Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 THINKING OUT LOUD ~ Palladium

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Jeu 20 Aoû - 14:48

Thinking Out Loud
force 43 - agilité 51 - endurance 48

« I'm a flame. You're a fire. I'm the dark in need of light. »

feat. palladium


Le courage est une vertu qui permet d'entreprendre des choses difficiles en surmontant la peur, et en affrontant le danger, la souffrance, la fatigue. C'est depuis longtemps, dans toute civilisation, la vertu la plus admirée, indispensable au héros. Son contraire est la lâcheté.
Voici ce que tous pensent lorsqu'on parle de courage, de force. Voici la qualité qui fait de n'importe qui un être adulé, respecté. Un loup entraîné, jeune qui fuit la veille d'un combat est considéré comme un lâche, pire même c'est un incapable, qui n'assume ni ses responsabilités ni son devoir. Mais comment affronter la Peur, pas une simple frayeur, pas une stupide crainte mais la Peur qui nous a pourchassé à travers les plaines arides, qui pendant des jours nous a traqué. Comment faire face a la souffrance sans faiblir, comment ne pas plier l'échine devant la voix, les erreurs du passé, les douleurs du passé que l'on pensait enfouies au plus profond de notre âme. Comment ne pas être épuisé lorsque la lumière est éteinte, comment ne pas abandonner lorsque la porte de sortie est condamnée. J'aurais aimé être un héros, sans peurs, ni craintes pourtant j'en suis bien loin, je suis le traître, l'incapable, le lâche et tant d'autres surnoms qui ont fini par s'accrocher comme une sangsue à ma chaire, me vidant de mon courage, me drainant de ma foi en ce monde. Mais auraient-ils été capable de vaincre ces souffrances, eux qui pensent être si forts, si beaux. Auraient-ils triomphé de cet enfer, suis-je vraiment qu'un faible, ou bien est-ce eux qui se fourvoient en pensant être les Rois intouchables de ces terres sulfureuses. Sont-ils vraiment des héros ou simplement des imposteurs ?
Ce qui m'avait poussé à revenir c'était ça, l'espoir que je me faisais, pensant secrètement que tous depuis le début s'étaient trompés, que ceux qu'ils adulent ne sont pas pire que nous, que quelqu'un doit leur ouvrir les yeux. J'étais revenu pour une vengeance en somme, le désir viscérale de venger une alpha pour qui je n'avais été présent. À nouveau, ceux qui m'avaient oublié apprendront à craindre mon nom, ceux qui pensent que désormais tout ne sera que paix font une erreur. Je lèverai mes semblables contre eux, d'une façon ou d'une autre, j'arrivais à mes fins.
Dans l'amphithéâtre de la cruauté des hommes, j'observais chacun des bâtiments réduit au néant, détruit par la folie d'un peuple. Je déambule, la démarche faible, le regard hagard. Plusieurs fois je trébuche et mes membres faibles manquent de m'envoyer le nez dans la poussière. Le souffle court, le cœur criant pour obtenir du répit. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même, de ce que j'avais été, du monstre qui m'avait abrité. Nemetona m'avait tout pris, ma force, ma faiblesse, ma faim, ma satiété, mon bonheur, ma tristesse. Nous ne sommes plus qu'un être brisé, détruit par un démon revanchard. Et malgré nos efforts, rien ne sera comme avant, désormais nous devons nous entraider, sans hésiter, sans faiblir. Nous devons uter nos ennemis, leur faire payer, voir la Peur dans leurs yeux, tuer tous ceux qu'ils aiment, les regarder souffrir, trébucher, se relever, leur laisser juste assez d'espoir pour qu'ils se relèvent avant de recommencer jusqu'à ce que, anéanti, ils me supplient pour achever leurs misérables vies. N'aurais-je pas le droit de leurs faire subir une douleur semblable à la mienne ? Devrais-je me priver de ce plaisir, dois-je être le seul à souffrir, ne puis-je partager une partie de ma souffrance avec eux.
Désormais je suis épuisé, mon corps me hurle de m'arrêter, mon crâne me souffle de cruels idées. Et je ne sais que faire, je voudrais me reposer, m'enfouir dans le pelage moelleux de ma mère, celle que mon paternel, dans un acces de rage, a tuer. Finalement je ne vaut pas mieux que lui, que suis-je devenu, condamné à faire souffrir les autres pour éprouver ne serais-ce qu'une once de paix. Je voudrais retrouver mon frère, le supplier de me pardonner pour ce que j'ai fait, ce que j'ai dit. Mais comment puis-je pardonner son abandon, sa lâcheté pendant nos jeunes années, que reste-il de nous ? De moi ? De lui ?
Je m'assois sur un rocher, ou ce qu'il reste d'un bâtiment humain, dos à la ville, face à mon désespoir. Un bruit se fait entendre, un peu plus loin, mes oreilles s'agitent. Je reconnais l'odeur du nouvel arrivant avant même d'entendre le bruit d'ailleurs. Mon souffle se coupe, mon cœur me hurle de me retourner pour le saluer, d'être heureux, d'aller voir mon frère. Mais je ne peux bouger, maintenu par Arawn, je ne contrôle pas non plus le sourire narquois qui s'étire lentement.
- Tu porte toujours le délectable fumet de ces chiens de Sekmet, mon frère
Dis-je, plein d'ironie, j'aurais aimé lui dire qu'il m'a manqué et que si je suis revenu c'est pour lui. Mais suis-je vraiment capable de mentir à mon frère ? Je ne voulais pas lancer un énième affrontement pourtant je l'ai fait, je viens de le faire. Je suis perdu, je ne sais que penser, que ressentir. Lui aussi à tellement a me reprocher, lui aussi à le droit de m'en vouloir, de me haïr, comment pourrais-je lui en vouloir. Nous sommes frères, nous devrions nous entraider, nous soutenir et pourtant je suis persuadé que cette discussion ne finira pas de la meilleure des manières, comme toujours.
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Heda
Mirage Ardent
Mirage Ardent

Fiche de personnage
force:
THINKING OUT LOUD ~ Palladium  Qkci13/100THINKING OUT LOUD ~ Palladium  Qkci  (13/100)
agilité:
THINKING OUT LOUD ~ Palladium  Qkci5/100THINKING OUT LOUD ~ Palladium  Qkci  (5/100)
endurance:
THINKING OUT LOUD ~ Palladium  Qkci9/100THINKING OUT LOUD ~ Palladium  Qkci  (9/100)
Heda
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Jeu 20 Aoû - 15:14

Jauges
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Jeu 20 Aoû - 17:13



thinking out loud

Arawn & Palladium


F. 100 | A. 100 | E. 100

De l’empire qu’il s’était érigé tout autour de lui, des murailles qu’il avait fortifiées depuis des mois et des mois, que restait-il ? Que dalle. Il avait connu une ascension formidable, sur le plan personnel au moins autant que sur le plan social. Il était devenu un élément important de sa meute, il était persuadé d’être – enfin ! – utile à quelque chose. Il ne récoltait plus le mépris des uns et des autres, et plus personne n’osait le regarder de haut. Il était devenu plus fort, plus habile, plus confiant. Du moins, en apparence. Mais cela lui suffisait amplement : jouer sur les apparences, cela suffisait à tromper les autres. Il n’éprouvait pas le besoin de se tromper lui-même. Il n’était pas dupe sur sa propre personne : il n’avait pas changé au fond, il était resté la même pathétique personne. Mais ça, il était encore le seul à le savoir et cela lui convenait amplement. Seulement voilà, ce petit monde parfait, cette petite sphère dans laquelle il avait réussi à s’immerger était sur le point d’éclater. Les supérieurs hiérarchiques en qui il avait placé une confiance aveugle commençaient à trahir leurs appuis. Helya avait fauté avec l’ennemi juré, Sageeth commençait à pactiser avec les relents nauséabonds restant de la Horde. Sans compter les autres loups de la meute qui, de manière générale, semblaient totalement indifférents à la situation qui se dégradait de plus en plus chaque jour. Et, face à cette situation, que peut bien faire un animal rempli de peur et d’angoisse ? Palladium ne se sentait pas les épaules assez larges pour assumer toute tentative de fuite. Mais il n’aurait pas pu se rebeller : c’était contraire à sa personnalité et à ses principes. Il était coincé. Et, comme tout animal coincé, il se sentait acculé et il commençait à paniquer. Cette panique allait bientôt atteindre son paroxysme et alors, il aurait des réactions disproportionnées qui lui feraient commettre des erreurs et ces erreurs ne feraient que le plonger davantage dans les méandres de l’angoisse, qu’il s’efforçait de repousser depuis des mois. Et, lorsqu’il aurait touché le fond, la Chose ferait à nouveau son apparition et c’en serait fini de sa raison. Il savait qu’elle était toujours là. Son ombre planait encore souvent derrière lui, mais elle ne se manifestait pas totalement : elle semblait être restée sous terre, dans les boyaux sombres et putrides que le Pantin avaient quittés. Mais il savait qu’elle était capable de ressurgir à chaque instant, de la façon la plus sournoise possible.

Mais il semblait au loup brun que sa sortie de terre n’était pas la seule cause de la disparition de la Chose : elle coïncidait étrangement avec la disparition de son frère. Il s’agissait du constat le plus stupide et le plus insensé qu’ait proféré Palladium depuis de nombreuses années, et pourtant… Pourtant, sans vraiment y croire, il y avait songé. Ce pouvait être une simple coïncidence, ou bien plus… Toujours est-il qu’il n’avait pas de nouvelles du loup noir. Où était-il ? Que faisait-il ? S’était-il volontairement caché pour éviter un combat entre Sekmets et Hordiens ? Au jour de la bataille, Palladium avait su qu’il ressemblait de moins en moins à son frère : il avait combattu, non seulement contre la Horde mais également contre sa lâcheté maladive. Il avait combattu, et il avait vaincu. Cela ne faisait pas de lui un héros, ni un être doté d’un courage exceptionnel, mais il en était ressorti grandi, affermi. Et, pendant ce temps, Nemetona avait probablement stagné dans un état végétatif, se morfondant sur son triste sort, ne sachant que faire ni où aller, et restant ancré dans ses convictions pathétiques. « Tu portes toujours le délectable fumet de ces chiens de Sekmets, mon frère. » Le Pantin ne fut même pas surpris d’entendre le son acre de sa voix. Son pelage se hérissa à peine, et il attendit patiemment que son frangin se retourne : mais ce dernier n’en fit rien. Palladium se demanda l’espace d’un instant si c’était dans la nature du loup noir de toujours se montrer agressif, ironique et nonchalant comme il l’était à présent, ou si c’était juste une façade qu’il aimait se donner. Le Pantin croyait à présent sérieusement que plus aucune fraternité n’existait dans le cœur de son propre frère et, cette pensée lui cisaillant l’estomac, il aurait préféré crever plutôt que de l’avouer.

« J'aurais aimé en dire autant pour toi, concernant ton ancien ramassis de petits camarades, mais il semblerait que vous ayez été dissouts. », fait-il remarquer d'un ton morne.

A vrai dire, le chasseur a perdu toute envie de se battre contre son frère : ces mots n'étaient durs que par leur sens, car le ton était trop las et trop fatigué pour provoquer une quelconque colère. Il avait dit cela comme s'il s'était agit d'un simple constat, sans conséquences. Puis, il s'était assis dans une posture parfaitement sereine, maître de lui-même. Il savait qu'il en avait pour plusieurs heures avant que son frère ne le laisse en paix.

BY ACCIDENTALE
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Ven 21 Aoû - 17:34

Thinking Out Loud
force 43 - agilité 51 - endurance 48

« I'm a flame. You're a fire. I'm the dark in need of light. »

feat. palladium


Hrp:
Mon cœur se contracte douloureusement, alors que sa voix lassée me rappelle que désormais il n'y a plus que de la haine pour nous unir. J'aurais aimé revenir en arrière, faire quelque chose pour préserver cette fragilité fraternité qui nous liait si profondément. Ce n'est plus qu'une cicatrice, un souvenir refoulé par peur de devoir s'y confronter à nouveau. Et pourtant je regrette le loup que j'ai été, je regrette de m'être laissé emporté par la cruauté maladive qui m'a été imposé et j'aurais tant aimé y remédier, d'une façon ou d'une autre, changer le court du temps, influencer notre commun bonheur.

Lentement, ma sombre carcasse se retourne pour faire face à mon frère, celui qui a été mon confident, mon fidèle compagnon, ma chaire, mon sang. Et maintenant ? Et maintenant, je ne ressens que la sourde douleur qui m'aggripe les viscères, seulement la morsure brûlante de l'acide qui consume mes os, qui broie mon crâne et comprime mon cerveau. Je voudrais me noyer, fuir, partir aussi loin que possible, je ne voulais affronter son regard, ses paroles.
En quelques mois, tout était tombé autour du loup noir, tout ce qu'il avait érigé, tout ce qu'il avait réussi à fonder s'était écroulé, avait fini dans la boue. Il était devenu fort, respecté et respectable mais la voix avait surgit, plus violente que jamais et dans un accès de faiblesse ou de peur, il avait fuit en espérant pouvoir la semer mais c'était stupide et naïf puisqu'elle avait fait bien pire en l'entraînant au confins de sa souffrance à l'orée d'une mort aussi lente que douloureuse. Comme lui avait détruit son frère il s'était fait détruire par la chose qu'il craignait le plus sur cette Terre.

Et désormais les rôles s'étaient échangés, le loup rempli de craintes était devenu fort, respecté et serein alors que celui qui, jadis, avait été puissant n'était plus qu'une carasse dénuée de vie, de raison et de sentiments. Quelle bien pathétique scène, deux frères aux pouvoirs échangés, se jaugeant en silence sous les cris assourdissants de leurs cœurs agonisants. Arawn était perdu face à cette situation qu'il ne peut contrôler, pourtant c'est lui qui a lancé l'affrontement, lui et lui seul alors qu'il aurait simplement pu se taire ou mieux, s'enfuir. - J'aurais aimé en dire autant pour toi, concernant ton ancien ramassis de petits camarades, mais il semblerait que vous ayez été dissouts.

Sous le joug de la colère naissante et de la surprise mes babines se relevèrent légèrement, pourtant ce n'était pas de la provocation mais un simple constat, dénué d'agressivité. Je ne me contrôlais qu'à peine, faisant mon possible pour maintenir la bête qui rugissait dans mon être, me retenant de sauter à la gorge de mon propre frère. Cela aurait été bien inutile néanmoins, tout en muscle il respirait la bonne santé alors que moi, famélique, le regard faible, les muscles presque inexistant je n'en menait pas large. Il m'aurait massacré sans même se fatiguer. Comme lorsque nous étions enfants d'ailleurs, je ne parvenait à le maîtriser que par ma violence et ma rage et désormais, de tout cela, il ne reste pas grand chose.

Aussi souplement que possible, chacuns de mes muscles bandés, la mâchoire contractée je descend de mon rocher pour me retrouver bien trop proche de Palladium, je laisse la tension monter, entre nous, alors que nos yeux se sondent en attendant qu'un des deux fasse le premier pas. N'y tenant plus, je capitule et lui tourne le dos. Vas-y, achève moi, c'est le moment il suffirait d'une seconde et tout cela serait terminé, mais il semble bien trop las et usé pour ôter la vie de son frère, peut-être trop faible en réalité. Par dessus mon épaule je lui lance un regard animal, sans émotions, sans sentiments. J'ouvre la bouche, lentement en dévoilant mes crocs qui n'ont, eux, pas perdu de leur superbe avant de tracer un sourire malsain sur mes babines.

- Tuer tes semblables ne t'as pas rendu plus fort Palladium. Je dirais même que tu n'en es que plus faible. Après tout, le mauvais rôle ne peut pas être interprété par n'importe qui.
Avec rapidité je me retourne et laisse échapper un grognement bestial à l'intention de mon frère en espérant le faire reculer, je compte bien lui faire comprendre certaines choses. Peut-être même le ralier à ma cause.
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Ven 21 Aoû - 21:24



thinking out loud

Arawn & Palladium


F. 100 | A. 100 | E. 100

Lorsque son frère daigne enfin lui faire face, bougeant péniblement sa carcasse famélique, les yeux du Pantin parcoururent rapidement son corps. Il n’était plus qu’une ombre, rendu esclave de ses souffrances par une force qui avait su le dompter, l’anéantir, le rendre servile et inutile. Chassait-il seulement encore ? Qu’avait-il fait durant les mois où Palladium l’avait perdu de vue ? Il ne l’avait pas aperçu au combat contre sa meute, ni à la mise à mort de leur alpha – ce souvenir relève légèrement les babines du loup brun en un rictus satisfait. De toute façon, coïncidence ou non, le loup noir ne serait pas venu à un tel combat, à moins d’y être forcé. Après tout, il se serait peut-être battu, il l’aurait peut-être tué, qui sait ? Peut-être se serait-il trouvé coincé, acculé comme il l’avait été, contraint de se battre et de laisser naître en lui les instincts les plus sauvages, les plus impitoyables. Peut-être aurait-il fait un combattant formidable, ou peut-être serait-il mort. Mais l’évènement n’était plus à refaire, et Palladium préféra évincer ce superbe et atroce souvenir de sa pensée. L’heure était dévouée à un conflit tout autre : celui opposant deux animaux qui s’étaient aimés du plus profond de leur être, avec toute la force vibrante du cœur et toute la puissance de l’âme. Si le Pantin était las, c’est que ce conflit perpétuel le lessivait. Oui, il n’en pouvait plus de se confronter sans cesse aux mêmes reproches, aux mêmes colères, aux mêmes irritations internes qui l’agitaient dès qu’il se trouvait en la présence de son propre frère. Tout ceci devait cesser, rapidement, et pour cela il n’envisageait que deux solutions : que l’un d’eux meure ou disparaisse, ou qu’ils envisagent une réconciliation. Mais l’idée de mourir lui était devenue insupportable, encore plus que d’ordinaire, et le mot « réconciliation » suffisait à lui donner la nausée. Alors quoi ? Ils chasseraient ensemble, s’épauleraient dans les combats les plus terribles, riraient dans les moments les plus joyeux ? Palladium entrevoyait toutes ces scènes puisqu’elles avaient déjà eu lieu, dans un passé très lointain, mais tout cela lui paraissait à présent irréel, impossible, irréalisable.

L’œil imperturbable, Palladium regarda les crocs baveux se dévoiler sous les babines noires, et la pupille se dilater sous l’effet de la surprise. Un sourire mauvais fit bouger ses traits, et il avait cet air insupportablement méprisant qui semblait dire : comment, tu n’es pas au courant ? Le loup noir se lève, lentement et se coule silencieusement au bas de son caillou. Sa Majesté me ferait donc l’immense honneur de me recevoir à égalité. Palladium le suit des yeux sans manifester la moindre émotion, attendant que son frère l’attaque – il est si prévisible ! Mais le loup noir n’en fait rien, et se plante à quelques centimètres de sa truffe, le loup brun peut sentir son haleine chaude sur son museau frémissant. Le Pantin ne s’est jamais montré aussi détendu face à son frère, alors que leurs prunelles s’affrontent en silence, quatre flammes jaunes qui brûlent d’un feu fou, haineux et aimant à la fois. Mais les mâchoires du loup brun demeurent serrées et le frère déchu fini par abandonner la partie, lui tournant le dos. Serais-ce là une invitation au meurtre ? Palladium abandonne rapidement cette idée : la mort de son frère ne lui apporterait rien. Sa haine était consumée depuis longtemps, à présent. Seuls quelques vagues relents d’irritation venaient encore le titiller, parfois. Mais lorsque le loup noir ouvre la gueule, Palladium sait parfaitement que son calme va rapidement s’envoler, pour ne plus revenir que lorsque cet énergumène serait hors de sa vue. C’était toujours ainsi, de toute manière.

« Tuer tes semblables ne t’as pas rendu plus fort Palladium. Je dirais même que tu n’en es que plus faible. Après tout, le mauvais rôle ne peut pas être interprété par n’importe qui. » S’il avait pu, le Pantin aurait certainement levé un sourcil dédaigneux à l’égard du loup noir qui se pensait peut-être grand prophète, pour lui dicter sa conduite et interpréter ses actes. Le loup brun ne se sentit pas affecté par ces paroles qui cherchaient pourtant à le blesser, il le savait, il en était intimement persuadé. Mes semblables, dis-tu ? Les Hordiens ne sont en rien mes semblables, ils n’étaient qu’une misérable vermine qu’il fallait écraser : ce que nous avons fait, pendant que tu te terrais je ne sais où. Mais regarde-nous : si j’ai faiblit, tu t’es véritablement écrasé, tu n’es plus qu’une ombre pitoyable, toi que je redoutais encore il y a quelques mois. La chute de Remède Mortel faisait peine à voir, et le Pantin ne ressentait plus qu’une profonde pitié à l’égard de sa propre chair. Il aurait pu lui dire tout ce qu’il avait sur le cœur, répondre vertement et lancer le conflit en cherchant, à son tour, à le blesser. Mais Palladium s’était bien résolu à ne plus lui laisser aucune prise sur sa personne, à ne plus le laisser le faire flancher : il ne serait plus affaibli par cet être malsain qui ne cherchait qu’à le détruire. Et au fond, il avait raison : le loup brun n’était pas foncièrement assez mauvais pour tenter de détruire son propre frère, comme le faisait le loup noir. En effet, le mauvais rôle ne sied pas à tout le monde.

« Tu as raison. », lâche-t-il presque par obligation.

Il fallait se montrer telle une falaise abrupte, sur laquelle on glisse sans trouver de prise. Imperméable à tout attaque extérieure, un véritable écran de neutralité. Le bourreau finirait par se lasser.

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Sam 22 Aoû - 12:45

Thinking Out Loud
force 43 - agilité 51 - endurance 48

« I'm a flame. You're a fire. I'm the dark in need of light. »

feat. palladium


Hrp:
Le frère que j'avais connu n'existe plus, tout en lui a changé, de son attitude jusqu'à son physique si bien que ce n'est plus un frère qui se tient, sans broncher à quelques centimètres de moi mais un inconnu qui me paraît familier. Cette pensée me broie l'estomac, j'aimerais lui hurler ma peine, crier ma souffrance de voir que tous deux ne sommes plus que des épaves, je voudrais me faire pardonner, voir à nouveau un sourire complice sur ses babines. Mais tous deux savons bien qu'une réconciliation n'est que guère possible et c'est ça, qui me fait le plus de mal, de savoir que quoi qu'il fasse et quoi que je dise rien ne nous unira comme avant. C'est cette pensée de fraternité désormais vouée à l'échec qui me donne envie de m'écrouler à ses pieds.

Pourtant je reste debout, le dos droit, fier alors que tout mon corps n'est plus qu'un champ de bataille oublié et que celui qui avait été mon frère n'esquisse un mouvement et ne prononce que quelques mots hasardeux, comme si de toute façon tout cela n'est qu'une perte de temps. Ça l'est peut-être et je ne peux lui en vouloir, après tout je le connais mal, je n'ai jamais été la pour lui. Parle-moi, aurais-je voulu lui hurler. Je t'en supplies ne me laisse pas seul, pas encore, pas maintenant. Ne me laisse pas, redevenons ceux que nous avons été, je me mettrais à genoux même s'il pouvait changer d'avis. Je tuerais tous ceux que tu veux, je ferais n'importe quoi, mais je t'en supplies mon frère parle moi. Dit quelque chose, n'importe quoi, ne m'abandonne plus.

Je ne peux abandonner, comme je ne peux supplier mon frère. Je ne peux le laisser se renfermer, devenir hermétique à mes mots, je dois continuer, creuser sous la carapace qu'il est en train de renforcer. Je ne peux me résoudre à le perdre une deuxième fois. Je ne le lâcherais pas, je refuse de souffrir encore. Et même si tout cela paraît pathétique et misérable je m'en tape, je veux récupérer mon frère, ma dignité, ma force et seul lui peut me comprendre. Alors je l'attaquerai jusqu'à ce qu'il réagisse, je continuerais de le provoquer, j'y passerais l'éternité s'il le faut.

De nouveau face à lui je décris de grands cercles en espérant obtenir une réaction, n'importe quelle réaction en réalité me conviendrait. Je n'en peux déjà plus de son air désabusé et de ses réponses qui n'en sont pas vraiment, je veux retrouver le frère que j'ai connu et pas cet être insipide qui a prit l'apparence de Palladium. De temps à autres je lâche de longs grognements menaçant, je serais même prêt à engager le combat s'il daignait de répondre, de me parler. Mes yeux jaunes se consument, brûlant de rage tant que de frustration, mes crocs se dévoilent tout à fait. Je ne compte pas encore attaquer, je veux simplement le faire réagir, le provoquer.

- T'aimes bien ça, être aux bottes de ton Alpha ? Tu penses être important aux yeux des dirigeants ? Mais que dalle, t'es rien pour eux, t'es comme nous tous des pantins qu'ils manient à leur guise.
Ma voix avait retentit avec rage dans l'endroit désert, il se méprenait depuis le début pire encore il se faisait mener par le bout de la truffe par ceux qu'il considérait comme des dirigeants. Empreint de rage le ton était monté sans que je puisse vraiment me contrôler, je voulais lui montrer a quel point il était ridicule et naïf.
- Alors, qu'est ce qu'un loup aussi puissant et influençable va faire contre l'alliance de Sageeth ou mieux encore, que vas-tu faire pour Helya et ses adorables rejetons hordien ?!
Un sourire malsain s'était dessiné sur mes babines, j'en sais bien autant que lui sauf que de mon côté je ne place plus ma confiances et mes espoirs dans ce genre de loups. J'avais presque hurlé ma dernière phrase à la face de mon frère, la gorge vibrant de rage, les yeux allumés d'une lueur méprisante.
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Sam 22 Aoû - 20:37



thinking out loud

Arawn & Palladium


F. 100 | A. 100 | E. 100

Il croit lire dans ses yeux cet éclair de détresse, qui aurait fait tomber toutes ses défenses, qui aurait suffit pour que tous les conflits se terminent, pour que leurs différents s’achèvent là. Il croit déceler dans le regard du loup noir cette fraternité, cet amour qu’il avait cru perdre au moment même où il avait fui. Ô, combien il avait regretté de s’être barré comme un lâche qu’il était ! Combien il avait regretté d’avoir tout détruit, d’avoir tout saccagé et d’avoir rendu leur relation aussi insupportable ! Il était le seul responsable, il le savait bien : mais l’admettre aurait été comme enlever toute part de responsabilité à l’autre fautif et il ne sentait pas capable de supporter le lourd fardeau de la culpabilité. Alors, autant rejeter un peu de poids sur les épaules de Nemetona : c’était tellement plus aisé, plus supportable. Puis les prunelles jaunes changèrent à nouveau d’expression et Palladium crût à une divagation de son esprit. Non, son frère ne l’aimait plus. Plus rien en lui ne laissait présager le moindre espoir – même minuscule – d’une quelconque voie de réconciliation. L’imagination du Pantin lui laissait voir ce qu’il aurait aimé voir, et elle avait bien failli le duper en lui faisant baisser sa garde pendant quelques précieuses secondes. Non, tout ce qu’était devenu son frère, c’était une bête sauvage, monstrueuse et pleine de démons. La preuve en était devant ses yeux : le loup noir commençait déjà à lui tourner autour, comme un vautour guettant une charogne. Lorsqu’il passait derrière lui, le Pantin devait faire un effort suprême pour ne pas se retourner, pour ne pas se lever et lui faire face. Une crainte instinctive l’agitait lorsque le loup noir disparaissait, hors de son champ de vision. Qui sait de quoi il était capable ? Sa bestialité le rendait capable de tout et, même s’il était certain d’être plus fort que son frère, la Peur guettait le loup brun, tapie dans les recoins de ses entrailles, prête à les saisir d’un coup. Il sentait les vibrations du grondement guttural qui résonnait dans sa gorge, quelque part derrière lui et il devinait sans peine les crocs dévoilés qui n’attendaient que de se planter dans ses chairs. A nouveau, le loup noir passe devant le Pantin et ce dernier reconnaît dans toute son attitude celle de la Horde, cette bande de dégénérés qui avaient bien failli le tuer. Ses pupilles se dilatent légèrement, au souvenir de Tybalt le chargeant tous crocs dehors, le percutant de toute sa masse. Nemetona, si faible en apparence, avait côtoyé ces monstres et en avait sûrement tiré quelques enseignements : et cette pensée ne faisait qu’accroître la crainte grandissante du Pantin qui parvenait cependant encore à se maîtriser et à ne pas bouger de sa place. Seules ses mâchoires serrées, indice parfaitement invisible, pouvaient témoigner de sa crispation.

« T’aimes bien ça, être aux bottes de ton Alpha ? Tu penses être important aux yeux de tes dirigeants ? Mais que dalle, t’es rien pour eux, t’es comme nous tous des pantins qu’ils manient à leur guise. » Ces paroles, Palladium savait parfaitement qu’il s’agissait d’une pure provocation, dans le but de lui faire du mal, de le faire cogiter. Et, bien qu’il s’efforce de ne pas céder à la réflexion au bord de le happer, il ne peut s’empêcher d’écouter ces mots. L’espace d’une seconde, il se met à douter. C’était vrai, qu’était-il aux yeux de Sageeth, ou même de Torka ? Rien du tout. Une petite âme dévouée et servile, qui exécutait sagement ce qu’on lui disait de faire. Il n’était pas indispensable : s’il venait à mourir, quelqu’un d’autre le remplacerait et on l’oublierait bien vite. Cette pensée le fit frémir, puis il repensa au visage de Torka, à l’effort de déplacement qu’il avait fait pour lui, à la discussion qu’ils avaient eu. Non, Torka ne se fichait pas de son existence. Il ne le pleurerait pas comme un ami, ni comme un frère, mais il était la bouée à laquelle Palladium pouvait se raccrocher en cas de doute, en cas de naufrage. Le Prince saurait le guider dans la tempête, le Pantin avait besoin de lui et peu importait si ce n’était pas le cas pour son supérieur. Ce moment de doute passé, alors qu’il avait à peine réussit à faire taire le questionnement auquel il était en proie, le Pantin dut essuyer une autre attaque, plus virulente. « Alors, qu’est-ce qu’un loup aussi puissant et aussi influençable va faire contre l’alliance de Sageeth ou mieux encore, que vas-tu faire pour Helya et ses adorables rejetons hordiens ?! » Les yeux du loup brun, après s’être écarquillés de surprise à l’annonce de ce que son frère savait – alors qu’il devait s’agir d’un secret – se durcirent brutalement. Il n’y tient plus, et se lève, la queue battante, signe trahissant son irritation. Le sourire mauvais de son frère l’irrite, mais son ton était si tremblant de rage que Palladium voit bien qu’il est sur le point de perdre le contrôle. Cette pensée le rassure, et il se rassied, l’air tranquille mais les dents toujours serrées. Il laisse planer un long silence, le temps de se concentrer pour prendre une voix calme et déterminée : surtout, ne pas penser. Ne pas penser à cette traîtresse, à cette infamie qu’elle leur a fait subir, à tous. Ne pas penser que les leurs sont morts pour rien, sous sa truffe méprisante. Une bouffée de haine l’étouffe, le comprime, assiège sa sérénité apparente. Mais l’extérieur reste froid, neutre. Rester de marbre est à présent devenu vital.

« Je ne vais rien faire, ce n'est pas de mon ressort. Elle finira bien par crever, tôt ou tard. Et ce jour-là, je serais devant elle, pour la regarder agoniser lentement et expier sa faute, la gueule ouverte et encore... »

Il s'interrompt brutalement : sa voix, au départ calme et tranquille, avait pris des ressorts vibrants de haine pour sa supérieure, qu'il ne parvenait pas à contrôler. Il préféra se taire plutôt que de continuer sur un ton trop haineux, qui aurait donné satisfaction à son frère, ce qu'il voulait éviter à tout prix.

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BY ACCIDENTALE
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Mar 25 Aoû - 21:26

Thinking Out Loud
force 43 - agilité 51 - endurance 48

« I'm a flame. You're a fire. I'm the dark in need of light. »

feat. palladium


Hrp:
Ce n'est qu'hésitation pour Arawn, que doit-il dire ou faire. Il aimerait lui dire, dire à son ancien compagnon que rien n'est perdu qu'ils peuvent recoller les morceaux, tenter de redevenir comme avant mais si le Pantin n'était pas de son avis, si lui avait abandonné l'idée de lui pardonner un jour, si tout n'était que désillusion pour Arawn, il ne pourrait se permettre un nouvel échec, il ne peut se permettre de perdre la face par rapport à son frère. Alors pour coller à son image, il reste fidèle à celui qu'il pense être, le loup sombre et sans cœur.

Il la voit, la flamme dans l’œil de son miroir, vaciller lorsque le loup noir hésite à déballer ce que son cœur peine à porter. Il aperçoit ce qu'il aimerait voir, ce qu'il pense être comme une lueur d'espoir mais le Pantin est devenu comme lui finalement, sans cœur et cette lueur d'espoir doit correspondre à la pensée de pouvoir se débarrasser de lui, c'est la seule issue, la seule option qui s'affiche dans le cerveau torturé du loup d'ébène, et pourtant son âme hurlait, son cœur se tordait douloureusement pour faire entrevoir à celui qu’il avait perdu à maintes reprises, que son amour pour lui, plus fort que jamais, était bien présent. Mais il restait impassible, maintenu par une poigne de fer, par les crocs de son doubles enserrer autour de sa nuque, prêts à le briser au moindre faux-pas, une erreur lui serrait fatale, il le savait et ne pouvait rien faire d'autre que de rester de marbre.

Il ne pouvait, non plus, échapper au tracé sinueux que lui faisait décrire la voix, qui hurlait dans son crâne, d'une voix de ténor, le dissuadant de faire un geste amical vers Palladium et pourtant il en crevait d'envie, peut-être que la mort en vaudrait même le coup. Mais il n'en fit rien, trop faible pour tenter le diable, trop peureux pour réveiller la sombre colère qui l'habite, trop misérable. Il tourne, tel le prédateur qu'il a jadis été, comme un corbeau prêt à sauter pour dévorer une carcasse pourrissante tout crocs dehors et le pire dans tout ça, c'est que si elle lui dit de sauter alors il sautera, se détestant mais il le fera, trop apeuré de ce qu'il viendra s'il refuse. Pourtant il faudra lui parler, un jour, s'excuser, un jour, le supplier de le pardonner, car il sait d'avance qu'il va regretter chacun de ses faits et gestes.

Il peut voir son frère réfléchir, cogiter aux paroles que son frère vient de cracher, il ne sait que penser et ne peut le nier, au fond le loup noir dit la vérité, il n'est qu'un énième pion qui permet aux dirigeant de se hisser vers le pouvoir suprême, la soumission d'une espèce entière. Avant il ne faisait pas souvent, réfléchir à sa condition, je l'ai connu fonceur, puissant et le voilà maintenant toujours autant puissant mais bien plus mature, adulte serait le mieux. Alors que moi, toujours le même, toujours plein de haine et de regrets qui commet toujours les mêmes erreurs, me menant toujours aux même portes, oscillant être folie et cruauté.

« Je ne vais rien faire, ce n'est pas de mon ressort. Elle finira bien par crever, tôt ou tard. Et ce jour-là, je serais devant elle, pour la regarder agoniser lentement et expier sa faute, la gueule ouverte et encore... »
Un sourire malsain s'étale sur les babines noires du loup, finalement il n'avait pas tant changé que cela. Il est simplement plus cruel, lui aussi, il voudrait la voir mourir mais pour ça faudrait qu'elle soit tuée dommage pour lui que la louve aveugle soit en plein forme. Il serait devenu ainsi, prêt à veiller dans l'ombre pendant des années en attendant qu'une vieille ennemi meure, aussi pathétique que ridicule.
- Et pendant que toi, tu croupiras dans l'ombre en attendant de prendre une revanche, elle bâtira un empire si puissant que sa mort ne résoudra rien de tes problèmes...
Ses mâchoires claquent avec violence, alors qu'il continue de tourner autour du loup brun, dans son dos ses crocs s'entrechoquent tout près de ses flancs. Il était si proche de le prendre en traitre, de planter ses crocs dans sa propre chaire, est-ce que lui ferait de même ? Mettrait-il fin à ses souffrances, oserait-il abattre son propre frère ?
- ET TA PITOYABLE EXISTENCE N'AURAIT SERVIE À RIEN. À RIEN PALLADIUM !
Avais-je rugi alors qu'un flot de colère m'avait emporté, il devait comprendre. Attendre ne servirait à rien, il devait la tuer, regarder son sang s'écouler lentement d'une plaie qui lui serait fatale. Voir la peur, le désespoir, la haine s'éteindre. Il devait voir tout cela, sinon il ne trouverait jamais la paix. Comme Arawn qui n'avait jamais vu la vie s'éteindre dans les yeux de celui qu'il haïssait le plus, et de cela, il ne s'en remettrait jamais.
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Ven 4 Sep - 19:27



thinking out loud

Arawn & Palladium


F. 100 | A. 100 | E. 100

Et ces seules paroles le font encore sourire. Palladium le regarde avec un air de dépit. Il avait tant changé. Etait-il réellement devenu aussi malsain qu’il souhaitait le lui faire croire ? Ou n’étais-ce là qu’une façade, une illusion pour le berner ? Le Pantin ne pouvait croire que son frère avait à ce point changé. Non, c’était impossible qu’il soit devenu un être habité par le démon, il était impossible que toute sa personnalité ait disparu au profit de cet être qu’il reconnaissait à peine. Avaient-ils réellement le même sang qui coulait dans leurs veines ? Ils n’avaient jamais été courageux, ni encensés pour leur bonnes actions ou pour une gloire quelconque, mais merde ! Ils avaient quand même valu bien mieux que ça ! Bien mieux que deux animaux sans cervelles, réduits à se tourner autour comme si l’un allait se jeter sur l’autre, comme deux chiens affamés quêtant un os. La situation était ridicule. Pitoyable. C’était le seul adjectif qui venait à l’esprit du Pantin. Comment avaient-ils pu en arriver là ? C’était la question qui le tourmentait chaque fois qu’il croisait l’œil mesquin de son frangin. Et la pire question, qu’il se posait parfois, c’était lorsqu’il se demandait si, au fond, ils étaient vraiment si différents. Tous deux avaient sombré, finalement, dans cette sorte d’abîme impitoyable qu’était la lâcheté. Cela avait visiblement retourné complètement le crâne du loup noir mais quant à lui ? Pouvait-il réellement s’estimer sain d’esprit ? Il était là, planté devant un loup visiblement perturbé, à l’écouter patiemment en tentant de se contrôler – et de la façon la plus minable possible, en plus de ça – tout en sachant qu’il allait bien finir par exploser, à un moment ou à un autre. Pourquoi fallait-il absolument qu’il prenne le dessus sur son frère ? Il n’avait rien à prouver, finalement. C’était comme un besoin irrépressible, finalement. Une addiction, dont il ne pouvait plus se passer.

« Et pendant que toi, tu croupiras dans l’ombre en attendant de prendre une revanche, elle bâtira un empire si puissant que sa mort ne résoudra rien de tes problèmes… » Ces paroles passent sur le Pantin comme dans un rêve : elles glissent lentement sur son cerveau embrumé, et il lance un regard perdu au loup noir. De quoi parle-t-il, déjà ? Nemetona claque soudain des mâchoires, faisant sursauter le loup brun et, immédiatement, il reprend ses esprits. Ah oui, Helya. Il a à présent face à lui un loup au pelage hirsute, à l’œil flamboyant et au croc baveux prêt à mordre. Palladium se demande un instant s’il n’aurait pas une réelle maladie, un peu comme la rage, et non pas une psychose perpétuelle. Ou peut-être jouait-il la comédie ? Ou peut-être était-il parfaitement sain d’esprit et qu’il le menait en bateau pour le rendre fou, lui aussi ? Peut-être n’était-il même pas son frère d’ailleurs ! Qu’est-ce qui le lui prouvait, hein ? Le regard du Pantin se durcit. Il doute à présent de l’identité de cet imposteur. Oui, c’est un imposteur. Rends-moi mon frère, affreux voleur. « ET TA PITOYABLE EXISTENCE N’AURAIT SERVI A RIEN, A RIEN PALLADIUM ! » Palladium serre soudain les mâchoires et, dans un mouvement brusque, se lève brutalement, décollant son arrière-train du sol avec une souplesse assez improbable. Cette fois, c’en est trop. Tu vas trop loin, qui que tu sois, frère ou inconnu.

« Ah oui ? Tu crois que je n'existes que pour tuer cette traîtresse ? Le but dans une vie est donc de tuer ? Merci pour cette belle leçon de vie ! », crache-t-il avec une véhémence qui traduit son agitation intérieure. Il reprend cependant rapidement le contrôle, pour ajouter : « Mais je ne la tuerai pas. Après tout, le mauvais rôle ne peut pas être interprété par n'importe qui. »

Il avait prit ce ton insupportable, mielleux et moqueur, susurrant presque chacun de ses mots à l'oreille de son soi-disant frère. Etais-ce comme ça, une relation fraternelle ? Palladium en avait la nausée, rien que d'y songer. Il voulait jouer à ce jeu-là ? Qui craquerait le premier, lequel pèterait les plombs avant l'autre ? Il allait perdre, et Palladium commençait à le lui montrer par cette pique ironique. Puis, pour en rajouter - parce que mieux vaut trop que pas assez - il lui tourne expréssement le dos, comme une invitation à lui sauter dessus, et fait mine de s'en aller. Il attendait déjà la réplique cinglante qui allait le gifler, qui allait probablement faire référence à sa lâcheté, ou peut-être au crime qu'il avait commis en abandonnant son frère, plainte dans laquelle ce dernier se plaisait tout particulièrement à geindre. Mais geins donc, autant que tu voudras. J'attends. Tu craqueras avant moi.

HRP:

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 THINKING OUT LOUD ~ Palladium


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