Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le loup a rouvert les yeux en plein milieu de la nuit, réveillé par la douleur de ses blessures. Il a été surpris de constater qu'il était encore en vie, et que son assaillant l'avait laissé là sans l'achever. Il ne connait pas cette possibilité, on lui a toujours appris que celui qui perdait mourrait, et il ne comprend pas pourquoi il a survécu deux fois à des combats sensés être mortels. Il se sent humilié, et il comprend alors pourquoi l'autre ne l'a pas abattu. Pour ça, justement. Pour lui faire connaître l'humiliation de la défaite, sûrement. Le loup est en colère, à nouveau. Le loup n'est que fureur, de toute façon. Il gronde, se redresse et s'écroule. Il gronde à nouveau. Il n'a pas d'autre choix que de survivre encore une fois. Il doit se battre pour rester en vie, encore, et pouvoir retrouver son adversaire pour lui montrer que la honte ne s'est pas abattue sur le loup. Il a honte, mais il ne le montrera pas. Il se battra à nouveau pour prouver à son ennemi qu'il ne l'a pas atteint. Les heures se présagent longues pour le loup. Dans des gémissements de douleur, il se met à ramper loin de cet endroit qui pue le sang et la chair arrachée. Il sent un large lambeau de chair pendre de son flanc et s'efforce de ne pas le laisser entrer en contact avec le sol, véritable nid à infections. Il ignore la douleur dans son épaule vrillée, se demande si l'engourdissement est normal. Il meurt de froid, mais il tâche d'ignorer les multiples souffrances dues aux nombreuses ecchymoses et blessures plus ou moins légères. Il rampe jusqu'à ne plus sentir l'odeur de son sang, malgré les traces qu'il a laissées sur son chemin. Le loup s'effondre finalement, à bout de force, au milieu de la nuit. Résigné à mourir, il ne le sera jamais. Mais il a besoin de dormir un peu, juste un peu. Il ferme les yeux et sombre dans une inconscience sans rêves.
Revenant la gueule pleines de plantes de son passage sur la plage, après avoir fait la rencontre du guérisseur Emarok, Manîthil était de meilleur humeur, l'épisode de l'Homme et de son molosse loin derrière elle. Elle rentra jusqu'au bunker qui lui sert de tanière pour y déposer son butin mais, en chemin, elle découvre un loup gisant au sol. Elle s'en approche, l'observe un moment. Est-il mort ? Non, elle sent encore la vie amenant de lui. Elle haussa les épaules et se rendit à sa tanière. Une fois dedans elle entrepose ses plantes à leur place puis, le jeune loup revint à son esprit. Peut-elle le laissa là, pour mort ? L'abandonner à son triste sort ? IL semble bien en piètre état mais … Bah ! Peut-être qu'il se rendait jusqu'à sa tanière, peut-être voulait-il lui demander de l'aide. Ou juste s'est-il perdu, échoué sous la douleur et le sang filtrant de son corps. Elle réfléchit … Si elle le soigne, elle pourra toujours lui demander quelque chose en échange, dans le pire des cas, elle n'aura qu'à le croquer s'il refuse de payer, oui ! Cela est une bonne idée !
Manîthil quitta son bunker pour retourner sur ses pas et, y trouve encore le loup, inerte. Visiblement il a perdu connaissance, bah ! Elle verra cela après. Elle lui tourne autour un moment, réfléchissant avant de l'attraper par la peau du cou et le traîne sur le sol. C'est qu'il est pas léger le corniaud mine de rien ! Mais au bout d'un moment, elle réussit enfin à arriver jusqu'à sa tanière et traîna le loup jusqu'à la paillasse de feuille.
S'asseyant devant lui, elle l'observe, penche la tête d'un côté puis d'un autre. Elle rapproche sa truffe, le hume. Il est jeune, pas plus de treize mois. Il a passé un sale quart d'heure, l'odeur du loup encore emprunt sur son pelage, une odeur qu'elle reconnaît. N'est-ce pas l'un des Mercenaires qui auraient fait ça ? Bah ! Elle s'en moquait, cela lui donne au moins du travail ! Elle se redresse et passe dans la pièce d'à côté pour fouiller sa réserve.
Faisant quelques allées retour, elle dépose tout près de son patient inconscient et s'asseoit de nouveau devant lui. Bon … Peut-être devrait-elle au moins le réveiller pour s'assurer qu'il ne meurt pas pendant qu'elle le soigne. Du museau elle le pousse sans le ménager.
Le loup est bien, plongé dans une obscurité rassurante, bien loin de la réalité et de la douleur. Ici, dans ce monde de songes, il peut décider du sens de la vie et de la route à emprunter. Il voit des silhouettes qui l'appellent, il entend des hurlements qui lui sont familiers et pour lesquels il ressent une profonde dépendance. Il ne comprend pas cette sensation de vide, cette nécessité de s'approcher encore des ombres. Il tente de les atteindre, il se sent même être en train de courir. Mais rien. Rien ne le rapproche, et les ombres s'éloignent jusqu'à disparaître. Jusqu'à laisser place à une sensation désagréable de froid et d'humidité. Les voix s'atténuent et ne sont plus que des murmures qui plongent finalement dans le silence. Le loup se sent incroyablement triste lorsqu'il ouvre difficilement les yeux, mais la douleur le ramène à une époque bien loin de la tristesse et des regrets : le présent. Il cligne des paupières plusieurs fois avant de comprendre qu'au-dessus de lui, deux yeux luisent d'une étincelle dangereuse. Un intrus, un ennemi. Le loup gronde par réflexe, tente de se lever brusquement et s'effondre contre la paroi. Il va mourir, cette fois. L'adversaire ne le laissera pas vivre une troisième fois. Et pourtant, rien ne vient. Il serre les dents, se résigne à regarder la mort en face. Il se sent impuissant, et il sait que ce sentiments est lié à sa faiblesse. Il a été épargné, et pas qu'une fois. La honte court dans ses veines, parce qu'il est conscient qu'il ne devrait pas être en vie. Il a survécu parce qu'on l'a épargné. Et il ne méritait pas de l'être. Il se sent mal, il est rompu. Mais l'inconnu ne l'attaque pas. Il devrait l'avoir déjà tué, et il ne le fait pas. Le loup ne comprend décidément pas le principe de ce monde inconnu dans lequel il a été lâché. Il ignore de quelle manière se comporter, et il ne sait pas plus à qui ni comment le demander. Alors il reste là, allongé sur une paillasse, à attendre qu'on se décide à lui cracher un ordre. Doit-il tuer ? Il n'en n'a pas la force. Doit-il abandonner ? Lâcher prise ? Jamais de la vie. Il faudra lui passer sur le corps. Jusqu'à ce que ça marche, du moins. Parce que visiblement il a beau se faire massacrer, le Destin semble décidé à ne pas le laisser rejoindre ses ancêtres. Il dévisage longtemps ce loup inconnu, cet être qui refuse de l'achever alors que sa vie est entre ses pattes. Pourquoi le monde est-il soudainement devenu si étrange ?
Elle fixait le jeune loup de ses yeux argentés, il semblait reprendre peu à peu connaissance.
« Ah, tu te réveil enfin, t'es dans un sale état ! Je sais pas ce que t'as fait mais je vais m'occuper de toi, gamin alors reste conscient si tu veux pas que je te maintienne réveillé de force. »
Par la force elle parlait évidemment de morsure car, hors de question que l'avortons lui claque entre les doigts, quoique … Ce lui ferait toujours de la viande à manger, même si elle n'est pas friande de la chaire de ses congénères, quand on a que ça à manger on fait avec ! Manîthil tourna la tête vers les plantes qu'elle avait ramassé et, se penche sur une gousse d'ail qu'elle coupa en deux dans sa gueule. Le goût n'avait rien d'agréable mais cela lui sera pratique. Avant tout, elle s'empare de la gourde d'eau qui a perdu son bouchon depuis longtemps et, versa l'eau sur les blessures du jeune mâle sans ménagement, en mettant à côté. Reposant la gourde une fois vide, elle ramène près d'elle la gousse d'ail qu'elle reprit dans sa gueule et, se mit à la frotter sur les plaies que pouvait avoir son patient sur la gueule. Au lieu de lâcher l'ail, elle avala celui-ci. Ça avait sale goût mais au moins ça lui permettra de purifier son estomac au passage puis, il ne faut pas gâcher après tout …
De sa patte, elle ramène un récipient contenant de l'eau et dont l'odeur de sève en sortait. Un os à rongé se trouve également à l'intérieur, lui permettant de remuer le mélange et l'appliquer sans avoir besoin de se pourrir le museau, d'autant que la sève c'est désagréable ! Quoique celle de chêne est moins collante que la sève de conifère mais, dans tous les cas, la blanche n'a aucune envie de se salir le poil ! Remuant son contenue elle réfléchit en même temps et s'arrête, se redressant pour mieux observer le lambeau de peau. Que devrait-elle faire ? Le retirer ? Lui laisser ? Hormis tirer dessus comme une taré, elle ne ferait que le blesser davantage alors, autant lui laisser ! Le souci de cette blessure, c'est qu'elle ne cesse de saigner abondement, elle devait s'en occuper en priorité … Allant dans la pièce d'à côté qui lui servait de tanière personnel où elle dormait et où elle entreposait son stock, elle revient avec une graine dans la gueule.
« Mange ça gamin, ça va te rendre insensible à la douleur un moment. »
De sa patte, elle fait pencher la tête en arrière du loup et, laissa tomber la graine de pavot dans sa gueule entrouverte avant de le lui fermer en poussant sa mâchoire inférieur de son museau. Une fois l'avoir entendu déglutir par mécanisme, elle retourna auprès de son récipient qu'elle mélangea de nouveau. Récupérant un autre os à rongé où une toile d'araignée était enroulé, elle l'enroula autour de la blessure du loup, là où le lambeau de chaire sanguinolent se trouvait. Autant dire que ce n'était pas une partie de plaisir et qu'elle se mit du sang de partout … Une fois bien solidifié, elle applique son mélange d'eau et de sève sur les autres blessures ainsi que sur la plus grosse. Observant un instant son travail, elle revint s'asseoir à sa place et, attrapa une mâcre nageante qu'elle mangea tout en fixant le jeune adulte.
« C'est bon, t'as tenu le coup gamin ? C'est quoi ton nom d'ailleurs ? Le mien c'est Manîthil. Tiens mange ça, avec ce que t'as perdu comme sang ça ne te fera pas de mal. »
La voix laisse le loup perplexe. Elle lui parle, cette voix. Elle s'adresse à lui, et elle ne hurle pas les ordres. Elle lui raconte des choses qu'il parvient même à comprendre, des mots qui ont un sens pour lui. Des mots qu'il a déjà entendu. Réveilles. Sale état. M'occuper de toi. Il connait ces mots. Il connait ces phrases, et il distingue quelque chose dans la voix de l'inconnu. Il comprend, par un mécanisme qui lui est inconnu, que l'individu est une femelle. Le sexe opposé. Cette question d'identité ne s'était jamais posée à lui, jusqu'ici. Il ne s'était jamais demandé s'il se battait contre un chien ou une chienne, contre un adulte ou un chiot. Il découvre des nuances nouvelles dans ce monde, des détails qu'il ne lui était pas important de connaître dans l'arène. Pourtant aujourd'hui, toutes ces découvertes semblent peu à peu prendre un sens. Comme s'il était important de savoir qui est qui, et pourquoi. Comme s'il avait des attitudes à adopter en fonction de chacun. Mais le loup n'a pas le temps de goûter à ce langage dont il lui semble ne s'être jamais servi. De l'eau filtre sur ses plaies, le faisant grincer de douleur. Il ne comprend pas pourquoi elle fait ça, et il est brusquement tétanisé, incapable d'attaquer pour se défendre. Elle lui fait du mal, pourtant elle ne le mord pas. Sont-ce là réellement des attaques, si ses crocs ne sont pas plantés dans la chair du loup, à le déchiqueter vivant ? Il est perdu. Elle lui frotte une chose sur la gueule, le visage. Une chose qui le brûle et le fait gémir. Cependant il tâche de maintenir ses plaintes dans sa gueule, parce qu'il sait qu'il gagnera des coups de bâton métallique s'il ose se plaindre de la souffrance.Elle s'affaire, s'éloigne pour disparaître dans une autre grotte. Si le loup pense à filer en douce ? Evidemment. Deux raisons l'en empêchent : il n'a pas la force de courir, et s'il est rattrapé, il sera battu à nouveau. Hors il doit garder ses forces pour les combats à venir, parce qu'il y en aura. C'est ainsi qu'à toujours été rythmée sa vie. Il ne voit pas pourquoi cela changerait. La louve revient avec une chose dans la gueule, qu'elle lui tend.
- Mange ça gamin, ça va te rendre insensible à la douleur un moment.
Mange. Insensible. Douleur. Il lui semble comprendre l'intégralité de ce qu'elle dit, pourtant ce sont certains des mots qui lui paraissent le plus familier. Le loup obéit aux ordres. Il a été dressé pour ça. Alors, sans un mouvement de recul, il avale la chose qu'elle lâche au fond de sa gueule. Il n'a pas l'habitude d'être manipulé. Le contact de cette louve est d'une douceur fantastique, à côté des coups de son Dieu. Il en viendrait presque à l'apprécier pour l'unique raison qu'elle ne lui porte pas de blessures. Elle s'affaire à nouveau dans ses objets divers, et le loup l'observe désormais avec une grande attention. Il découvre cette émotion : la curiosité. Il est emprunt à une toute nouvelle sensation, et il a envie d'avoir des réponses, tout à coup. Alors il observe, il apprend. Il la regarde toucher à cet atroce morceau de chair qui laisse son flanc à vif, et il s'étonne de sentir son contact sans en souffrir. Insensible, a-t-elle dit. Il comprend. Elle lui prodigue des soins à tous les endroits nécessaires, comme s'il était normal pour elle de lui venir en aide. Ca, il ne comprend pas. Et lorsqu'elle se met à manger quelque chose dont l'odeur attise la curiosité du loup, il l'observe sans plus chercher à comprendre. Ce monde est décidément bien étrange.
- C'est bon, t'as tenu le coup gamin ? C'est quoi ton nom d'ailleurs ? Le mien c'est Manîthil. Tiens mange ça, avec ce que t'as perdu comme sang ça ne te fera pas de mal.
Il se rend compte qu'elle ne cesse de répéter ce mot : gamin. Est-ce un ordre ? Comme "tues-le" ou "attaques" ? Il ne comprend pas le sens de ce mot-ci, pourtant il lui est étrangement familier.Ton nom. Il comprend, ça. Elle veut son nom à lui. Le nom, il ne se souvient plus trop, mais il comprend vite. Celui de la louve, c'est Manîthil. Et il lui semble logique qu'un nom n'appartienne qu'à un loup. Quel est son nom, à lui ? Attaques ? Tues-le ? Il la dévisage, des questions plein la tête, et attrape timidement ce qu'elle lui demande de manger. Encore quelque chose pour le rendre insensible ? Il obéit, avale la chose. Il se sent mieux, mais son estomac se réveille et il commence à ressentir la faim. Il doit partir. Les minutes filent alors qu'il dévisage cette louve, Manîthil. Il essaie de se souvenir de ce mot. Manîthil. Parce qu'elle est douce, et qu'elle lui a sauvé la vie. Comme ce bipède qui sentait le feu et la viande, autrefois. Il lui doit quelque chose. Il le sait. Lorsque les sensations reviennent dans ses pattes, le loup observe les différents soins qu'il a reçu. La toile d'araignée a séché, la chair est fixée. Il bouge sa patte, le flanc ne le fait pas trop souffrir. Les blessures purifiées sont moins douloureuses. Alors, parce qu'il ne sait que faire d'autre et qu'il ignore comment utiliser ce langage qu'elle utilise, il se lève et quitte la tanière. Il s'arrête à l'entrée, se retourne. Il al fixe dans les yeux. Il faut qu'elle comprenne qu'il sait. Il sait qu'il lui doit quelque chose. Et il paiera sa dette lorsqu'elle en fera demande. Mais pour l'heure, il doit s'en aller. Il doit vivre. Et il quitte cet endroit sans plus un regard. Il doit vivre, désormais.
Il ne répondait pas, a-t-il perdu sa langue ? Sait-il l'utiliser ? Il a bien dû l'apprendre pour avoir réussit à se retrouver dans un pareil état, à moins qu'il n'ai cherché à chiper la proie d'un autre ou qu'il a croisé le chemin d'un molosse et, comparaît à elle, il a eu bien moins de chance. Bah ! Pas grave, elle continuera à l'appeler « gamin » jusqu'à ce qu'il lui donne enfin son nom. Au moins, ce n'était pas un patient chiant, loin de là. Tout le long il a serré la mâchoire pour ne pas couiner, il n'a pas bougé, c'est laissé manipuler, de quoi arranger ses petites affaires car, Manîthil déteste devoir se battre contre un client pour pouvoir le soigner ou l'entendre gémir à l'agonie. Bon certes, ce n'est pas toujours qu'elle offre une graine de pavot pour insensibiliser les loups qu'elle soigne, elle ne le fait que vraiment en cas de besoin car, déjà certaines chiale comme des fillettes pour un peu d'ail sur une plaie alors, qu'est-ce que ça aurait donné si elle avait fait un traitement similaire à un loup brailleur sans lui donner la moindre graine de pavot ? Elle l'aurait probablement égorgé pour sûr.
Le gamin se redresse après avoir mangé ce qu'elle lui avait donné. Assise, elle observe sans rien dire. Oh non, elle n'était pas ce genre de guérisseuse qui va s'emmerder à garder un de ses patients couchés tant qu'il n'est pas guérit. Et puis quoi encore ? Sa tanière n'est pas un squatte à blessé ! Ils viennent se faire soigner et dégagent après, à moins de payer pour leur séjour et encore, cela coûte cher ! Tout se paye dans la vie après tout.
Le loup ne dit pas un mot tout en se dirigeant vers la sortie mais, il se tourna, l'observe intensément avant de quitter le bunker. Un sourire étire les babines de la blanche avant qu'elle n'ouvre la gueule pour parler mais, plus pour elle même vu que l'autre était partie.
« Ouais gamin, j'ai compris, tu me paieras plus tard. Tu n'auras pas le choix de toute manière ... »
Elle se redressa et, commence à ranger ses petites affaires avant d'aller s'étendre sur sa paillasse de feuille personnel ...