En savoir plus | Sam 19 Sep - 0:43 | |
| NOM : On l'a nommée Ahumere [ ahouméré ] lors de sa naissance, prénom Tahitien signifiant « Robe du chagrin d'un père ». Vous comprendrez très vite pourquoi ce prénom est si caractéristique de son histoire, et de son avenir. ÂGE : La petite est tout juste âgée de huit mois, mais est assez corpulente pour son âge. SEXE : Le narrateur pensait qu'il serait évident de ne pas parler de cette formalité, mais vu qu'on le lui demande, il affirmera qu'Ahu est bel et bien une femelle. MEUTE : Le premier souffle sorti de son museau lors de sa naissance s'est mélangé à l'air frai des terres Esobek. Ahumere est née sur le vert sol des prairies de cette belle meute. RANG : La jeune louve est Apprentie Guerrière. Elle ne possède pas encore de Mentor, mais elle espère de tout cœur que cela ne tardera pas à venir. Elle est extrêmement motivée et pleine de bon sens à la vue de son initiation pour protéger sa Meute à l'aide de ses congénères. AUTRES INFORMATIONS : Aucun problème particulier, mise à part le fait que la jeune louve possède une petite marque en forme de losange assez stylisé au dessus de l’œil droit, empreinte laissée par son père lors de sa naissance. Vous comprendrez mieux lorsque le narrateur dévoilera son histoire.
JAUGES : Répartissez 20 points entre les jauges (Pour PV, reprendre les infos de la fiche) Force : 6 Agilité : 7 Endurance : 7
CARACTÈRE : Le caractère d'Ahumere ? Le narrateur se fera un plaisir de vous le conter. La jeune femelle n'est pas du genre à faire les choses simplement, alors comment son caractère pourrait-il être lui-même sans quelques vagues de complications ? Il aurait été totalement illogique que la nature ai fait les choses autrement. Alors, qu'il en soit ainsi. Que la face cachée de la jeune louve soit dévoilée au grand jour.
Il était une fois, une jolie brune nommée Ahumere, souvent surnommée Ahu. Si l'on se fiait à l'opinion de ses connaissances, les termes "compliquée", "intellectuelle" et "battante" reviendraient souvent sur les lignes d'inscription. Mais, très sincèrement, allons-nous nous contenter de ça ? Non, du moins, le narrateur ne l'accepte pas. Alors, il s'en va vous expliquer la suite. Un caractère détrempé, une louve quelques fois sèche, jalouse et possessive, bien qu'elle ne le montre pas forcément. Lorsqu'elle est énervée ou triste (souvent, c'est la même chose pour elle), mieux vaut pour vous de ne pas traîner dans ses pattes, avec quoi elle vous sautera à la gorge (façon de parler, humph) même si vous n'y êtes pour rien. Elle est également d'une impatience enfantine, et peut-être un peu hyperactive : toujours avoir quelque chose à faire. Toujours. De nature très franche, la jeune louve ne se gène en aucun cas pour dire ce qu'elle pense, même si cela vient à blesser, ou à vexer. Pour elle, la vérité est comme une évidence, comme une technique ancestrale que jamais personne ne devrait oublier. La chose qu'elle recherche le plus chez un congénère, c'est bel et bien l'honnêteté, sans quoi vous pouvez être sûr que jamais, JAMAIS Ahu ne s'entendra bien avec vous. On dit qu'elle n'est pas affectueuse pour le moins du monde : c'est mal la connaître... ou pas. En effet, si la petite cache bien ses sentiments et refuse toute marque d'affection venant d'un camarade, au fond, c'est un cœur d'artichaut. Une petite boule d'amour, n'attendant qu'une seule personne pour crever la bulle de protection qu'elle s'est construite peu à peu. Car oui, pour elle, dévoiler ses sentiments et ses problèmes = danger. Ne jamais enfreindre cette règle. Toujours un sourire (du moins, celui que pourrait faire un loup) affiché sur son visage, mais parallèlement, toujours cette lueur triste dans ses yeux, nous expliquant sans le vouloir "Y croyez-vous vraiment ?". La petite s'est tout simplement créé un masque, elle joue le jeu de sa propre vie, elle joue le rôle d'une autre. Elle pense être ainsi, les autres pensent qu'elle est ainsi, mais tout n'est que mensonge. Ce qui d'ailleurs devrait être un comble pour Ahu, elle qui a horreur de ce qui touche à l'hypocrisie et au mensonge. Elle essaie de se construire un personnage qui prétend être dur, fort, courageux, battant, impitoyable, dépourvu de sentiments quelconques, appart ceux d'amitiés profondes. Pour faire simple, la petite enferme son cœur tout déchiré dans un coin de sa mémoire, un coin qui lui dit "N'y pense plus, cette partie de toi est inexistante", afin de se convaincre que c'est une dure à cuir, ce qui est, en soi, totalement faux. Peut-être est-ce une preuve d'égoïsme, d'ainsi bâtir sa vie sur un mensonge, mentant à ses amis, mentant à sa famille, mentant à soi-même, juste dans le but de se penser meilleur... Ahumere ne le sait pas. Ahumere essaie d'oublier.
PHYSIQUE : Comment décrire Ahumere ? Le narrateur s'en va pour vous l'expliquer. Il suffit de fermer les yeux, et d'imaginer un ciel bleu, sans aucun nuage, même pas blanc. Rien, un ciel vierge. Laissez travailler votre imagination, normalement, vous verrez des traits apparaître. Pour l'instant, les formes sont encore un peu abstraites, un peu floues, mais c'est uniquement de votre faute. Concentrez-vous, bon sang ! Ah, ça a l'air de fonctionner. Les traits s'affinent, se révèlent, formant peu à peu une silhouette fine et élancée, d'une grande taille. La louve est dessinée, dès à présent, on peut imaginer une palette de couleurs. Quelles teintes ? Plutôt grises, noires, sombres ou claires ? Toutes en même temps. Ahumere est une oeuvre d'art au niveau des couleurs. D'un mélange de crème, de charbon, de caramel, et d'un azur impressionnant au niveau des yeux. Son museau est assez long, ce qui lui donne encore plus l'air d'une adulte. Un poil long et fin, des pattes élancées, un museau presque assez long pour qu'on la confonde à une adulte, une queue en panache, et ce regard... Comment ne pas s'y attarder ? On ne sait pas exactement d'où lui vient ces deux iris céruléennes, mais on pourrait supposer que les radiations y sont pour quelque chose, ou bien qu'un de ses ancêtres s'est vu offrir la même grâce qu'elle. On pourrait y voir les océans déchaînés, ou les lacs calmes du Connemara. On pourrait y voir le ciel sombre annonciateur d'une tempête, ou l'accalmie après les torrents de pluie. Enfin, on pourrait y voir de la joie, comme on pourrait voir dans un livre ouvert, la souffrance, le regret, la peur, la douleur. Bien heureusement pour Ahu, les loups ne savent point lire.
HISTOIRE : Le narrateur vous aurait bien dit que cette histoire était banale, qu'il n'était donc pas nécessaire de la conter à certaines personnes... Mais ceci est totalement faux. L'histoire d'Ahumere est très complexe, et on pourrait la qualifier de bien des choses, mais pas de banale. Alors, nous allons commencer par le commencement.
Un jour comme un autre lors d'une saison estivale comme une autre. Pas de manteau blanc caractéristique de la saison froide, pas de champs de fleurs propres au Printemps, pas de teintes orangées pâles que l'on connaît aux bonheurs automnaux, non. Juste la chaleur, la famine, et surtout la soif. Les eaux s'assèchent, les températures augmentent, emportant avec elles les effluves de poisson frai et la réjouissance de se dire qu'on boira à notre soif le lendemain. Ce jour comme un autre, lors de cette saison estivale comme une autre, naît une boule de poils brune. Les oreilles encore recroquevillées, les pattes endolories, le souffle lent puis saccadé, c'est comme ça qu'est venu au monde cet être que l'on n'avait pas encore nommé. Cet événement aurait demeuré dans les esprits comme un souvenir heureux et exceptionnel, si le nouveau-né ne baignait pas dans une mare de sang, qui n'était d'ailleurs même pas le sien. Sa mère était couchée sur le flanc, agonisant, s'éteignant peu à peu. S'était-elle rendu compte que c'était la fin ? Savait-elle que le petit était là, qu'elle n'avait plus rien à faire ? Non, c'était certain. Pourquoi ? Parce que la demoiselle Airaro, du Tahitien "Princesse de Légende", décéda ce jour de cette saison, à l'instant précédant la naissance du loupiot. Atamo, le père fier et heureux d'enfin donner vie à son premier enfant, eût assisté à cet instant de peine et de silence cruels. Un regard plein de tristesse que la Guérisseuse lui adressa valut tous les "C'est terminé" du monde. Les yeux ambrés du géniteur passèrent du corps de la défunte à celui du nouveau né, seul parmi les trois prévus, et il ne put rien faire d'autre que de s'approcher, de se placer entre les deux animaux et de baisser la tête. La Guérisseuse lui toucha l'épaule, lui indiquant qu'il ne pouvait pas rester ainsi. Il fallait panser le petit nouveau, vu que sa mère ne pouvait pas le faire. Lors du transfert à la tanière, ils comprirent pourquoi Airaro avait succombé à ses blessures : le loupiot, d'une taille très imposante pour son âge, avait sûrement dû bloquer les autres, créant plusieurs pressions et contractions absolument invivables. Le petit fût traité et soigné, puis vint la découverte à laquelle personne ne s'attendait.
- Atamo, ton loup, c'est une femelle.
Il était resté sûr jusqu'à l'instant que le nouveau né serait un mâle, d'autant par rapport à sa corpulence qu'à son meurtre involontaire. Airaro et lui avaient déjà trouvé le prénom pour le premier, et ce prénom s'avérait être celui d'un mâle. Casser la promesse qu'ils avaient fait sur leur amour et leur plénitude lui brisait le cœur, surtout depuis qu'elle n'était plus à ses côtés. C'était comme un manque de respect, pour lui. Comme s'il souillait la mémoire de sa compagne défunte au prix de cet unique enfant. Mais c'était ainsi, il fallait nommer une femelle par un prénom féminin. Il réfléchit, bien que l'instant n'était pas aux réflexions : la jeune loupiote était aussi grande que lui au même âge, portait la même couleur de pelage et donc s'était habillée d'une robe semblable à celle de son père. Il fût tout simple de l'appeler par le prénom qui surgissait à ses oreilles dressées.
- « Robe du chagrin d'un père ». Je vais l'appeler Ahumere.
Et ce fût ainsi que la jeune louve fût nommée, comme si la seule chose qu'elle représentait aux yeux de l'unique membre de sa famille n'était que le regret d'une compagne défunte, le chagrin et la tristesse d'un papa endeuillé. Un prénom était une marque indélébile, témoin du passé et du présent, acteur du futur. Jamais elle ne pourrait se débarrasser du lourd fardeau qu'elle s'imposera par la suite. La culpabilité d'une mère décédée par sa faute, et de la tristesse d'un père dépressif par sa faute ne l'aideraient pas à avancer correctement.
~ ~ ~ ~ ~ ~ Voilà sur quoi se basa le futur d'Ahumere : la culpabilité et le renfermement. Comment assumer le fait d'avoir fait de la peine à tous le monde, sans que personne ne soit là pour démentir, pour dire "Ce n'est pas de ta faute, tu te trompes". Le fait que son père se laisse mourir de chagrin par la suite, et décède sur le coup de ses six mois n'aida pas non plus à se reconstruire correctement. Longtemps elle eût pleuré sa famille défunte, et toujours elle croit que tout est de sa faute. Elle s'est enfermée dans une bulle, pensant faire du mal involontairement à qui oserait la percer. C'est pour cela qu'elle décida de s'éloigner des gens qu'elle aimait : elle n'était qu'une bombe, qui n'attendait qu'un pas, un souffle de travers pour exploser.
L'explication de ce losange stylisé qu'elle porte au dessus de son œil droit est simple, et complexe à la fois. Airaro aimait beaucoup cette forme géométrique, sans aucune raison valable. C'était son idéal, c'est tout. Lorsqu'elle voyait un tracé de tout ce qui pouvait s'apparenter à un losange, elle se rendait à l'intérieur et affirmait que ça lui porterait bonheur. Ses principes étaient là : un losange, un porte-bonheur. Assez singulier, mais pourtant bien réel. Certains aiment l'herbe, d'autres les branches. Son truc à elle, c'étaient les losanges. Lors de la naissance d'Ahumere, son père dû se résoudre à faire une chose, dans la colère et la tristesse. Il ne se soucia pas de la douleur que pouvait endurer la pauvre loupiote lorsqu'il traça ce losange avec sa canine la plus aiguisée. Il faillit atteindre son oeil, mais il s'arrêta bien assez vite pour éviter la catastrophe. Elle eût crié, pleuré comme peut le faire un loup... Mais rien n'y avait fait. Elle portait en elle deux traces indélébiles qui l'incriminaient au meurtre de sa mère et à la tristesse de son père, l'obligeant à être en proie à une culpabilité aussi profonde que la fameuse cicatrice discrète. Du moins, c'est ce qu'elle pense.
MON PARRAIN / MA MARRAINE : Je suis seule au monde, Google est mon ami. Je vous autorise à lui offrir les jauges qui lui reviennent de droit.
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