Ce que les jours peuvent être long … Ennuyeux … Pourquoi n'y avait-il rien à faire ? Non pas que Manîthil ai envie de travailler pour autant mais, les journées passent sans que rien ne vienne perturber sa vie. Oh en soit cela ne la dérange pas, à un détail près … Elle va devoir aller chasser pour pouvoir se nourrir et cette simple idée l'agace car, elle n'en a aucune envie. C'est sans grande ambition qu'elle quitta sa tanière pour aller chasser. Elle traversa la forêt aux pendus d'un pas lent, fatigué, car oui, elle est fatigué ! Des corbeaux ont eu la bonne idée de venir croasser juste devant la porte de sa tanière ! Comme si elle n'avait que cela à faire d'écouter ces maudits corbacs se chamailler …Elle aurait mieux fait de se lever pour les tuer, au moins, cela lui aurait fait de quoi se mettre sous la croc …

Se rendant dans les marécages, autant dire qu'elle n'a pas trop marché, la louve s'arrêta et huma l'air … Ça pue … Voilà ce qu'elle pensait en froissant le museau. Secouant la tête, elle essaye de se concentrer, mettant de côté l'horrible odeur des lieux pour pouvoir se concentrer ...

Rien … Elle ne trouve absolument rien … Ce que cela peut être chiant ! Pourquoi n'y a-t-il aucun animal dans les parages ? Quelle frustration ! En plus toutes ces odeurs ne l'aident pas, ahhh … Tout ceci l'agace, elle voudrait rentrer, se prélasser sur son lit de feuille et … Oh ! Un serpent ! Bon, ce n'est pas ce qu'elle préfère manger mais, au moins, elle a trouvé quelque chose ! Se rapprochant du serpent, elle cherche comment l'attraper sans risquer de se faire mordre par cette satané bestiole. Elle pinça la queue du serpent, celui-ci se retournant directement mais, fort heureusement, la blanche se recula au bon moment pour ne pas se faire attraper et, jeta de nouveau sa gueule sur le reptile pour le saisir au niveau de la tête, posant une patte sur le corps mouvant du serpent pour qu'il cesse de bouger avant de tirer pour chercher à le couper en deux ...

Après avoir réussi à arracher la tête du serpent, Manîthil dévora le reptile sans ne rien laisser puis, se lécha les babines. Bon, ce n'était pas terrible et pas grand chose mais, au moins, elle a quelque chose dans le ventre, malgré qu'elle ai encore faim … Se redressant, la louve s'ébroua avant de se remettre en route. Bon, n'y a-t-il pas autre chose de plus intéressant dans les parages ? Ah ! Si … Son regard se pose sur un chevreuil venant s'aventurer près d'un des points d'eau. Elle semble méfiante, ses sens en alerte … La louve s'approche doucement sans un bruit, cherchant à se placer de façon à ce qu'elle ne la détecte pas. Une biche … Ça serait super comme proie à saisir ! Au moins elle aurait de quoi manger pour quelques jours ! Cette idée lui plu et elle se rapproche d'un peu trop près de la biche, faisant craquer une brindille sous sa patte, mince … Elle serra la mâchoire et ne bougea pas mais, trop tard, en tournant la tête, la biche la vit et se mit à détaler. Hors de question qu'elle lui échappe !

Courant après la biche, Manîthil dut slalomer entre les arbres pour essayer de ne pas se faire distancer mais pas évident, la biche est bien plus souple qu'elle et saute par-dessus les obstacles sans problème tandis que la blanche peine par moment. Réussissant à se rapprocher au bout d'un moment, elle tente de saisir l'une des pattes de la biche mais, sa mâchoire claque dans le vide et elle se reçut un coup de sabot. Sonné, elle s'arrêta net, secouant la tête pour reprendre ses esprits avant de constater que le cervidé avait fuit.

« Tss … Maudite bestiole … De toute manière je n'ai plus faim ... »

Frustré par son échec, la blanche se met à marcher sans grand but dans cette forêt semblable à un cimetière avant de se rapprocher du bord de l'eau vaseuse et découvre, non loin de là, des mourons aquatiques. Voilà qui sera pratique lorsque la guerre éclatera, de quoi faire débourser quelques proies à ces idiots de loups lorsqu'ils seront en train de pisser le sang et qu'ils viendront l’implorer de les aider. Cette simple idée égaya l'humeur de Manîthil qui entreprit de récolter ces plantes qui lui seront tant utiles. Par la même occasion, elle attira un nénuphar qui se trouve dans la petite mare pour la récupérer également et, se hâta de rapporter tout cela dans sa tanière. Au moins, son stock commençait à se remplir de nouveau mais, elle avait besoin de bien des choses encore pour être sûr de tout avoir si jamais on vient la voir …

Plus tard dans la journée, la blanche décide de retourner chasser car, son ventre semble avoir décidé de lui taper sur les nerfs à réclamer sans cesse dans des grondements et en se tordant en tout sens, de quoi irriter la louve entre autre. Agacé de nouveau, elle retourne dans les marais voulant en profiter également pour trouver d'autres plantes, tant qu'à faire … Elle aimerait pouvoir récupérer d'autres mourons aquatiques voir quelques nénuphars en bon état pour remplir son stock, ces deux éléments étant indispensable donc, autant en avoir le stock !

Se concentrant avant toute chose sur sa chasse, elle flaira le sol, cherchant une piste à suivre et, bientôt, elle réussit à suivre l'odeur d'un castor. Qu'est-ce que fiche un castor ici ? S'est-il perdu ? Possible mais, la louve ne crache pas sur une proie semblable à se mettre sous la croc … Passant la langue sur ses babines, elle suivit la piste et remonta jusqu'au castor, bien trop occupé à chercher ronger son morceau de bois, qu'y a-t-il de bon à manger un rondin de bois sérieusement ? Ces bestioles sont vraiment débile ! Enfin, au moins, ils sont suffisamment gras pour servir de repas copieux à un loup et, en l’occurrence, celui-ci sera le repas de Manîthil … S’aplatissant sur le sol, le train arrière légèrement relevé, elle se prépare à bondir sur sa proie et, une fois que celle-ci semblait complètement absorbé par sa dégustation, la louve bondit, gueule ouverte, crocs en avant et retomba lourdement sur l'animal aquatique qui lâcha un cri de terreur et cherche à fuir. Manîthil ne lui laissa aucune chance, plantant ses crocs dans sa chaire, la louve secoua comme elle put le castor tout de même lourd et, le relâchant pour le plaquer avec ses pattes avant, saisit la gorge du castor dans sa gueule avant de resserrer son emprise, faisant couler le sang de sa victime dans sa gorge avant de l'achever ...

Dépeçant le rongeur pour le dévorer, la blanche s'en mit partout sans se soucier plus que cela de ce détail puis, se lécha les babines avant de s'étirer un coup. S'ébrouant en se redressant correctement, elle prit le chemin de retour vers sa tanière mais, en route, elle trouve quelques plantes intéressantes pour sa réserve et cueillit avec précaution avant de tout ramener. Elle en avait assez de ce marais puant et voulait se prélasser tranquillement sur son lit de feuille ...