Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Elle aurait pu considérer ce matin comme une matinée comme les autres. Rien n'était différent de d'habitude : la brise se laissait sentir, le ciel se colorait de ce rouge annonçant le début de la journée, et quelques petites boules semblables à du coton venaient casser ce trop-plein d'azur au dessus de sa tête. Mais Ahumere se sentait mal, et elle savait pourquoi. S'éloigner de sa meute lui faisait toujours cet effet-là. Comme si elle violait des terres non conquises, comme si la seule chose encore partagée par les trois meutes était celle qu'elle gardait actuellement pour elle. Ces terres étaient une preuve de paix, là où l'on pouvait se croiser sans se sauter au visage, pour des soucis d'appartenance. Ahumere vivait toujours emprunte de cette culpabilité constante, comme si elle s'obligeait à se faire du mal pour se blâmer de la mort de sa famille entière. Ses airs de guerrière ne le montraient pas, mais toujours elle se comportait ainsi. Roche à l'extérieur, plume dans le cœur. Personne ne connaissait sa vraie personnalité, elle n'en parlait qu'à elle-même. Elle ne voulait rien dévoiler à personne pour protéger les seules âmes qu'il lui restait. Comme si les membres de sa meute étaient sa seule famille, les seuls à qui elle n'avait fait aucun mal. Elle raccordait ces personnes à ses parents, et leur portait donc une énorme importance à chacun. Mais ça, elle se gardait bien de le dire.
Elle était partie plutôt tôt, le soleil n'avait même pas encore inondé les prés ravagés par les guerres de sa chaleur et de sa lumière. Il faisait nuit, et le jour commençait à peine à se lever lorsqu'elle foula le sol de la Prairie de Grenats. C'est comme ça qu'on l'appelait, c'est comme ça qu'ils l'appelaient tous. Elle, elle aurait plutôt considéré ça comme un vestige du passé, qui avant était beau, verdoyant, momentanément éternel. Pourquoi s'entêter à vouloir nommer un lieu pour ce qu'il a de mauvais ? Pourquoi ne pas garder les bons souvenirs, l'époque où tout n'était que paix et chants d'oiseaux ? Cela révoltait la jeune louve au plus hait point, mais elle décida de mettre ces idées dans un coin de sa tête et de les ressortir le moment venu. Elle n'était pas venue ici pour se disputer avec elle-même et avec la société dans laquelle elle vivait, mais pour se reposer et changer un peu du quotidien. Elle se coucha, les pattes avant en forme de croix, et ferma les yeux. Elle laissa la fine brise venir caresser son pelage brun, et expira un bon coup afin d'éloigner toutes mauvaises énergies de son corps. Son mentor ne lui avait pas encore été adressé : peut-être qu'ils considéraient Ahumere comme une louve mentalement dérangée vis-à-vis de ses parents, et qu'ils avaient de la pitié pour elle ? Beurk. La pitié. En voilà un mot bien sot. Elle était comme les autres, et attendait de se faire élire apprentie avec impatience, pour prouver ce qu'elle valait. En attendant, elle n'avait aucun mentor sur le dos, et elle s'était donc éclipsée de son campement pour passer un petit moment seule. Moment qu'elle pouvait oublier, après le bruit qu'elle venait d'entendre.
Ça venait de derrière elle. Elle se releva en vitesse, si vite qu'elle sentit sa tête lui tourner, laissant apparaître quelques tâches noires sur ses iris céruléennes. Elle secoua la tête, pour se libérer de ces traces très handicapantes dans de telles situations. Peut-être n'était-ce qu'un lapin, une souris ou un oiseau blessé. Elle aurait pu se le mettre sous la dent, mais elle n'avait pas faim. Et puis, le vent était dans son dos, alors elle ne pouvait pas sentir les effluves que pouvaient lui apporter sa proie... ou son agresseur. Le fait de ne pas savoir à qui elle aurait affaire dans quelques secondes la perturba au plus haut point, elle décida donc de plier les pattes avant de sorte à se camper en position de combat, attendant la réponse à sa question.
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Dim 20 Sep - 20:38
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La nuit a été difficile pour le loup. Il se sent fatigué par les heures qu'il a passé à chasser. Il ne comprend pas encore l'étendue de ce monde qui s'est ouvert à lui, et il ne sait pas encore à quel point il aura besoin de toute son énergie pour les jours, les semaines, les mois à venir. Il ignore l'ampleur de ce qui l'attend. Le loup n'a pour seule ambition que sa propre survie, il n'a aucune idée de toutes les rencontres qui l'attendent, de toutes ces choses qu'il a à apprendre une seconde fois. Il ne sait même pas qu'il a connu un jour toutes ces choses. Il se pavane sur des terres qu'il ne connait pas, ne prend même pas garde aux odeurs qu'il croise et qui appartiennent sans nul doute à d'autres membres de son espèce. Il a oublié comment fonctionne sa race, il n'a pas idée du nombre de lois qui régissent l'existence de tous les autres loups. Lui, il ne cherche que la paix, et une explication à tous ces cauchemars qui hantent ses nuits, ces nuages flous qui s'obstinent à perturber son esprit en journée. Il a du mal à remettre en place ses pensées, à garder un sens cohérent à toutes ces informations qu'il accumule durant ses découvertes du nouveau monde. Il n'a connu que la cage et l'arène, la chaîne et encore la cage. Il se sent surmené par toutes ces nouveautés, par ces êtres qui répondent à ses attaques mais qui ne mordent jamais les premiers. Il se sent terriblement seul, aussi. Plus qu'il ne l'a jamais été jusque là.
Lorsqu'il s'aperçoit qu'il n'est pas aussi seul qu'il le pensait, il est déjà trop tard. La créature s'est aperçu de sa présence, et le loup n'est plus bénéficiaire de l'effet de surprise. Cependant, la bête ne l'a pas localisé. Elle ne sait pas où il est et le loup, lui, est déjà prêt à attaquer. Parce qu'il ne connait que trop bien la posture qu'a prise l'animal en face de lui. C'est une posture de combat. Le loup se sent menacé par cette attitude offensive, et il veut mordre le premier. Parce que s'il ne mord pas le premier, il sera celui qui souffrira le plus. Il le sait, il l'a appris à ses dépends depuis toujours. Alors, le loup bande ses muscles. Parfaitement immobile, il se camoufle derrière les maigres fourrés. Il reste là de longues secondes, les sens aux aguets et les oreilles dressées vers l'inconnu. Puis, lorsque l'animal semble douter de ce qu'il a cru déceler, le loup bondit. Il se jette dans la mêlée avant même qu'elle n'ait commencé, et ses crocs se plantent violemment dans l'échine de son nouvel adversaire. Il se refuse à perdre encore. Il est hors de question que le loup se retrouve une nouvelle fois à terre, à se voire épargner sa vie. Il a l'impression d'être insignifiant. A tel point qu'il a semblé inutile à ses ennemis de l'achever, depuis qu'il a quitté le camp des gommes. Et il ne supporte pas cette sensation d'être si minable aux yeux de ses ennemis, alors qu'il a longtemps été le centre de leur attention, dans l'arène. Il maintient ses mâchoires closes sur la chair de son ennemi et il tire de toutes ses forces, grondant de colère et la queue entre les pattes pour ne pas laisser une prise à la portée de son adversaire.
Lorsque la jeune femelle aperçut la fourrure dorée du nouveau-venu, il était déjà trop tard. À peine eût-elle décidé de se retourner dans le sens où les bruits provenaient qu'elle se retrouve plaquée à terre. Première analyse : le loup (en était-ce vraiment un ? N'était-ce point le diable ?) était lourd. Il l'avait fait basculer, sans quoi elle aurait pu se retourner pour lui asséner un coup qui l'aurait au moins calmé un petit peu, sans forcément la faire gagner. La pauvre petite n'eût pas de mal à réaliser ce qu'il lui arrivait, mais elle n'avait encore rien vu. La créature qui la dominait de part sa taille et son expérience venait tout juste de lui asséner un coup de dents à faire hurler. Est-ce qu'il aurait pris la peine de lâcher ? Bien évidemment que non. Il a serré, de plus en plus, jusqu'à ce que le sang de la petite s'échappe au fur et à mesure de son échine. Elle couinait, pleurait comme une mauviette, mais un peu plus haut et elle mourrait. La douleur était insupportable, mais cette fois-ci, elle se concentra sur sa respiration. La douleur n'existait pas. Le sang était bien au chaud, les veines n'étaient pas percées. Elle ferma les yeux. Il fallait qu'elle se montre forte, même si son apprentissage n'avait pas encore commencé et qu'elle ne connaissait aucune technique de combat lui permettant de tenir tête à la créature qui la dominait à l'instant. Il fallait qu'elle se débatte, sinon il serrerait jusqu'à qu'elle se soit vidée de son sang et elle finirait plutôt mal la journée. Elle prépara ses piètres muscles, plaçant ses pattes de façon à se relever assez vite. Elle rouvrit les yeux, et bondit malgré l'effort que cela lui coûta. Elle secoua l'arrière train de façon à déséquilibrer la créature, puis envoya le cou en arrière, donnant un coup de tête au loup. Elle aurait pu lui faire face et continuer le combat, mais il était bien trop puissant pour elle, et il aurait été d'une prétention immense de se prétendre assez forte pour vaincre un loup sûrement entraîné, et d'une telle carrure. Elle pouvait le voir, désormais. Imposant, muscles bandés et pattes prêtes à bondir, elle s'autorisa à utiliser la vitesse que lui offraient ses longues pattes pour lui asséner un coup de griffes sur le museau, mais tellement peureux et timide qu'elle n'était pas sûre de lui avoir fait mal.
Elle comprit à l'instant pourquoi il l'avait attaqué. Lorsqu'elle s'était mise en position de défense, le loup aurait pu prendre cela comme une attaque, une marque de tentation. Elle était juste tétanisée, elle n'avait rien demandé de tout cela. Telle une lâche, elle partit se réfugier derrière un arbre à quelques mètres, sachant très bien qu'elle était pourtant encore atteignable. C'était ce qu'elle était : une lâche, comme toujours. Elle s'était toujours considérée comme la pire créature au monde, la confiance en elle lui manquait cruellement. Elle ferma les yeux et baissa le museau, honteuse et souffrante. Son dos lui faisait mal. Le sang qui s'en découlait commençait à se calmer, mais la douleur restait la même. Bientôt il sécherait, et elle rentrerait chez elle comme si rien ne s'était passé. Du moins, c'était ce qu'elle espérait... Ses forces l'avaient quittée, elle n'aurait ni le courage ni l'occasion de se défendre une seconde fois. La seule chose qu'il lui restait, c'était l'indulgence... Et le miracle.
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Mar 22 Sep - 21:45
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Il est violent, le loup. Il est brutal et déterminé à tuer le premier. Il serre ses mâchoires si fort qu'il sent presque la colonne vertébrale rouler sous la peau de sa victime, tout contre ses propres dents. Et enfin, la bête réagit. Il ne s'attendait pas à un si longtemps temps de réaction, venant d'un ennemi qui était déjà en position de combat lorsqu'il s'est jeté sur lui. Pourtant les secondes ont filé à plusieurs avant que l'animal sous lui se décide à se secouer dans tous les sens pour se libérer de l'étreinte mortelle que le loup lui infligeait. Il écope d'un coup de tête douloureux dans la mâchoire inférieure, lâche prise à contre coeur après s'être mordu la langue dans la foulée. Il grogne d'agacement, il est déjà prêt à attaquer de nouveau. Mais la louve -parce que l'odeur ne le trompe plus, désormais- semble inexpérimentée. En tout cas beaucoup moins compétente que sa position initiale ne lui laissait croire. Il souffle, l'adrénaline court dans ses veines et son coeur bat déjà à une vitesse fulgurante pour faire circuler son sang dans tous ses muscles durant le combat à venir. Il a l'habitude de toutes ces sensations dans ses veines, de cette chaleur dans son être tout entier. Ce qui le surprend, en revanche, c'est cette réaction étrange de la louve. Un stratagème pour le piéger ? Il n'en doute pas. Il est prêt à en découvre à nouveau, lui tourne autour. Mais tout ce qu'il gagne, c'est un coup de griffe maladroit en plein visage. Il se met en colère, gronde, mais la louve a déjà pris la fuite. Est-ce ainsi que ses semblables combattent, hors de l'arène ? En se terrant derrière les arbres ? Le loup s'arrête immédiatement, perdu dans une incompréhension totale. Elle le défiait, pourtant. Il en est certain. Mais pourquoi s'être jeté à l'abri au lieu de se battre jusqu'à la mort ? Il n'a jamais eu d'adversaire de cette trempe avant. Il n'a jamais connu la lâcheté, ni la peur dans les yeux de ses ennemis. Il reste là, abasourdi, à observer la peureuse derrière son tronc. Pourquoi n'attaque-t-elle pas ?
Elle avait peur. Son cœur battait la chamade et ses os la faisaient souffrir. Pourquoi tant de haine en un si petit monde ? Ahumere sentit le loup se rapprocher, ses pas s'entendaient et cela ne la mis pas dans un meilleur état. Elle se terra un peu plus contre son arbre, pendant que la créature viendrait et lui donnerait son compte. Elle n'avait strictement rien fait, ils étaient en terrains neutres (donc n'appartenant à personne), et elle n'avait même pas chassé. Pourquoi s'en prendre à elle ? Avait-elle fait quelque chose qui l'avait offusqué ? Si s'assoir comme une masse sur un sol neutre était quelque chose qui pouvait énerver quelqu'un...
Voyant que le loup ne se montrait pas, Ahumere l'imagina pensif, se demandant pourquoi elle avait fui. Elle devait se faire passer pour une énorme lâche aux yeux de ce loup, qui faisait deux fois sa taille alors que d'habitude on la considérait comme un animal plutôt grand. Elle décida alors de faire face, non pas pour qu'ils se tombent de nouveau dessus, mais pour donner des explications. Elle s'avança, la boule au ventre, sortant de sa cachette et assumant sa carrure d'insecte et sa fierté de mouche.
- Je n'ai rien demandé. Je ne suis qu'une Apprentie même pas encore formée...
L'indulgence, la pitié. Les deux armes qu'elle pouvait utiliser. Mais est-ce que le loup en possédait ? Elle en était aussi sûre qu'elle savait que le ciel est rose, soit aux alentours de 0%. Elle savait qu'en faisant ça, elle s'exposait à un danger exceptionnel. Mais cette créature méritait de savoir. Tous le monde méritait de savoir.
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Mer 23 Sep - 15:11
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Le loup approche de sa cachette, mais finalement reste à l'écart. Oui, ce doit être un piège. Une embuscade. Laisser errer un être faiblard et provoquant en plein centre de la carrière, attirer un solitaire, et ensuite ordonner au louvard de fuir vers les bois pour que le solitaire tombe entre les pattes d'autres loups, plus forts, plus agressifs. Le loup est persuadé que c'est ainsi que le plan devait se dérouler, alors il s'immobilise à bonne distance de l'arbre où s'est caché la louvette, et sans la quitter des yeux, il hume les alentours pour repérer d'éventuels ennemis en attente. Rien. Etrange situation, que le loup ne connaissait pas. Il se trouve là face à une louve défiante qui se cache, et il ne comprend pas bien la raison de cette réaction pour le moins surprenante. Lorsqu'enfin, la jeune femelle s'extirpe de derrière l'arbre et s'approche de lui. Elle semble nerveue, le loup n'y prend pas garde se concentre. Les muscles tendus, il est prêt à encaisser une attaque et à rendre coup pour coup.
- Je n'ai rien demandé. Je ne suis qu'une Apprentie même pas encore formée...
Le loup redresse la tête, tend ses oreilles vers l'avant et penche légèrement son visage de côté. Elle parle. Tout comme Manîthil, cette nuit. Cette petite utilise un langage qui semble familier au loup alors qu'il est persuadé de n'avoir jamais parlé aux chiens, dans les hangars. Il reste muet de stupéfaction, et il se demande encore une fois pourquoi les mots lui semblent avoir un sens plus compréhensible que les mots hurlés par son Dieu, dans l'arène, lorsqu'il devait attaquer et abattre ses ennemis. Les termes sont encore flous dans la mémoire du loup, mais il comprend au ton de sa voix que la jeune femelle n'était pas là pour trouver un conflit. Il penche la tête de l'autre côté. Elle semble confuse et il sent la peur émaner d'elle. Le craint-elle ? Pourquoi avoir adopté une attitude offensive si elle ne voulait pas se battre contre lui ? Et bon sang, comment ses semblables pouvaient-ils parler ce langage qu'il n'avait jamais utilisé, lui ?
Le loup, qui se trouvait désormais face à elle, semblait assez décontenancé. Était-ce une feinte, afin de l'attendrir et de lui asséner des coups qu'elle aurait du mal à supporter un peu plus tard ? Elle ne le savait pas, mais elle possédait le bénéfice du doute, alors elle continua à avoir peur - de toute façon, elle n'avait pas d'autre choix. Lorsqu'elle parla, la bête pencha la tête sur le côté, comme indécis. Il était vrai qu'elle n'avait pas remarqué ce côté différent, comme si le loup n'avait jamais vraiment connu tel monde. Elle fronça les sourcils, avant de prendre de nouveau la parole.
- Tu ne sais pas parler ?
Cela lui semblait dément, même complètement insensé. Mais cette réaction voulait tout dire, et le fait qu'il ai apparemment compris qu'elle ne lui voulait pas de mal l'a encouragée à se rapprocher un peu. Elle fit battre sa queue, comme pour signifier au mâle qu'elle mettait fin au combat de son côté, et s'assit, gardant tout de même une distance de sécurité raisonnable. Si ce mâle était fou, il ne valait mieux pas qu'elle s'approche de trop, histoire de rester en vie encore un peu. En attendant sa réponse, elle entama de panser sa blessure qui saignait encore, malgré ses espérances, avec l'aide de sa langue. L'atteindre était assez compliqué, vu son emplacement, mais il fallait qu'elle fasse de son mieux pour se soulager. Elle n'était pas prête de rentrer chez elle.
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Mer 23 Sep - 23:13
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- Tu ne sais pas parler ?
Elle semble prendre confiance, se méfier moins du loup. Lui ne baisse pas sa garde, il sait qu'elle pourrait lui sauter à la gorge à n'importe quel moment, ou chercher à faire diversion pendant qu'une quelconque meute se prépare à l'attaquer quelque part autour de lui. Il garde les muscles bandés même s'il n'a plus une attitude agressive. Ses poils sont retombés contre sa peau, ses dents se sont totalement recouvertes de ses babines et ses oreilles, au départ plaquées contre son crâne en signe d'agression, sont désormais droites et tendues vers l'inconnue. Non, le loup ne sait pas parler. Mais comment le lui dire, puisque justement il en est incapable ? Il se contente de secouer la tête. Elle semble chercher à détendre l'atmosphère tendue qui règne entre eux. Etape suivante d'un stratagème macabre ? Il ne peut le deviner, et elle ne lui donne pas l'impression de jouer un rôle dans un but néfaste. Tout laisse à penser qu'il peut lui faire confiance, mais c'est impossible pour le loup. Il n'est pas capable de faire confiance alors qu'il a si longtemps combattu les seuls êtres qu'il a croisé. Le loup hésite lorsqu'il la voit s'asseoir, mais elle se met en tête de nettoyer ses plaies et il n'a plus vraiment en tête cette potentielle attaque groupée. Après tout, pourquoi tout un groupe voudrait-il s'en prendre à un loup solitaire ? Et pourquoi surtout à lui, alors qu'il est si faible, si insignifiant ? Non, ce n'est pas un piège. La jeune femelle est tombée sur le mauvais loup, voilà tout. Elle ne cherchait pas le conflit. Alors, le loup commence à reculer. Lentement, sans la quitter des yeux dans le cas où elle voudrait soudainement l'attaquer en traître. Elle ne semble pas sur le point de se lever, alors il recule davantage et commence à se rapprocher de la forêt. Si conflit il n'y a plus, pourquoi rester ici ?
La jeune louve souffrait de moins en moins, en tout cas c'était ce qu'elle s'efforçait à se dire. Elle ne voulait pas passer pour la petite louve piteuse et sans défense, même si ses précédentes paroles confirmaient un peu l'avis que pouvait éventuellement avoir le loup en face d'elle. Elle continua tout de même à panser ses blessures du mieux qu'elle pouvait, elle irait peut-être voir la Guérisseuse en rentrant. La forêt était devenue calme, comme apaisée. Elle releva la tête pour remarquer que le loup en face d'elle s'était détendu, enfin avait-il donc compris qu'elle ne lui voulait aucun mal. Lorsqu'il hocha la tête en signe de négation, Ahumere pu comprendre que la bête ne savait pas parler. Aussi, elle remarqua également qu'il commençait à reculer, à vouloir s'enfuir dans les ombres du soir, qui était tombé assez vite lors de leur rencontre. La lune, jeune et belle, projetait des éclats argentés dans les cieux qui s'assombrissaient peu à peu. La jeune louve baissa de nouveau la tête, et sourit dans le noir. Elle entreprit de répondre, sur un ton moqueur.
- En effet, nous n'avons plus rien à se dire. Mais évite de me sauter à la gorge, la prochaine fois ! Je vais devoir nettoyer tout ça, maintenant.
Puis, dans un silence qui lui était propre, Ahumere se leva, et foula le sol de ses pattes légères vers le chemin du retour. Elle se permit un arrêt, se retourna et inspira.
- Reviens me voir lorsque je pourrais entendre ta voix.
Ce fut sur ces mots qu'Ahumere l'Esobek fit disparaître sa silhouette dans l'ombre, avec le sentiment assez ironique d'avoir gagné sa journée.
Helya
Braise d'Hiver
Fiche de personnage force: (105/100) agilité: (105/100) endurance: (105/100)
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Messages :
4652
Points :
74
Âge Personnage :
4 ans
Rang :
Alpha
Niveau Rang :
//
Maladie :
Blessure :
Détails blessures :
Pas de Blessure
Détails maladie :
Pas de Symptôme
Bonus Force :
+4
Bonus Agilité :
+4
Bonus Endurance :
+4
Bonus score de chasse :
Score de chasse : +8
Nombre de lancers quotidien :
Nombre de Chasse : 6
Bonus Santé :
Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres :
BONUS COMBAT (Trait de faction)
– Réduit la gravité des Blessures reçues
– Augmente la gravité des Blessures de l'adversaire
BONUS CHASSE (Trait de faction)
– 2 proies au lieu d'une seule lors d'un 18 au dé
– 1 Lancer de dé de chasse supplémentaire
– +3 aux résultats du dé de chasse
Compétence d'élite :
Jeu 8 Oct - 11:44
UP
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La prairie s'enveloppe d'un manteau pourpre. [ Le Loup ]