Défi - Tu as réussi à te faufiler en dehors du camp lors de la nuit tombée ! Heureux que tu es tu t'es donc dirigé dans la forêt pour visiter un peu. Au fur et à mesure que tu t'enfonces dans celle-ci tu sent une odeur étrangère et décide de la suivre. Trouvant l'origine tu restes caché dans les broussailles observant ce nouvel être que tu viens de découvrir, en effet tu vois du feu et des bêtes se tenant sur deux pattes vêtu d'une drôle de peau. Que sont-ils en train de se dire ? Tu ne sais pas, mais tu es là intrigué et à la fois craintif. - Fait en sorte que ton loup ne se fasse pas repéré, il va donc devoir décrire la scène qu'il voit et être extrêmement prudent. Si il ne l'est pas l’intervention des traqueurs sera prise en compte (par le pnj) dans ton rp. - Minimum 350 mots

Force: 7, Agilité: 10, Endurance: 7

La nuit était tombé depuis plusieurs heures déjà lorsque je rejoignis le territoire du Nord. Je m'étais échappé de la surveillance des adultes sans grande difficulté et avait quitté le cocon. Désormais, me voilà livré à moi-même ! Rapidement, un bosquet d'arbres, gesticulant étrangement, se forma devant moi. Intrigué, je m'aventurai à l'intérieur de celui-ci. Tous mes sens en alerte, je ne tardai pas à repérer une nouvelle odeur, persistante et forte. Je ne semblai pas la connaître et, curieux, je la suivis. Je fis tout de même attention à ne pas éveiller les soupçons et me dissimula dans un tas de buissons jusqu'à celle-ci. Au fil de mon avancée, je vis se dessiner des formes et la lumière, au cœur des conifères, apparut. J'entendis doucement des voix sortir de ce décor et des corps, remplaçant des formes, se distinguèrent. Mais qu'est-ce donc ces choses-là ? Ça ne présageait rien de bon, mais je devais savoir. À quelques mètres de ce qu'il semblai un campement, je m'arrêtai, observant ces inconnus. Mes narines se plissèrent sous la senteur fumé du feu qui jaillissait devant eux. Ils employaient un langage qui n'étaient pas le mien et se tenaient non pas sur quatre, mais sur deux pattes. Tapis dans l'obscurité, je détaillai chaque silhouette.

Beuh ! Qu'ils étaient bien moches ! Ils semblaient parlés de choses importantes, puisqu'ils étaient tous en rond autour de l'élément brûlant. Certains semblaient joyeux, d'autres moins. Ils me rappelaient quelque chose, mais quoi ? Je plissai mon regard, remontant à mes premières souvenirs. Ah oui, ça y est ! Je sais ! Sous mon buisson, la peur commença à m'envahir. J'étais tellement proche d'eux ! Subitement, les feuilles commencèrent à frisonner au contact de mes poils et leurs bruissements pouvaient se faire entendre à quiconque pencher l'oreille vers moi. Et s'ils me mangeaient tout crus ? Je me mordis la lèvre inférieure, la boule au ventre. Mes oreilles se collèrent contre ma nuque tiède et ma queue se blottit également à mes poils. Mes minutes commencèrent à être compter. Pitié, pas moi, je suis un gentil louvard !

Force: 7, Agilité: 10, Endurance: 7

Brusquement, des aboiements surgirent. Je n'eus pas le temps de voir d'où ils venaient. Les Hommes se précipitèrent aussitôt, l'un d'eux se munit d'un objet étrange. Je savais que j'étais en danger, que je devais fuir loin d'eux. Sans plus attendre, un bipède lâcha l'origine des cris. Je ne tardai pas. Apeuré, je sortis de ma cachette. Quelques couinements aigus s'échappa de ma gorge alors que je rebroussai chemin. Je devais m'enfuir loin de tout ça, loin de ce carnage. Ma gorge se noua et des larmes commencèrent à monter. Survivre était désormais mon seul mot d'ordre. J'étais seul au beau milieu de cette précipitation. Je serrai ma mâchoire et redoubla d'ardeur. Une fois encore, je revivais ça et je devais encore m'en tirer. Coût que coût. Quitte à y laisser quelques poils et ma fierté, encore une fois.

Dans ma course folle, je percutai à plusieurs reprises des arbustes, à peine plus grands que moi, m'écorchant au passage. Ne freinant pas pour autant ma fuite, je n'osai pas un seul instant regarder derrière moi si les Traqueurs étaient toujours à mes trousses. J'avais bien trop peur ! Cependant, j'entendais de moins en moins les hurlements de ce chien fou, comme s'il avait perdu ma piste. Si ma taille était mon échappatoire, je remerciais gracieusement le Ciel d'avoir mis les bipèdes aujourd'hui sur ma route, encore louveteau. Plus imposant, j'aurai été plus facile à suivre. Je quittai bientôt ce bois sinistre, remplis de dangers, pour me retrouver à nouveau seul, livré à moi-même.

J'avais échappé une deuxième fois à ces Hommes, mais comme on dit, jamais Deux sans Trois donc la dernière rencontre me sera certainement fatale... En seulement cinq mois, j'avais l'impression que la Vie s'acharnait sur moi, comme si elle voulait renforcer mon caractère de faiblard. Oui, je n'étais peut-être pas aussi fort que les autres de mon âge, mais j'étais, un peu, courageux. Cette expérience avait renforcée, d'un côté, un de mes traits de caractère et les prochaines fois, Humains ou pas, je me défilerai beaucoup moins vite. Et surtout, je serai bien plus robuste ! Héhé !