Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Les yeux brouillés à nouveau de larmes, je quittai la clairière. Mon brève passage sur les terres Sekmet avait réveillé en moi des souvenirs encore douloureux que je peinais à cacher. Oui, j'étais jeune. Oui, j'étais faible. Voilà trois mois aujourd'hui que j'ai perdu la trace des mes parents, mes seuls repères, pour sauver ma, désormais, misérable vie de louveteau. L'instinct, ainsi que la fougue, avaient parlés à ma place. Je n'étais pas encore en âge de penser par moi-même, pas plus aujourd'hui d'ailleurs. Je minaude des lèvres brusquement, essayant tant bien que mal de me ressaisir. Bon, Oma'reth, il faut que tu agisses comme un grand ! Maintenant, tu as cinq mois, tu commences à être grand. Je toussotai. Comme si j'étais en mesure de faire le poids contre quiconque... Le liquide cessa de couler le long de mes joues, laissant des traces sur mes poils gris de son passage.
Je me mis alors à me concentrer sur ce qui ce profilait autour de moi. Bientôt, je quittai les territoires des meutes pour me retrouver sur les terres du Nord. À dire vrai, je déambulai à cet instant, ne sachant pas où aller et ne connaissant pas réellement ces environs vers lesquels je me dirigeai. Bientôt, j'entrai dans le territoire le plus au Nord. Par chance, le jour s'était levé il y a quelques heures et la nuit était encore loin d'apparaître. Je ne m'imaginais pas un seul instant seul, au beau milieu de nulle part, sans protection. Non, je n'étais pas prêt !
Lentement, une cabane se dessina sous mes yeux embués. L'oeuvre des bipèdes, certainement. Prudent, je commençai à en faire le tour, veillant à ce qu'aucun d'eux n'y soit à l'intérieur. Pendant mon observation, mon cœur tambourinait sous ma poitrine. Pitié ! Ne sortez pas de là !
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Dim 30 Aoû - 19:29
Voleurs d'enfance
oma'reth
F : 10 A : 7 E : 5
Je n'ai pas envie de me rendre à cette annonce. Je n'en ai jamais eu envie. Je sais déjà tout ce qu'il se trame dans la meute depuis longtemps déjà. Je sais qu'on a gagné la terre grâce à ma mère et ses plans un tantinet foireux, je sais que mon beau-père et mon demi-frère - Isha & Adriel - sont morts, je sais qu'elle s'en va. Je sais qu'Ebène sera le bras-droit et Djall la générale malgré son trop jeune âge à mon goût. Je sais que Sageeth sera mon nouvel Alpha. Je sais aussi que cela ne va pas plaire et qu'elle fera taire les récalcitrants ... A sa manière. C'est ce qu'elle fait toujours.
Je n'ai pas envie de traîner au camp aujourd'hui ni d'entendre tous les ragots autour de ma mère, d'Isha, d'Adriel, de Sageeth ou des autres promus. Je n'en ai pas la force. Même si je sais tout ceci depuis des jours, la nouvelle m'attriste toujours autant. Et savoir que c'est enfin le Jour-J, celui où ma mère part pour de bon et pour toujours, cela me donne la nausée. Je n'ai envie que de m'échapper, toujours plus loin. Mais je vais revenir. Je ne vais pas abandonner cet espoir naissant.
La cabane du chasseur. Une sorte de lieu magique quand j'étais petite et avide de nouveautés. J'y venais souvent faire des découvertes lors de ces après midi interminables où mon apprentissage n'avait pas encore commencé et que les Sekmet étaient encore libres et non annexés par la Horde, ce bon vieux temps.
J'y passe une heure, deux heures. Peut être plus. On a pas vraiment la notion du temps dans cette si petite cabane de chasseur. Mais j'estime qu'il est désormais temps de rentrer ... ou de changer de lieu du moins. Je ne vais peut être pas rentrer ce soir. Ils vont tous parler de l'annonce et ça va vite m’agacer.
J'ouvre la porte du bout de la tête et me retrouve face à un étranger faisant un écart, apparemment surpris par l'ouverture de cette porte. Je ne lui en tient pas rigueur, tout le monde aurait réagit de la même manière à sa place je pense. On aurait pu penser que le chasseur était revenu ...
« Tu ne m'as pas l'air bien vieux, que fais-tu ici ? »
Même si j'ai une irritabilité contagieuse pour les adultes, je ne peux m'empêcher d'aimer les plus petits ... Même si je n'ai hérité d'aucune délicatesse.
Je sentais mes poils se dresser à chaque pas que j'osais faire. Mes capteurs sensoriels étaient tous en alerte, loin d'être totalement bons. Je ne voulais pas qu'un de ces maudits hommes sortent de cet abri, pas maintenant et surtout pas quand c'est moi qui tourne autour ainsi ! Même si je n'ai plus l'apparence d'un louveteau nouveau né et que je commence à entamer une croissance d'adulte, je ne voulais pas tenter le diable en me prenant pour ce que je ne suis pas encore. Je profitai d'un court instant encore silencieux pour m'ébrouer et calmer un peu mon stress grandissant. Qui ne serait pas effrayer à cet âge-là de faire une ronde autour d'une vieille cabane de bipèdes, sans aucune surveillance ? Je n'eus pas le temps de finir mon action qu'un mouvement brusque attira mon attention... et termina de me faire rentrer dans une réelle panique. Un sursaut suivit ma surprise et mon cou s'abaissa. Sur le moment, j'osai pas regarder ce qui en était sorti. Me mangez pas, je suis gentil... Pensai-je, naïvement.
« Tu ne m'as pas l'air bien vieux, que fais-tu ici ? »
Mes oreilles frémirent à ces mots. Tiens, en voilà un de langage que je connaissais. Apeuré, j'essayai doucement de relever le regard, au moins pour voir à qui j'avais à faire. Commençons par les pattes... D'un blanc immaculé, on croirait qu'ils n'ont jamais foulés la boue. Je continue aussi lentement que je le peux pour ne pas éveiller un quelconque sentiment de colère chez l'inconnue. Les épaules, le poitrail... Tout aussi blanc que le début. Je m'attardai ainsi, fixant son torse.
« Je suis tombé à tout hasard ici... Je, je... »
Début médiocre. Bon sang, il fallait que je me reprenne pour faire face à cette personne. Et éviter d'imaginer ce qui pourrait se passer. Non, il n'y a pas que des méchants dans ce monde tout de même ? Je gonflai mes poumons en inspirant profondément avant de continuer.
« ...voulais savoir à quoi ressembler les autres terres. »
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Dim 30 Aoû - 20:46
Voleurs d'enfance
oma'reth
F : 10 A : 7 E : 5
Le petit gars ne semble pas vraiment en confiance. Je ne sais pas si c'est à cause de moi - il me semble pourtant avoir été gentille - ou s'il est seulement effrayé par l'endroit ou ... autres. Je ne sais pas si sa journée a été aussi pourrie que la mienne, mais dans un monde comme celui-ci ce serait tout à fait possible. Il faut bien le dire, passer une bonne journée (en entier) n'est pas chose facile. Il y a toujours un problème, quoi que l'on fasse. Même pour ce loup qui semble à plusieurs mois de l'âge adulte, ça ne doit pas être simple. Au moins lui n'aura pas vécu la Horde. Elle a été détruite avant sa naissance. Mais le passé est passé et rien ne sert de le ressasser. Il ne changera pas.
« Je suis tombé à tout hasard ici ... Je, je ... »
C'est à ce moment là que son odeur me frappe. Je ne l'avais pas vraiment cherchée avant (je me moque de quel clan il est), mais elle vient de me frapper. Comme une sorte de révélation vous voyez ? Non bien sûr que vous ne voyez pas, c'est tellement ... fou. C'est un Sekmet. Mais cela ne change rien. Pas pour moi. Pas pour le moi d'aujourd'hui du moins. Pas pour l'âge qu'il a en tout cas. Il est trop jeune pour être libre de choisir son clan. Il a celui de ses parents pour le moment, ça s'arrête là. Etc'est très bien comme ça.
« ... voulais savoir à quoi ressembler les autres terres. »
La curiosité, ce vilain défaut dont nous avons tous subit les retours un jour ou l'autre étant enfants. Certains étaient plus durs que d'autres, plus ou moins justifiés aussi. Tous les louveteaux n'ont pas connu la famille parfaite avec un père, une mère, un ou deux frère/soeur et un garde manger bien rempli, tout ça avec la meute stable et en bonne santé générale qui va avec. Ah, ah, ah.
« Ce n'est peut être pas le meilleur endroit pour explorer le monde ... Mais ... » Son nom. Je ne connais pas son nom. « Euh, quel est ton nom dis moi ? Je suis Anya. »
Se dévoiler en premier, c'est une bonne chose. On dit que ça met les autres en confiance. De toute façon je n'ai pas honte de mon nom et il ne doit pas y avoir beaucoup de rumeurs sur mon compte ...
Aussi surprenant que ça peut l'être, je réussis à tempérer mon émotion. Je remarquai que mes oreilles s'étaient abaissées durant l'événement. Ce qui était rare. Tout en les redressant, je continuai d'observer l'individu, ou dirais-je cette demoiselle qui n'avait l'air d'être à peine plus âgée que moi, mais assez pour commencer à rentrer dans la maturité. La commissure de mes lèvres s'étira, offrant une moue qui se voulut amicale à qui voulait bien la remarquer. Je n'oubliais pas le danger qui rôdait autour de nous, mais sa présence me rassurait quelque part, si on oubliait la peur.
Je fis un pas, un seul, vers elle. Plus pour me prouver que j'étais capable d'être courageux dans cette épreuve que pour montrer quoi que ce soit d'autre. Mes prunelles brunes remontèrent alors un peu plus vers l'allongé de son cou. Belle montée en seulement quelques minutes passées à ces côtés.
« Ce n'est peut être pas le meilleur endroit pour explorer le monde ... Mais ... Euh, quel est ton nom dis moi ? Je suis Anya. »
Quel joli prénom ! Acquiesçant d'un mouvement de tête, je raclai le sol timidement. Si les loups pouvaient rougir, on aurait pu distinguer mon visage rosâtre.
« Oma'reth. »
C'était la première femelle qui s'intéressait, un temps soit peu, à moi. C'était presque touchant ! Mais pas assez pour que je finisse par affronter son regard encore.
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Dim 30 Aoû - 22:54
Voleurs d'enfance
oma'reth
F : 10 A : 7 E : 5
Il s'avance. Ce n'est qu'un pas, il est vrai, mais c'est déjà ça. Il prouve qu'il n'a pas peur. Il suffit d'un simple pas en avant pour montrer ça et un en arrière pour le démontrer. On pourrait le prendre pour une sorte de caïd, un dure à cuire, avec sa taille plus grande que la moyenne, mais il n'en est rien. Je ne le connais que depuis quelques secondes (une minute ?) mais je ne pense pas qu'il soit le genre de grand frère méchant, celui qui tire le poil des filles et traîne toujours dans les pattes des adultes volontairement. Il n'a pas l'air d'être ce genre d'enfant turbulent, mais celui qui reste dans son coin à ne rien dire. Le sage. Mais je ne le connais pas après tout.
« Oma'reth. »
Voilà une preuve de confiance ne serait-ce minime envers moi. Il me donne son nom. Et quel joli nom d'ailleurs, il est plutôt original (quoi que les Anya ne courent pas le chemins non plus). Je demanderais bien son origine au petit ... à Oma'reth ... mais je doute qu'il en sache plus. Je ne veux pas le mettre dans un quelconque embarras que ce soit, ce serait vraiment dommage après avoir commencé à gagner sa confiance ...
« Tu portes un joli nom. Il n'est pas commun. »
Je le regarde. Je suis à peine plus grande que lui, mais moi j'ai fini ma croissance. Lui me dépassera sans aucun doute dans quelques mois. Bientôt, ce sera lui qui pourra me regarder de haut, sans air hautain. Juste comme ça. Sentant qu'il n'allait rien ajouter, je pose donc ma touche au dialogue.
« Tu es apprenti n'est-ce-pas ? » Oui, bien sûr. Question bête. « Que souhaites-tu devenir ? »
Je vais peut être paraître un peu trop intrusive mais j'aime bien ce petit, quoi que l'on en dise. Je veux simplement en apprendre plus sur lui, j'ai l'impression d'être une "adulte" depuis bien trop longtemps.
L'atmosphère qui semblait régner autour de nous me permis à nouveau de me décontracter. Là, là, ça va aller... Mon pelage frissonna sous la brise chaude matinale. Un sourire arriva enfin sur ma bouche humide.
« Tu portes un joli nom. Il n'est pas commun. »
Flatterie, flatterie. Si elle comptait m'appâter avec quelques gentillesses et compliments de cette sorte, elle risquait d'y arriver. Un faible rire s'échappa de ma gorge, enfantin. Si j'avais su que je côtoyais l'ennemi à cette heure-ci, jamais je n'aurai réagi de la sorte !
« C'est vrai, j'ai jamais vu un autre loup porter le même que moi. Merci m'dame ! »
Je dandinai mon arrière train, puis ma nuque. Je paraissais tellement fier à cet instant de me nommer ainsi ! C'était grâce à Papa et Maman si j'avais une si belle appellation, ils avaient bien choisis et je les en remerciais. Ah ! Si je pouvais les retrouver un de ces jours pour leur dire à voix haute mon bonheur !
Peu à peu, un climat de confiance s'installa, bien que je me montrai encore un peu méfiant. Après tout, je ne savais que son nom pour l'heure et nullement ses intentions. Si ça s'trouve, elle veut me capturer et me manger tout cru avec ses copains.
« Tu es apprenti n'est-ce-pas ? Que souhaites-tu devenir ? »
Hum.... C'est vrai que je n'y avais encore réellement réfléchi. Ça se fera certainement au feeling, selon ce que mon mentor m'enseignera et surtout, ce que j'en retiendrai.
« Oui, je suis un nouveau apprenti. Je ne sais pas encore ce que je vais faire. » Je marquai une petite pause avant de poursuivre. « Mais P'pa est un sentinelle trop fort, M'man une puissante espionne, peut-être que je vais suivre une de ces voies ou devenir un guerrier. Je serai si fort que tout le monde aura peur de moi ! »
Relevant le menton, je paradai devant la femelle. Bah quoi ? C'est beau de rêver non ? Aaaaah ! L’insouciance des plus jeunes !
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Lun 31 Aoû - 14:14
Voleurs d'enfance
oma'reth
F : 10 A : 7 E : 5
La conversation avance et les langues se dénouent, c'est un bon signe.
« C'est vrai, j'ai jamais vu un autre loup porter le même que moi. Merci m'dame ! »
M'dame. Ah, le coup de vieux tout à coup ! Mais c'est enfantin et sans sous entendus, c'est mignon. Cela me conforte aussi dans l'idée que ce loup a été bien élevée. C'est vrai après tout, qui remercie les autres quand on lui dit qu'il a un beau non ? On se contente peut être d'un léger signe de tête - et encore. Ce n'est pas courant. Moi-même je n'ai rien dit, comme vous avez pu le voir. Pourtant je me montre polie envers les louveteaux (les autres, cela reste à voir.).
« Oui, je suis un nouveau apprenti. Je ne sais pas encore ce que je vais faire. »
Chose normale après tout, il y a tant de choix possible pour des avenirs si différents et des opportunités divers ... Lorsqu'on est petit, le choix est encore plus compliqué. Mais on peut rêver à être tout et rien à la fois aussi, c'est la magie de l'enfance et des rêves.
« Mais P'pa est un sentinelle trop fort, M'man une puissante espionne, peut-être que je vais suivre une de ces voies ou devenir un guerrier. Je serai si fort que tout le monde aura peur de moi ! »
Si j'aurais pu rigoler comme le font les humains, c'est ce que j'aurais fait. Pas pour me moquer, seulement pour rigoler. Pour rigoler vraiment sans plan derrière la tête ou une quelconque flatterie en vue. Un vrai rire.
« Et toi, t'es quoi ? »
Il prend les devants et me repose la question, prise de confiance oblige. J'aime bien.
« Je suis une espionne, comme ta maman. »
Mon grade va sans doute l'effrayer et il va croire que je veux lui faire du mal ou lui soutirer des informations ou je ne sais quoi d'autres encore ... Mais j'espère que le fait que j'ai le même que s amère le rassurera, lui montrera que je ne suis pas un monstre sans cœur ou je-ne-sais-quoi encore.
Finalement, devenir guerrier m'allait comme un gant ! Mais pour cela, il fallait encore que je devienne fort et robuste. La tâche sera longue et rude, mais je suis très confiant là dessus. La réponse ne tarda pas à tomber, révélatrice.
« Je suis une espionne, comme ta maman. »
Paralysant tout mes mouvements brusquement, je dirigeai difficilement ma tête vers elle. Le regard adouci et sage, je rentrai enfin en contact avec ses iris. On aurait dit que le Ciel m'était tombé sur la tête à cet instant et que tout s'écroulait. Je déglutinai assez bruyamment, mettant en place un silence presque gênant.
« Oh ! Ça veut dire que je peux devenir ton prisonnier si j'ai des informations importantes ? »
Je fis une nouvelle moue, semblable à quelqu'un qui réfléchit ce coup-ci. Une étincelle de ruse apparue dans mes yeux bruns. D'un bond, je me déplaçai aux côtés de la louve, maintenant une distance de sécurité entre nous. La queue ébouriffée, je dévoilai mes petites dents encore blanches en plaçant une œillade pour vérifier qu'elle n'a pas bouger de place.
« Fais gaffe, je suis un prisonnier coriace ! »
Une sorte d'invitation à jouer dissimulée. Je me lançai dans une allure des plus rebondies, tournant autour d'Anya. Dis, dis, tu veux jouer avec moi ? Nous approfondirons certainement les choses plus tard.
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Sam 12 Sep - 16:22
Voleurs d'enfance
oma'reth
F : 10 A : 7 E : 5
Il se stoppe brutalement et je prends peur en pensant qu'il est effrayé par mon grade, qu'il pense que je ne lui veux que du mal ou tout un tas de conneries comme celles-ci. Mais lorsqu'il décide de relever la tête et de me regarder droit dans les yeux pour la première fois depuis notre entrevue, je reprends confiance en lui, comme il l'a apparemment fait aussi. Il déglutine bruyamment et reprend la discussion là où elle s'était arrêtée.
« Oh ! Ça veut dire que je peux devenir ton prisonnier si j'ai des informations importantes ? »
Soudain, il fait un écart et me dévoile ses dents blanches en même temps que ses iris marron que je n'avais pas eu le temps d'apprécier juste avant. Je pense apercevoir en leur sein des éclats dorés mais c'est sûrement du au soleil et rien de plus.
« Fais gaffe, je suis un prisonnier coriace ! »
Je souris une ultime fois puis me lance à mon tour dans cette drôle de discussion avec le petiot. Enfin, une sorte de discussion ... Je fais mine de grogner et de retrousser mes babines tout en lui faisant comprendre que tout cela est bien sûr faux ; je ne vais pas grogner sur un petit si sympathique. Sans plus de mises en garde, je me jette sur lui en un seul bond. Même s'il était assez près, j'ai un peu sur-estimé mes capacités et ai atterrit juste devant sa tête. Faux semblants et fierté à garder, je rapproche ma tête de son oreille et lui susurre quelques mots, comme si tout cela avait été planifié dans ma tête.
« Et dis moi, quelles informations aurais-tu à donner à une espionne sauvage sans foi ni loi, hein ? »
Continuant de me trémousser autour d'elle, j'étais content de mon changement d'attitude. La méfiance et la peur n'étaient plus palpables ! Avoir oser la regarder, au plus creux des yeux, m'avait fait prendre une confiance incroyable en moi. Oui, j'accordai une parcelle, minime encore, de confiance à une, presque, parfaite inconnue. Je ne savais pas encore si j'avais tort de faire ça, mais je pense que je ne le découvrirai pas maintenant. Pas aujourd'hui en tout cas.
Je compris à sa 'fausse' mine agressive qu'elle accepta mon invitation et je cessai alors tout mouvement, une fois encore. À peine immobilisée, la louve se jeta sur moi d'un seul bond, m'aplatissant. Elle n'était peut-être pas lourde, mais son âge et sa grandeur jouait en sa faveur si bien que je ne pouvais plus bouger. J'émis quelques grognements intimidés et pleureurs, mimant le prisonnier torturé. Lançant plusieurs œillades suppliantes, je ne pus m'empêcher d'émettre plusieurs signes d'amusement plus que de réel supplice.
« Et dis moi, quelles informations aurais-tu à donner à une espionne sauvage sans foi ni loi, hein ? »
Je tentai, tant bien que mal, d'abaisser mes oreilles sous ces mots, mais je n'arrivai pas les retenir qu'une fraction de secondes. Tel un bandit, j'endossai le visage d'un personnage très sérieux dont les informations étaient d'une nature tellement importantes qu'elles ne pouvaient être déballés ainsi. Le regard plissé dans le vide, je lui répondis, d'un ton rauque, mais très jeune.
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Sam 26 Sep - 18:19
Voleurs d'enfance
oma'reth
F : 10 A : 7 E : 5
Le loupiot joua une fois de plus la comédie et redevint sérieux, comme s'il s'agissait réellement d'une affaire de la plus haute importance. Comme si j'étais le porte parole d'un parti et lui le porte parole adverse ! Un inconnu regardant la scène aurait très bien pu y croire.
« Si tu savais ! »
Il veut donc jouer à ce jeu là ? Pas de soucis ! Je peux moi aussi jouer la comédie et la louve sérieuse. Mais je ne veux pas non plus qu'il prenne peur en pensant réellement que je veuille obtenir des informations sur sa meute (bien que je ne dirais pas non héhé !). Tout en pouffant de rire et en me tortillant tel un louveteau hyperactif, j'essaye de garder une mine grave. Le verbe essayer est bien adapté puisque ... je n'y arrive pas le moins du monde !
« Oh mais tu sais que je pourrais te kidnapper pour obtenir des informations jeune loup ! »
Oh, bien sûr c'est vrai ... Mais désormais je le vois comme un ami à peine moins âgé que moi et clairement pas comme un simple indic' !
Subitement, je me mis à gesticuler sous son poids, essayant de m'échapper. Autour de moi, la terre remuait et ne tarda pas à se soulever légèrement en quelques nuages de poussière. Pouah qu'elle était lourde ! J'étais maigrelet comparé à elle à cet instant.
« Oh mais tu sais que je pourrais te kidnapper pour obtenir des informations jeune loup ! »
Tiens, en voilà une bonne idée ! Cessant mes mouvements, je me mis à minauder en direction de ma tortionnaire. Était-elle une bonne espionne ? Je voulais voir jusqu'où on pourrait aller, même si je savais qu'au fond, ce n'était que de l'amusement. Enfin, je l'espérais plus qu'autre chose. Imagines, Anya voulait vraiment tout savoir sur ma meute ? Euh, je ne pense pas que ce soit dans ses plans. Du moins, pas aujourd'hui.
« Vas-y ! »
Narguai-je la blanche. Ah ! Ce que j'aimais ce jeu, vraiment. J'oubliais que quelques instants auparavant, j'avais une peur bleue de la cabane qui était toujours là, à côté de nous.
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Sam 26 Sep - 23:17
Voleurs d'enfance
oma'reth
F : 10 A : 7 E : 5
Je le sens bouger sous moi et essayer (oui, je dis bien essayer !) de s'en sortir, mais au final ce sont beaucoup d'efforts pour pas grand chose ah ah ! Pourtant cela m'amuse tellement de le voir se démener à ce point pour un résultat si moindre. C'est vrai après tout je suis juste ... dessus lui. Ce n'est pas comme si j'avais sa tête dans ma gueule - et heureusement !
« Vas-y ! »
Alors tu veux jouer à ça mon p'tit gars ? Alors jouons ! J'arrête tout pression sur lui et me retira. Ah, il pense que j'abandonne et que j'en ai marre de le forcer à rester clouer au sol ? Oh que non mon vieux, le jeu ne fait que commencer ! Et il va durer un moment, vu comme c'est parti ! Je laisse le temps à Oma'reth de se relever et je lui fais face à nouveau. Je recule d'un pas pour laisser une distance suffisante entre nous et brasse de l'air avec ma queue, impatiente. De nouveaux, je montre les crocs de manière joyeuse tout en montrant bien que ce n'est qu'un jeu et que tout cela n'est que de la comédie.
Remuant de nouveau, je sentis la louve me libérer de son emprise. Je bondis alors sur l'occasion pour me relever vivement. Héhéhéhé ! Je paradai presque devant elle. Alors, on lâche prise ? On laisse tomber ? Je remuais mon popotin, espiègle. J'aurai pu m'enfuir pour éviter que l'Héritage Oubliée fasse encore de moi son prisonnier, mais je restai là, la défiant.
« En garde, monsieur ! »
Mince, c'était trop beau. Reprenant mon sérieux, je remarquai alors ses babines relevées, me menaçant de manière réjoui. Je courbai mon dos pour coller mes pattes avant contre le sol, laissant ma croupe à l'évidence. De là, je continuai de l'observer, m'attendant à une action de sa part. J'étais prêt à encaisser le moindre coup pour défendre ma liberté !
« Voilà qui est fait, M'dame. »
Ma truffe remuait joyeusement, tout comme ma queue. Elle était vraiment gentille, cette Anya !
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Dim 27 Sep - 13:06
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oma'reth
F : 10 A : 7 E : 5
Il m'imite et se relève rapidement tout en me faisant face. Malgré sa petite taille, j'aurais pu croire faire face à un guerrier coriace ! Mais au final, c'est mon ami apprenti-guerrier. Dire que quelques temps auparavant il n'était qu'un inconnu. Les choses changent tellement vite !
« Voilà qui est fait, M'dame. »
Sans plus attendre, je mime un large sourire, recule d'un pas, bande mes muscles, et saute sauvagement sur Oma'reth. Même si nous avons quelques mois d'écart de croissance, il est un mâle, alors notre différence de taille n'est pas énorme, celle de notre force non plus. Le combat est plus ou moins équitable ... Mais de toute façon il n'est qu'amical, alors on s'en moque de qui va gagner ou perdre. Nous roulons tous deux sur le sol à cause du choc, faisant voler de la poussière partout. Par réflexe, je ferme les yeux pour ne pas en recevoir et perd rapidement la notion d'espace. La faible pente dévalée, je me relève aussitôt. C'est à son tour d'attaquer maintenant.
D'un bond, la femelle mit fin à l'écart, qu'elle avait elle-même créée, entre nous, me bousculant contre la terre ferme. Plusieurs roulades s'en suivirent. La tête droite, à l'envers... Durant nos roulées, je vis la blanche fermer les yeux. Je compris alors que c'était pour éviter les jets de poussières dans nos yeux et j'en fis de même. Un peu trop tard puisque nous commencions à nous arrêter lorsque mes prunelles se fermèrent. Je ne perdis pas de temps à les rouvrir pour faire face aux siennes. Là, mes lèvres s'élargirent et une lueur de malice passa dans mon regard un instant. Elle me laissait l'occasion de l'attaquer à mon tour.
En la voyant se relever, je fonçai vers ses pattes que je me mis à mordiller vivement, mais très doucement. Je ne voulais pas lui faire de mal avec mes canines pointues de louvard ! Évitant de me mettre sous son ventre, j'attaquai ses quatre membres en même temps. Je ne savais plus où donner de la tête ! L'amusement était totale !
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Dim 27 Sep - 13:27
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oma'reth
F : 10 A : 7 E : 5
Il fit CE regarde puis se jeta aussitôt au sol et plus précisément sur mes pattes ... Pour les mordre ! Et il n'en attaquait pas une à particulier mes toutes ! Par instinct je les relevai à chaque fois qu'il en mordait une mais il changeait trop rapidement de proie. Alors je décide de me décaler mais là encore j'étais trop lente et il me suivait. Mon ultime idée fut de lui attraper la peau du cou, comme le font les mères avec leurs enfants ... mais eux ne vous bouffent pas les pattes (et ils sont sans doute beaucoup plus légers) !
Ma technique marche plus ou moins et j'ai assez de temps pour me reculer et devenir hors de portée de ses crocs pointus. J'en profite pour exprimer le fait que je ne suis pas contente d'avoir perdu, tout en rigolant, bien sûr.
Voyant ma proie lutter sous mon assaut, je redoublai de vitalité. Je vais gagner, je vais gagner ! J'étais complètement aplati contre le sol, ce qui me donnait pas beaucoup de marges de manœuvres mais suffisamment pour déséquilibrer la blanche. Soudain, mettant fin à mon attaque, je sentis ses crocs empoigner mon cou, comme l'avait M'man avant elle. Étrangement, ce mouvement me calma d'un coup et je parus plus doux, comme si le soulèvement de ma peau m'apaisait - ou me faisait suffisamment mal pour que j'arrête de bouger -. Elle me libéra enfin.
« Hey c'est pas du jeu ! »
Je m'ébrouai et la regardai d'un air vainqueur. Le menton relevé, les traits tirés, je jouais les fiers mâles. Pour une fois que j'avais le dessus sur quelqu'un de plus vieux ! Sans réfléchir, je lui donnai un coup de museau amical à l'épaule. Sois pas trop déçue, tu te rattraperas la prochaine fois.
– Réduit la gravité des Blessures reçues
– Augmente la gravité des Blessures de l'adversaire
BONUS CHASSE (Trait de faction)
– 2 proies au lieu d'une seule lors d'un 18 au dé
– 1 Lancer de dé de chasse supplémentaire
– +3 aux résultats du dé de chasse
Compétence d'élite :
Dim 27 Sep - 14:00
Voleurs d'enfance
oma'reth
F : 10 A : 7 E : 5
Il fait ce regard fier et arrogant qu'on a tous déjà fait étant petit ou vu en grandissant. Ce petit regard qui veut tout dire, à la fois la victoire imminente et la fierté sans limite d'un si petit être qui pense que la vie se résume à ce jour là et à cette victoire précise, qu'à côté rien ne se passe et qu'il n'y a que lui dans l'univers. C'est tellement puérile et tellement mignon à la fois.
« Tu t'es bien battue quand même ! »
Pfeuh, seulement bien battue ? Je l'ai ratatiné avec mon attaque surprise au début ! Et s'il a eu tout ce sable dans les yeux c'est à cause de moi. Puis si je ne lui avais pas laissé le temps de se reprendre après notre descente de la colline bah j'aurais toujours l'avantage sur lui. Donc j'ai gagné !
« Qu'est ce que tu racontes ! J'ai gagné de toute façon ! » Rigolais-je.
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