tantôt en arrière, tantôt dressé vers l'avant, là où son regard semble posé, sa queue bougeant à peine. Sa truffe remue tandis qu'elle capte les odeurs qui lui amènent la légère brise du soir. Elle doit y aller, elle doit aller voir, pas parce qu'il s'agit peut-être de ce loup mais, parce qu'un solitaire se trouve sur les terres de sa meute … Elle descendit de son perchoir et trottina à la rencontre du mâle …
Son attention porté sur la lune, comme l'avait Nymeria peu avant, Sköll semblait concentrer mais, pourquoi venir ici ? Elle s'approche doucement de lui, l'observant, ses oreilles se couchant pour se redresser peu après. Elle ne doit pas montrer qu'elle est anxieuse, elle se doit d'être forte lorsqu'elle se trouve sur ses terres, montrer que, ici, elle est le Bras Droit de la meute, celle en qui on fait confiance.
« Tu ne devrais pas être sur ces terres. Que viens-tu faire ici ? »
La face cachée de la lune. Si pure et innocente, mais possédant une petite part troublée. La lune se dévoilait en se jour, ne se cachait plus pour une nuit. Quelle était les chances qu'il puisse voire cela ? Infimes, était la réponse. Devrait-il donc voire en cela un privilège, un message, un présage ?
Rouge, rouge. Le sang, pense-t-on presque automatiquement... La guerre approchait. Était-ce un avertissement ? Seulement, il n'y avait aucun moyens de savoir ce pour quoi la lune prenait la peine de lancer un appel si frappant en empruntant une couleur trop souvent mal-interprété. À moins que cela n'est été le but ? Le loup roux observait doucement en réfléchissant comme tous autres loups pouvant voir le phénomène naturelle, mais leur paraissant anormal. Sköll ne souhaitait pas la guerre. Il était venu dans ces terres pour trouver une tranquillité et une liberté jamais connu auparavant. Se battre encore ne l'intéressait pas une seconde, mais les responsabilités lui incombaient de la faire. Peut-être est-ce pour cela qu'il voyait plus loin que la simple apparence banale du sang et de la guerre ? Quoiqu'il en soit, l'astre aux rayons anormalement rouges l'emmenait dans un tout autre esprit. Les mauvais signes ne traversaient pas ses pensées. Il pensait plutôt... Pourquoi pas la passion ? Cela pourrait vous semblez ridicule, mais tout de même un peu vrai. La passion... Lorsqu'on est entouré, imprégné d'un bien-être qui n'est provoqué que par une chose qui nous motives et nous animes. Savez-vous ce qu'est la plus grande des passions ? Sköll ne le sait pas plus que vous. Tout du moins, pas encore. Cependant, si vous avez rencontré l'amour, cela vous effleurera peut-être l'esprit. L'amour. Être amoureux est en soi une passion envers un autre qui nous attire. Un court mot qui décrit pourtant un sentiment plus grand. Une explosion d'émotion de bonheur qui peut également nous faire pleurer. C'est une chose que nous ne pouvons contrôler.
L'amour est un mystère comme Sköll l'est lui-même.
Un picotements, il éprouva discrètement, et un frisson, il ressentit le parcourir. Avant même qu'il ne puisse s'arracher à sa contemplation pour comprendre d'où cela pouvait provenir, il entendit une voix. Exquise était de l'entendre. Suave et moelleuse, il ne pouvait l'ignorer.
« Tu ne devrais pas être sur ces terres. Que viens-tu faire ici ? »
La revoir, de nouveau, encore. C'était elle qui l'avait détecté, qui l'avait trouvé-là. Elle. Nymeria. Ce n'était pas un autre, non, c'était elle.
Tournant son regard vert profond vers son corps léger et élancé, Sköll fut incapable de ne pas croiser ses yeux dorés. Le loup pencha la tête de côté. Il ressentait des sentiments, des émotions inconnu pour lui jusqu'à ce jour. Que voulait dire tout ceci ? Voilà ce qu'une petite voix lui soufflait au fond de lui pendant les quelques secondes d'immobilité. Il n'avait pas le cour de ses pensées interrompu, n'avait pas les muscles figées et n'avait pas les paroles bloqués. Il n'avait rien de tout cela, parce que ce genre de réaction devant l'être aimé n'existait que dans les histoires et les contes. Ce qui n'était pas le cas ici. La réalité était une autre chose, mais cela ne signifiait pas qu'elle était moins intéressante.
À l'instant, Sköll se sentait plus bizarre que jamais. Non, malheureusement, de petits papillons ne venaient pas chatouiller son estomac, mais c'était beaucoup mieux. Il était consumé de tout son être par une unique flamme, petite, chevrotante, mais promettant milles promesses. Réchauffé par sa chaleur et son essence même, le loup roux était animé d'envies plus diverses les une que les autres envers la louve. Doucement, il voulait irrésistiblement s'approcher, la toucher, sentir son souffle et son corps chaud contre le sien. Sauvagement voulait l'embrasser, la posséder, la faire sienne. L'inconnu de ses nouvelles impressions ne l'effrayait pas, cela le rendait que plus curieux.
« J'explore... »
Toujours, ni un mensonge et ni la vérité. Un entre deux. Mentir catégoriquement ne l'aurait pas dérangé, mais cela lui semblait impossible... envers Elle.
Se redressant sur ses quatre membres, Sköll se lécha les babines alors qu'un faible sourire apparaissait sur le coin de ses babines. Ses désirs et ses retenus se bousculaient dans son esprits, tandis que son regard vert essayait vainement de la fuir. Fuir, oui, car la seule chose qu'il appréhendait vraiment était qu'elle détale une seconde fois. Il ne voulait pas la voir partir, pas maintenant, pas aussi vite.
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Ven 9 Oct - 1:18
qui es-tu réellement ...
f. 100 - a. 100 - e. 100
Le roux se tourne vers elle, l'observe, ses yeux d'émeraude semble la transpercer, elle a l'impression de tressaillir face à son regard, faillit reculer d'un pas mais, resta immobile. Non, elle ne doit pas reculer, elle ne doit pas fuir, pas le fuir … Les paroles de Plume lui revienne de nouveau à l'esprit, elle baisse légèrement les oreilles, les redresses, elle ne sait quoi faire, regrette presque d'être venu le voir, de lui faire face, pourquoi avait-elle fait cela ? Parce qu'elle était Esobek, Bras Droit, parce que cet endroit est la terre des Esobek et, tout intrus doit être intercepté, voilà pourquoi elle était venu à sa rencontre, voilà ce dont elle voulait se persuadé.
Comme bien souvent, il prit le temps de répondre et, sa réponse ce fit vague, comme toujours … Pourquoi est-il si silencieux ? Pourquoi est-il si mystérieux ? Pourquoi se sent-elle attirer par lui ? Son corps réclame, ne cesse de la stimuler, décuple ses émotions, ses envies. Maudite période ! Pourquoi faut-il que cela tombe maintenant ? Pourquoi faut-il qu'elle le croise maintenant ? Elle détestait cette période où elle avait l'impression de se sentir vulnérable, fragile … Non, elle ne doit pas laisser transparaître ce qu'elle ressent maintenant, pas comme ça, pas maintenant, pas tant qu'elle ne sera pas sûr, pas tant qu'elle sera sous l'emprise de cette sensibilité qui cherche à la pousser d'approcher davantage. Non, elle ne veut pas céder ainsi.
Elle a souffert, énormément souffert et, les événements récents ne cessent de lui tourner en tête, ne cessent d'embrouiller ses sentiments. Arès, Nocturne et Sköll … Elle ne comprenait rien, elle avait besoin de comprendre, de démêler tout cela mais … Pas maintenant, quand sa période passera, peut-être même après la guerre, quand elle aura la tête posé pour réfléchir, comprendre … Si bien sûr elle y arrive d'ici là.
« Ce n'est pas prudent de venir, tu pourrais croiser des sentinelles ou d'autres membres de la meute ... »
Et ceux-là ne seront probablement pas aussi ravit que Nymeria de le voir ici … Enfin, les Esobek ne sont pas connu pour leur agressivité mais pour leur pacifisme sauf que, la guerre approchant, les loups sont devenu plus méfiant, plus en alerte, normal après tout …
Elle agita ses oreilles, levant la tête vers le ciel, vers les astres, son regard se posant sur cette lune rouge qui baisse la luminosité, plongeant davantage le paysage dans les ténèbres. Fort heureusement, les loups sont nyctalopes et, il ne fallut pas longtemps pour les yeux de la grise de s'adapter à cette nouvelle obscurité, voyant presque comme en plein jour. Elle cligna à plusieurs reprises les yeux avant de les reposer sur le roux face à elle.
Ses yeux vert la déstabilise mais, elle ne peut le lâcher du regard, baisser la tête, le fuir. Elle ne peut pas, elle ne doit pas, pas comme la dernière fois … A quoi pense ce loup ? Pourquoi est-il si étrange ? Pourquoi lui fait-il toujours face ? A quoi penses-tu ?!
« Qui es-tu réellement ... »
La question tomba mais, est-ce réellement une question ? Elle ne s'en rendit même pas compte et, lorsqu'elle prit enfin conscience de sa question, elle secoua la tête, son collier bougeant d'avant en arrière en même temps.
« Oublie ce que je viens de dire ... »
Non, elle ne voulait pas savoir, si elle veut savoir en fait mais, la question est trop étrange, autant pour lui que pour elle … A quoi bon savoir qui il est ? Répondrait-il qui plus est ? Elle n'en sait rien, elle ne veut pas savoir, elle craint de savoir ce qu'il peut être, ce qu'il peut penser, ressentir, elle a peur de connaître la vérité ...
Le silence qui suivit sa propre réponse reflétait les pensées fugaces des deux loups. L’un essayant de repousser des sentiments forts et l’autre tentant de les comprendre, cela n’empêcha pas qu’aucun d’eux ne pouvait saisir les idées imprécises du loup leur faisant face. Pourtant, leur regard respectif pouvait dénoncer des incertitudes. La tentation était plus que forte également. La période n’aidait en rien, les sentiments n’était alors pas les seuls en cause pour leur comportement durement contenu. Sköll sentait de plus en plus la présence féminine qu’y l’affectait déjà en général. Nymeria était l’inspiration qui lui manquait, les sentiments qu’il n’avait jamais connu. Elle était louve. Certes, il avait connu une louve par le passé, mais aucun sentiments ne s’était fait naître envers elle qui était parti bien avant la fin d’un mois. Et les autres femelles rencontrées n’entraient pas dans le groupe des loups, ce qui ne l’avait jamais attiré.
La douce voix de la louve vint lui rappeler combien il devait se concentrer pour ne pas succomber à ses pulsions. Ce n’était pas facile, pas lorsqu’elle était si proche, pas lorsqu’elle le regardait de son regard ambré. Comment pouvait-on résister à cela ? Ce n’était que torture.
« Ce n'est pas prudent de venir, tu pourrais croiser des sentinelles ou d'autres membres de la meute ... »
Un sourire amusé s’afficha sur ses babines.
« Ce n’est pas le cas… »
Il s’amusait de la phrase qui lui avait adressé la louve grise. Il était un Solitaire n’ayant aucune raison d’être présent sur les terres appartenant aux Esobeks. Alors, oui, ce n’était pas prudent. Il le savait et, pourtant, elle lui faisait remarquer. Pourquoi ? Il n’en savait rien, il ne pouvait dire. Ce qu’il était certain, c’est qu’il avait eut la chance de tomber sur la grise. Sur Elle. Celle-ci agita les oreilles et leva le museau vers le ciel, vers le phénomène surnaturel. Il fit de même, regardant de nouveau la lune rouge comme jamais il ne pourrait la revoir.
« Qui es-tu réellement ... »
Il baissa le regard brusquement sur Nymeria en penchant la tête, son sourire n’ayant pourtant pas disparut. Le bruit métallique de son collier de fer lui rappela ses quatre années vécu auprès des Traqueurs. Ces hommes qui le nommait Röck, mais ce n’était pas lui.
« Oublie ce que je viens de dire ... »
Il secoua la tête en faisant un pas vers elle.
« C’est à toi de le découvrir. »
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Lun 12 Oct - 1:13
à comprendre
f. 100 - a. 100 - e. 100
Elle voulait qu'il oublie, oublie la question idiote qu'elle venait de lui poser mais, il n'en fit rien. Il l'observe, s'avance vers elle. Cette fois encore, elle se retient de reculer, elle ne doit pas reculer ! A elle de le découvrir ? Découvrir quoi ? Comment ? Que voulait-il dire par là et pourquoi ? Parfois la louve se demande s'il n'est pas en train de se jouer d'elle, s'il ne cherche pas à la manipuler, la déstabiliser, qu'en sait-elle ? Rien, strictement rien … Impuissante face à son regard d'émeraude, rien ne lui vient à l'esprit, elle ne sait quoi lui dire, quoi lui répondre. Comment pouvait-elle découvrir qui il est alors qu'il répond à peine à ses questions ? Ce loup est tellement mystérieux mais, pourquoi autant de mystère ? Elle n'en connaît pas la réponse et ne la connaîtra peut-être jamais …
Ses oreilles pivotèrent et s'abaissèrent légèrement avant de redevenir droite. Elle ne peut s'empêcher d'être perturber face à lui et cela l'agace, elle n'aime pas perdre le contrôle d'elle même et, pourtant, ces derniers temps elle ne cesse de le perdre, de n'arriver à plus rien comprendre, plus à réfléchir. Ah … Ce que les sentiments peuvent être complexe … Amitié, amour, haine, respect, tant de sentiments différents et pourtant, toutes aussi complexe les unes que les autres. Elle en a assez, assez de ne pas réussir à savoir ce qu'elle désire réellement, assez d'être ainsi. Elle cherche à savoir, comprendre. Est-ce ses sentiments ? Est-ce dû à sa période de chaleur ? Est-ce dû à autre chose ? Elle l'ignore encore …
Gardant son regard fixé sur le solitaire, la louve ferma les yeux un moment, reprenant le contrôle de sa respiration. Calme toi … Tu dois rester calme, faire le vide dans ta tête, reprendre tes esprits …
« Je n'arrive pas à comprendre ... »
A te comprendre, à me comprendre … Que doit-elle faire ? Que faire pour réussir à mettre de l'ordre dans son esprit ? Elle n'en sait rien. Elle secoua la tête, essayant de chasser ses multiples penser et prendre sur elle.
« Qu'importe … Tu ne peux venir ici sans permission surtout si tu n'as aucune raison d'y être. »
Essayait-elle de le chasser ? De le tenir loin d'elle ? Peut-être mais, pourquoi ? Pourquoi n'accepte-t-elle pas les paroles de son amie ? Car elle ne peut l'accepter, pas maintenant …
Le regard profondément vert descendit lentement sur le reflet rouge qu'attirait le collier en fer de la louve. Prisonnier, enfermé, manipulé, utilisé... Depuis qu'il pouvait à peine se débrouiller seul, il avait vécu parmi les hommes, les Traqueurs. Et pour ces derniers, il n'était pas un être ressentant et respirant. Pour eux, il ne représentait qu'une peluche ayant des crocs et des griffes. Pourtant, le loup roux avait fait le choix de resté au près de ces bipèdes. Après tout, n'était-ce pas le choix le plus judicieux dans ses circonstances ? Il ne savait ni chassé ni combattre. Ayant moins d'un an, il avait tout de même comprit qu'il ne survivrait pas, malgré sa fuite. Ses connaissances pour sa survie était encore que trop moindre. Ainsi, il s'était endurcit, devenant fort, agile et, surtout, endurant. Il paraissait obéir au doigt et à l'œil, agir au bon vouloir des humains, mais cela ne pouvait pas être plus faux. Certes, il évitait bien des mauvais coups sur son corps lupin lorsqu'il rendait fier les Traqueurs, mais ce n'était nullement la crainte de la morsure du fouet ou du couteau qui le motivait. Au fil des ans, Sköll avait apprit les habitudes des hommes, leurs routines ou les moments lui étant destiné ou pas. Il n'avait pas de mal à savoir où et quand il pouvait être tranquille, sans à avoir à "bien se tenir". Toutes ses heures, ses jours, ses semaines et même ses quatre années à les supporter était pour mieux les semer, les duper, les surprendre, les faire souffrir... Maintenant ou plus tard, quoiqu'il en soit, Sköll leur rendrait la souffrance qu'il lui avait infligé. On pouvait considéré cela comme une vengeance, mais le loup roux faisait surtout cela pour ses semblables qu'on avait voulut lui faire haïr. Les humains avaient tentés de changer son nom, sa personnalité, ses pensées, voire son instinct animal. Röck, une arme à tuer les loups le croisant, sans regrets pour ses "maîtres". Seulement, il était tout le contraire. Sköll aurait pu se brisé avec cette pression, sombrer dans la folie meurtrière, mais le résultat fut autre. Peut-être que cela fit ressortir se qu'il était depuis sa naissance ou peut-être que forgea un tempérament unique par cette expérience. Peu importe la provenance, il ne comptait pas laisser son identité. Celle dont il se nommait Sköll. Celle dont il se sentait sauvage, libre. Celle dont il savait être unique.
C'est se qu'il aurait dût expliquer à la louve ? Qu'il venait d'échapper aux bipèdes voulant faire de lui une arme vivante pour tuer ses semblables. Qu'il essayait lui-même de comprendre qu'il n'était pas Röck, mais bien Sköll. Qu'il pouvait ne pas être Röck, le loup ayant soif de sang, qu'il avait dû s'imprégner comme dans un jeu de rôle précaire. Qu'il pouvait laisser court à Sköll, le loup ayant du mystère et du silence, qu'il aspirait comme étant son identité. Il avait encore du mal à comprendre qu'il était maintenant tranquille, loin de toute cette vie, la seule chose qu'il avait connu, mais qu'il savait au moins ne pas être ce qui le rendrait heureux. Au fond, il devait découvrir ce qui le mènerait vers l'existence qui ramènerait l'ivresse qu'il avait ressentit lors de sa fuite, ses pattes foulant le sol, le vent le fouettant comme dans une invite. Et, en même temps, Nymeria découvrirait qu'il n'était pas compliqué au fond. Pas brisé, mais perdu.
Drôlement, cela l'amusa. Trois mois qu'il avait quitté sa cage froide en métal en distançant les Traqueurs. Trois mois. Pourtant, le loup roux n'avait pas encore songé à ceci ou peu. Regardant la louve, il sentait le sien sur lui. Les oreilles de la femelle pivotèrent et baissèrent avant de se redresser vivement. Elle semblait toujours aussi troubler. Que pouvait-il faire pour la décontenancer autant ?
« Je n'arrive pas à comprendre ... »
Sköll n'y comprenait rien non plus. La grise secoua la tête après avoir fermé les yeux, lui dissimulant les iris dorées.
« Qu'importe … Tu ne peux venir ici sans permission surtout si tu n'as aucune raison d'y être. »
Redressant la tête, il détourna ses yeux verts vers la direction à prendre pour les terres neutres.
« Très bien... »
Comme toujours, ces mots furent sans détails, vagues. Frottant de sa queue le sol frais par la nuit, il avança d'un pas régulier vers les frontières. Seulement, Sköll n'avait pas finit de la voir troubler. Devant passer au côté de la louve pour s'éloigner, il vint frôler sa fourrure grise au sien, roux. Il s'était avancé plus près que Nymeria aurait cru, car il avait de toute évidence bien des mètres d'espace pour se déplacer. Il ne lui lança pas un regard comme il l'aurait fait dans ses habitudes. Il se retint, continuant ses pas cadencés, tentant de pas regarder en arrière. Elle n'aimait pas lorsqu'il la regardait, soit. Il ne la regarderait pas de ses yeux intensément verts.
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Sam 17 Oct - 18:08
je l'espère ...
f. 100 - a. 100 - e. 100
Ses yeux dorés rivés sur le loup roux, torrent de sentiments incompris, la louve voulait mettre de la distance entre elle et le mâle, pour le moment, tant que tout ce qui doit se passer n'est pas encore passé. Tant qu'elle ne pourra pas être sûr de e qu'elle éprouve et, même si elle est sûr de ce qu'elle éprouve, est-ce que cela aura-t-il un réel impact sur le mâle ? Comment réagira-t-il ? A quoi pense-t-il ? Pourquoi semble-t-il plus doux dans son regard qu'à leur première et seconde rencontre ? Est-ce dû à cette période ? Oui, cela doit être le cas, elle ne doit prendre en compte son regard, son rapprochement, pas tant que cette période ne sera pas passer, pas tant qu'elle n'aura pas l'esprit au clair. Quand tout ceci sera passé, que la guerre ne frôlera plus leur porte alors, à ce moment-là elle le retrouvera, constatera si oui ou non, les paroles de son amie sont vrai. Elle verra tout cela à ce moment là mais, pas aujourd'hui …
Il accepte, sans rien ajouter de plus qu'un « très bien », comme souvent, ses phrases sont simple, parfois froides aux yeux de la louve mais, elle ne dit rien, elle ne bouge pas, pas même lorsqu'il s'approche aussi près d'elle, frôle son pelage. Elle se sentie frémir, pourquoi ? Elle n'en sait rien, peut-être que si en fait mais, ne veut pas réagir, pas maintenant … Elle ferme les yeux, écoutant simplement le son de ses pas. Puis, dans un murmure, elle parla, une promesse à elle même.
« Nous nous reverrons bientôt … Je l'espère ... »
Si la mort ne l'emporte pas pendant la guerre. Si rien ne leur interdit de pouvoir se revoir de nouveau. Elle l'espère, elle a besoin de clarifier tout cela, ses sentiments, cette situation mais, elle a d'abord besoin que tout se calme autour d'elle, qu'elle ait le temps de réfléchir, de faire le vide dans sa tête et, de pouvoir le voir vraiment. Comment fera-t-elle pour le retrouver ? Elle l'ignore, quoique … L'odeur du mâle se frôlant contre elle semble emplir ses narines, elle ne peut lâcher cette odeur et ne le veut pas.
Bientôt, espérons-le, elle pourra enfin aller le voir, comprendre ce qu'elle ressent, comprendre qui il est. Non, elle ne lui laissera nul échappatoire cette fois-ci, il devra lui répondre, qu'importe ce qu'il en coûte ...
Le loup roux sentit sa fourrure être caressé par le léger souffle du vent, mais la clarté lunaire le frappant doucement était d'un rougeâtre. Les frontières délimitant les terres Esobeks et le territoire neutre. Ses pas le menant vers ces dernières pour quitter un sol appartenant à une meute, pour retrouver le paysage qu'il connaissait de plus en plus chaque jour d'exploration.
« Nous nous reverrons bientôt … Je l'espère ... »
Sköll s'arrêta un court laps de temps, écoutant la voix douce qui semblait promettre plus qu'une simple nouvelle rencontre. Ses yeux verts se dilatèrent lorsqu'il fixèrent l'astre qui était d'un rouge sang, d'un rouge de passion en ce soir particulier. Le phénomène surnaturel que peu de loups pouvaient assister et dont on ne pouvait comprendre le fonctionnement et encore moins la signification. Pourtant, ce n'était pas le seul phénomène qui était étrangement spécial. Et non. Les sentiments s'entremêlant, s'enlaçant et se mélangeant, quelque chose de nouveau s'insinuant dans l'esprit du mâle. Une chose également incompréhensible par rapport au fonctionnement et encore plus pour ce que cela signifiait.