Like ghosts⎥ft. Fjorgur

Sam 12 Sep - 20:26

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feat. Fjorgur

Problème technique, message effacé.

FORCE 9 AGILITÉ 12 ENDURANCE 6

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Sam 19 Sep - 16:32

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You are not useless, we are just misguided ghosts traveling endlessly ; the ones we trusted the most pushed us far away

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Dalioka

F 66 | A 62 | E 60

Esobek. Esobek. Esobek ... Il croyait connaître la signification de ce mot, mais maintenant ... Maintenant tout a changé. Il est l’un d’eux. Il a du mal à le croire, et franchement il n’a pas encore vraiment percuté. Un Esobek, lui ? Il n’en aurait jamais rêvé, si on le lui avait proposé plus tôt, il aurait directement refusé, et pourtant le voilà, Chasseur à nouveau, mais au service d’un autre garde-manger, et Prince qui plus est. Prince ... Impossible. Tout ceci ne doit être qu’un rêve, ou un cauchemar, il ne sait pas trop comment prendre la nouvelle. Lui qui avait promis de ne plus chercher de figure parentale à laquelle se rattacher, quelques heures après la perte d’Isha le revoilà déjà passé sous l’aile d’autres loups. Ses vrais parents. Sa mère et ... son père qui est aussi son oncle ? Rien que d’y penser lui retourne l’estomac.

Il a déjà accepté de rejoindre les Yeux de Lune, il a déjà dormi un soir chez eux, mais le lendemain il est parti. Il a besoin de temps, pour réfléchir, accepter son destin. Peut-être est-ce là ce que sa mère adoptive lui avait prévu au final ? Pas la Horde, pas les Navniks, mais les Esobeks, un statut princier ... Peut être qu’il deviendrait Alpha ? Non, il ne veut pas devenir Alpha. Il est très bien là où il est, prendre des décisions pour les autres, diriger, ce n’est pas son truc. Chasser, ça c’est la seule chose qu’il sait faire correctement. Qu’il a toujours su faire.

Et voilà donc ce qu’il fait pour s’éclaircir les idées, au moins un peu : il chasse. Piste une harde de cerfs jusqu’à la Forêt des Pendus sous la pluie battante, mais c’est tout autre chose qu’il y trouve. Un visage familier, blanc comme la neige, jeune, Navnik. Dalioka. Elle a sûrement très mal vécu les événements du jour précédent elle aussi, et là où Fjorgur avait trouvé des parents, elle avait perdu les siens à jamais ... Il connaît cette douleur. Il ne la connaît que trop bien.

Il s’approche d’elle mais elle ne semble pas réagir. A-t-il déjà changé d’odeur ? Sûrement pas, il n’a pas encore passé assez de temps dans sa nouvelle maison pour les stigmates des Navniks aient disparus. Un mince sourire lui étire les lèvres, la revoir lui fait du bien, même s’il ne s’étaient jamais vraiment parlé :

“Hey Dalioka, qu’est-ce que tu fais ici ?”

Sûrement la même chose qu’il faisait le jour précédent, quand il s’est couché dans la Plaine de Cendres. Fuir. Oublier la réalité.

Dim 20 Sep - 17:24

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feat. Fjorgur

« Hey Dalioka, qu’est-ce que tu fais ici ? »

Je tourne brusquement la tête. Quelle idiote je fais, et si ç'avait été un ennemi ! Dans quel état serais-je en cet instant ? Heureusement, ce n'est que Fjorgur. Un des miens. Quoique, il y a cette étrange fragrance sur lui, très ténue… Je mets cette observation dans un coin de ma tête, et affiche un léger sourire. Les choses n'ont pas été faciles pour lui non plus, je sais qu'il comprends ce que je peux traverser. Nous ne nous sommes jamais réellement parlés, alors que nous faisons partie de la même Meute. Ca aussi, c'est idiot. Il semble être un jeune loup fort gentil.

« Oh, salut Fjorgur. J'aime bien cet endroit, aussi bizarre que cela puisse paraître. J'étais venue pour être un peu seule avec mes pensées.

Puis, comprenant ce que je s'insinuai sans m'en rendre compte, je m'empresse d'ajouter:

« Mais tu peux rester ! Un peu de compagnie, ce n'est pas mal non plus. »

Je lui lance un sourire contrit, lui priant d'oublier ma maladresse. Mon regard se reporte sur la cime des grands arbres qui nous entoure. C'est vrai que j'aime bien cet endroit. Il est paisible, simple. Les seuls individus sont ces squelettes dans les arbres, mais eux au moins, ils ne peuvent ni parler pour me blesser, ni agir et s'enfuir. Un avantage, si vous voulez mon avis. Je reporte mon attention sur Fjorgur et lui enjoint de me rejoindre d'un bref mouvement de tête.

« Qu'est-ce qu'on va tous devenir ? » soufflé-je.

Je prononce ces mots presque dans un murmure. Cette question est bien large, et très certainement sans réponse, mais tellement à propos. Que faire quand tout s'écroule autour de soi ? De qui se rapprocher, à quoi se raccrocher ? Je me sens étonnamment calme, en cet instant précis, et ce malgré la boule d'angoisse qui me noue les entrailles. Prête à prendre la décision capitale: celle de rester, ou celle de partir. A l'âge de neuf mois. Quel cadeau.
J'observe Fjorgur quelques secondes.

« Et toi, qu'est-ce qui t'amène ? La chasse, ou l'envie de fuir les évènements ? »
Je plisse mes yeux vairons, mi dégoûtée de moi-même. C'est ce que je n'arrête pas de faire, fuir ce qui arrive dans ma vie.

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Dim 27 Sep - 11:22

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Dalioka

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La jeune louve blanche semble surprise de le voir mais quand elle réalise son identité, elle lui offre un petit sourire. C’est quand même frappant comme elle ressemble à une version plus petite et plus élancée d’Atom. Atom ... Rien que de penser à son nom l’irrite et il n’est pas là pour penser, surtout par à ça, surtout pas à cette louve immonde qui a osé donner les Navniks aux Sekmets puis est partie comme si de rien n’était, comme si elle n’en avait rien à faire, comme si ... Stop Fjorgur. Stop. Arrête de penser.

“Oh, salut Fjorgur. J'aime bien cet endroit, aussi bizarre que cela puisse paraître. J'étais venue pour être un peu seule avec mes pensées.”

Seule ? Ah mais peut-être qu’il la dérange, peut-être qu’en fait elle l’avait senti venir mais l’avait ignoré exprès ...

“Mais tu peux rester ! Un peu de compagnie, ce n'est pas mal non plus.”

Fjorgur sourit, soulagé. Il déteste être dans les pattes des autres et pourtant il a souvent l’impression de l’être. Les yeux de la jeune louve se perdent un instant dans la cime des arbres et Fjorgur leur lance un regard aussi, à ces longs squelettes gris qui s’étendent vers le ciel. C’est vrai qu’ici est un bon endroit pour être seul, personne ne penserait à venir ici pour admirer le paysage ...

Quand elle revient sur terre, elle lui offre un signe de tête, invitation à la rejoindre à laquelle il répond favorablement ; il s’assied donc à côté d’elle.

“Qu'est-ce qu'on va tous devenir ?”

Il n’y a rien à répondre. C’est impossible à savoir. Et pourtant Fjorgur, comme Dalioka, est hanté par cette question, même si on pourrait dire que son destin à lui est tout tracé, ce n’est pas si simple. Ce n’est jamais si simple. Il croyait aussi aussi avoir un destin chez les Navniks, il croyait qu’il allait y rester, peut être trouver une compagne, avoir des enfants, mourir vieux dans la paix ... Maintenant il essaie d’éviter de se projeter dans le futur.

“Et toi, qu'est-ce qui t'amène ? La chasse, ou l'envie de fuir les évènements ?”

Le regard de Fjorgur se perd dans le vide. Est-ce qu’il doit lui dire ? Elle le saura, éventuellement, mais est-ce que maintenant est un bon moment pour lui annoncer qu’il a quitté les Navniks ? Quoique ... Elle pourrait le rejoindre, non ? Les Esobeks seraient sûrement ouverts à elle, surtout si le Prince insiste. Elle serait à sa place là-bas, loin des traîtres.

“Beaucoup de choses sont arrivées en quelques jours et j’avais besoin de respirer.”

Il s’humecte les babines avant de continuer :

“Hier quand je suis parti de l’assemblée, je suis allé jusqu’à la Plaine de Cendres et j’ai trouvé ... mes parents.”

Il a du mal à s’habituer à cette notion. Avoir deux parents ? Il n’avait jamais connu ça.

“Qui sont apparemment Esobek et ma mère, ma vraie mère, est Alpha.”

C’est bizarre de mettre des mots sur tout ça, ça l’ancre dans la réalité, en fait une chose tangible, qu’il n’est plus le seul à savoir.

“Et donc ... Je les ai suivi.”

Il repense à la promesse qu’il avait faite à Tybalt, de ne jamais quitter les Navniks, de toujours défendre leurs idéaux ... Mais il ne savait pas. Il ne savait pas comment les éléments allaient tourner. Personne ne le savait. La Meute qu’il aimait tant était morte avec l’arrivée des deux Sekmets ; et oui peut-être qu’il aurait dû se battre, peut-être qu’il aurait dû rester et s’opposer de l’intérieur, et une partie de lui s’en voulait de ne pas être restée, se demandait ce qu’Isha dirait si jamais il revenait, se maudissait d’avoir été faible et de ne pas s’être levé pour protester, se battre, rester ... Mais comment résister à l’appel des gènes ? Comment résister à la tentation de pouvoir enfin vivre avec ses vrais parents, de connaître la vérité sur ses origines ... Son choix a été fait, mais peut-être que Tybalt comprendra. Il doit comprendre.

Il tourne la tête vers Dalioka, sans cependant la regarder dans les yeux :

“Il y a une place pour toi si tu le souhaites. Une place pour tous ceux qui se sentent trahis et seuls.”

Il ponctue sa phrase d’un petit sourire avant de se retourner vers l’horizon. Tout va trop vite ...

Dim 4 Oct - 19:26

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feat. Fjorgur

Le regard de Fjorgur se perd un instant dans l'horizon, méditant la réponse à ma question.

« Beaucoup de choses sont arrivées en quelques jours et j’avais besoin de respirer. Il fait une pause, comme s'il s'apprêtait à dire quelque chose d'important. Je le fixe, silencieuse.
Hier quand je suis parti de l’assemblée, je suis allé jusqu’à la Plaine de Cendres et j’ai trouvé ... mes parents. Qui sont apparemment Esobek et ma mère, ma vraie mère, est Alpha. »

Pause.

« Et donc ... Je les ai suivi. »

Je ne peux m'empêcher de faire les gros yeux - ma tête doit être comique. Voilà une révélation tout à fait inattendue. Et une découverte improbable. Fjorgur, un Esobek pur souche ? J'ai eu quelque peu connaissance des aléas sombres de son passé. Il a été Hordien, autrefois. Cette Meute qui incarnait la méchanceté à l'état pur, l'esprit du combat. En voyant ce loup brun, je m'aperçois cependant qu'il n'a rien de méchant. Il possède, au contraire, l'aura apaisante d'un ami. Et que peut-être que ses origines l'expliquent: il vient de la Meute pacifique par excellence. Quelle ironie, en sachant que c'est celle-là même qui engage les hostilités cette fois. Les choses changent, avec le temps.

Peut-être s'attendait-il à ce que je me lève, indignée. Ou à ce que je proteste. Mais force est de dire, que rien ne me choque dans cette décision. Je songe moi-même à quitter les Navniks. Et puis, si j'entendais ne serait-ce le bruit que Mère ou Père m'attendait, quelque part, dans une autre Meute…
Alors je lui souris, tout simplement. Je suis heureuse pour lui.

Fjorgur tourne la tête vers moi, sans me regarder.

« Il y a une place pour toi si tu le souhaites. Une place pour tous ceux qui se sentent trahis et seuls. »

Son invitation m'étonne, j'en perds un instant mon sourire. Je regarde le sol, pensive. C'est noble de sa part de vouloir m'accueillir dans sa nouvelle Meute, il le fait d'un bon sentiment. Mon regard vairon scrute le sien. J'apprécie la sincérité de ses mots, et la sollicitude qu'il me témoigne. Je n'ai jamais réellement connu cela. Peut-être la solution pour lui était de partir. Il a trouvé sa place. Peut-être la solution est-elle là. J'apprécie les Esobeks, leurs valeurs, grâce à leur guérisseur essentiellement. Je me sentirais forcément bien parmi eux, sans imposteurs et sans souvenirs douloureux de mon passé. Vivre là où ils ont vécu, marcher sur les traces de mes parents n'est pas chose facile. Mais je sais que cela n'arrangerait rien, en soit. Je me sentirais mal. Quelque chose m'empêcherait de quitter ce que je connais. Voyez cela comme un héritage: tout traître et disparus soient mes parents, je suis désormais leur unique descendante. Et s'ils ont tous deux décidés, de gré ou non, d'abandonner leur création, leur Meute, alors moi je ne peux m'y résoudre. Peut-être suis-je trop jeune encore pour raisonner convenablement. Peut-être ma décision est-elle le fruit d'une obstination stupide. Jeune et stupide, me voilà toute décrite. Mais qu'importe, au fond ? Alors je dis, d'une voix claire et désormais sûre de ma décision:

« La proposition est tentante, mais je ne peux pas. Je suis ravie pour toi, j'aurais fait exactement la même chose à ta place. Retrouver ses parents est une chance inouïe. Cependant, j'ai le sentiment que je dois rester parmi les Navniks, tu comprends ? Changer de Meute, c'est une décision qui vient de là. »

Je ponctue mes paroles en levant ma patte et en pointant la poitrine de Fjorgur.

« Et rester, c'est la même chose. »

Je souris à nouveau, prends une inspiration et lève les yeux sur le soleil qui semble pointer au dessus de nos deux têtes, malgré la pluie qui continue de tomber. Il se fait lentement une place parmi les nuages imposants. Je me sens plus en paix avec moi-même, désormais. Je ne saurai jamais si cette décision a été la bonne. J'espère du moins ne pas la regretter. Je mets la boule d'angoisse de côté, pour cette fois. Au diable les doutes. Je regarde mon nouvel ami, décidant de changer de sujet. Je plisse légèrement les yeux de malice et lui lance une légère bourrade sur l'épaule.

« Alors, monsieur le Prince, qu'est-ce que ça fait d'être de sang royal ? Raconte tout à une pauvre Princess déchue. »

Il semblerait que j'ai perdu mon rang ce soir, en plus de mon dernier parent. Fjorgur, lui, a retrouvé ses géniteurs et a reçu le titre associé de Prince Esobek. Le Destin est étrangement fait.

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Dim 11 Oct - 13:41

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Dalioka

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Dalioka est surprise, rien de plus normal après tout, mais au grand soulagement de Fjorgur, elle ne s’emporte pas. Elle respecte sa décision et la comprend. Mais va-t-elle le suivre ? Sa tête se tourne vers le sol, puis vers l’ancien Navnik, et elle n’a même pas besoin d’exprimer sa réponse en mots pour qu’il la comprenne.

“La proposition est tentante, mais je ne peux pas. Je suis ravie pour toi, j'aurais fait exactement la même chose à ta place. Retrouver ses parents est une chance inouïe. Cependant, j'ai le sentiment que je dois rester parmi les Navniks, tu comprends ? Changer de Meute, c'est une décision qui vient de là.”

Il frissonne un peu en sentant la patte de Dalioka toucher son poitrail. Le contact physique hors des combats n’est plus quelque chose auquel il est habitué.

“Et rester, c'est la même chose.”

Fjorgur hoche lentement la tête. A vrai dire, il est un peu déçu que Dalioka ait décidé de rester, mais elle a ses raisons, et, après tout, rien ne l’attire autre part. Le jeune Prince serait probablement resté également, si le Destin ne l’avait pas réuni avec ses parents par pur hasard. Il suit le regard de Dalioka vers les nuages : la pluie arrive bientôt à sa fin.

La bourrade de Dalioka le déstabilise un peu après cet échange sérieux et rempli de vérités existentielles. Un large sourire apparaît sur ses babines. Dalioka a beau être jeune, il sait maintenant qu’il peut lui faire confiance et la traiter comme une amie, et à vrai dire à part elle, il n’en n’a plus beaucoup, des amis, entre la Meute qu’il a quitté et la Meute qu’il vient de rejoindre et qui jusqu’ici ne l’avait croisé que quand il était Hordien, ce qui semble remonter à des siècles.

“Alors, monsieur le Prince, qu'est-ce que ça fait d'être de sang royal ? Raconte tout à une pauvre Princesse déchue.”

Bonne question. A vrai dire il n’en sait pas grand-chose, jusqu’ici il n’a pas réellement pu profiter de son statut, comme il n’a pas encore été dûment présenté à la Meute.

“Franchement jusqu’ici ça ne change presque rien. Je suis toujours Chasseur et comme les gens ne me connaissent pas encore, ils ne sont pas très confiant à mon égard.”

Fjorgur plisse les yeux vers l’horizon.

“En même temps j’étais un peu de mèche avec ceux qui ont kidnappé leur Guérisseur l’année dernière, donc c’est assez compréhensible.”

C’est quand même marrant de se dire que sans la Horde, il n’aurait jamais trouvé les Esobeks. Il serait sûrement toujours en train de vivre sa vie misérable chez les Sekmets.

Il s’ébroue, autant pour chasser la pluie qui s’accumule dans son pelage que le poids fictif qui lui encombre l’esprit, envoyant quelques gouttes sur le pelage blanc de Dalioka.

“Oups, désolé.”

Il rit un peu. Ca fait du bien de pouvoir être insouciant durant ces temps difficiles.

Mer 21 Oct - 23:20

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feat. Fjorgur

"Franchement jusqu’ici ça ne change presque rien. Je suis toujours Chasseur et comme les gens ne me connaissent pas encore, ils ne sont pas très confiant à mon égard."

Le loup fait une pause, plisse les yeux.

“En même temps j’étais un peu de mèche avec ceux qui ont kidnappé leur Guérisseur l’année dernière, donc c’est assez compréhensible.”

Je ris. Et je repense à nouveau au lourd passé de ce jeune Esobek. Qu'est-ce que le mien comparé à celui de Fjorgur ? Celui d'une pauvre louve qui, autrefois fut heureuse et qui, aujourd'hui, s'apitoie. Vraiment, il me faut recommencer à voir les choses d'une vision optimiste. Ce sera mieux pour tout le monde.
Fjorgur s'ébroue et m'éclabousse sans ménagement, et ris à son tour. Mes pensées se dispersent et je me confectionne une mine indignée, mes babines dessinant un rictus amusé.

"Hey !"

Il s'est attaqué à une louve d'expérience. J'aperçois une flaque à quelques pas; je me lève lentement puis, d'un bond, m'approche du bord. Du creux de ma patte, j'envoie une giclée d'eau boueuse sur l'Esobek, lançant un 'Haha !' satisfait, espiègle.

"Il fallait me venger." dis-je, comme si cela était une évidence.

Mon visage est fendu d'un sourire que je ne peux contenir. Je m'approche lentement, espérant que Fjorgur ne sera pas d'humeur aux représailles. Je m'arrête à deux longueurs de queue, les oreilles pointées vers lui. Surprenant, la façon dont je me retrouve dans mon état d'esprit d'autrefois, celui que je pensais avoir quitté depuis bien longtemps. Et force est de dire que cela me fait du bien. Mon nouvel ami semble ressentir la même chose, je le vois à ses épaules qui se dénouent, à la lueur dans ses yeux. Étrange, la façon dont certains liens semblent se lier.

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Dim 25 Oct - 10:24

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Dalioka

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Dalioka rit à son tour et fait mine d’être indignée. Fjorgur sourit de plus belle, se prenant au jeu, il a l’impression d’avoir de nouveau un an, d’être reparti dans cette époque où les choses étaient simples, où il n’y avait pas de questions à se poser. Elle se relève, et Fjorgur se prépare à ce qu’elle s’ébroue à son tour mais au lieu de cela elle bondit dans une flaque d’eau proche et l’éclabousse par surprise. L’eau est froide et boueuse, pas très agréable.

“Il fallait me venger.”

Fjorgur la regarde avec une mine exagérément irritée, les yeux plissés en deux fentes alors qu’il laisse l’eau s’écouler de son pelage par petites gouttes. Elle se rapproche, espiègle. Elle veut jouer ? Alors le Chasseur jouera aussi. Celui-ci se relève, sans se départir de sa fausse expression, et s’approche à lents pas de la flaque d’eau, avant de s’arrêter juste devant celle-ci, une patte avant déjà au-dessus de la surface, prête à envoyer de l’eau sur une victime.

L’Esobek hausse une de ses arcades sourcilières en fixant Dalioka pendant un long moment, puis d’un vif mouvement de la patte envoie ... rien du tout sur la louve, sa patte ayant à peine effleuré la surface de l’eau. Sa feinte a fait effet, au vu de la réaction de Dalioka, et il laisse un rire enjoué sortir de sa gorge :

“Haha ! Je t’ai eu !”

Il sourit en revenant sur ses quatre pattes et en s’éloignant de la flaque. Il lève la tête pour regarder le ciel : les nuages sont partis et le soleil a bien avancé dans sa course. Son sourire se terni un peu quand la réalisation que cette rencontre va parvenir à sa fin lui tombe dessus. Il ne peut pas rester avec Dalioka, insouciant, éternellement. Il va bientôt devoir repartir dans le vrai monde, celui des trahisons et des parents cachés ... Si seulement il pouvait revenir en arrière ...

Il se retourne vers la louve, espérant qu’elle comprenne à son regard ce qu’il ressent, car pour lui c’est impossible à transcrire en mots.

Sam 31 Oct - 22:11

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feat. Fjorgur

Nous continuons ainsi nos taquineries, plongé dans une insouciance enfantine. Je souris, empli d'un étrange sentiment de légèreté. C'est bête, la façon dont le bonheur nous pénètre avec étrangeté, ce sentiment qui pourtant devrait faire partie de nos vies quotidiennement, qui devrait être aussi banal que les feuilles rouges en automne. Je crois n'avoir jamais autant souris en un aussi cours laps de temps, et cette constation est tout à fait triste. Un masque de tristesse ne va pas aux jeunes figures, quoi qu'on en dise. Alors que nous cessons nos jeux, un silence encore rempli des échos de nos rires s'installe peu à peu, ce genre de silence qui défait les tensions et nous empli d'un sentiment de bien-être. Fjorgur lève les yeux au ciel, je l'imite. Je retiens une exclamation de surprise tant la course du soleil me semble avancée.
Le sourire qui persiste encore à mes babines s'étiole peu à peu tandis que je croise le regard de mon nouvel ami. Il est redevenu grave, sombre de mélancolie, adulte. Et ce regard me plonge en pleine perplexité; il me ramène sur cette triste terre où la moindre parcelle de bonheur vous est cruellement arraché. Où les mères disparaissent, où les pères et les frères meurent. Où les amis tombent dans l'oubli. Mon visage n'a plus rien de joyeux désormais, comme si l'humeur de Fjorgur avait déteint sur la mienne. Je scrute les alentours et pousse un soupir plein de lassitude. Je me rapproche d'un pas et tente un pauvre sourire.

" Tu sais, parfois, on a l'impression que c'est la fin du monde. Mais la plupart du temps, ce n'est pas vrai. "

Ma voix se brise tandis que je prononce ces paroles. Je me reprends, ravalant sourdement mes sanglots, mes yeux vairons plongés dans ceux, bruns, de Fjorgur, et je reprends ce léger sourire. Il semblerait que je prononce plus ces paroles pour moi-même que pour l'Esobek. J'emets un faible rire, et je sais que je dois passer pour une folle lunatique. D'ailleurs, mes paroles vont dans ce sens:

" Nous devrions rester amis. Juste pour montrer à quel point les princes et princesses se fichent des conventions. "

Je me redresse, le mettant au défi de refuser, empruntant un faux air de majesté. Mais mon jeu est mauvais, car je ne me sens plus la force de prétendre être celle que je ne suis pas.

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Sam 7 Nov - 13:16

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Dalioka

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La mine de Dalioka s'assombrit à son tour. Elle a compris, elle sait, et sûrement doit-elle ressentir la même chose que le jeune Chasseur. Il s'en veut d'avoir ainsi gâché ce moment avec sa mélancolie, d'avoir donné le sourire à la jeune louve puis de l'avoir repris ; et de s'être fait cela à lui aussi, au fond : de s'être donné le faux espoir que tout peut s'arranger et les soucis disparaître.

La jeune louve se rapproche et tente un sourire réconfortant, mais c'est fini maintenant, l'illusion est brisée, tout est redevenu sombre.

"Tu sais, parfois, on a l'impression que c'est la fin du monde. Mais la plupart du temps, ce n'est pas vrai."

Les derniers mots de Dalioka s'évanouissent en sanglots. Fjorgur est mal à l'aise, ne sait pas quoi faire pour la réconforter. Tout ce qu'il peut faire c'est se rapprocher d'elle et lui donner un coup de museau amical. Elle a raison, mais au final parfois l'idée de la fin du monde, la fin des soucis, en est presque alléchante ...

Elle se reprend, et rit sans bonheur. Fjorgur la regarde avec perplexité : quel changement d'attitude. Et puis elle se redresse dans un dernier élan d'insouciance, elle se dresse contre ce monde qui veut tout leur prendre ; et inconsciemment Fjorgur fait de même.

"Nous devrions rester amis. Juste pour montrer à quel point les princes et princesses se fichent des conventions."

Finalement peut-être qu'il reste un espoir. Peut-être qu'à eux deux ils peuvent lutter contre les ténèbres et le désespoir, même s'il ne gagnaient jamais, au moins ils auraient essayé et c'est cela qui compte. Fjorgur sourit d'un sourire qui allie espoir et mélancolie, avant de répondre, sûr de lui :

"Oui, et rien ne pourra nous séparer."

Il espère sincèrement qu'il la reverra un jour, et que ce jour-là les choses iront mieux, que les Meutes ne se déchireront plus et que les humains ne tueront plus tout ce qui passe à leur portée ... On peut toujours rêver.

Mar 10 Nov - 19:24

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feat. Fjorgur

Je souris malgré la tristesse qui me prend le ventre. Ces promesses semblent tellement futiles, mais parfois il semblerait que nous en ayons besoin pour encaisser les aléas du Destin. Je suis heureuse d'avoir trouvé en ce loup brun un ami, qui je pense me sera précieux.

« Au revoir, Fjorgur. »

Je laisse s'écouler quelques secondes puis, comme à regret, je me retourne lentement et je m'éclipse sous la fine pluie qui a soudainement repris, laissant derrière moi le nouveau Prince Esobek.

HRP:

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