Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Malgré l'air pollué et la présence des hommes, Lykariel appréciait cet endroit. Peu de loups s'aventuraient ici ce qui était en conséquence une excellente place pour réfléchir dans l'ombre d'un fourré pour se laisser bercé par le mouvement des vagues, elles aussi polluées. Le loup noir s'était donc approché de la plage, prenant soin de s'assure qu'il était seul et s'installa sur des rochers. L'enchevêtrement des pierres le camouflait plutôt bien et lui offraient une issue pour sortir pas négligeable. Il s'y assit sagement et enroula sa queue autour de ses pattes. Ses prunelles bleus fixèrent l'horizon brumeux, non, pollué. Il ne savait pas tellement quoi penser. Il était arrivé il y avait peu de temps chez les Sekmet et pourtant il s'y sentait... A sa place. On ne pouvait pas dire bien. Rien n'était bien en ces terres. Désolation, mort et pollution. Il se demandait souvent ce qu'aurait été ces terres avant la destruction des humains. Il en avait connu un morceau mais à sa naissance, le monde ressemblait déjà à cela. Alors comment voulez-vous vous apitoyer sur un monde que vous n'avez jamais vu?
Il poussa un petit soupir et agita une oreille. Il n'était plus seul. Les poils de son encolure se hérissèrent machinalement et il se tourna lentement, posant ses yeux sur la louve blanche. Il la détailla sans retenue, s'attardant sur la fourrure immaculée. Elle était épaisse et fournie, recouvrant un corps équilibré. Même si la couleur de ses yeux était frappante, Lykariel s'attachait beaucoup plus aux détails. Aussi, il remarqua ses oreilles qui tombaient mollement en arrière, bien que la droite soit à l'affût. Il cligne plusieurs fois des yeux et se détourna d'elle. Elle ne l'attaquerait pas. Il déroula sa queue et celle-ci frappa le sol irrégulièrement, suivant le rythme de ses pensées. Alors qu'il replongeait dans ses réflexions, un mouvement attira ses prunelles sur sa gauche et il inclina la tête. La louve le fixait intensément, de son regard de braise, la queue entourée autour de ses pattes dans une posture très élégante et douce.
Nous ne sommes pas de la même meute, dit-il simplement.
Invité
Invité
En savoir plus
Mar 15 Avr - 23:40
(Jauge: Force: 10 Agilité: 9 Endurance: 9)
Quand lune et brasier se rencontrent ft Naïa
«Les circonstances que nous rencontrons n’ont pas autant d’importance que l’attitude que nous prenons pour y faire face. Cette attitude fera la différence entre le succès et l’échec »
feat Naïa & Lykariel
Aujourd'hui, j'étais partie continuer mon exploration. Je m'étais dirigée vers les terres du Sud, je savais qu'il y avait une plage non loin. J'étais partie marcher et j'avais traversé le territoire et j'étais maintenant sur la plage, observant. C'était une jolie plage, même si la guerre des hommes continuaient à faire des ravages. L'eau de la mer m'apaisait tranquillement et je fermais les yeux légèrement, pour humer bien comme il faut les embruns de la mer salée. C'était fou, comme l'eau pouvait me calmer. Encore aujourd'hui, à cause de ma récente chasse qui m'avait fait entrer dans ma meute, ma patte me faisait encore mal, le cerf, ne m'avait pas manqué. Il m'avait projeté assez loin et j'étais très mal tombée. Ma blessure au flanc, s'était galée et ne me faisait plus mal, mais elle était en train de guérir. Alors, je m'avançais et m'arrêta et j'observais la mer devant moi. J'étais en train de relaxer quand je sentis une odeur de loup, en tous points, c'était un mâle, mais je ne savais pas qui il était et d'après son odeur, il faisait partie de l'autre meute, mais je ne l'avais pas encore vu.
Alors, j'avançais encore un peu et je m'arrêtais, je venais de le voir. C'était un loup noir qui était couché sur une roche. Alors, je m'assis et le regardait, en entourant ma queue autour de mes pattes. Je le regardais dans une posture douce et élégante, quand il tourna sa tête vers moi, je fus frappé par le regard bleu ciel de ce loup. C'était un regard, dans lequel, j'aurai pu y plonger facilement, tandis que moi je le regardais de mon regard de braise. La couleur de mes yeux variait entre le rouge et l'orangé comme les couchers de soleil. Le loup faisait aller sa queue sur les rochers, cela ne semblait pas être un signe d'agacement, mais je ne savais pas vraiment. Ensuite, la voix du loup noir s'élevait et il disait que nous n'étions pas de la même meute. Alors, de ma voix douce et calme, je lui dis.
"Je le sais et alors? Nous sommes sur les terres neutres, alors cela n'a aucune importance."
dis-je au loup noir en le regardant de mon regard de braise. J'avais une oreille vers l'arrière pour suivre les bruits environnants et une vers l'avant pour suivre la conversation entre moi et le loup noir. Il était élégant et bien bâti, je le trouvais qu'il avait un bon physique et surtout au niveau des yeux, c'est ça qui m'avait frappé sur lui.
Je le sais et alors? Nous sommes sur les terres neutres, alors cela n'a aucune importance.
Le loup sourit mais ne le releva pas. Impulsive. Il avait simplement dit un fait, rien de plus. Il inclina la tête de côté, ses prunelles toujours rivées sur l'horizon. C'était vraiment pollué. Tellement pollué. Le vent se leva un instant, ébouriffant leurs fourrures et le mâle rentra machinalement sa tête dans son encolure. La brise lui fit parvenir l'odeur délicate de la louve qu'il enregistra. Après quelques minutes de silence, il se tourna finalement vers elle et souffla.
Que fais-tu ici, louve Esobek?
Il redressa les oreilles lorsqu'un bruit métallique brisa le ronronnement des vagues. Il redressa les oreilles, prudents et se tourna vers l'origine du son. Il plissa les yeux, cherchant autour de lui une quelconque présence humaine. Cela ne présageait rien de bon. Autant cela pouvait être un bruit d'un des campements éloignés, autant les humaines pouvaient être derrière les petites dunes de sable. Il resta un long moment à étudier les alentours avant de se reconcentrer sur la louve. Il décida alors de l'observer plus ardemment alors qu'il attendait sa réponse. Elle était de taille moyenne et de bonne proportion, bien que, comme tous les loups présents sur les territoires, elle avait les flancs creusés et les côtes légèrement apparentes. Ses pupilles se découpaient sur les iris flamboyants qui ressemblaient à de la lave en fusion. C'était une jolie louve et, il devait l'avouer, pas désagréable pour l'instant. Mais qui savait mieux que lui, que l'apparence était trompeuse?
Invité
Invité
En savoir plus
Ven 18 Avr - 0:27
Quand lune et brasier se rencontrent ft Naïa
«Les circonstances que nous rencontrons n’ont pas autant d’importance que l’attitude que nous prenons pour y faire face. Cette attitude fera la différence entre le succès et l’échec »
feat Naïa & Lykariel
Je continuais d'observer le beau loup noir d'un œil curieux et très intéressé. Il observait le paysage un moment et je fis pareil. Tout était pollué, c'était vraiment différent de mes montagnes enneigées. Je m'en voulais d'être partie un peu, mais je ne pouvais pas rester là et m'unir avec Nox, le futur alpha de l'autre meute. Surtout que j'avais appris, qu'il avait tué Amarok par jalousie et je ne pouvais pas rester là, les deux meutes étaient à mes trousses, il fallait que j'ailles vivre ailleurs, et je n'avais rien trouvé de mieux qu'ici. Ensuite, le loup noir m'adressa de nouveau la parole, il me demandait ce que je faisais ici.
"En fait, bonne question, je dirais que je suis venue explorer, je n'avais pas encore visité ce coin-là. Et vous?"
Ensuite, j'entendis également, un bruit mécanique, alors tout comme le loup noir, je dressais les oreilles et je regardais aux alentours. J'espérais que les hommes ne seraient pas dans les parages. Déjà, là, je n'étais pas encore au top de ma forme, ma patte me faisait encore un peu souffrir. Je continuais d'observer les lieux et je me levais, puis boitillait, légèrement vers les dunes de sable, en faisant attention, pour ne pas me faire repérer. Je regardais et je ne vis personne. Ils devaient être plus loin, puis je revins vers le loup noir en boitillant légèrement, puis je m'assis de nouveau, devant lui. Je le fixais de mon regard de braise, j'avais mon regard plongé dans celui océan de mon compatriote. J'entourais de nouveau ma queue autour de mes pattes, je maintenais ma position douce et élégante. Ensuite, je me léchais un peu le poitrail puis plongea de nouveau mon regard dans celui du noir.
"Comment vous appelez-vous?"
Ensuite, j'attendais la suite des choses, en gardant mon attention sur les bruits autour de nous.