Le but de cette chasse était de frapper fort. Trouver un monstre de chair pour remplir mon ventre qui criait famine. J'étais prêt à tout. Tout attaquer, tout détruire. Peu importe la taille. Le premier monstre sur lequel je tomberais, ou le premier rat, je lui arracherai la peau, engloutirais son être tout entier, ne ferait qu'une bouchée de lui. 
J'avais un gosier creux à combler. Et les marais grouillaient de bêtes en tout genre, et à l'aube du jour, j'étais sûr d'y trouver mon pesant de sang.



11/7/13

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Dé 7 + 3

J'avais patienté longtemps. Des heures peut être. Mais la famine tambourinait en mon fort intérieur. Et comme le disait ma défunte mère, tout vient à point à qui sait attendre. Alors je pris mon mal en patience. J'observais les marais d'un oeil attentif. Tel le faucon dans les cieux éclairés de la lumière céleste, je plongerai sur quiconque se mettra sur mon chemin. Mulot comme bête de chair immense. 


La pluie se mit à tomber. Violente, déchirante. Le ciel pleurait. Mais ce n'était que l’annonce ment d'un violent combat. Je ne serai qu'un monstre impétueux ce soir. Fatal comme la faucheuse. Mauvais comme le digne fils d'Angarika. 

Mes prières furent alors exaucées. Apparut à la lisière du marais, un grizzly frôlant surement l'age de la mort depuis bien longtemps. Le vieille ours boitait et semblait à bout de force. Etais-ce la famine, ou la soif qui l'avait rendu si fatigué, usé? Peut importe. Ce soir, ce monstre sera mien. Si la mort l'avait laissé errer en ces lieux, ce n'était que pour mieux contenter mon âme de sa chair et de son sang. Ce soir, je serai sa faucheuse.

Dans la chasse, les plus fins stratèges étaient toujours victorieux. Face à ce monstre cuirassé, je devais agir avec réflection. Visé les points faibles, et vitaux. Je me posta discrétement devant lui, et avant qu'il n'ait le temps de réflechir, je bondis hors de ma cachette. 

Comme je l'avais espéré, le grizzly se leva sous la surprise. Je profita de ce moment de faiblesse, pour lui sauter à la gorge. Je sentis sa carotide se brisé sous mes crocs. Mais je lâcha aussitôt prise, pour fuir sa patte mortelle. Bondissant sur mes pattes de son côté droit, je savais qu'il ne me restait plus qu'à le fatigué pour qu'il se vide de son sang, impuissant. L'ours semblait fou. Fou de rage, et fou de ce besoin de survivre à toutes les épreuves. Et il avait dû en vivre, vu le nombre de cicatrices. 
Je n'avais cependant aucun doute quand à ma victoire. 

Le duel dura longtemps. Je bondissais de temps en temps sur ses flancs, le griffant et le mordant. Mais a mesure que le temps defilait, la tache de sang a ses pieds grandissait. Bientôt, elle fut si grande que l'ours se mit a vaciller. Je n'attendis pas plus belle occasion , je lui sauta sur la patte arriere, arrachant de mes crocs le tendon de celle ci avec violence. 
 
Coupé de son équilibre, et brisé par la douleur, le monstre s'écrasa au sol dans un bruit sourd. Hurlant sa douleur, je n'avais plus qu'à l'achever.  Je couru vers son cou, broyant une nouvelle fois toutes les veines s'y trouvant. Je ne vis pas le cou venir, mais l'ours me balaya du revers, m'éjectant au loin. 

Quand je repris conscience, l'ours n'était plus. Il m'avait blessé dans un ultime assaut, me laissant surement une cicatrice à vie. Mais il me suffirait de panser cette blessure une fois de retour à la tanière. 
Ce soir, j'avais vaincu.

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