Chaque efforts, nous amènes à être plus fort.

Entrainement avec Noire

Une journée ensoleillé. Les rayons dorées du soleil traversant l'épais feuillage des arbres dressé fièrement vers les nuages, le soleil était haut dans le ciel azur et dérivait vers l'ouest. Il faisait chaud. Mais également humide. La rosée accumulé par les plantes s'évaporait doucement au gré du jour et reprendrait de l'ampleur durant la nuit. Telle était la température en ce lieu que l'on nommait "La forêt aux pendus". Comme toute forêt, elle avait une végétation dense pour se camoufler, de la faune pour la chasse, de la flore pour les guérisseurs, des obstacles pour les entrainements et un peu de tout le reste pour les recherches. Un loup avait donc plusieurs bonnes raisons de venir dans cette endroit. Celle de Sköll était l'entraiment.

Le loup était entrainé tout les jours lorsqu'il vivait avec les hommes, mais s'adonner à cette activité lorsqu'on devait avant tout ce nourrir n'était pas facile. Heureusement, il était loin de connaître la famine et il pouvait se permettre aujourd'hui de trouver quelque chose pour un bon entrainement.
En quittant le village des hommes où il avait été captif, il avait parcourut toutes les terres, non habité par des meutes, sans jamais s'arrêter. Après quelques jours, il savait que les hommes abandonneraient les recherches pour le retrouver. C'est ainsi qu'il avait brièvement put constater ce qui caractérisait le lieu. Certes, c'était une belle forêt, mais les avions écrasé attiraient l'attention. On pouvait considérer ces objets volant comme de bons obstacles pour un entrainements.
Grimper, se faufiler dans l'appareil brisé et sauter sur les branches des arbres qui soutenait l'épave était suffisant pour un petit entrainement. Tout était bon à prendre pour s'améliorer, surtout lorsqu'on était solitaire. Cela aidait d'avoir des partenaires pour s'entraider mutuellement, mais être solitaire signifiait se débrouiller seul... La plupart du temps.

Pour une fois, elle avait décidé de sortir le jour. C'était un grand effort pour Noire, qui préférait de loin la nuit et ses secrets. L'obscurité et ses cachettes... Et tout ce qui allait avec. Elle aimait ça, elle. Pas comme toutes les bandes de loups qui aimaient danser sous le soleil et s'attraper des insolations terribles. C'était pas son truc à Noire. Elle elle aimait se tapir dans les trous sombres pour surprendre ses adversaires ou au contraire se cacher. 
Mais voilà, ses petits principes avaient encore été bouleversées. C'était toujours comme ça dans la vie des solitaires. Rien n'était toujours pareil. Et pour une fois, elle s'était levée le matin, pour aller se balader un peu, chasser aussi, pourquoi pas, près de la forêt aux pendus.
Bien sur, même si elle sortait la journée, elle avait choisi un endroit effrayant pour aller faire sa petite promenade. "Pendus". C'était un nom qui lui plaisait bien. 
Mais à peine arrivée, elle sentit une odeur. Une odeur de solitaire, car il n'y avait aucune trace de meute dans cet effluve. Noire plissa la truffe, dégoûtée. Sa journée venait d'être royalement gâchée. Elle sortait le jour, et paf, elle croisait un autre solitaire qui lui avait prit son terrain. C'était une sacré malchance, mais elle ne comptait pas se laisser faire. 
Elle décida donc de suivre la trace du loup, et de voir ce qu'il faisait. Il était seul, peut-être chassait-il tranquillement, et la laisserait-il en paix ? Quoi qu'il en soit, elle voulait voir de qui il s'agissait. Peut-être bien que ses désirs de vengeance allaient pouvoir être accomplis ? A moins que ce canidé ne soit un total inconnu. Dans ce cas-là, elle jugerait de ses actes au dernier moment.
Elle suivit donc la piste, et n'eut aucune difficulté à retrouver l'inconnu. Mais il ne chassait pas comme elle l'avait supposé. 
Il s'entraînait.
Et elle attendit. Elle le regarda.
Silencieuse. Comme à son habitude.
Jusqu'à ce qu'il la remarque.

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Entrainement avec Noire

Le loup roux s'aventura entre les arbres et les buissons, cherchant un avion qui serait assez stable pour son poids et se situant dans un coin de la forêt où il n'y avait que peu d'hommes pendu par leur parachute. Mort ou vivant, Sköll n'appréciant pas d'être proche d'eux et de les voir. Il voulait être totalement tranquille pour s'entrainer enfin un peu. Une tranquillité qu'on ne semblait pas vouloir lui accorder, mais il ne le savait pas encore.

À travers les arbres, non loin, il vit l'épave d'un avion. Plusieurs débris songeaient le sol alentour, les plantes poussant peu à peu pour les camoufler à la vue. Un trou béant remplaçait l'endroit où se trouvait autrefois des fenêtres en verre et l'on pouvait voir les sièges au tissu labouré, déchiré, mais pourtant vide. Sans compter, les deux autres trous que l'avion montrait sans pudeur, cassé dans sa chute, brisé jusque dans ses fondations métalliques. Le devant reposant sur le sol et l'arrière en équilibre sur un très large tronc et sur la première partie de l'avion. Une des ailes tenait encore, s'accrochant péniblement, et la seconde n'était plus que du métal déformé. On pouvait bien regarder de tout côtés, aucun cadavres n'ornaient les arbres. Cela n'intéressait pas Sköll de savoir où pouvait bien être les hommes qui avaient été dans l'avion. Il voulait surtout tester la solidité restante de l'épave pour finalement pouvoir s'entrainer.

S'approchant de l'objet composé principalement de métal, le loup à la fourrure tricolore fit un cercle autour de l'avion pour l'observer. D'un pas paisible, il dévia sa trajectoire droit vers l'avion dans l'intention de commencer par grimper. Simple, mais il fallait bien commencer quelque part.
Seulement, le loup détecta une odeur portée par le vent. Celle d'une femelle, n'appartenant aucunement à une meute semblait-il. Tournant le regard vers la provenance de l'odeur de la louve qui venait le déranger au moment même où il allait commencer son premier entrainement, il scruta la maigre végétation de ses yeux d'un vert profond. Cela ne lui prit que peut de temps pour la repérer. Elle n'était pas du tout cacher, tapis dans l'ombre. Elle attendait tout simplement quelques mètres plus loin. Ombre silencieuse, attendant, observant.

Ne réagissant pas spécialement, il s'assoyant alors que sa queue frôlait la terre au rythme de ses va et viens léger et lent. Il ne voyait pas la raison qui le pousserait à être agressif. Certes, il restait méfiant, mais pouvait toujours faire preuve de méfiance sans pour autant être agressif.
Ni un ni l'autre ne disant un seul mot, s'évaluant chacun à leur manière, les deux loups se faisait face en étant pourtant à une certaine distance.
Il ne pouvait pas faire son entrainement avec cette louve dans les parages, mais il ne savait pas non plus quand elle partirait et si elle le ferait. Au lieu de demander, Sköll préféra se redresser sur ses longues pattes et s'avança vers la noire. On verrait bien comment elle réagirait à son approche, le loup roux improviserait en conséquence. Il n'agissait pas comme la plupart des loups, mais c'était justement ce qui le rendait unique. Il savait avoir cette particularité et il s'amusait parfois à tester les réactions de certains loups croisant son chemin. C'était le tour de la louve noire. Que fera-elle ?

Le loup avait un pelage roux, avec de légers reflets gris et noirs. Ses yeux, d'un verts profonds, se posèrent sur elle alors qu'elle l'observait elle aussi, de son côté. Leurs regards se croisèrent, une fraction de secondes. Noire restait immobile, jusqu'à la pointe de ses poils, debout face à ce mâle à quelques mètres de là. Elle humait l'air, pour tenter de détecter la moindre autre odeur inconnue, mais rien ne lui vint. Ce loup était seul. Ce qui prouvait donc bien qu'il n'appartenait pas à une meute.
Ils continuèrent de s'observe un instant, se jaugeant l'un et l'autre, jusqu'à ce que le canidé décide de s'asseoir. Il ne la lâchait pas du regard, et Noire restait toujours aussi immobile, les muscles tendus au cas où il voudrait se montrer agressif. Elle n'était pas du genre très communicative. Elle préférait que les autres face le premier pas. Mais si quelqu'un lui faisait du mal ou lui témoignait le moindre signe de violence, elle ne se faisait pas prier pour réagir. Le système de défense était bien caractéristique chez les loups.
Soudain, le mâle se releva, et s'avança dans sa direction. Noire eut immédiatement un mouvement de recul, avec une pointe de surprise également, et son pelage se hérissa instinctivement. Elle montra les crocs, et lâcha d'une voix menaçante :

"Ne m'approche pas !"

Sa voix rauque, due au fait qu'elle ne parlait que très rarement, rendait son allure encore plus dangereuse. Elle devait ressembler à une louve sortie tout droit d'une grotte.
Mais pour Noire, il était hors de question qu'un inconnu l'approche de la sorte. Elle était solitaire, pas là pour se faire des amis.

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Entrainement avec Noire

La réaction de la louve ne tarda pas. Il s'était approché de quelque pas, à peine vraiment plus proche d'elle. Certes, la distance entre eux avait diminuer, mais que très peu et il restait encore un ou deux mètre entre eux. Sköll était calme, ne montrait aucune menace apparente. Pourtant, la louve noire recula impulsivement avant d'adopter une position défensive. Elle releva les babines, dévoilant ses corcs pour l'avertir de s'arrêter et de ne plus bouger. Ce qu'il fit en étant toujours aussi décontracté, alors qu'il voyait très bien que son interlocutrice avait le poil hérisser naturellement.

« Ne m'approche pas ! »


S'assoyant de nouveau, le Mercenaire pencha la tête de côté en la détaillant de son regard vert. Détournant le regard pour ne pas se démontrer insistant, n'ayant pas pour but la mettre davantage inconfortable.
Il chercha ses mots, lui non plus ne choisissant pas des plus souvent la voix de la parole.

« Que de défense devant un loup plus que passif. »

Il haussa ses larges épaules encadrant son poitrail, Sköll se releva sur ses pattes et tourna le dos à la louve. Il ne la craignait pas. Elle pouvait très bien choisir de l'attaquer, il savait se défendre. Il était costaud, imposant et véloce. Mais la noire semblait pas pire également. Enfin, bon, il y avait toujours les circonstances et les imprévues qui pouvait faire pencher la balance.

Conscient de l'agressivité soudaine de la femelle, le loup se stoppa et préféra s'asseoir de nouveau, un peu intrigué. Noire le regardait avec attention, les yeux lançant des éclairs et le pelage toujours aussi hérissé. Ses griffes plantées dans le sol, ses muscles tendus à craquer étaient les principaux signes de sa << non-envie-de-se-faire-des-amis. >>
Le mâle la dévisageait lui aussi, la tête penchée sur le côté en signe d'interrogation, puis finit par détourner le regard, rassurant quelque peu la louve. Toujours tendue, elle en vint à se détendre légèrement suite aux paroles qu'il lui lança :

"Que de défense devant un loup plus que passif."

Il laissa passer quelques secondes, puis se releva et se détourna sans rien demander d'autre. Noire resta immobile, debout, puis alors qu'il s'en allait, le mot sortit tout seul de sa gueule :

"Attends !"

Elle n'attendit pas qu'il se retourne vers elle, et dans un grognement gêné elle marmonna :

"Moi c'est Noire."
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Entrainement avec Noire

Sköll était loin d'être à sa première fois face à ce genre de situation. Tout loup le rencontrant semblait prendre une posture de défense, de méfiance plus par habitude lorsqu'on se retrouvait devant un inconnue que par une quelconque hostilité de la part du roux. Eux qui, pour la plupart, s'attendaient à un geste menaçant ou tout aussi de méfiance se retrouvait parfois déstabilisé devant son calme aparrent et constant.
Peut-être était-ce le cas de la louve qui abandonna quelque peu sa position tendu, pas certaine de comprendre le comportement du loup. Et, soudainement :

« Attends ! »

Il tourna la tête vers elle, les oreilles pointé en sa direction et son regard profond se posant sur la fourrure noire qu'était la louve.

« Moi c'est Noire. »

Le loup roux hocha la tête dans un salut respectueux. Elle lui avait donné son prénom, ce n'était pas rien.

« Sköll »

Souffla-t-il en continuant néanmoins son avancé vers l'avion qui l'intéressait plus tôt. Il ne savait pas ce que comptait faire la louve de lui, mais il ne pensait pas vraiment qu'elle lui voudrait du mal après lui avoir dévoilé son nom.
Plus il présentait sa présence qui ne s'éloignait pas, plus il pensait qu'elle voulait quelque chose. Peu à peu, une idée vint s'ancrer dans son esprits. Deux solitaires ne pouvant que peu s'entrainer pouvaient bien le faire pour une rare fois. Seulement, Sköll ne savait pas comment l'emmener à vouloir une scéance d'entrainement avec lui. Le loup qui était déjà que peu bavard se retrouvait à devoir trouver les mots pour une phrase complète. À moins que...

« L'entrainement est bénéfique... »

Quatre mot et un temps d'arrêt pour laisser la dénommé Noire pensée à la suite d'elle-même.

Le mâle se retourna dans sa direction, les oreilles pointées en avant, et Noire dut se forcer à ne pas détourner le regard ou à baisser la tête. Le face à face, ce n'était pas trop sa tasse de thé. Ni la sociabilité d'ailleurs. La louve était solitaire, sa solitude lui convenait, même si parfois elle lui tournait grandement la tête.

"Sköll."

Le nom resta imprimé dans la cervelle de Noire, et elle se contenta d'hocher la tête sans donner d'autre réponse. La louve n'était pas bavarde du tout. Parler était presque une souffrance. Elle s'y forçait, même parfois toute seule pour ne pas perdre sa voix, mais il était rare qu'elle fasse de longs paragraphes pour une cause qu'elle jugeait inutile. Répondre à ce solitaire aurait été un gaspillage magistral de salive. Elle ne voulait pas prendre la peine d'user ses cordes vocales.
Sköll se dirigeait non pas vers elle, mais vers une vieille épave d'avion. Noire connaissait ce mot grâce à sa mère. C'était quelque chose qui servait aux humains, mais Noire ne savait pas de quelle manière. Cela ne l'avait jamais intéressé d'ailleurs. Grimper là-dedans ne lui disait rien qui vaille.

"L'entrainement est bénéfique..."

La phrase du mâle ne se termina pas, et Noire s'avança de quelques pas prudents dans sa direction, vers l'avion. L'entraînement est bénéfique... C'était une vérité, la louve le savait. Sans rien faire, on n'apprenait rien, on ne s'endurcissait pas. Elle termina donc, d'elle-même, dans un souffle quasi religieux :

"... Pour s'endurcir et s'affermir..."

Elle releva les yeux, qui allèrent d'eux-même se poser sur le pelage du canidé roux. Sa phrase voulait-elle dire qu'il comptait s'entraîner ici, près, ou dans, cette épave d'avion ?
Noire n'en savait rien. Mais elle était sure d'une chose. 
Elle prendrait part à cet exercice.
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Tous dans la posture de la louve démontrait qu'elle n'était pas spécialement amusée de ce face à face. Pourtant, la noire tenait bon, ne détournait pas le regard et le soutenait même. Et il le savait. Plusieurs loups qu'il avait rencontrés ne se sentait que peu à l'aise de sentir le regard profond du loup tricolore, comme Noire qui était non loin en cet instant. Pourtant, cette dernière l'avait, en quelque sorte, rappeler pour annoncer son prénom. Elle avait provoqué d'elle-même cette situation et elle ne pouvait que ce blâmer pour cela.
Était-ce ses yeux verts qui troublaient tant ? Ou était-ce la méfiance, voire le caractère des loups qu'il croisait qui rendaient ceux-ci inconfortable ? Sköll prenait un contact visuel seulement avec ceux qu'y lui semblait que trop cachottier ou s'il recherchait un certain point qui lui restait quelque peu sceptique. Cela lui importait peu de créer une ambiance délicate, cela ne faisait que différent pour chaque nouvelle rencontre. Un peu de changement ne faisait pas de mal, après tout.

Voyant la louve hocher de la tête, il n'ajoute rien à son tour. Lui non plus n'était pas de splus bavard et encore moins un beau-parleur. Non, Sköll se montrait parfois d'un mutisme frustrant. Même lorsqu'il laissait échaper des mots, ce n'était que pour un des plus courtes phrases que vous n'aurez peut-être jamais entendu. S'il peut s'adresser clairement à vous d'un seul mot, il le fera. Il fallait de temps en temps interpréter ces propos, mais ce n'était jamais bien compliqué.
Quoiqu'il en soit, sa phrase qui n'en était pas une de quatre mots avait été suffisant pour que la louve noire saisisse ce qu'il avait voulu signifier.

« ... Pour s'endurcir et s'affermir... »

Ce fut à Sköll d'hocher de la tête doucement en observant la stabilité de l'engin métallique. Du coin de l'oeil, il avait aperçut la noire qui devait donc s'être avancé. Ainsi, elle avait décidé de prendre part à l'entrainement ? Elle n'avait pas froid aux yeux, elle qui, quelque seconde plus tôt ne se sentait pas très bien sous son regard vert.

Le mâle hocha la tête et à son tour, ce qui poussa Noire à s'avancer davantage. Elle évita de croiser son regard vert, qui était vraiment magnifique, mais un peu trop profond et éclatant pour elle. La louve n'aimait pas se perdre dans des regards. Ce n'était pas son "truc", comme tout plein d'autres choses.
D'un pas lent, la truffe en l'air, elle dépassa le solitaire pour s'approcher de l'épave au maximum. Prudemment, elle donna un petit coup de patte dedans et recula brusquement, de peur que tout ne lui tombe dessus. Mais l'avion ne bougea pas. C'était solide comme machin. 
Mais Noire n'aimait pas cet objet. Sa forme, sa couleur, et surtout sa taille impressionnante, tout l'effrayait chez elle. Seulement... Elle ne voulait pas paraître peureuse devant un camarade solitaire. C'était la moindre des choses de lui prouver qu'elle était capable elle aussi de mener un entraînement solide à bien.

"Par quoi on commence ?" Lui demanda t-elle en se retournant vers lui.

Un autre loup aurait parlé d'un ton enjoué. Mais Noire n'était pas de ce genre là. Sa phrase était morne, dure. Même si au fond d'elle, il lui tardait de débuter cet entraînement en duo, avec un parfait inconnu.
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Ne cherchant pas à avoir de quelconque contact visuelle avec elle, ce n'était qu'une simple habitude qui lui était efficace pour déceler des informations. Ce n'était ni en ces lieux ni envers cette louve qu'il échangerait un de ses regards intenses qui en disaient long sans faire entendre un seul mot. Quoique cela pourrait très bien être le genre de Sköll.

Quoiqu'il en soit, la louve s'avançait effectivement vers lui. Décidant qu'elle ferait cet entrainement avec le loup roux, elle le dépassa lentement et le nez haut. Il ne savait pas vraiment ce qu'elle avait en tête en choisisant cette attitude, mais il n'énonça aucun commentaires et la suivi. Il n'insistait pas de son regard vert, mais l'observait néanmoins s'approcher de l'épave abandonnée. La louve avait donné un coup de patte et s'était reculé soudainement. Le bruit ou le métal froid devait l'avoir surprise, voire ce qui se passerait si elle le toucherait. Ce qui était certain, c'était qu'elle était loin de connaître énormément les innombrables outils des hommes, dont l'avion. Rien ne bougea aux alentours, sauf Noire qui se rapprochait de nouveau du gros objet. Elle prit le temps de bien détailler l'avion avant de s'adresser de nouveau à lui en prenant la peine de se tourner en sa direction.

« Par quoi on commence ? »

Son ton froid ne l'affectait pas du tout. Deux loups ne se connaissant pas s'apprêtaient à débuter un entrainement après une rencontre nullement prévue. C'était déjà quelque peu inhabituelle alors pourquoi ne pas continuer sur la lancé en parlant l'un à l'autre d'un ton qui pourrait devenir irritant. Mais... Noire et Sköll n'avaient tout deux pas des réactions qu'on pouvait considéré de "normal". Par conséquent, le résultat en serait-il différent ?

« L'agilité »

Sköll lui répondit de la même manière qu'il ne le faisait depuis le début. La seule chose qu'il avait changé, c'est l'effet de surprise qu'elle aurait après son geste qui était après ses deux mois. Bondissant sur une des deux ailes de l'avion, l'épave tangua légèrement avant de reprendre de la stabilité. Le loup roux montrait à Noire que le but serait de tenir debout le plus possible sur la même aile. La seule aile des deux qui permettait de faire pencher l'avion légèrement. De toute façon, il n'y avait rien à craindre. Le sol était à moins d'un mètre, le seul danger était que l'avion écrase l'un des deux lupins. Ce qui était peu probable, selon lui.

Le rouquin aux yeux verts lui annonça qu'il voulait débuter par de l'agilité. Noire n'était pas vraiment très agile, alors un petit entraînement pour renforcer son équilibre et sa souplesse ne lui ferait pas de mal.
Elle observa le mâle bondir sur une des ailes de l'avion, et l'énorme masse tangua légèrement avant de se remettre en place. La solitaire ne put s'empêcher de faire un petit bond en arrière, de peur de se faire écraser. Elle n'avait pas spécialement envie de finir en bouillie sous cette chose métallique, à cause d'une rencontre banale avec un solitaire.
Elle patienta au sol, en évitant de se placer sous l'aile de l'avion, le regard fixé vers l'équilibriste qui se tenait toujours en haut de son perchoir. Noire n'aimait pas trop prendre de la hauteur. Mais maintenant qu'elle lui avait affirmé être d'accord pour l'entraînement... Elle ne pouvait pas se défiler si facilement.

"Et je fais quoi moi ?"

Elle tenta de prendre un ton désagréable pour masquer sa peur. Ce qui ne loupa pas. Noire était très douée pour se montrer agressive.
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Attendant, il ne manqua pas de remarquer une légère appréhension emmener de la louve. Elle ne semblait nullement réjoui de faire un entrainement avec cet engin, mais elle était apparamment déterminée à le faire malgré tout. Elle regardait ses gestes, ses mouvements, mais surtout l'avion qui bougea avant de reprendre sa position initialle. Il aurait très bien put lui dire qu'être sur l'avion était moins dangereux qu'être sous ou aux côtés de l'objet. Être positionné sur l'épave permettait de sauter en cas de besoin à l'opposer où tomberait la structure métallique. Seulement, il avait le pressentiment que quoi qu'il dirait, la louve noire garderait encore cette appréhension tant et aussi longtemps qu'elle ne s'en serait pas éloigné. Ce qui était loin d'être le cas pour le moment. Ce n'était pas envisageable pour elle alors qu'elle avait décidée qu'elle ne se défilerait pas, qu'elle ne fuirait pas. De toute manière, l'aurait-elle écouté ? Lui, un pur inconnu en qui elle ne pouvait savoir si elle pouvait faire confiance ?
Sköll préféra alors ne pas rien dire et la laisser prendre un choix d'elle-même. Voilà pourquoi il attendait patiemment.

« Et je fais quoi moi ? »

Le loup roux examina un court instant l'épave brisé en son milieu.

« Improvise... »

Que pouvait-il dire d'autre, après tout ? Le but était de s'entrainer et quoi de mieux que de faire le tout une chose à la fois. Chacun pouvait surprendre l'autre. Tenter de le faire basculer pour l'agilité, de le faire courir pour l'endurance et de le faire toute autres possibilitées pour les deux capacités précédentes ou pour la force.
Sköll voulait un entrainement des plus réaliste.

Le solitaire lui répondit seulement d'improviser, et Noire déglutit, pas plus avancée qu'auparavant. Elle ne savait toujours pas quoi faire, et resta un long moment au sol, les yeux fixés sur l'épave immobile. Quelque fois cependant, elle bougeait légèrement, à cause du poids du mâle roux. Ce qui ne faisait qu'empirer le tracas de la noiraude.
Mais après quelques petites minutes, elle se décida enfin à remuer. Prenant son courage à deux pattes, elle s'avança de quelques pas, et sans se laisser le temps de réfléchir davantage bondit sur l'aile opposée de l'avion. Celle sur laquelle le solitaire ne se tenait pas.
Le choc entre ses pattes et le métal fit tanguer l'épave dangereusement, et Noire se cramponna autant qu'elle pu, à moitié couchée contre l'aile, jusqu'à ce que tout s'immobilise de nouveau. Elle jeta un oeil au rouquin, et se releva lentement, très lentement, jusqu'à se retrouver debout, surplombant le paysage devant eux. Son aile était plus penchée que celle où l'autre solitaire se tenait, et la louve redoutait fortement de glisser. Elle chercha donc une position plus confortable, mais à peine eut-elle bougé une patte que l'avion chancela de nouveau dans un grincement sonore. Il était impossible que le mâle aux yeux verts ne soit pas déséquilibré lui aussi. Mais Noire parvint à se rétablir vite, ce qui la fit sourire. Finalement, ce n'était pas si difficile.
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Entrainement avec Noire

Sa suggestion d'improviser ne l'aida apparemment pas du tout. Elle hésitait visiblement encore si elle choisissait de se risquer à s'entrainer avec l'engin métallique ou pas. Noire fixait l'épave sans bouger et Sköll attendait patiemment en silence.
Finalement, elle s'avança enfin vers le loup et la structure métallique. La regardant s'approcher, il devina par sa trajectoire qu'elle monterait sur la seconde aile. Ce qu'elle fit justement. La louve se trouvait sur l'aile la plus déformer, la plus cabossé, mais cela lui permettait de mieux se retenir. Le loup se tenait debout sur l'aile presque complètement arraché, n'ayant que peu d'élément pour se retenir sans compter que les maigres liens qui maintenaient l'aile pouvait rompre à tout moment. Tandis que l'avion bougeait dangereusement sur un côté, les deux loups tentait de rester en équilibre sur leur aile respective. Sköll voyait la noire s'accroupir sur l'aile. Il se concentra alors sur son propre équilibre et écarta les pattes pour garder une certaine stabilité.

L'avion reprenant une immobilité précaire, le loup réfléchit au prochain geste. Par contre, une fois que la louve fut relevée lentement, elle changea de position. Chose que l'épave n'apprécia pas et elle chancela de plus belle pour essayer de les expulser. Voyant Noire agir dans l'immédiat, il fit de même en recula pour reprendre la stabilité de l'avion. Maintenant, les deux loups savaient que si l'un des deux avançait ou reculait, l'objet métallique basculerait. Il jeta un bref coup d'oeil vers la louve et eut un léger sourire également.

Agissant soudainement, il fit un bond puissant vers l'arrière de l'avion pour y atterir avec souplesse. Il avait réussi, mais la structure métallique brisée et déformée tombait peu à peu vers l'arrière. L'appareil était brisé en deux, la louve noire se devait, non pas de se positionner au devant, mais au milieu de l'avion, à l'extrémité brisée. Il ne lui restait que quelque seconde avant que tout deux tombent avec l'épave de moins d'un ou deux mètres de hauteur.

Le rouquin semblait amusé par les gestes maladroits de Noire, ainsi que de son propre déséquilibre. La louve, les yeux fixés sur ses pattes et l'aile de l'avion, n'osait pas vraiment le regarder. Elle savait que cela risquait de la déstabiliser davantage. Et franchement, faire une chute si idiote devant l'autre solitaire ne l'enchantait pas spécialement. Elle lui avait déjà donné bien trop d'occasions de se moquer d'elle.
Mais alors que son équilibre s'améliorait de plus en plus, -du moins d'après elle- le mâle bondit brusquement de son aile pour sauter sur le bas de l'avion. L'épave tangua brusquement, et Noire ne put s'empêcher de lâcher un faible cri de surprise. Mais elle se reprit immédiatement, gardant son calme et réfléchissant à quoi faire. Il ne fallait pas qu'elle perde le contrôle de ses émotions maintenant. Il ne lui restait que quelques secondes pour agir.
Première seconde : Noire balaya l'épave du regard, cherchant une bonne zone où sauter pour éviter que l'avion de se renverse.
Deuxième seconde : Le milieu de l'appareil lui paraissait le meilleur endroit. 
Troisième seconde : La louve prit appui sur ses pattes arrières.
Quatrième seconde : Elle sauta, à moitié dérapant, et se réceptionna de justesse au bon endroit. 
Malheureusement, ses pattes dérapèrent et elle se sentit glisser dangereusement. Elle tenta de se rattraper avec ses griffes, mais celles-ci glissèrent sur le métal. 
Alors dans un dernier espoir, elle frappa fort contre l'appareil, se propulsant vers le devant de l'avion. Elle atterrit sur le bec de l'épave, et poussa de nouveau sur ses pattes pour bondir le plus loin possible, au sol. La chute fut terrible, mais elle parvint à ne pas s'écrouler comme une fiente. 
Seulement... Le rouquin avait-il réussi lui aussi à sauter de l'épave à temps ? Avant que celle-ci ne s'écroule complètement ?
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Chaque efforts, nous rend plus fort

Entrainement avec Noire

Loin de l'idée de vouloir se moquer d'elle, son petit sourire n'avait démontré qu'un certain amusement à l'image de la louve noire qui réagirait à son geste. D'ailleurs, il n'était guère sur certains points. L'agilité n'était pas son atout et il avait du mal à tenir en équilibre. Il ne le faisait simplement pas paraitre ou, du moins, il essayait.

Le cri de surprise de Noire le ramena à la situation. C'était plutôt audacieux d'avoir prit ce risque, mais il en assumerait les conséquences. Et puis... Pourquoi pas ? Enfin, il jeta un coup d'oeil vers sa partenaire d'un jour. Agiter, mais pas non plus paniqué, celle-ci observait pour évaluer et, ensuite, agir. Elle n'avait, après tout, peu de temps.
En moins de 5 secondes, Sköll vit la louve tendre ses muscles et s'accroupissant pour faire un bond quelque peu glissant. Elle atterit d'une bonne manière, mais l'épave n'avait pas fini de les tester. Le métal n'était pas un matériau dans lequel les griffes pouvaient s'incruster. Alors, lorsque la louve tenta de se retenir pas cette méthode, le résultat ne fut pas très prodigieux. Il voyait le corps noir déraper sans prise à laquelle s'accrocher. Mais la louve n'ayant pas dit son dernier mot, elle poussa de toutes ses forces sur le métal sous ses pattes arrières et se propulsa vers le haut. Elle se retrouva alors sur le devant, mais l'épave ne pouvait plus tenir en équilibre. Il fallait s'éloigner, se faire écraser ou faire une chute douloureuse. La louve avait déjà fait son choix. Elle sauta à quelques mètres de l'avion brisé, retrouvant le sol meuble et ferme.

Ne restait plus que Sköll. Le loup roux ne prit pas la peine de regarder si la louve était blessée de son bond qui pouvait avoir été maladroit avec la rapidité du geste. Non, il se tourna vers une voie d'accès ou bondir vers le sol. Sautant en forçant de ses pattes arrières comme l'avait fait Noire auparavant deux fois plutôt qu'une, il toucha les feuilles et les brindilles sous les coussinets de ses grosses pattes. Seulement, il n'était pas encore hors de danger. L'épave tombait, se fracasserait bientôt au sol, mais également sur lui. Utilisant toute la vitesse que lui permettait son corps, il se faufila entre les arbres et les débris pour échapper à la carcasse métallique menaçant de l'écraser. Un grand "Boom !" retentit, résonnant entre les arbres, ne laissant plus qu'un silence surprit de la forêt aux pendus.
Sköll ralentit et s'arrêta même pour regarder la structure métallique étalé au sol comme un objet brisé et abandonné, user jusqu'à la corde. Le loup revint sur ses pas, contournant les débris et l'épave pour rejoindre la louve. Un peu essoufflé, il ne dit aucun commentaires.

Noire entendit un gigantesque fracas dans son dos, et elle se retourna brusquement, juste à temps pour réaliser qu'elle se trouvait encore à portée de l'épave, qui était entrain de s'écrouler droit sur elle. Tendant ses muscles au maximum, elle poussa un sprint pour s'en aller le plus loin possible de la zone dangereuse sur laquelle l'avion allait s'écraser, et parvint à terminer indemne alors que la structure se fracassait contre le sol dans un énorme fracas. Noire cilla, tandis que des morceaux de métal giclaient dans sa direction, et attendit que tout redevienne calme pour s'avancer. 
Mais à peine avait-elle fait un pas que le solitaire masculin apparut au détour d'une aile brisée, visiblement non-blessé, mais essoufflé. Il ne dit rien, et la noiraude tint sa langue elle aussi. C'était la meilleure option pour éviter de l'agacer. 
Noire réalisa qu'elle ne connaissait même pas le nom de son collège d'entraînement. Cependant, elle préféra se taire et ne pas le lui demander. La louve n'aimait pas gaspiller sa salive inutilement, même si bizarrement aujourd'hui elle avait lâché plus de mots qu'elle ne pouvait en dire pendant une semaine entière. 
L'entraînement n'était pas terminé, du mois elle le supposait, et elle choisit elle-même la prochaine phase. La Vitesse. Ils avaient déjà tous deux commencé, en sprintant pour éviter de se faire écrasés, alors autant poursuivre !

"On va s'chercher une bonne proie à courser."

Noire formait déjà son idée en tête. Il fallait qu'ils trouvent une proie bien rapide, comme une lièvre ou une biche, qu'ils courseraient à travers la forêt. Les obstacles y étant nombreux, ce serait un très bon entraînement. Et puis pourquoi ne pas en profiter pour, peut-être, attraper une proie en plus pour son garde-manger ?
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Chaque efforts, nous rend plus fort

Entrainement avec Noire

Trottant en contournant l'une des deux ailes brisées, il trouva la louve noire indemne. Cela aurait été bien incommodant qu'elle ait été blessée. À peine commencée qu'ils auraient du s'interrompre pour que le roux mène la noire chez un guérisseur. Par chance, rien de grave ne c'était produit et ce n'était pas nécessaire de penser au pire. Sköll avait toujours été entraîné à l'extrême. Les Traqueurs le poussaient à bout, grignotant toutes son énergie petit à petit jusqu'à ce qu'ils soient satisfait. Les entraînements se révélaient alors des plus mouvementés et celui-ci n'y faisait pas exception. Au moins, cela augmentait sa force, son agilité et son endurance au meilleur de leurs capacités.

« On va s'chercher une bonne proie à courser. »

Jetant un dernier regard vers l'épave éparpillé au sol, il se détourna et commença sa marche vers la forêt qui persistait a poussé, a germer et retrouver sa splendeur d'antant.
Noire n'avait pas eu besoin d'en dire davantage. Parlant lui-même très peu, le loup roux pouvait aisément comprendre les sens cachés derrières une simple phrase. Par le mot "courser", il était évident que la louve voulait faire de la vitesse. Par les mots "une bonne proie", il aurait pu penser que "bonne" pouvait signifier une proie délicieuse ou alléchante, mais il devina que c'était plus pour dire une proie qui était excellente pour la poursuivre, que cela ne serait pas simple de l'attraper. Par conséquent, la course, la vitesse, l'endurance.
Il en vint finalement à la même conclusion que la louve noire. La forêt aux pendus était l'endroit parfait pour cela, car il y avait des obstacles un peu partout qui, parfois, était caché à la vue, les forçant à agir plus vite pour les éviter et de justesse. En résultat, l'agilité de nouveau.

Sköll était d'accord. Cela lui convenait et, de toute manière, l'avion n'aurait plus servi à rien aux deux loups. Cette seconde phase continuait bien l'entrainement.
Le loup à la fourrure tricolore huma l'air, sûrement comme la louve derrière lui. Écoutant les sons et les bruits, il essayait de porter attention à une quelconque piste qui se dévoilerait à lui, ou à la louve noire.

Son compatriote se dirigea vers la forêt, et elle lui emboîta le pas, heureuse de voir qu'il semblait adhérer à son idée. La forêt regorgeait surement de proie, toute plus rapides les unes que les autres. Bien entendu, mieux valait éviter de courser une souris. Ce serait bien trop simple. Non, Noire avait plutôt en tête de dénicher une biche, qui serait très nourrissante au cas où les solitaires l'attraperait, ou alors un écureuil, qui était une proie très vive. Mais si la boule rousse partait dans les arbres, il serait alors impossible de la poursuivre. Mieux valait donc choisir l'option de la biche, qui en plus d'être rapide, serait délicieuse dans leurs estomacs. 
Noire ne savait pas si le tricolore serait d'accord avec elle, mais elle s'en fichait. Sans le consulter, elle huma l'air, en tentant de repérer le fumet recherché. 
Deux minutes environ suffirent à la noiraude avant de trouver ce qu'elle cherchait. L'effluve du moins, car pour trouver la bête, c'était une autre histoire. La chance semblait enfin lui sourire, pour une journée du moins. 
Pressée de débuter cet entraînement devant normalement perfectionner sa vitesse, la louve partit au quart de tour dans les buissons, abandonnant derrière elle son camarade de la journée. Elle dérapa sur la terre meuble, suivant à la trace l'odeur qui l'enivrait profondément, et au détour d'un arbre dans lequel pendouillait un parachute vide, elle tomba enfin sur sa proie.
C'était une belle biche, fine, au corps élancé. Elle serait rapide, c'était certain, mais Noire sentait qu'elle pouvait réussir à l'attraper. Son estomac l'aiderait, elle l'espérait. 
Elle se tapit donc contre le sol, attendant quelques secondes que le mâle solitaire la rejoigne, pour pouvoir débuter la course à trois. Et dès qu'il arrivera, ils pourront débuter. 
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