Après la visite de la Esobek, Manîthil décide d'aller errer un peu plus loin, ses pas la menant jusqu'à la ville en ruine, vestige des Hommes, plus qu'un amas de pierre et de ferrailles, quoique certains bâtiments semblent vouloir continuer de survivre malgré les temps difficile. Passant entre les immenses morceaux de mur écroulé, le bitume défoncé et les carcasses de voiture, la blanche prit tout son temps pour visiter ce sinistre paysage semblable à une ville fantôme ...

S'aventurant dans un bâtiment, humant le sol, elle semble chercher quelque chose, peut-être quelque chose qui lui sera utile ? Oui, cela ne peut être que ça ! Que pourrait-elle chercher d'autres de toute manière ? De la nourriture, oui, elle pouvait tout aussi bien chercher de quoi se nourrir mais, pour le moment, elle n'en a guère envie et préfère visiter ces vestiges du passé ...

Autant dire que, dans cette ville abandonné, les plante et autres objets médicales coulent à foison. Lavande, camomille, menthe et eucalyptus ... La louve se fit un petit stock qu'elle s'empressa de ramener à sa tanière mais, nul doute qu'elle reviendra rapidement pour continuer de grossir son stock car, elle en aura bien besoin bientôt ... Très bientôt ...

Ah la ville en ruine … Quel merveilleux endroit pour récupérer diverses choses ! Des plantes, des médicaments Humains, d'ailleurs, la louve a dû tester bien de leur soins pour en comprendre leur fonctionnement, bien sûr, elle ne les avait pas utilisé sur elle mais, sur des cobayes, c'est qu'elle n'est pas folle notre blanche ! Elle ne se serait pas tenter pour risquer de s'empoisonner. Enfin malheureusement, elle ne trouva pas de leur pilule magique mais une bouteille de sirop, ce qui est déjà pas mal en soit, ainsi que de la camomille, de l'oseille, du thym et même un os à ronger ! Ça peut toujours servir … Au moins à passer ses nerfs dessus.

Elle était revenu dans la ville fantôme pour fouiller mais, cette fois-ci, ce fût l'odeur alléchante d'un faon perdu et apeuré qui l'attira. Quoi de mieux qu'une proie complètement effrayé ? Elle n'en sera que meilleur en goût ! Elle se rapprocha de sa cible, sans un bruit, le faon bloqué dans un bâtiment, trépignant sur place à chercher un endroit où aller, ses oreilles en arrière. Il n'avait pas repéré le prédateur blanc, pas encore mais, lorsque l'odeur de la louve lui parvient alors, il se retourne et la fixe, les yeux fous et chercha à fuir, se prenant les murs en quête d'un accès invisible. La louve ricana et se jeta sur le faon perdu. Elle le rata de peu, celui-ci prenant la fuite de justesse mais, il était hors de question qu'elle le laisse filer ! A la poursuite de sa proie, la louve intercepta une odeur qui ne lui plaisait guère mais ne s'en inquiète pas plus que cela, grossière erreur …

A l'intersection d'une rue défoncé, la louve se retrouva nez à nez avec un molosse faisant pratiquement sa taille et bien le double de son poids. Ses grosses babines se retroussèrent en dévoilant d'immense dents qui n'avaient rien de rassurant. Immédiatement, la blanche se mit à gronder, le dos rond, le poil hérissé. De quel droit se permettait-il de lui bloquer ainsi le passage ?! Par sa faute, le faon avait fuit ! Mais ce n'était pas son principal problème, non … Un coup de feu retenti à quelques centimètres d'elle, la faisant sursauter. Tournant la tête, elle remarque le bipède masqué s'approcher d'elle, son arme cracheur de feu en main. Elle gronda plus férocement puis, fit un demi-tour pour s'échapper mais déjà le molosse était sur ses talons, aboyant inutilement, ou alors pour que son maître puisse le suivre sans problème. Maudit soit ce clébard qui ne veut pas lui lâcher la grappe ! Elle se décide de jouer plus finement, profitant de l'avantage de sa corpulence pour échapper à son poursuivant.

Passant entre les ruines des bâtiments, elle bondit par dessus une fenêtre à moitié effondré, se glissa sous certains débris où l'accès était bien plus difficile pour le molosse forçait de faire le tour, mais il ne lâcha pas prise, satané chien ! La louve redoubla d'effort pour accélérer, sautant par dessus les obstacles qui se dressent devant elle et finit par s'engouffrer par une ouverture qui la mène sous terre. Non sans mal, elle réussit à passer par le trou d'un éboulement qui lui permettait à peine de passer et continua sa course, les aboiements du chien se faisant de plus en plus lointain ...