Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Ces lieux sombres, ténébreux. Les morts hantaient les dédales de pierres et de fers érigés ici et là, détruite pour certaines par la guerre. L'atmosphère était lourde et pesait sur les larges épaules du loup roux. Pourtant, il continuait son avancé. On pourrait facilement croire que le soleil n'apparaissait jamais dans cet endroit emplit de noirceur par les épais nuages qui recouvraient le ciel. Plus Sköll évoluait dans cet environnement, plus il se sentait mal à l'aise. Pourtant, il ne prit pas l'initiative de partir. Il était venu pour explorer le cimetière et il repartirait une fois l'avoir fait. Les carcasses ne devenaient que de maigre sculpture rongée, mais des pierres tombales nouvellement installer venait eclipser ceux-là. L'odeur de la mort imprégnaient chaque recoin et prenait à la gorge, le sang, la chair en putréfaction, l'herbe moisit. Il fallait dire que beaucoup ne devait pas aimer trainer dans les parages, mais ce n'était pas le cas pour tous.
Sköll observait un amas de pierre en se disant qu'un être humain devait y être enterré. Il n'eut pas les larmes aux yeux à cette idée. Non, il ne pu s'empêcher de penser que ce n'était qu'un homme de moins. Un homme de moins pour faire du mal à la nature et aux loups. Sköll ne pouvait cacher qu'il n'avait aucune pitié pour les humains, il les haîssait tous sans exception. Bien qu'il ne pourrait toucher à un pauvre enfant sans défense.
Il ne croyait pas aux fantômes. C'est pourquoi il releva la tête en se sentait observer. Il jeta un regard circulaire autour de lui et repéra une ombre non loin. Il n'avait aucun moyen de savoir si le loup, également en ces lieux, avait conscience de la présence de Sköll ou si ce dernier l'observait en cachette depuis quelques minutes. Quoiqu'il en soit, il le découvrirait bien.
Empruntant le chemin menant directement vers l'ombre qu'il avait aperçut, les yeux verts du roux se plissa à la recherche d'une forme distinctive et son nez remuait doucement en essayant de détecter une odeur pouvant le mener au loup qui avait trahi sa présence de lui-même que cela soit voulu ou non.
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Lun 21 Sep - 11:14
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Pandémonium. Le loup se souvient de ce mot que lui a donné son camarade pour se faire différencier des autres. Le loup n'a pas bien compris pourquoi chacun devait avoir un mot qui le définirait, parce que le loup n'a pas de mot.Le loup n'a toujours été qu'un loup, et les seuls mots qu'il a souvent entendus étaient "Attaques" et "Tues-le". Sont-ce là les mots qu'il est de droit d'utiliser pour s'adresser personnellement au loup ? Il l'ignore. En tout cas, Pandémonium n'a pas appris que cela au loup, tout à l'heure. Il lui a aussi fait découvrir des choses de ce monde que le loup n'aurait pas soupçonné. Des meutes, des groupes de loups qui vivraient ensemble, et les uns contre les autres parfois. Le loup n'a pas bien compris le sens de tout ceci. Pourquoi vivre en petits groupes, et pas tous ensemble ? Dans son monde, le loup était seul. Chaque individu qu'il croisait devait mourir ou le tuer. Ici, certains vivent ensemble et d'autres non. Le loup cherchera une logique plus tard. Parce que le loup a autre chose en tête pour l'heure. Pandémonium a parlé de l'un de ces groupes : les mercenaires. Des individus liés par des contrats, pour rendre des services en échange de divers moyens de paiements. Le loup veut cette nouvelle vie. Il veut donner un sens à l'existence libre que son Dieu lui a imposée. Il veut que ses journées soient rythmées désormais. Il a besoin qu'on lui donne des ordres, parce que le loup ne sait faire que ça : obéir aux ordres. Alors il a cherché l'un de ses membres. Il a traqué l'odeur de Pandémonium longtemps, pour espérer tomber sur l'un des influents, l'un de ceux qui pourraient lui donner des ordres. C'est là, au corps d'un lieu autrefois érigé par les hommes, qu'il a découvert cet inconnu au pelage brun. Il l'a longtemps observé, en silence, parce que le loup doute encore du tempérament de son espèce. S'il attaquait tous les loups qu'ils croisaient les premiers jours, désormais il ne sait plus à quoi s'en tenir avec eux. Il ne comprend pas que certains puissent être agressifs et d'autres non. Dans son monde, l'ordre des choses était établis. On obéissait à son Dieu, et on tuait tout autre animal qui se présentait devant soi, dans l'arène. Ici, on ne sait jamais à l'avance l'issue d'une rencontre. Parfois, il est possible de rencontrer un loup et d'en ressortir sans une égratignure, sans même avoir grogné une seule fois. Alors quand l'inconnu s'avance vers le loup, ce dernier bande ses muscles, par réflexe. Il s'attend à tout, désormais. Il n'a jamais parlé le premier, parce que le loup ignorait jusqu'à cette possibilité. Parler ? Comment gagner un combat en parlant ? Le loup n'a jamais parlé auparavant. Pourtant il a découvert avec Pandémonium, qu'il savait le faire. Alors cette fois, il veut se servir de cette nouvelle capacité.
- Tu es mercenaire. Tu sens cette odeur. Je veux être mercenaire.
Oui, le loup est certain que cet inconnu est mercenaire. Il porte les même effluves que Pandémonium. Est-ce qu'il doit dire le nom de Pandémonium ? Il l'ignore. Il ignore encore toutes les nuances possibles dans le langage, il ne s'en était jamais servi avant. Il attend, que l'autre approche davantage ou qu'il réponde, peu lui importe. Il attend simplement qu'il se passe quelque chose. Il est certain d'une seule chose : il veut en être.
Sköll s'approcha a pas lent de la forme grise assombrit par les gros nuages menaçant annonçant la plupart du temps de la pluie, mais l'air était pourtant sec et aucun vent n'apportait son doux murmure. Non, les deux seuls êtres vivants lupins n'avaient rien à craindre à ce niveau-là. Le loup à la fourrure tricolore remarqua que le loup gris ne bougeait pas et, finalement il croisa ses yeux. Brun aux filaments d'or ses yeux ressortaient dans le décor des plus ternes. Sûrement était le cas pour le regard vert de Sköll également. Quoiqu'il en soit, le Conseiller des Mercenaires prit le temps d'observer le loup qui agissait comme s'il s'attendait à le rencontrer. Sköll profita du moment de silence venant des loups pour remarquer le changement qui s'effectua sur le corps du loup gris. Les muscles sous sa fourrure se contracta pour se tendre doucement. Pourtant, il ne démontra aucune agressivité. Cela ne devait peut-être n'être qu'un geste de prudence. C'était judicieux. On ne pouvait prévoir les actions futurs d'autruis, alors on n'était jamais trop prudent. Par conséquent, le roux resta alerte.
« Tu es mercenaire. Tu sens cette odeur. Je veux être mercenaire. »
Il hocha une fois de la tête pour confirmer son affirmation sur le fait qu'il soit Mercenaire. La suite lui semblait très directe, mais cela ne lui dérangeait en rien. Cela lui permettait de ne pas parler pour engager la conversation. Le gris allait droit au but, ne tournait pas autour du pot et Sköll ne pouvait qu'apprécier cela. Aucune perte de temps ou de salives. Il s'arrêta finalement à moins d'un mètre de son interlocuteur et afficha un léger sourire qu'on ne pouvait presque pas voir si l'on ne faisait pas attention.
« Nous recrutons. »
Se contenta-il de dire pour signifier que le groupe invisible était toujours ouvert aux loups voulant les intégrer et ce, peut importe la provenance, l'histoire ou le caractère des loups. D'ailleurs, cela enchantait Koschei, le Leader, de voir de nouvelles têtes parmi les Mercenaires.
« Je me nomme Sköll, Conseiller des Mercenaires. »
Ajouta-il pour la forme. Cela lui était étrange de prononcer ces mots, mais il se concentra sur le loup en face de lui.
« Des questions ? »
Parfois, les rumeurs et les commérages ne pouvaient pas nécessairement tout expliquer sur le fonctionnement ou sur la hiérarchie moindre chez les Mercenaires. Le loup roux demandait donc au loup s'il avait des interrogations qu'il voudrait éclairer.
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Mar 22 Sep - 17:36
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F: 14 - A: 17 - E: 11
- Nous recrutons.
Le loup n'est pas certain de connaître ce mot. Mais le mâle semble ne pas rejeter sa demande, il reste là à l'observer en silence, comme s'il attendait quelque chose du loup. Est-ce qu'il doit faire quelque chose ? Pandémonium ne lui a pas parlé d'une quelconque procédure, et le loup veut seulement avoir certains de ses semblables autour de lui pour devenir plus fort. Il veut se battre et se nourrir. C'est tout ce qui lui importe à l'heure actuelle.
- Je me nomme Sköll, Conseiller des Mercenaires.
Le loup n'a toujours pas compris cette manie que semblent avoir tous ses semblables, de donner un mot pour s'identifier individuellement. Le loup se contente habituellement de mordre et d'arracher la chair de ceux qu'ils rencontre. Il ne comprend pas encore bien l'utilité de ce mot que chacun porte et partage lors des nouvelles rencontres. Aussi il se tait, ne sachant trop quel mot il devrait donner s'il voulait un jour échanger avec l'un des siens. Il prend surtout note, en fait, des mots suivants ce "nom" dont est affublé l'individu fauve. Conseiller des Mercenaires. Quel est son intérêt, alors ? Va-t-il lui donner un ordre, enfin ? Le loup n'attend que ça. Il a besoin d'être l'exécutant d'une tâche, peu lui importe laquelle. Il a été dressé pour obéir.
- Des questions ?
Avoir des questions nécessite d'avoir des connaissances, n'est-ce pas ? Il faut une base d'informations pour s'interroger sur un sujet. Hors, tout ce que le loup sait, c'est qu'il veut avoir un rôle. Il secoue négativement la tête. Il veut seulement entendre enfin une voix qui lui dicte ce qu'il doit faire. Attaquer ou tuer ? Il veut obéir, c'est tout. Qu'on lui donne un ordre, et vite, parce que le loup se sent si inutile qu'il pourrait presque massacrer tous ceux qu'il croise, avec le seul objectif d'en finir avec cette attente insupportable de la voix imposante. Il a besoin d'un meneur pour piloter ses crocs à distance.
Le loup reste d'un muet, l'écoutant. Il ne dit pas son nom, n'avait pas de questions. Il n'était pas très bavard, mais en cela, Sköll n'y avait aucun inconvénients. Seulement, la politesse aurait été d'annoncer son nom en retour du sien. Simplement pour que Sköll puisse l'appeler en cas de besoin, ce dont cela servait d'avoir un nom. Quoique, cela était également pour se donner une chose, au moins, qui était différente des autres.
Le loup roux fixa doucement le loup face à lui. Il cherchait à comprendre pourquoi ce loup ne semblait pas enclin à faire son nom. Il prit donc l'initiative par lui-même.
« Ton nom ? »
Il attendit patiemment une réponse de sa part. Il voulait savoir, ce n'était pas important en soit, mais utile. Le Leader voudrait sûrement connaître son identité et on ne pouvait pas mieux commencer en soulignant son nom. Ensuite, il aurait une dernière chose à dire et ils pourraient partir chacun de leur côté. Le loup arrivait juste à point chez les Mercenaires alors qu'un gros contrat allait être annoncé par le Leader. Un de ces gros contrats qui étaient peu courants. Et avoir de nouveaux membres parmi eux ne faisait que les avantager.
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Mer 23 Sep - 15:17
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- Ton nom ?
Comme Pandémonium, ce loup-là veut aussi un nom à lui donner. Que peut bien lui dire le loup ? Si ce n'est utiliser un mot qu'on lui a souvent répété, comme il l'a fait avec Pandémonium ? Après tout, si le nom constitue un mot que l'on répète à un être pour l'interpeler individuellement, ces mots sont probablement les noms du loup.
- Tues-le.
Oui, ce doit être cela. A moins que ça ne soit "Attaques" ? Il n'en sait trop rien, à vrai dire. Il n'a aucune idée duquel a été répété le plus souvent lorsqu'il était dans l'arène. Il essaie tant bien que mal de s'adapter à cette nouvelle vie sans barreaux et sans cage, mais il est difficile pour un loup dressé de reprendre goût à la liberté. Le loup le ressent ainsi, en tout cas. Il laisse le temps à Sköll de mémoriser ce mot, puisque désormais d'autres que son Dieu seront en mesure de l'appeler. Il réfléchit, en attendant une quelconque réaction, et il prend en compte sa faiblesse certaine comparée à son nouveau Dirigeant. Désormais, il se devra de progresser. Plus seulement pour lui, mais pour un autre, pour qu'on daigne enfin lui donner de l'importance et lui donner des ordres.
Sköll avait également eu des maîtres ou dominateurs. Ainsi, les Traqueurs voulaient faire croire aux loups qu'il devait obéir aux doigts et à l'oeil, qu'il devait se dévouer à eux comme le faisait déjà si bien les chiens. Seulement Sköll était né sauvage, il l'avait toujours été et il le serait toujours. Peu importe l'apprentissage et les mots sans cesse répété, le loup n'agissait que pour sa survit et lorsqu'il put quitter ces bipèdes, il le fit sans remords, sans regrets et, surtout, il ne s'était pas senti perdu, mais belle et bien libre comme le vent. Les souvenirs resteraient gravé dans sa mémoire bien malgré lui, mais jamais il n'adopterait le nom que ces êtres croyant être Dieu voulaient lui imposer. Si cela n'était pas de son bon sens, cela aurait fait plusieurs années qu'il les aurait massacré pour leur cruauté, mais le nombre n'était pas à négliger et l'instinct de survit était plus fort que tout. Il avait réussi à fuir après 4 ans, étant resté pour apprendre un minimum la chasse et le combat. Ensuite, il quitta dès qu'il le put, les hommes aux trousses, mais les distançant rapidement pour ne plus regarder derrière.
« Tues-le. »
Sköll fixa le loup gris face à lui. S'arrêtant pour ne plus faire un seul mouvement, il se répétait ces deux mots qu'il avait tant entendus. Le loup semblait convaincu, mais Sköll doutait fort que cela soit réellement son nom. Enfin, il préféra se taire. Les souvenirs contenant ce mot affluaient et il n'appréciait pas vraiment. Il ne comprenait pas pourquoi ce loup avait dit cela, mais il devait bien y avoir une explication.
« Pourquoi ? »
Pourquoi ces deux mots ? Pourquoi lui dire cela alors qu'il lui avait demandé son nom ? Pourquoi ici et maintenant ? Pourquoi ?
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Ven 25 Sep - 19:11
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- Pourquoi ?
Pourquoi quoi ? Pourquoi le loup donne ce nom ? Pourquoi il s'appelle de la sorte ? Comment expliquer, alors que même lui n'en a pas la moindre idée ? Les muscles de son vis-à-vis sont tendus, comme s'il attendait quelque chose. Comme s'il anticipait un potentiel danger. Basée visiblement sur un malentendu, la conversation laisse au loup un goût amer. Il ne comprend pas vraiment la situation, la raison de cette tension soudainement installée. Il lui faut pencher la tête sur le côté, dans l'interrogation totale, pour réfléchir plus sereinement à la raison de cette question. Il a demandé son nom, et maintenant il demande pourquoi. Mais le loup ne sait que répondre. Parce que c'est ainsi, peut-être. Parce que son Dieu a pris cette décision, et que le loup a appris à se plier aux règles imposées par les bipèdes. A vrai dire, il regrette d'avoir donné ces mots. Il hausse les épaules, ne sachant trop que répondre. Et puis, il réfléchit. Peut-être que ces mots-là ne conviennent pas à Sköll, peut-être qu'il doit choisir un autre mot.
- Attaques ?
Cette fois il lui demande clairement son avis. Est-ce que ce mot-là le satisfera davantage ? Après tout pourquoi pas ? Le loup se fiche pas mal du nom qu'il pourrait avoir aujourd'hui. Il sait, il sent au fond de lui que ce ne sera toujours que temporaire. Un jour, comme Pandémonium, il trouvera un mot parfait, celui qui décrira à lui-seul tout ce que le loup est. Un jour, il aura sa propre identité, et plus personne ne sera en mesure de demander pourquoi, ou de lui faire changer son nom. Ce jour-là, le loup sera enfin libre, et les chaînes qui l'entravent encore à l'intérieur, cèderont et tomberont pour toujours. Le loup le sait.
Il ne pense pas vraiment à un potentiel danger, mais plutôt à l'origine du loup. D'où vient-il pour signifier son identité de la sorte ? Oui, il y a un certain malentendu. Sköll ne comprend pas comment le gris peut se désigner en tant que "Tue-le". C'est impensable de s'appeler ainsi. Alors, pourquoi lui dit-il ces mots ? Le loup roux voit son interlocuteur pencher la tête de côté. Tout deux réfléchissent à la situation qui leur semble particulière. Un silence suit pour un instant l'interrogation de Sköll. Puis...
« Attaques ? »
Il contint, cette fois, son malaise face à ce mot que le roux avait également entendu à maintes reprises. Un déclic soudain ébranla quelque peu Sköll. Le loup lui faisant face ne possédait aucun nom. Il n'avait pas un nom propre à lui pour le différencier des autres. Il en était dépourvu. Ensuite, les mots qu'il lui adressait ne pouvait que démontrer qu'il avait vécu avec les hommes. Il devait y avoir d'autres indices, mais c'était ce qui était de plus évident, pour le moment.
« Aucun nom... »
Dit-il d'une voix rauque, mais faible. Il n'insista pas auprès du loup pour dénicher un nom, Sköll se contenta d'hocher la tête en se disant qu'il en trouverait bien un à lui. Le loup roux aurait pu l'aider pour cela, mais il sentait que ce n'était pas son rôle... À moins qu'il ne lui demande.
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Dim 27 Sep - 14:26
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- Aucun nom...
Il a compris. Le mâle adulte a compris que le loup ne se nomme pas, que le loup n'est qu'un loup sans identité. Il n'insiste pas, et le loup l'en remercie. Pour cette fois, son vis-a-vis n'aura aucun mot à assimiler à ce visage. Pour cette fois, le loup demeurera un loup parmi tous les autres. Mais bien sûr, un jour il saura. Un jour il aura un nom à donner, et ce jour-là il retrouvera Sköll pour le lui faire partager. En silence il se le promet, tandis que le néant s'installe entre eux. Plus aucun ne parle, plus aucun ne bouge. Le temps des au revoir aurait-il sonné ? Avant ça, le loup a besoin d'être certain qu'il vient de gagner sa place dans un groupe. Il veut être certain de son appartenance aux mercenaires, parce qu'ils sont tout ce que le loup souhaite pour l'heure. S'il ne peut avoir de nom, il veut au moins pouvoir avoir un groupe duquel faire partie pour les temps à venir.
- Je veux être mercenaire.
En disant cela, il s'avance un peu vers Sköll, comme pour le prier d'accéder à sa requête. Il semblait apte à l'accepter dans leurs rangs, tout à l'heure. Qu'en est-il à présent ? Le souhaite-t-il toujours ? Le loup peut-il devenir mercenaire, même si personne ne pourra l'appeler par un mot ? Même s'il faudra l'appeler le loup ou l'intercepter d'un regard pour pouvoir être sûr qu'il écoutera ? Le loup sait ce qu'il vaut. Il sait qu'il peut être un bon soldat, à condition qu'on le dirige comme il convient. Mais les mercenaires sauront-ils gérer ce-dit soldat ? Parviendront-ils à le contrôler à distance comme son Dieu en avait l'habitude ? Le loup a-t-il seulement une chance de trouver enfin de nouveaux points de repères, un nouvel ancrage ? Il sent qu'il en a besoin. Et même si ça devait n'être que temporaire, il veut à tout prix rejoindre les mercenaires, et pouvoir suivre Pandémonium comme son ombre sans avoir a se cacher des autres membres de son groupe.
Étonnamment, Sköll ne trouvait pas étrange qu'il ne possède aucun nom pour le définir et pour le différencier des autres. Les chiens appartenant aux Traqueurs n'avaient pas de nom comme le loup gris, mais il s'en faisait attribuer un par leur maître bipède. Le nom que ces même êtres lui avaient donnés n'était pourtant pas le sien, car il en avait déjà reçu un et on pouvait en déduire que cela venait de ses parents, malgré qu'il n'ait presque aucun souvenirs d'eux.
« Je veux être mercenaire. »
Sköll hocha la tête, ne pensant vraiment pas qu'il serait confronté à un loup sans nom qu'il ne pourrait appeler que par un hurlement.
« Tu es Mercenaire »
Affirma-t-il officiellement pour le gris sans nom. Ainsi, leur rencontre prit fin. Tout du moins, pour Sköll qui ne voyait rien à ajouter pour le moment. Se détournant après un dernier regard pour le loup gris, il s'éloigna pour quitter les lieux sombres. Ce qu'il avait accomplir ici était terminé.
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Mar 29 Sep - 18:58
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- Tu es mercenaire.
Le loup remue la queue. Ca y est, il a une place dans ce monde. Ca y est, il a un sens à sa vie. Il a envie de grimacer comme il a vu le faire ses semblables, un "sourire" qu'il croit que ça s'appelle. il a envie de faire ça pour Sköll, pour le remercier d'avoir donner un but à son existence. Mais il ne sait pas faire, alors il reste silencieux, fait le seul geste de remerciement qui lui vient en tête. Il incline la tête respectueusement, pose un dernier regard dans les yeux de Sköll, et fait demi-tour pour s'éloigner de son recruteur. La journée suit son cours, le loup doit continuer son existence jusqu'à sa prochaine mission. Il doit progresser, montrer à son recruteur qu'il n'a commis aucune erreur en l'acceptant dans leurs rangs.
Un simple hochement de tête de la part du loup sans nom lui suffisait. Aucun autres mots n'étaient nécessaires. Également nullement davantage de gestes. Le loup gris semblait satisfait d'avoir été accepté. Sköll pensait que ce loup pourrait faire un bon Mercenaire. En fait, il voyait en lui un potentiel qu'il fallait aller chercher. Le loup pourrait valoir la peine.
Très peu de temps qu'il était arrivé sur les terres environnantes et encore moins longtemps qu'il faisait parti des Mercenaires. Pourtant, il était l'un des deux Conseillers auprès du Leader. Sköll avait des capacités physiques plutôt développé, surtout pour un Solitaire, mais il utilisait ses habilités autres pour effectuer ce que tous Mercenaires doivent faire en tant que tel.