Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
▽ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?
Loup cupide. Loup stupide. J'erre parmi les bosquets, dont la violence des combats humains ont privé de toutes vies. Territoire aride. Territoire hostile. Cette terre appartient pourtant à la meute qui m'a intégré, mais la vie semble s'être arrêté. Figé par l'homme et ses méfaits. Et je suis là, parmi ce paysage morbide, traînant la patte, traînant mon corps épuisé.
Je ne pensais pas revenir en ses lieux. Revenir en cette meute. Les événements de la veille, la mort de cette homme, ce nouveau lien avec cette louve, le combat avec l'autre, et la découverte que la bonté pouvait exister même dans d'autres loups aux allures plus sombres, m'avaient laissé penser que plus jamais je ne reviendrais chez les Esobeks. Car oui, pourquoi revenir? Pourquoi faire route dans un lieu où je n'ai nullement ma place? Je suis un solitaire après tout. Je suis fait pour vivre seul? Mère, n'ais-je pas raison?
La pluie commence à tomber, douce sur mon pelage et mon corps meurtris. Elle a été si rare en cette période de chaleur, que je m'arrête d'avancer pour lever la tête vers le ciel. Je déguste chaque goûtes fraîches sur mon museau dont le sang n'est pas totalement effacer. Je reste ainsi, longtemps, sans bouger. Sans penser. Un oiseau traverse le ciel. Lui aussi, solitaire. Libre. Reprendre ma vie d'avant n'était-elle pas ma meilleure option? Avais-je réellement envie de revoir cette louve? Nyméria... J'avais ressentis tellement de choses pour elle en une fraction de seconde, tellement d'émotions, que la distance brutale qu'elle avait inséré ensuite entre nous m'avait donné l'impression d'être écrasé. Ecrasé par la solitude qui au final, ne m'a jamais quitté. Non, revoir cette louve n'arrangerait en rien les choses. Je ne pouvais me permettre d'accorder de l'importance à quelqu'un d'autre que moi. Ma mère me l'avait appris, et malheureusement d'ailleurs, elle avait souvent raison. Elle m'avait accordé de l'importance, et c'était par ma faute qu'elle avait perdue la vie. Tout ça pourquoi? Me laisser seul. Oui, je devrais rester seul. Seul comme je l'avais toujours été durant quatre longues années. Pourtant, oui pourtant... J'avançais irrévocablement vers eux. Vers ces loups. Tout en moi n'était que contradiction. Je savais que je ne devais pas revenir, mais je ne pouvais me retenir. Je savais que je n'aurais pas du défier un loup comme celui que j'avais croisé, pourtant je l'avais fais, car j'étais emplis de colère. Pour quoi au final? Perdre, lamentablement, finir ensanglanté contre le bitume brûlant, et être pris de pitié par une louve tout juste née.
Eesia, si hautaine, si confiante, si méprisante... Et pourtant... Si j'avais atteint ces terres Esobeks, c'était sûrement grâce à elle. Oui... Sûrement...
Mes pas reprennent. Je continus à avancer. Vers quoi? Vers eux? Pourquoi? Je souffre. Chaque pas est une douleur de plus. Chaque mouvements, un grognement de fatigue. J'aimerai que la mort soit plus douce, j'y aurais peut être succomber plus facilement. Malheureusement le vieux loup est coriace et ne s'arrête pas de marcher. Je pense à elle. Au bonheur qu'elle m'a apporté en me sortant de cette trans, et à la peine qu'elle m'a ensuite infligé. S'en était-elle seulement rendu compte? Si j'avais été un loup sanguinaire, ou plutôt ce que ma mère avait voulu que je devienne, je l'aurais sûrement égorgé pour la peine infligée. Mais je n'en étais nullement capable. J'avais préféré tourner le dos, disparaître. Et me voilà qui revenait?
Je ne me comprend pas. Je suis fatigué. J'aimerai que tout s'arrête, ne plus respirer. J'aimerai que le fantôme qui vient d'apparaître devant moi, m'ôte se souffle putride une bonne fois pour toute.
Je suis fatigué. Je m'écroule sur la terre baignée des larmes du ciel. Le fantôme m'approche, il a ton regard. Pourquoi toi? Pourquoi maintenant?
Mes yeux se ferment de fatigue, mais ma gueule souffle un dernier soupir.
-"Finissons-en rapidement."
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Dim 6 Sep - 18:02
sois fort
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Après les événements de la veille, la louve était retourné dans sa tanière, quelque peu déstabilisé de ce qu'il s'était passé et intrigué par la soudaine réaction du roux. Il s'était montré si proche d'elle puis, d'un seul coup, si distant … Elle n'avait rien compris et c'était occupé de se débarrasser du corps avant de retourner auprès de sa famille. A quoi bon chercher à comprendre après tout ? Il y a pleins de choses qui ne possèdent aucune réponse et elle avait finit par laisser tomber, du moins, elle le croit …
La pluie tombait sur les terres, rafraîchissant les loups mais également le sol et la timide végétation qui tentait de se faire une place parmi cette terre trop longtemps devenu aride. Elle marchait, laissant l'eau ruisselé le long de ses poils blanc et gris, ses oreilles gigotant pour faire tomber les goûtes qui la gênait, s'ébrouant par moment. L'eau ne la gênait pas plus que cela mais, il était toujours désagréable d'avoir de l'eau dans les oreilles. Faisant le tour des terres, elle finit par s'arrêter alors qu'une forte odeur de sang vienne lui chatouiller le museau. Redressant la tête, les oreilles droite, elle fait lentement pivoter sa tête jusqu'à trouver d'où provenait cette odeur et se met à trottiner. Plus elle se rapprochait et, plus elle reconnu l'odeur et commence à accélérer le pas.
Lorsqu'elle arriva près de lui, elle le vit, là debout, essayant de marcher, titubant, du sang sur son pelage, laissant une légère traîné derrière lui à cause ou grâce à la pluie qui commence à nettoyer peu à peu son pelage mais, ses blessures quant à elles, sont encore fraîche, elle put le sentir, que s'est-il passé ? Elle se rapproche doucement de lui, il semble la voir sans la voir, ailleurs, l'esprit commençant à délirer. Écroulé sur le sol, il finit par fermer les yeux en prononçant ses dernières paroles mais, son heure n'est pas venu, non, pas encore … Une fois proche de lui, elle pousse doucement son museau du sien.
« Rien n'est finit, ne baisse pas la tête maintenant. On va te faire soigner, sois fort Arès. »
Relevant la tête, elle la jeta en arrière alors qu'un long hurlement en sort, appelant à l'aide un guérisseur car, seule, elle ne pouvait rien faire … Lorsqu'elle eut terminé, elle se coucha contre lui afin de lui apporter un peu de chaleur sous cette pluie. Désormais, elle n'avait plus qu'à espérer qu'un guérisseur ait entendu son appel ...
▽ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?
Pourquoi étais-ce elle? Pourquoi devais-je la voir ici, à ce moment précis? Tout devient flou autour de moi, mais je sens un contact. Une chaleur émane de ma truffe, c'est le contact de quelqu'un. J'ouvre de nouveau les yeux. Ils clignent plusieurs fois, gêner par la pluie. Devant moi, contre mon museau, elle est là. Encore. Suis-je en train de devenir fou? D'halluciner? De rêver? Est-ce que la mort n'a pas trouver meilleur supplice que de la mettre face à moi comme un dernier coup de couteau en plein cœur?
Pourtant une voix résonne. Douce à mes oreilles, apaisante.
-"Rien n'est finit, ne baisse pas la tête maintenant. On va te faire soigner, soit fort Arès."
Elle est donc bien là. Elle m'a réconforté de son contact. Non, ce n'est pas possible est-ce la même Nyméria en face de moi? Je ne comprend plus. Mon cœur s’emballe.
-"Pourquoi es-tu là?"
Ma voix est si faible, qu'elle ne ressemble plus qu'à un murmure. La louve lève alors la tête vers le ciel obscurcit par les nuages emplis de chagrin. Un long hurlement s'échappe de sa gorge, supplique appelant à l'aide un guérisseur.
-"Pourquoi..."
M'entends-tu ou bien est-ce mon esprit qui te hurle ces mots? Je ne sais plus. Tu t'allonges alors si près de moi, que ta chaleur m'envahit. Ton contact est si puissant contre moi. Je t'en supplie arrête. Ne me fais pas ça. Mon cerveau te crie de me quitter, de ne pas me toucher car ta proximité me fait perdre pieds. Non, je ne peux pas. Rester ainsi près de toi. Mon coeur va... Non... Non. Je tente de reprendre assez de force pour me lever, mais retombe aussitôt. Ton coeur est comme un feu ardent. Il me brûle, me dévore. Je souffre de blessures, mais désormais c'est mon coeur qui est à vif. Ne sais-tu donc pas l'effet que tu as sur moi? Me faisant espérer ce que je ne devrais jamais vivre, ni avoir. Me faisant croire que je pourrais vivre normalement. Non, arrête je t'en supplie. Tu es plus violente que la mort, plus douloureuse que la faucheuse. Je sens mon cœur vacillé, mon pou s’emballer.
-"Va t'en."
Mais mes mots me trahissent, ils ressemblent plus à un supplice qu'à un ordre. Je n'ai plus de force pour lutter. Je sens mon être sombrer, attiré par ce néant que tu représentes à mes yeux.
-"Laisse la mort venir à moi..."
Je n'arrive pas à finir ma phrase, mais ses mots bercent mon esprit: Elle est plus douce que les sentiments qui sont en train de naître pour toi.
Je sens son souffle, je sens son cœur. Il bat aussi vite que le mien. Je n'ai plus de forces.
-"S'il te plait... Achève-moi, mes blessures sont trop grandes, gardez vos soins pour vos petits. Efface cette vie de solitude et de souffrance. Tu connais aussi bien que moi ce que ça fait d'être brisé. J'ai assez vécu, assez vu de choses pour savoir que ma place n'est pas ici. Pas sur cette terre si hostile."
Je tourne mes yeux pour les planter dans les siens. Elle me regarde. Je me rend compte encore une fois, que c'est la plus belle chose qu'il m'ait été donner de voir depuis la mort de ma mère. Je maudis alors mon coeur de me faire revivre ça.
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Lun 7 Sep - 0:52
chacun a sa place
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Offrant sa chaleur corporelle au mâle, la louve reste contre lui, sans un mot, observant tantôt le paysage, tantôt le roux souffrant. Est-ce qu'un guérisseur viendra ? Elle l'espère … Elle ne peut le laisser mourir ainsi mais, elle ne peut malheureusement rien faire pour lui et, elle serait juste incapable de le tirer jusqu'à la tanière de l'un des deux guérisseurs puis, même si elle le pouvait elle ne le ferait pas car elle ignore la gravité de ses blessures et où ils se situent exactement. Hors de question d'aggraver son état, ainsi, elle guette le moindre mouvement, essayant de calmer son esprit et son cœur affolé. Pourquoi est-elle dans cet état d'ailleurs ? La mort ne lui est pourtant pas inconnu. Telle la faucheuse, elle avait retiré bien des vies pour sa propre survie, elle en avait vu bien plus d'un à l'agonie sans rien faire pour l'apaiser mais, il s'agissait de chien … Oui, c'était sûrement pour cela qu'elle n'avait pas réagit à ces moments-là, ils ne méritaient pas qu'elle soit inquiète pour eux car, ils n'étaient rien pour elle. Et lui ? Qu'est-il pour elle ? Elle ne le connaît pas, ou peu. Elle se sent lié à lui mais, elle a peur, elle a peur d'être proche d'un loup qui lui ressemble. Malgré tout, elle laissa ses peurs de côté pour rester auprès de lui.
Le mâle s'agite, il semble vouloir qu'elle parte, pourquoi ? Que lui arrive-t-il ? Pourquoi a-t-elle l'impression que depuis les événements de la veille, il cherche à la fuir soudainement ? A moins que ça ne soit parce que elle souhaite en mettre. A-t-il ressenti son écart hier comme un rejet ? Mais quel genre de rejet ? Pourquoi est-ce que cela l'a ainsi touché ? Elle ne comprenait pas ce qui était en train de se passer dans l'esprit du guerrier mais, pour le moment, elle ne pouvait pas s'en charger. Ses sens aux aguets, elle reste à l'affût mais elle ne sent aucun loup s'approcher pour le moment, pas encore … S'il-vous-plaît que quelqu'un vienne ...
Elle pose son regard ambré sur le mâle. De quoi parle-t-il ? Est-ce parce qu'il a perdu trop de sang que son esprit divague ainsi ? Comment pourrait-elle achever l'un des siens ? Comment pourrait-elle laisser mourir un loup appartenant à sa propre meute, à sa famille ? Comment pourrait-elle le laisser seul dans sa détresse ? Dans ses paroles, quelque chose lui fit mal. Ses paroles, sa façon de penser … Pourquoi est-il comme elle ? Pourquoi a-t-il fallut qu'elle rencontre un loup qui semble lui être si semblable ? Lui aussi il est brisé mais cela, elle le savait, elle l'avait compris lorsqu'il avait perdu tout contrôle sur lui même. Il est brisé et pense qu'il le sera à vie, tout comme elle se croit damnée jusqu'à sa mort … Toutefois il a tord et elle l'a compris que récemment. Tout loup a sa place sur cette terre, il a sa place, comme elle elle a la sienne.
« Tu n'es plus seul et tu ne seras plus jamais seul si tu acceptes la place qu'on t'offre. Si tu t'acceptes tel que tu es et tel que tu deviens. »
Elle détourne son regard pour balayer le paysage pluvieux de ses yeux d'or. Une plainte étouffé traversa sa gorge alors que ses oreilles se baissent et elle jeta de nouveau la tête en arrière pour hurler de nouveau.
« Je ne te laisserais pas mourir. Quoique tu dises, tu n'as pas suffisamment vécu pour pouvoir abandonner ta vie maintenant. »
Son regard se plante de nouveau sur lui. Un regard perdu, effrayé mais également remplit de tristesse. Pourquoi l'est-elle ? Car les souvenirs lui reviennent, car elle a peur de voir encore un loup mourir sous ses yeux à cause d'elle. Oui, si il meurt maintenant, ça sera à cause d'elle car, elle n'aura pas su lui venir en aide et, il sera le deuxième à partir à cause de son incompétence … Sauvez-le ...
▽ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?
Je ne comprend pas. Les minutes passent et elle reste là. Je lui supplie de me laisser, de m'achever et elle refuse. Pourquoi? Pourquoi es tu si gentille tout à coup? En quoi mon sort t'est il important? Toi qui fuyait mon regard un jour plus tôt, tu es soudainement si proche et présente.
-" Tu n'es plus seul et tu ne seras plus jamais seul si tu acceptes la place qu'on t'offre. Si tu t'acceptes tel que tu es et tel que tu deviens. "
Moi? Ne plus être seul? Est-ce réellement possible...? J'ai été maudit le jour où j'ai décidé de perdre la vie. Maudit par le sang de ma mère qui a couler à la place du mien. Une vie de solitude, contre la promesse de l'absence de souffrance égale à celle de la perte de ma mère. Si tu ne veux pas souffrir, reste seul, vie! Peut être est-ce la faute de ce qu'elle a vécu avec le loup qui m'a engendré? Peut être ma vie serait différente si j'acceptai de ne plus être seul? Je t'entend hurler de nouveau. Mes yeux sont braqués sur ta silhouette. Ange baigné par la souffrance. Ton chant est une harmonie emplis de prières, d'attente et de tristesse. Pourquoi es-tu triste? Je n'aime pas te regarder ainsi. Je n'aime pas écouter ce chant suppliant. Ne soit pas triste pour moi...
-« Je ne te laisserais pas mourir. Quoique tu dises, tu n'as pas suffisamment vécu pour pouvoir abandonner ta vie maintenant. »
Pas suffisamment vécu? Ces mots me sont-ils adresser? Ou bien essayerais-tu de te convaincre...? Cela signifierait alors que tu as compris que nous sommes identiques. Que tu sais que je peux lire en toi, comme tu lis en moi. Est-ce pour cela que nous méritons tout les deux de vivres? Pour te persuader que toi aussi, tu as ta place sur cette terre? Je ne sais pas... Je ne sais plus. La terre semble absorber toutes mes forces dans le sillage des larmes qui descendent du ciel.
Le temps passe. Nous ne bougeons pas. Personne n'apparaît. J'ouvre les yeux pour te regarder. Tu n'as pas cessé de scruter l'horizon. Tes yeux reflètent l’effroi qui poignarde ton cœur à mesure que mon souffle ralentit. Tu souffres. Toi, louve solitaire. Je te vois souffrir. Pourquoi souffres-tu? Est-ce mon état qui te blesse ainsi? Pourquoi laisses-tu ton corps à l'agonie pour un étranger? N'aurais-je donc rien compris? Je me suis interdis de souffrir pour toi et suis partie. C'est de ma faute si j'en suis là, dans cet état. Alors pourquoi souffres-tu? Je ne veux pas être le responsable de tes maux, de tes blessures. Si je meurs, seras-tu triste? Non. Je ne peux accepter d'être ce genre de loup. Je ne peux accepter de créer des souffrances dans le coeur d'une louve aussi respectable que toi. Je dois faire quelque chose! Je dois bouger!
Je hurle à mon corps de se mouvoir! Je hurle à mes pattes de retrouver assez de stabilité pour avancer! Je ne serai pas celui qui te feras souffrir! Avance! Je crie intérieurement. Mon corps tout entier n'est que douleur, mes membres m'hurlant d'arrêter l'effort que je suis en train de faire. Pourtant, je n'abandonne pas. J'y arriverai! Je ne me laisserai pas mourir. Je ne te laisserai pas souffrir. Je veillerai sur toi. Je serai celui qui te fera sourire et non verser des larmes. Je suis celui qui t'offrira une place dans son monde, dans mon monde.
Et mes efforts parviennent à leur fin. Je suis enfin debout, je tiens sur mes quatre pattes. Ma carrure puissance n'est pas qu'une image, mes muscles tiennent bon sous la force de ma conviction. Le premier pas est le plus dur, mais je sens que tu es proche, que tu m'observes. Je n'ose pourtant pas te regarder de peur de flancher. Un deuxieme pas. Je tiens le bon bout. J'avance. Lentement, mais j'avance. Je suis la direction de la meute, enfin près à rentrer, à rentrer chez moi, chez toi. Aujourd'hui et pour la deuxième fois de mon existence, je m'accroche à la vie. Cette vie si difficile, si hostile. Mais cette fois là, ce n'est plus pour ma mère, mais pour toi. Toi, douce, et forte Nyméria. Soldat enragé de courage et de conviction. Soldat brisé qui tiens bon. Oui, je me relève et marche pour toi, avec toi. Aujourd'hui ne sera pas le jour de ma mort, mais le jour de ma renaissance. Le jour où pour la première fois, le dicton de ma mère ne dicte pas ma conduite. Le jour où j'ai appris à faire confiance à quelqu'un d'autre que moi même.
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Mar 8 Sep - 19:04
trouvons de l'aide
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Est-ce grâce à ses mots ? Ces paroles qu'elle venait de lui offrir ? Est-ce pour cela qu'elle sentie le corps du mâle se mouvoir près d'elle, cherchant la force nécessaire pour pouvoir se lever ? Elle se décale légèrement tout en se redressant, lui permettant ainsi d'être plus libre de ses mouvements pour chercher à se relever. Elle l'observe, inquiète. Est-il judicieux de le laisser se redresser enfin de compte ? Après tout elle ignore l’étendu de ses blessures, et si il y en avait de grave ? De mortel ? Peut-être ferait-il mieux de rester coucher. Mais malheureusement, personne ne semble répondre à l'appel de la louve, est-ce à cause de la pluie ? Est-ce parce qu'ils se trouvent loin des tanières ? Non pourtant, elle savait la tanière d'un guérisseur non loin de là, peut-être est-il ailleurs alors ? Aucune idée … Les oreilles de la louve se baissèrent un moment avant de se redresser, son regard se pose de nouveau sur le roux qui forçait sur ses membres pour se relever. Enfin, la loup réussit à se mettre debout, quoique sa stabilité semblait précaire au début. La louve voulut se rapprocher pour l'aider mais se ravisa. Elle le laissa trouver sa stabilité et, lorsqu'il réussit à faire quelques pas, elle s'empresse de venir à ses côtés, prête à l'épauler si jamais il commence à trop chanceler.
Elle marche à sa hauteur, à sa vitesse, ses yeux dorée posés sur lui, inquiète, surveillant son état. Aurait-il la force de rejoindre la tanière de l'un des guérisseurs ? Elle n'en sait rien, elle l'espère et, elle espère que l'un d'eux se trouvent ici … Elle laisse glisser rapidement son regard sur le corps du mâle, cherchant ses blessures. La pluie avait fait disparaître pas mal de sang sur la fourrure tricolore du guerrier mais nul doute que le sang continue de couler, du moins, en plus petite dose.
« Que t'est-il arrivé … ? »
Elle finit enfin par lui demander, avait-il la force de lui répondre ? Peut-être, elle voulait savoir ce qui lui était arrivé, qui avait osé le mettre dans un tel état ? Chose sûr, qu'importe qui l'a mit dans cet état, Hommes comme loups, cette personne finira dans un état bien plus lamentable que le guerrier. Que ceux qui osent blesser un membre de sa meute goûte à ses croc ! Que la bête prenne le dessus si il le faut, l'importance est que cet individu soit punis pour son acte ! La colère commençant à faire bouillonner le sang de la louve, celle-ci cherche un garder le contrôle d'elle-même. Perdre patte maintenant ne servira à rien et n'aidera en rien le loup à ses côtés. Non, le plus important actuellement, c'est de l’amener voir un guérisseur pour qu'il soit soigné au plus vite !
“Rain, rain go away, come again another day, all the world is waiting for the sun”
force 13 | agilité 15 | endurance 22
La pluie tombait dru, ricochant sur les anciens troncs d’arbres pour tomber au sol et abreuver les jeunes pousses. Reaven était, il faut l’avouer, plutôt heureux d’avoir réussi à s’abriter dans sa tanière avant que l’eau ne commence à tomber du ciel, ce qui lui donnait tout le loisir d’observer le déluge à travers l’entrée de son abri. C’était une pluie faite pour durer, peut-être même pour se transformer en orage, au vu des grands nuages noirs qui obscurcissaient le ciel. Ses yeux se fermèrent pour apprécier le doux son des gouttes retournant à la terre, le plongeant dans une sorte de méditation qui lui fit perdre le sens du temps.
Mais quelque chose le sortit brusquement de sa transe. Un hurlement. Un appel à l’aide, en bordure du territoire. Le loup gris sauta sur ses pattes sans hésitation et s’engouffra à l’extérieur, sous la pluie battante, courant dans les flaques de boue. Un deuxième appel retentit, le même, cette fois-ci il put identifier qu’il venait de Nymeria. Que s’était-il donc passé ? Il redoubla la cadence, courant aussi vite que ses pattes pouvaient le porter, jusqu’à arriver en vue de la louve et d’un guerrier de la Meute, Arès, gravement blessé, titubant comme il le pouvait sur ses pattes encore couvertes de sang, à moitié porté par la louve.
Pas le temps de parler, Reaven se précipita de l’autre côté du loup blessé et le porta avec l’aide de Nymeria jusqu’à sa tanière, au sec, où il le déposa doucement sur une paillasse de foin, le laissant s’allonger à son rythme. Le corps de celui-ci était couvert de blessures, signes d’un combat rude d’où il était à peine sorti vivant. Dans quels ennuis s’était-il fourré ? Reaven pouvait voir qu’il était sur le point de tourner de l’oeil, une chance qu’il l’ait trouvé à temps.
“Reste avec nous, Arès ! Nymeria, essayez de le garder éveillé.”
Il fallait d’abord arrêter le saignement des plaies avant de faire quoi que ce soit d’autre. Reaven dénicha une bourse à Pasteur dans sa réserve de plantes médicinales et tamponna les plaies du loup blessé avec celle-ci, se focalisant sur celles qui saignaient le plus. Une fois cela fait, il se débarrassa de la plante en la jetant dans un coin puis s’empara d’un petit paquet fait avec une feuille de palmier qu’il ouvrit, en révélant le contenu : de la boue, mais pas n’importe quelle boue : une boue des marais désinfectante qui le protégera de quelconques infections. Le Guérisseur étala celle-ci sur toutes les blessures du loup, jusqu’à ce qu’il soit recouvert d’une pellicule brune. Il se retourna alors vers Nymeria :
“Il devrait s’en sortir sans séquelles, mais il a beaucoup de chance que vous l’ayez amené ici à temps.”
Je marche, tel un esprit vidé de toute énergie vitale. Je me sens tanguer de gauche à droite, à mesure que mes pattes avancent sur cette terre défraîchie et baignée par la pluie. Mes pattes me font mal. Chaque pas est une torture. La droite crie dans mes muscles d'arrêter de fouler le sol. Mon épaule gauche irradie mon corps entier de sa souffrance. Quand à mes côtes, elles absorbent avec elles, tout l'air de mes poumons, comme pour les comprimer. S'en est trop. Je ne peux plus. Je n'ai guère avancer longtemps que je sens que je vais tomber. Mais une chaleur familière apparaît à mon côté, me rappelant sa présence, et la raison de cette avancée soudaine. Nyméria est le souffle dont j'ai besoin, elle s'appuie à mon épaule blessé pour le soutenir dans sa lente agonie.
Nous sommes deux fantômes. Luttant contre la mort. Mes yeux se voilent de nouveau, mais je ne tombe pas. J'erre. Mon esprit semble se détacher de mon corps. Je me sens vide. Loin.
Je suis désolé.
J'aimerai le lui dire. Mais ma gueule n'arrive plus à articuler le moindre moi. Je suis désolé, je n'aurai pas la force de continuer ce combat. J'ai tenté, mais en vain. Ma vengeance ne sera que la malédiction de mon âme sur le loup qui ma infligé ces souffrances. Qui? Tu demandes... Serais-je te répondre, te faire entendre ma voix... qui...
-"Tybalt..."
Un souffle dans un ciel orageux. Nyméria semble s'agiter à mon côtés.
Soudain, la pression se fait des deux côtés. En dehors du sang qui couvre mon nez je perçois une odeur. J'essaye de mettre un nom sur le loup à laquelle elle appartient. Je l'ai déjà sentis... Quand? Mon esprit brumeux ne me permet pas de me rappeler le nom. Ils accélèrent. Pourquoi sont-ils si pressés? Vous me faites mal. J'ai mal... Je ne veux plus me battre! Mes pattes se dérobent enfin, alléger de toute souffrance. Mais ce n'est pas la terre humide que rencontre mon museau, mais un lit de paille. Une voix me parle, m'ordonnant de rester avec eux. Avec qui? Pourquoi? Le sommeil semble oppresser mon corps, comme pour soulager mes plaies. J'ai envie de sombrer mais on ne me laisse pas de répit. Je sens quelque chose toucher mon épaule. Je couine. La douleur est soudainement plus vive. Ca me brûle!
Puis vient le tour de ma patte. Dieu que je voudrais la ronger pour ne plus avoir mal. Ils passent à mon cou, douleur moins vive mais tout autant gênante. J'ai envie de la chasser, alors je secoue la tête, mais suis pris de vertige. La terre tourne autour de moi.
Je repose la tête épuisé par tant d'agitation. Plus rien ne me touche, j'ai l'impression qu'on a cesser la torture. Ma truffe se soulage de toute la peine. Laissez moi respirer... Je veux juste dormir un peu... Je crois que je sombra quand on porta quelque chose sur mon visage. Le coup de griffes qui avait traversé mon visage, le barrant de trois marques sanguinolentes ne m'avait pas encore fait souffrir, je l'avais même quasiment oublié. Ce ne devait pas être très profond. Allait-ce laisser une trace? Comment pourrais-je me voir si j'étais défiguré, on allait me dévisager comme un monstre. Ainsi mon nom ne sera pas qu'une histoire de dieu de guerre, mais tout mon être sera désigner comme un monstre vivant.
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Lun 14 Sep - 15:48
sortie d'affaire
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Elle voulait savoir ce qui lui était arrivé, elle voulait savoir qui lui avait infligé de telle blessure. Réussira-t-il à lui répondre ? En avait-il seulement la force ? Mais lui parler était la seule manière qu'elle avait d'être sûr qu'il restait encore conscient, malgré ses pas chancelants, presque automatique. Faites qu'on vienne nous aider ... Et comme un si le destin l'avait entendu, l'odeur d'un Esobek s'approchant en toute hâte arriva vers eux, elle le reconnu directement, Reaven. Le guérisseur qui avait prit soin de Reny lorsqu'elle le lui avait amené juste après l'avoir trouvé, faible et blottit contre le ventre de sa défunte mère. Sans un mot, il vint aider la louve à soutenir le poids du roux, malgré la douleur que leur effort pouvait infliger au guerrier mais, plus vite ils avanceront et mieux le guérisseur pourrait s'occuper de lui … Avant que Reaven n'arrive, Arès avait finit par lâcher un nom, un nom qu'elle garda dans un coin de sa tête, Tybalt …
Bravant la pluie et l'orage, les trois loups finirent par arriver près de la tanière du guérisseur et, une fois à l'intérieur, placèrent le loup meurtrie sur une petite couche. Les oreilles légèrement en arrière, Nymeria constate davantage les blessures du guerrier. Qui est ce Tybalt qui lui a causé tant de souffrance ? Ce nom lui dit quelque chose mais, elle n'arrive plus à savoir où elle a entendu ce nom, peut-être Reaven en sait-il plus à ce sujet ? Elle laissa d'abord le guérisseur s'occuper du roux. Se décalant légèrement pour le laisser analyser l'étendu des dégâts, elle se posta de nouveau près de Arès après que le guérisseur lui ai demandé de le garder éveiller, mais, comment ? Une boule se forme dans son estomac alors que la panique la gagne. Comment faire pour le garder conscient ? Lui parler ? Mais l'entendrait-il seulement ? Vu son état elle commence à douter et espère que le loup gris réussisse à soigner leur frère de meute.
« Ça va aller, tu es entre de bonne pattes désormais … Tu vas te rétablir vite mais reste avec nous pour le moment ... »
Elle mit un léger coup de museau entre les deux oreilles du guerrier avant de se décaler pour que Reaven puisse effectuer les soins, l'observant attentivement dans sa tâche. Tandis qu'elle observe, le nom de l'agresseur continue de tourner dans son esprit et, lorsque le guérisseur eut terminé et lui annonce que tout se passerait bien désormais, elle hoche doucement la tête avant de planter son regard sur le gris.
« Merci de votre aide ... Dites moi, connaissez-vous un loup répondant au nom de Tybalt ? Il semble qu'il soit la cause de l'état de Arès … »
Elle tourna la tête vers la victime étendu sur la paillasse, affaiblit et, probablement épuisé. Il lui faudra un moment pour se remettre complètement mais, au moins, il était tiré d'affaire et cela la rassure ...
“Rain, rain go away, come again another day, all the world is waiting for the sun”
force 13 | agilité 15 | endurance 22
Arès sombra doucement dans un profond sommeil, rien de plus normal après le traumatisme que son corps venait de subir, il avait besoin de temps pour récupérer et cicatriser complètement. Nymeria aussi semblait soulagée, très soulagée, mais quelque chose lui occupait encore l’esprit, qu’elle confia au Guérisseur :
“Merci de votre aide ... Dites moi, connaissez-vous un loup répondant au nom de Tybalt ? Il semble qu'il soit la cause de l'état de Arès …”
Tybalt, Tybalt ... Ce nom lui disait quelque chose mais il pouvait pas mettre le doigt dessus, aucun visage, aucune odeur ne lui venait en tête, et pourtant il se rappelait de ce nom, il l’avait entendu, autrefois. Mais quand ? Son expression se fit songeuse alors qu’il cherchait au plus profond de sa mémoire d’où pouvait bien provenir ce nom ... Tybalt ... Tybalt ...
Tybalt.
Trouver enfin l’origine de ce nom lui fit l’impression de sortir d’un long sommeil. Oui, il se rappelait maintenant, il n’avait jamais croisé le loup en lui-même mais il en avait entendu le nom plusieurs fois.
“J’ai entendu ce nom à plusieurs reprises lorsque j’étais ...”
Les mots suivants s’étranglèrent dans sa gorge. Il n’avait pas envie de faire remonter tous ces souvenirs, de les rendre réels ; alors il se contenta simplement de répondre à la question :
“C’est un ancien Hordien, c’est tout ce que je sais.”
Ce qu’il était devenu du loup sanguinaire, il n’en savait rien, et à vrai dire il préférait ne rien savoir. Laisser ces souvenirs derrière lui et ne plus jamais avoir à y repenser.
Changeant de sujet, il désigna le patient allongé et s’adressa de nouveau à Nymeria :
“Il a besoin de calme et de repos, je vais prendre soin de lui jusqu’à ce qu’il se réveille.”